Programme de mise à niveau des entreprises du Sénégal
Contexte
Avec des taux de croissance annuels moyens compris entre 5 et 6% depuis 1994,
le Sénégal dispose d’un potentiel important : un taux d’industrialisation plus élevé
que la moyenne de la sous-région, un secteur des services développé, des
entreprises performantes et une multitude de PME très diverses. L’économie
sénégalaise se heurte pourtant à un certain nombre d’obstacles, notamment la
faible productivité de ses entreprises et l’insuffisance de leurs exportations. A titre
de comparaison, les industries sénégalaises exportent 5% de leur chiffre d’affaires,
contre 60% en Tunisie, dont le développement économique était pourtant
comparable dans les années 1970.
L’ouverture des frontières du Sénégal dans le cadre de l’OMC est devenue inévitable et pose un défi majeur au
pays : elle met les entreprises sénégalaises en concurrence directe aves des entreprises internationales.
Diversifier et consolider le tissu économique est devenu une nécessité pour affronter la concurrence.
Pour répondre à ces enjeux, les autorités sénégalaises mettent en œuvre depuis 2005 un large Programme de
mise à niveau des entreprises, auquel l’Agence Française de Développement apporte son soutien. La première
phase vient de s’achever avec succès. Une deuxième phase, encore à l’état d’identification, pourrait poursuivre le
processus déjà engagé, en vue de sa pérennisation et en y insérant un volet environnemental.
Objectifs
L'enjeu majeur de ce programme est de permettre aux entreprises sénégalaises d’affronter dans les meilleures
conditions la concurrence étrangère sur le marché local et tirer profit des opportunités d'exportation (régionales et
sous-régionales notamment). Le présent projet est basé sur le principe qu’une meilleure compétitivité sénégalaise
est avant tout à rechercher en interne dans les entreprises.
Il a pour ambition d’être une référence pour l’ensemble de la sous-région, ce qui se
vérifie par la mise en œuvre d’un programme récent de même nature par l’Union
Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).
- La première phase du projet, d’une durée de 4 ans, avait pour but la mise en place du
dispositif de mise à niveau et l‘accompagnement d’une soixantaine d’entreprises
bénéficiaires.
- La phase 2 viserait à poursuivre la phase précédente, en l’élargissant à de nouvelles
entreprises et en pérennisant le programme de mise à niveau.
Descriptif du projet
Concrètement, le programme de mise à niveau propose à chaque entreprise :
- un diagnostic de ses insuffisances et de ses besoins, traduit en plan de mise à niveau et de modernisation
- un accompagnement technique et financier dans la mise en œuvre de son plan de mise à niveau
Impacts
Phase 1 :
- Sur les 274 entreprises qui se sont portées candidates, 215 ont été éligibles (contre 60 initialement prévues)
- 36 entreprises ont vu leur plan de mise à niveau validé
- Au total, 28 Mds FCFA d’investissements (42 M€), représentant 4 Mds FCFA de primes versées (6,2 M€)
Secteur Privé
Sénégal
Sur le terrain
- Des progressions de chiffre d’affaires sont déjà constatées ; Par exemple :
- La diversification de l’activité de la société SIPS (Société Industrielle de Papeterie au Sénégal) dans le cadre
de son plan de mise à niveau lui a permis de voir son chiffre d’affaire progresser de 20% en une année
grâce à la production de couches pour bébés, produits jusqu’alors entièrement importés au Sénégal
- NMA (Nouvelles Minoteries Africaines), à travers la mise à niveau de son appareil productif, a vu son chiffre
d’affaires progresser de 80%, passant de 10 à 18 Mds de FCFA
Dates et montants
Démarrage : 2005
Financement : Phase 1 : Subvention de 11,9 M€ aux autorités sénégalaises
Témoignage
«
Il y a d’abord un diagnostic qui a éfait et qui a permis de définir l’ensemble des points faibles de notre société. Puis nous
avons bénéficié d’une mise à niveau globale, du matériel, de l’encadrement du travail et des ressources humaines. Au niveau
des RH par exemple, les gens avant n’étaient pas formés, ne connaissaient pas bien leur métier. Maintenant chacun fait ce
qu’il doit faire. Nos ouvriers, nos contremaitres, savent manier les machines, ils savent produire.
Cela nous a permis d’augmenter nos capacités de production de 7 à 10 tonnes/ heure. 3 tonnes en une heure, c’est très
important !
La mise a niveau nous a beaucoup aidés à pallier nos insuffisances.
Aujourd’hui nous sommes en phase d’extension, La concurrence est rude. Donc actuellement notre perspective est encore de
mieux maitriser notre métier.
»
Pour en savoir plus, rendez-vous sur : www.afd.fr
M. El Hadji Sow, Directeur Général Adjoint de NMA Sanders,
Nouvelle Minoterie Africaine
(Production de farine boulangère, aliment de bétail et pâtes
alimentaires)
« Nos ouvriers, nos contremaîtres, savent manier les
machines, ils savent produire »
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