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Abû Tharr Al-Ghifârî
Un Compagnon modèle
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Traduit et édité par
Abbas Ahmad al-Bostani
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Publication de la Cité du Savoir
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Éditeur
Abbas Ahmad al-Bostani
C.P. 712 Succ. (B)
Montréal, Qc., H3B 3K3
Canada
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Copyrights: Tous droits réservés à l'éditeur
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ISBN 2-9222-05-1
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Table des Matières
PRÉFACE 3
Chapitre 1 : Avant la découverte de l'Islam 7
Chapitre 2 : A la recherche du Prophète 14
Chapitre 3 : De Retour dans sa tribu 18
Chapitre 4 : Lors de l'émigration du Prophète à Médine 29
Chapitre 5 : Un disciple modèle du Prophète 38
Chapitre 6 : Véridicité, érudition et ascétisme 51
Chapitre 7 : Les Enseignements du Prophète à Abû Tharr 59
Chapitre 8 : Abû Tharr, rapporteur du Hadith du Prophète 72
Chapitre 9 : Prise de Position concernant la Succession du Prophète78
Chapitre 10 : Le Transfert de la Succession du Saint Prophète 87
Chapitre 11 : Les Racines du mal et du malaise 97
Chapitre 12 :Abû Tharr et `Othmân 110
Chapitre 13 : Abû Tharr et Mu`âwiyeh 114
Chapitre 14 : Un second exil en Syrie 122
Chapitre 15 : De Retour chez `Othmân 132
Chapitre 16 : `Othman, le népotisme et les Tulaqâ' 136
Chapitre 17 : Les causes profondes de l'amertume d'Abû Tharr 146
Chapitre 18 : Le brûlage des copies du Coran 150
Chapitre 19 : Abû Tharr, l'incorruptible, condamné à la déportarion 153
Chapitre 20 : Un sort pathétique 161
Chapitre 21 : Les soulèvement des mécontents contre Othman 174
Notes : 161
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PRÉFACE
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Après treize ans de souffrances et de luttes continuelles, le Prophète quitta
la Mecque pour Médine, ayant estimé que la phase de la fragilité de l'Islam
et de sa pratique secrète était terminée, et qu'il devait avec le concours de
ses fidèles et courageux Compagnons construire le grand édifice de l'Etat
islamique et poser la fondation de son régime politique conformément à la
Volonté d’Allah.
Dès son arrivée à Médine, le Saint Prophète y construisit un masjid
(mosquée) ainsi qu'une maison adjacente dont la porte s'ouvrait à
l'intérieur de la Mosquée, pour qu'il y habite. Dans cette nouvelle situation
la vie du Prophète ne subit aucun changement. Il resta le même du début
jusqu'à la fin. Sa conduite, ses manières et son comportement ne
changèrent en rien même après l'instauration du Gouvernement islamique
dans toute l’Arabie.
Régime et un Etat islamiques émergèrent au milieu des deux super-
puissances de l'époque (l'Empire perse et l'Empire romain). Dans cet Etat
islamique il n'y avait pas de gouvernants et de sujets, ni d'officiers et de
subalternes, ni de maîtres et d'esclaves. Tout le monde était égal devant
Allah.
Le Fondateur de ce régime rendit le dernier soupir, et la première déviation
qui secoua la fondation de l'Islam et donna lieu à la formation de factions
politiques au sein de la Communauté musulmane eut lieu avec la mise à
l'écart de l'Imam `Ali du Pouvoir et du Califat (la succession du Saint
prophète).
Abû Tharr était l'un des plus dévoués et des plus courageux des
Compagnons du Saint Prophète. Il était parmi les cinq premières personnes
à embrasser l'Islam, et son épée était très efficace pour la défense du
Prophète. Il était donc normal qu'il fût également l'un des premiers à
s'alarmer en voyant que l'Imam `Ali qui incarnait la vertu et la vérité, était
exclu des affaires de l'Etat islamique, alors que beaucoup de ceux qui
gardaient encore de la rancune pour l'Islam s'étaient glissés à l'intérieur de
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l'organisation du Califat, et s'étaient appliquées à la ronger, comme des
termites.
Abû Tharr était donc terriblement inquiet pour l'avenir de l'Islam et les
jours noirs qui l'attendaient. Il avait toutefois un motif de consolation, car
il était confiant qu'en aucun cas la caravane de l'Islam n'arrêterait pas sa
marche, et que même si un droit important avait été violé, le système
islamique n'était pas remis en cause. C'est pourquoi, bien que très affligé
par la privation de l'Imam Ali de son droit légitime de succéder au Saint
Prophète à la tête de l'État islamique, il garda le silence.
Mais lorsque `Othmân accéda au Califat, la situation changea. La
population musulmane, et notamment les gens les plus démunis se
trouvèrent à la merci des usuriers, des marchands d'esclaves, des nantis et
des aristocrates qui fréquentaient la Cour de `Othmân et le Palais de
Mu`âwiyeh. La classe distinguée et les possédants commencèrent à
ressurgir et à présenter un grand danger pour la société musulmane, fondée
sur l'égalité et la justice sociale. Les traditions du Prophète (P) en la
matière furent abandonnées. Des sommes faramineuses furent dépensées
pour la construction du Grand Palais du "Gouvernant
islamique" (Mu`âwiyeh) à l'instar des Cours impériales. Alors que le Calife
`Omar avait mené la vie d'un homme ordinaire, et qu'Abû Bakr n'avait pas
hésité à traire les chèvres d'un Juif pour gagner sa vie, le collier de l'épouse
de `Othmân, le 3e Calife coûtait l'équivalent du tiers du revenu perçu
d’Afrique!
Alors que sous le Califat de `Omar, lorsque le fils d'un officier supérieur,
usant indûment de la position de son père s'était emparé de force du cheval
d'un homme, le Calife avait poursuivi en justice aussi bien le père que le
fils, `Othmân, son successeur, n'a pas hésité à nommer Marwân Ibn al-
Hakam - qui avait été banni par le Prophète - comme son conseiller et son
"Super-vizir", et à lui offrir le domaine de Khaybar ainsi que le revenu de
l’Afrique.
Excédé par tous ces agissements indignes de l'Islam authentique, et ne
pouvant plus garder le silence, Abû Tharr se souleva contre ce régime
tyrannique et injuste. Ce soulèvement courageux conduisit tous les
territoires islamiques à se révolter contre les injustices du gouvernement de
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