Résumé
Les sciences des religions acceptèrent l’universalité de la religion comme une prémisse
indéniable dès sa fondation. Néanmoins, certaines réserves peuvent être émises. Cette thèse
poursuit la problématisation de l’universalité de la religion, entamée par un groupe
d’auteurs de la critical religion, et oriente la réflexion sur les conditions d’intelligibilité de
cette croyance par l’entremise d’une analyse discursive déconstructiviste contextualisant
l’universalité de la religion dans son épistémè.
Plus précisément, cette thèse propose que la croyance en l’universalité de la religion soit
supportée par des réseaux de croyances métaphysiques et ontologiques. La déconstruction
des conditions d’intelligibilité du concept de l’universalité, juxtaposée à celle de la
réification de la religion, expose des jeux de langage délimités et circonscrits par une
ontologie moderne. Ces jeux de langage ontologiques sont déployés par des démarcations
radicales où des séries dichotomiques, le sujet et l’objet par exemple, circonscrivent les
discours dans une clôture métaphysique.
Bref, cette thèse déconstruit le signifié transcendantal « religion » et expose les conditions
d’intelligibilité de l’universalité de la religion, c’est-à-dire les jeux de langage ontologiques
modernes étroitement tissés et calqués sur l’ontologie classique où les discours auxquels la
grande majorité des approches en sciences des religions adhèrent puisent leur intelligibilité.
Remerciements
Je tiens à remercier ici les personnes qui, de près ou de loin, ont contribué à la
concrétisation de cette thèse de doctorat. Tout d’abord, mes remerciements s’adressent à ma
directrice de thèse, Mme Naomi Goldenberg, car sans elle, cette thèse n’aurait jamais vu le
jour. C’est aussi grâce à son enseignement et à ses recommandations que je fus mis en
contact avec la philosophie continentale et la critical religion. Je tiens à souligner et à saluer
sa patience, sa souplesse et son ouverture d’esprit qui ont su me laisser une liberté de
recherche, ainsi que son dévouement pour ses étudiants.
Je souhaite aussi remercier tout particulièrement l’Université d’Ottawa pour sa
généreuse bourse d’admission, puisque ces études doctorales n’auraient guère été possibles
sans cet appui financier.
Je tiens à exprimer ma profonde gratitude pour ma famille et leur soutien
inconditionnel au cours de ces longues années d’études et sans lequel je ne serais pas là
aujourd’hui.
Je voudrais aussi remercier ma conjointe, Mélanie Grenon, pour son appui
inconditionnel et ses judicieux conseils qui m’ont permis d’entamer ces études doctorales.