motivation du projet - Préfecture des Alpes-de-Haute

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Projet Photovoltaïque de Simiane-la-Rotonde| 12/2010
Solaire Simiane1 & 2 LAVANSOL III & IV
1.2

MOTIVATION DU PROJET
1.1
Intérêt du photovoltaïque d'un point de vue général
Une production énergétique 100% verte :
Gratuite et abondante, l'énergie solaire en elle-même ne génère aucune pollution.
En fonctionnement, un parc photovoltaïque ne dépend d'aucune autre forme d'énergie et ne crée aucune pollution
environnementale directe ou indirecte.
Raisons qui ont poussé à choisir le site
A l‘origine de ce projet la volonté de propriétaires privés, et de la commune de Simiane-la-Rotonde, tous portés sur les
énergies renouvelables.
D‘un point de vue topographique, la déclivité des terrains en font des sites idéalement placés pour l‘implantation de
modules photovoltaïque.
S‘ajoute également des arguments d‘ordre politique et financiers favorables : l‘implantation de centrales
photovoltaïques sur ces sites constitue la solution privilégiée des élus locaux, cette activité leurs offrent, non
seulement une possibilité de participer au développement des énergies renouvelables, mais aussi d‘avoir des revenus
supplémentaires pour financer la réalisation d‘autres projets à intérêt général (restauration du Château et de ces
dépendances), et enfin de revaloriser cet espace au moyen d‘une activité innovante, non polluante et calme.
Aujourd‘hui figurant parmi les projets prioritaires de la commune, ces sites font l‘objet d‘une forte attente et d‘un
soutien local très prononcé, traduit au travers d‘un projet d‘aménagement global de développement durable entre
plateforme de gestion déchets et production d‘énergie renouvelable.
En termes de bilan carbone, on considère qu'un parc photovoltaïque moyen pour installation particulière (environ 3
kWc) permet d'éviter environ 40 tonnes de CO² sur 20 ans et donc compense plus que largement l‘énergie nécessaire
à sa fabrication et son recyclage.
Sur 20 ans, en équivalence de production par une centrale nucléaire pour un parc tel que celui de CVSD, cela permet
également d'économiser environ 7333 kg de matière radioactive à longue vie
Une énergie recyclable :
1.3
Atouts des sites
Positionné en retrait des principaux espaces habités, les sites sont très peu visibles des espaces alentours notamment
des axes routiers principaux. Hors des servitudes réglementaires (monuments historiques, radioélectrique,
boisements, …), les sites ne sont pas en zone d‘aléa inondation et demeurent en zone d‘aléa incendie modéré.
Tous les composants d‘une installation photovoltaïque sont recyclables.
Le cœur de l‘installation, c‘est à dire la cellule photovoltaïque (composé de sable, la silice), sera recyclé pour servir à
nouveau de matière de base à l‘industrie photovoltaïque.
L‘aluminium, les verres et les câblages nécessaires à la fabrication des modules sont, pour leur part, recyclés dans les
filières existantes pour ces produits.
Il existe déjà des unités de recyclage des modules photovoltaïques et une association PV Cycle créée en 2007, qui
regroupe les plus grands fabricants de modules photovoltaïques mondiaux.
Une énergie décentralisée :
L‘énergie électrique produite par un parc photovoltaïque n‘est pas stockée et est instantanément injectée sur le réseau
public HTA 20 kV.
A ce titre, l‘énergie produite sera consommé à proximité du lieu de production et du point d‘injection dans le réseau.
Cette énergie permet le renforcement des réseaux existants et offre une capacité électrique supplémentaire
disponible. Elle permet une énergie d‘appoint lors des pics de consommations électriques et évite une surproduction
via les centrales de productions électriques traditionnelles et plus polluantes (nucléaire, centrales à charbon, ou à
gaz).
Le gestionnaire de réseau ERDF estime que jusqu‘à 10 % d‘électricité produite peut se faire de manière décentralisée
sans aucune perturbation du réseau existant. A l‘heure actuelle, la puissance décentralisée représente seulement 1%
de l‘énergie injectée dans le réseau (source : EDF).
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SCENARII ABORDES DANS LE CADRE DU DEVELOPPEMENT DU PROJET
2.1
Succession des différents scénarii
Localisés à moins de deux kilomètres les uns des autres, les quatre projets A, B, C et D affichent une proximité assez
importante qui pourrait passer pour une forme supplémentaire de mitage si plusieurs facteurs n'avaient pas guidé le
choix des terrains.
En effet, opéré parmi huit propositions, la sélection de ces quatre sites s'est faite, entre autres, sous un double regard
paysager et environnemental, dans l'esprit de ne retenir que les sites qui pourraient entrer dans une logique de groupe
et non une démarche isolée.
L'enjeu environnemental prépondérant sur le secteur étant le maintien des espaces ouverts, une réflexion a donc été
menée sur les huit sites proposés pour ne retenir que ceux qui faisaient actuellement l'objet d'une menace de
recouvrement par un couvert forestier. Passé ce crible, une deuxième sélection a été opérée pour écarter tous les
sites présentant des potentialités agraires, ce qui a amené le développeur à restreindre son choix aux quatre sites
finalement retenus.
Ces sites retenus, une analyse paysagère a été menée de manière à vérifier si une
telle proximité – à la fois importante et réduite – n'était pas de nature à susciter une
impression de mitage du territoire. Or, comme cela a pu être développé dans l'analyse
de l'existant, malgré le caractère rapproché des sites, aucun n'appartient à la même
entité paysagère. De fait, ils s'expriment tous dans des entités totalement différentes.
Milieu culturaux
Site photovoltaïque
Milieux ouverts
Milieux semi-ouverts
Milieux fermés
Partant de ce constat croisé il semblait donc tout à fait envisageable de lancer le
développement de ces projets.
Au passage, il est intéressant de noter que la localisation des sites ouvre un intérêt
écologique non négligeable, en maintenant un degré de diversité dans la mosaïque de
milieu locale particulièrement important et pertinent. Les espèces pourront en effet
profiter, sur une emprise relativement réduite, de milieux culturaux, de milieux
photovoltaïques ouverts (susceptibles de figurer un même intérêt écologique que des
jachères), de milieux ouverts de friches, de milieux semi-ouverts et de milieux fermés.
Une telle richesse de milieu sera tout aussi bénéfique à l'entomofaune, qu'à l'avifaune,
l'herpétofaune ou la chirofaune. Un brassage écologique sera alors possible et
favorisera l'expression d'un degré de biodiversité appréciable.
Figure 114 : Figuration des variantes étudiées
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2.2
Scénarii abordé dans le cadre du développement du projet
S'agissant de projets limités en termes de dimension et figés en termes de localisation (une sélection de la localisation
de chaque site avait été opérée au préalable), seuls deux scenarii ont été étudiés à chaque fois, en prenant le même
postulat : variante haute, soit l'occupation du maximum d'espace ; variante basse pour une utilisation limitée de l'unité
foncière pour des raisons écologiques, agricoles ou paysagères.
Site A Silo du Rossignol
Site C Terre broche
Variante basse :
Variante basse :
Une variante basse a été proposée eu égard à la présence
constatée du Lézard ocellé sur la parcelle. L'idée était alors
de dégager les emprises latérales de la parcelle, pour ne
conserver que la partie centrale exploitée par l'armée, et
laisser ainsi libre court aux populations de Lézard ocellé de
se chauffer sur les dalles rocheuses en périphérie.
Une variante basse a été proposée, en raison du caractère
très exposé du terrain à la vue des espaces situés dans la
vallée de Simiane. L'idée était de limiter l'emprise au sol
pour diminuer la tâche éventuellement observable en
contrebas.
Raison du rejet de la variante :
Raison du rejet de la variante :
La réalisation de photomontage en configuration étendue
et réduite a permis de constater que la réduction de
surface ne déterminait pas une diminution significative de
l'accroche visuelle du site. En effet très discret dans sa
configuration haute, (cf. analyse de l'impact), le site ne
gagnait pas énormément en immersion dans la matrice
végétale environnante. L'équation perte de production, gain
pour le paysage étant défavorable à la variante basse, elle
a été rejetée.
Par l'utilisation d'un grillage perméable à ces individus et le
recours à une gestion adaptée de la strate végétale du site,
il est possible d'envisager une parfaite compatibilité du
Lézard ocellé avec les installations photovoltaïques d'où le
non recours à la variante basse.
Site B Crête du Rossignol
Variante basse :
Une variante basse a été proposée pour permettre la
poursuite d'une culture de lavande initiée en 2009, alors
que le développement du projet avait été déjà lancé.
Raison du rejet de la variante :
Très pauvre, le sol ne permet pas l'obtention d'un
rendement acceptable sur la parcelle, ce qui à l'heure de
l'arrêt des aides aux agriculteurs pose un problème de
viabilité certain. Face à la faible emprise agraire qui pouvait
être dégagée (1ha), et à la mauvaise qualité du sol, la
variante a été rejetée.
Figure 115 : Scénario 1
Réal. : Agence Visu 2009
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DESCRIPTION DES TRAVAUX
3.1
Durée et période d'intervention des différents corps de métier
Pour chacun des parcs, les travaux sont prévus sur une durée de 6 mois.
Durant cette période, divers corps de métiers vont intervenir :
Géomètre : réalisant le bornage pour définir les parcelles et la topographie
Huissier : chargé du constat des lieux de la parcelle et des alentours (accès), et du constat du(es) panneau(x)
d‘affichage(s)
Géotechnicien : réalisant les études de sol afin de faire des sondages
Terrassier : chargé de défricher et aplanir le terrain en fonction de ce qui a été défini (VRD et tranchée)
Gardiennage : assurant la sécurité du site et du matériel (H24 7j/7)
Clôturiste : chargé d‘implanter les clôtures autour des parcelles
Battage ou forage : préparant la mise en place des pieux
Électricien : chargé du tirage de câble et du raccordement
France télécom : intervenant lors de la mise en place de la fibre optique qui servira à la vidéosurveillance
Société spécialisée pour installation de vidéosurveillance (peut être installé par l‘électricien).
Mise en service avec ERDF
Contrôle électrique + infrastructure (type Socotec)
Coordinateur sécurité (type Veritas).
3.3
Mise en accessibilité
Les sociétés SOLAIRE SIMIANE 1 & 2, LAVANSOL III & IV, prévoient d‘aménager des voies d‘accès aux champs
Photovoltaïques. Ces voies seront adaptées pour assurer la servitude des projets à partir de la RD 30 ou RD 18. En
ayant une largeur de 5m de roulement et 6 m de passage et au moins 8 mètres dans les virages, elles permettront la
circulation des engins de chantier ainsi que la livraison des équipements des projets (postes électriques, Structures,
Ancrages, Modules, câbles…). En fin de chantier le gabarit utile devra permettre l‘accès à tous les postes électriques
d‘un poids lourds non articulé de 12 tonnes (maintenance onduleurs/ transfos).
Figure 116 : Schématisation des chemins de circulation
3.2
Organisation du chantier et délimitation des emprises
Les travaux préparatoires incluront l‘installation et le repliement du chantier une fois achevé.
Ces prestations seront les suivantes :
Mise en place des constats d‘huissiers en présence du Maître d‘ouvrage, du Maître d‘œuvre et du propriétaire
sur toutes les parties privatives concernés par les travaux
L‘installation puis le repliement des installations assurant la sécurité et l‘hygiène du chantier conformément à
la réglementation, aux prescriptions du coordinateur S.P.S. et au CCTP du présent marché
L‘installation et repliement de la « Base vie »
La mise en place de l‘affichage règlementaire suivant le nombre et les caractéristiques indiquées en annexes
du CCTP ainsi que son repliement
La délimitation des emprises du chantier et sa protection par tous les moyens appropriés
La mise en place des accès au chantier (entrée et sortie)
L‘installation de tous les matériels nécessaires à l‘exécution des travaux
La réalisation des plans de récolement correspondants.
Elles devront en particulier répondre aux objectifs suivants:
accès aux projets
permettre le transport des équipements (Modules, Structures, Ancrages, postes électriques…)
assurer la circulation des engins de levage et de manutention nécessaires à la construction
assurer l‘exploitation du site en fin de chantier
assurer la circulation des engins de lutte contre les incendies (SDIS).
Ces pistes lourdes se feront suivant un mode opératoire normal :
décapage de la terre végétale sur 25cm et régalage sur le site
compactage du fond de forme
mise en place d‘un géotextile
apport de graves 0/150 sur 15cm d‘épaisseur
compactage des apports
apport de graves 0/30 sur 10cm d‘épaisseur
compactage des apports
SOLAIRE SIMIANE 1 & 2, LAVANSOL III & IV prévoient également d‘aménager un chemin périphérique de roulement.
Il sera disposé en bordure de clôture, à l‘intérieur du périmètre dessiné. Le réseau HTA sera enterré de préférence
sous ce chemin ou à proximité immédiate. Une aire de retournement sera disposée en bout de chaque voie sans
issue.
La création des voies de circulation et les divers aménagements ne devront en aucun cas perturber les écoulements
naturels ou forcés de l‘eau. Il sera installé à cet effet autant de buses que nécessaire.
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L‘arase supérieure de ces pistes seront de 10cm au dessus du terrain naturel pour éviter toute stagnation d‘eau. Les
chemins seront à disposition pour le chantier puis remis en état à sa réception. En phase d‘exploitation, ces voies de
circulations seront à disposition de la maintenance et des engins de lutte contre les incendies (SDIS).
Ces pistes légères seront réalisées selon un mode opératoire normal :
décapage de la terre végétale sur 20cm et régalage sur le site
compactage du fond de forme
mise en place d‘un géotextile
apport de graves 0/150 sur 10cm d‘épaisseur
compactage des apports
apport de graves 0/30 sur 10cm d‘épaisseur
compactage des apports
3.4
Préparation du sol
Il n‘est prévu aucun travail préliminaire à la mise à disposition des terrains pour SOLAIRE SIMIANE 1 & 2, LAVANSOL
III & IV, sauf ceux relevant des études géotechniques.
La mise en exécution d'un projet photovoltaïque repose principalement sur un travail de préparation du terrain, qui
consiste en un nettoyage du site de tous ses encombrants avant le début des travaux, ce qui implique différentes
actions :
De déboisement (y compris évacuation).
D‘évacuation des éventuels encombrants.
D‘aplanissement en surface (sans reprofilage).
D‘une manière générale, on évitera tout reprofilage des terrains, mais on passera un coup de lame pour nettoyer les
terrains. En effet, grâce à l'adaptabilité des structures – l'enfilement des tables repose sur un unique alignement de
pieds vissés dans le sol – il est tout à fait possible de les disposer sur un sol irrégulier ou pentu (pente latérale Est –
Ouest maxi de 15 à 20%, pente longitudinale Nord – Sud maxi de 20 à 30%, maxima d'inclinaison du site : Est – Ouest
: 12%, Nord – Sud 18%). Ceci permettra de conserver les pentes naturelles des terrains et de ne pas modifier les
écoulements d‘eaux. Par ailleurs, cela permet aussi de conserver les caractéristiques géotechniques des terrains
(exemple Revest-du-Bion)
Les travaux préparatoires engagés le sont surtout pour assurer une accessibilité et des conditions d'interventions
optimales aux équipements requis pour la pose des structures et des panneaux :
Acheminement et stockage temporaire du matériel.
Circulation et convoyage des équipements et du matériel sur le site
Respect des assiettes de fonctionnement des engins de vissage
Assurance de conditions de travail appropriées pour les chantiers itinérants de montage des structures et de
pose des panneaux.
3.5
Pose de la clôture
Une clôture sera mise en place sur l‘ensemble du pourtour des sites, conformément au permis de construire déposé
par le Maître d‘Ouvrage.
Elle sera du type treillis soudé à mailles progressives, galvanisé et plastifié. Les poteaux seront scellés dans des plots
béton ou fixés avec des vis. La hauteur du treillis sera de 2 mètres, sauf disposition particulière au projet.
Le portail principal permettra le passage des véhicules de secours des pompiers. Il aura donc une ouverture minimale
de 4 mètres. La hauteur des portails sera de 2 mètres avec lisse dentée au sommet. L‘ouverture des portails, devra
pouvoir se faire directement depuis l‘extérieur au moyen des tricoises dont sont équipés les sapeurs pompiers (clé Δ
de 11mm) ou serrure canon européen.
Les clôtures auront les caractéristiques suivantes :
Hauteur hors sol : 2.00m
diamètre minimum du fil vertical et horizontal : 5mm
dimension au minimum de la maille : 50*200mm
Le Portail aura les caractéristiques suivantes :
2 vantaux égaux de 2,50 m chacun
Serrure canon européen et 3 clés
ht : 2,00 mètres avec lisse dentée au sommet
3.6
Tranchage et câblage
Le titulaire du présent lot aura à sa charge, fourniture et pose, l‘ensemble du câblage nécessaire à la réalisation de
l‘installation photovoltaïque, y compris le câblage 20 kV et sa pose, jusqu‘au poste de livraison.
D‘une manière générale la prestation comprend les câblages suivants (liste non exhaustive) y compris toutes sujétions
de branchement, raccords et essais :
câblage depuis les modules photovoltaïques jusqu‘aux onduleurs via des boitiers de raccordement
câblage des onduleurs au point de réinjection via des boitiers de raccordement et de coupure (tranchées,
fourreaux et remblais) y compris dispositifs de sécurité éventuels.
Liaison avec le système d‘acquisition de données y compris mesure d‘ensoleillement et de température
extérieure et température des panneaux cristallins et liaison avec le totem de communication.
Le câblage entre chaque panneau s'effectue par des goulottes disposées dans l'ossature des tables, qui sont
rassemblées, pour chaque unité de production, en un même point où l'ensemble des câbles connectés aux panneaux
se voit raccordé en un unique câble de forte section, qui part en enfouissement vers la cabine onduleur. Un réseau de
tranchées de 80cm de profondeur est à ce titre réalisé au pied des tables et nécessite l'intervention d'une pelleteuse
(modèle 10 à 15t), lors du fouissement de terrains meubles ou d'une trancheuse (modèle 20t) en cas de substrat trop
dur (la définition du modus operendi exact est opéré après étude de sol).
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3.7
Mise en œuvre des structures/pose des panneaux
La mise en œuvre des structures se fait en trois phases. Dans un premier temps, les structures d‘ancrage des
panneaux seront implantées dans le sol. Un système de vis ou de pieux battus (en fonction de l‘étude de sol qui sera
réalisée) sera utilisé.
Une fois les vis ancrées, après un temps de repos nécessaire à la cohésion du sol, des équipes de montage
interviennent pour fixer les pieds des structures sur chaque vis, dont seule la tête dépasse sur une quinzaine de
centimètres, puis pour assembler directement à la main les différents profilés d'aluminium qui forment l'ossature des
tables. Hormis l'acheminement du matériel, cette phase ne nécessite l'intervention d'aucun engin.
Ceci fait, une équipe intervient enfin pour poser les panneaux sur l'ossature des tables. Réalisée à la main, la pose
peut néanmoins requérir, dans certains cas, l'usage d'une plateforme tractée (plateau tracté par un tracteur agricole de
90cv), permettant l'optimisation du travail des ouvriers sans devoir recourir à des échelles ou des échafaudages.
3.8
Implantation des locaux techniques
La mise en place des locaux techniques impliquera une préparation localisée du sol. En effet, la terre sera excavée sur
une quinzaine de mètres carrés correspondant à l‘aire où reposera le poste de transformation ou de livraison, et ce,
sur une profondeur de 80 cm centimètres environ. Un lit de sable sera alors déposé dans le creux effectué, de sorte à
créer une plateforme horizontale et stable. Une dalle de béton d‘environ 60 cm sera coulée de sorte à constituer le
support sur lequel viendront se poser les cabines préfabriquées. Notons que le bloc béton ne sera pas plein. La terre
sera ensuite ramenée sur le pourtour.
3.9
Implantation de la base de vie
La base de vie nécessitera un léger décapage du sol, suivi d‘un terrassement. La surface destiné à accueillir la base
de vie sera ensuite régalée d‘un couvert de gravier (0.20 mm). Afin de limiter le terrassement, la base de vie pourra
être étagée avec une zone de stationnement sur laquelle se superposerait une zone de stockage sur plateforme
(répartie en 2 fois 10m de long sur 20m de large) pour une partie des matériaux (concassés) nécessaires au chantier.
Les Algecos accueillant bureaux, réfectoire et sanitaires seront eux aussi répartis sur deux étages.
Le reste du matériel (panneaux, structures) sera stocké sur une aire particulière en périphérie. Une superficie de
600m² environ sera allouée au stockage des modules, et 700m² environ aux structures.
3.10 Raccordement
Le raccordement des cabines satellites au poste de livraison est aussi assuré par câbles enfouis (même technique
opératoire), le poste de livraison est raccordé au réseau de distribution par ligne souterraine.
3.11 Démantèlement
Une fois le bail échu, les sociétés SOLAIRE SIMIANE 1 & 2, LAVANSOL III & IV, activeront le plan de démantèlement
de l‘installation, financé par un fond alimenté par le produit d‘exploitation durant les cinq premières années de
fonctionnement des parcs.
Ce démantèlement débutera par le découplage des modules et des structures, les modules étant récupérés pour être
recyclé dans le cadre du programme PV Cycle financé par les constructeurs de panneaux photovoltaïques (recyclage
à 95% entre silice et aluminium). Les panneaux retirés, les structures seront démontées manuellement et l‘aluminium
utilisé récupéré pour être recyclé. Ces deux phases de démontage ne nécessiteront aucun engin de démolition,
l‘ensemble du travail étant effectué par de la main d‘œuvre manuelle seul le transport des éléments étant mécanisé
(camion plateau).
Une fois les structures intégralement démontées, les vis seront enlevées à l‘aide d‘un petit chenillard de 4t (engin
identique au montage et démontage), pour être recyclées en usine (conception en acier galvanisé ou en aluminium
suivant le contexte chimique du sol)
Les cabines satellites et le poste de livraison sont retirés de leur élément de fondation en béton à l‘aide d‘une grue de
60t, pour être acheminés par semi-remorque en usine et être recyclé (recyclage des composants électronique,
broyage de la structure béton pour récupérer l‘acier d‘armement et produire des gravats propice à la constitution de
remblais légers).
Les fourreaux plastiques enfouis à 80 cm en revanche, seront laissés sur place. En effet, en considérant l‘importance
de la perturbation écologique que provoquerait la réouverture des tranchées sur les écosystèmes qui se seront mis en
place au cours des 25 années d‘exploitation du parc photovoltaïque, il semble plus adéquat de laissé ces fourreaux en
place, sachant d‘autant plus, que leur situation a 80 cm de profondeur n‘empêcherait nullement la reconquête de la
végétation.
En dernier lieu, la clôture est retirée pour être réutilisée ou recyclée.
Notons que chaque trou pratiqué dans le sol (fondation des locaux, des structures, des clôtures) est rebouché.
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T r o i s i è m e
P a r t i e
A
nalyse de l'
I
mpact
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évaluée directement au moyen d‘une série d‘indicateurs caractérisant l‘état de l‘élément patrimonial et des
modifications subséquentes à la réalisation d‘un projet.

NOTION D'IMPACT
1.1
Définition de l'impact
La perturbation d‘une espèce concerne essentiellement les limitations d‘utilisation des habitats naturels par des
modifications de leurs caractéristiques (paramètres physiques, chimiques ou biologiques), ayant les mêmes résultats
qu‘une détérioration des milieux (ex : dérangements répétés, introduction d‘espèces exogènes envahissantes…).
1.1.4
Sur le paysage
L‘impact d‘un projet se définit comme l‘effet exercé, pendant un temps donné et sur un espace, sur une composante
de l‘environnement. Un impact direct exprime une relation de cause à effet entre une composante du projet et un
élément de l‘environnement. Un impact indirect découle d‘un impact direct (ou parfois d‘un autre impact indirect) et lui
succède dans une chaîne de conséquences.
Conditionné par la taille du projet, l‘impact paysager tient dans le mode de perceptibilité du projet. Peu visible, mais
trop grand par rapport à une entité paysagère donnée, le projet peut être source de déstructuration et de
déséquilibre de la trame paysagère en place. A l‘opposée, petit mais très visible, un parc peut générer une altération
et une perturbation des vues en imposant un motif en possible décalage avec les codes fondant le paysage local.
Projets structurants, les parcs photovoltaïques tendent à distiller différents impacts affectant tout aussi bien le milieu
humain et l‘environnement du site, le milieu physique, les écosystèmes et le paysage. Cet impact diverge suivant la
phase d‘existence du projet entre période de travaux, période d‘exploitation, et démantèlement du projet.
De plus, ici le est important de porter un regard croisés avec le projet éolien « Les Marines » qui se situ sur le même
territoire.
1.1.1
Sur le milieu humain
Les Dérangements, regroupent tous les impacts générant des gênes auprès des populations, aussi bien en termes
de perturbation du cadre de vie (bruit, poussière, …), qu‘en termes de perturbation des activités économiques
(perturbation de l‘accessibilité à un site touristique, gêne dans l‘exercice de certaines activités économiques, …). Les
dérangements figurent une incidence limitée en intensité ou dans le temps, généralement facilement réversible.
L’altération, regroupe l‘ensemble des impacts ayant des conséquences plus ou moins durables sur le milieu humain,
entrainant des modifications sensibles de nature à perturber les équilibres en place avant la mise en œuvre du projet.
Cela peut tenir en un affaiblissement du contexte agricole local en tendant à réduire les emprises allouées à
l‘agriculture par une occupation de ses terres. Cela peut tenir également en une perte d‘attractivité touristique, suite à
la mise en œuvre d‘un projet susceptible de porter atteinte à un contexte emblématique hautement apprécié. Cela peut
enfin tenir en une dégradation du cadre de vie.
1.1.2
Sur le milieu physique
L’altération du milieu figure une conséquence plus ou moins réversible du projet sur les caractéristiques propres au
sol ou au milieu hydrogéologique du site d‘implantation et de ses environs. Cela peut être de nature simplement
chimique (pollution des aquifères, pollution des sols par hydrocarbures, …) ou de nature physique (érosion amplifiée,
charriage de quantité de boues au sein des cours d‘eau voisin, …)
La destruction du milieu figure des conséquences du même ordre mais difficilement réversible. Cela peut être une
pollution des nappes en profondeur par des métaux lourds ou des figures cataclysmiques liés à des phénomènes
érosifs surpuissants.
1.1.3
Sur les écosystèmes
La destruction est une dégradation physique et totale d‘un habitat ou d‘une espèce (ex : comblement d‘une zone
humide / destruction de plantes). Elle est généralement permanente. Elle peut être évaluée directement au moyen
d‘une série d‘indicateurs caractérisant l‘état de l‘élément patrimonial et des modifications subséquentes à la réalisation
d‘un projet.
L’altération est une dégradation partielle (physique ou chimique) d‘un habitat (ex : endiguement ou pollution d‘un
cours d‘eau). Elle n‘entraîne pas la perte irrémédiable de l‘habitat mais en altère la qualité biologique. Elle peut être
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IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT
2.1
Mise en place des Déchets de panneaux, de câbles
surfaces photovoltaïques électriques, de métal, d'emballages (carton,
sur support métallique
plastiques, films plastiques, polystyrène)
Bruit
L‘activité des travaux sur le site conduira à engendrer un accroissement temporaire du bruit et donc des nuisances
sonores dont les sources seront diverses :
 Engins de chantiers (pelleteuses, bulldozers, compacteurs…) utilisés pour les terrassements, la manipulation
et l'acheminement du matériel. Le fonctionnement des engins se fera de manière continue durant les
journées de travail (8h-12h ; 14h-18h). Le bruit produit sera celui des moteurs mais aussi des sirènes de
recul.
 Trafic des camions de transports de matériel. Les navettes seront opérées de façon non continue durant la
journée et engendreront un bruit ponctuel.
Après cette phase de travaux, les nuisances sonores liées à ce projet seront nulles (bruit des transformateurs
positionné dans les cabines satellites inférieur à 60dB à 5m ; source : SMA France). Les seules nuisances
proviendront de la présence humaine lors des travaux d‘entretien de maintenance, ou à l'occasion de visites
pédagogiques:
 Bruit lié aux engins de fauchage. Le bruit sera cantonné aux heures de travail durant la semaine et sera limité
au site et ses abords proches. Le bruit sera fort aux abords immédiats du chantier de fauchage, modéré à
faible sur le reste du site, et négligeable à plus d'un kilomètre. La périodicité du fauchage sera de un passage
tous les trois mois, cette donnée pouvant évoluer en fonction de la dynamique de pousse de la végétation et
des conclusions tirées du suivi écologique.
 Bruit rattaché au nettoyage des panneaux. Le bruit sera induit par le passage d'un véhicule chargé d'un
réservoir d'eau destiné à asperger les panneaux d'eau clair, pour permettre à un opérateur de les nettoyer à
l'aide d'une raclette. La fréquence de nettoyage sera de deux passages par an, sauf conditions climatiques
exceptionnelles (pluie de sable, etc…).
 Bruit rattaché aux visites du site. Dans le cadre de projets pédagogiques ou de visites commerciales, le site
pourra être fréquenté par des groupes de personnes (maximum de 30 personnes sur site). Les sources
seront donc principalement humaines et donc particulièrement limitée à l'échelle du site.
Les sites étant séparés de la zone d'habitat la plus proche (à environ 500m) par un relief, au regard des différentes
sources de bruit, il est possible de considérer cet impact comme faible à modéré durant la phase chantier et très
limitée durant l'exploitation.
2.2
Toute activité humaine conduit à la création de déchets.
Tableau 38 : Analyse des impacts du projet sur la création de déchets
Impact direct
Edification des différents Déchets de câbles électriques, de béton, de
bâtiments techniques
matériaux de construction. Possible
mélange de terre et de bétons issus de
mortiers pratiqués à même le sol
Pose de clôtures
Déchets, de béton, de matériaux de
construction et d'emballage (métal plastique
bois, films plastiques)
Entretien courant du site
Déchets de matériels remplacés
Présence humaine
Déchets liés à la présence humaine
(cigarette, papier…)
Démantèlement du site
Production de déchets en grande quantité
(panneaux, métal des structures, câbles,
gaines, bâtiments préfabriqués, clôtures,
matériel électrique et électronique)
(2)
(2)
/
/
/
/
Temporaire
Très
important
Temporaire
Important
Temporaire
Important
Temporaire
Important
Périodique
Faible
Temporaire
puis
périodique
Faible
Temporaire
Très
important
(1) Selon le traitement de ces déchets organiques, les impacts indirects seront différents :
 Broyage : Le broyage in-situ des végétaux lors du défrichage conduira à un apport massif de matière
organique fraiche sur le sol et donc une modification de ces propriétés. Dans le cas d‘un sol peu développé et
avec peu d‘apport de MO, cet apport soudain et important ne pourra pas être dégradé rapidement. Cela peut
entraîner des problèmes de développement de la végétation qui sera privée de lumière. De plus les
propriétés du sol seront modifiées par cet apport.
 Brulage : Le brulage in-situ des végétaux lors du défrichage participera au rejet de CO² dans l‘atmosphère.
De plus, la fumée aura des impacts sur l‘environnement humain avec les désagréments liés à la quantité de
matière brulée (visibilité, gène respiratoire et olfactive). De plus, la température élevée sous et proche des
places de brulage conduira à une stérilisation du sol en détruisant l‘ensemble des organismes vivants.
 Exportation : L‘exportation des déchets végétaux vers un centre de compostage est également une
possibilité. Cela induira un trafic supplémentaire de camions de transports avec toutes les nuisances
associées (bruit, pollution atmosphérique, augmentation du trafic et des risques d‘accident).
Déchets
Nature de l’opération
Mise en œuvre des Déchets de câbles électriques, de gaines
réseaux électriques en d‘isolation (plastique et métal)
tranchée
/
Impact
indirect
Durée de
l’impact
Qualificati
on de
l’impact
Temporaire
Modéré
Temporaire
Nul pas de
déchets
produits
Défrichage
Déchets de végétaux
(1)
Terrassement
Déblais/ remblais sur la partie Est du projet
au niveau de l‘ancienne gravière
(2)
Mise en place des vis
/
/
/
/
 Remblai : Dans le cas où le chantier nécessite un terrassement afin de niveler le sol, les déchets végétaux
peuvent être enfouis sur place après broyage pour limiter le volume. Cela aura également un impact sur les
propriétés du sol sur la zone d‘enfouissement.
(2) Dans le cas d‘un terrassement important, de la construction des infrastructures et des tranchées, cela peut
conduire à un surplus de terre selon les modalités des travaux. Selon le traitement de ces surplus, les impacts
indirects seront différents :
Exportation : L‘exportation des surplus vers un centre de stockage est une possibilité. Cela induira un trafic
supplémentaire de camions de transports avec toutes les nuisances associées (bruit, pollution
atmosphérique). De plus, ce transport de terre peut avoir des conséquences sur l‘introduction d‘espèces dans
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un milieu nouveau avec tous les risques liés aux espèces invasives et de perturbations des équilibres
biologiques.
Création d‘un merlon : Dans l‘éventualité où la terre est stockée sur place en créant un merlon de protection
en bordure de chemin par exemple, cela peut avoir un impact sur l‘écoulement des eaux superficielles, certes
limité.
Compensation des différences de relief : Le surplus de terre issue des tranchées de câblage peut être utilisé
pour compenser les différences de relief. Cela aura un impact positif en limitant le terrassement (et donc le
bouleversement du sol dans certaines zones) mais aussi sur les nuisances liées au transport des surplus.
2.3
Effets optiques
Les installations photovoltaïques peuvent créer divers effets optiques, dont les impacts sur les différentes
composantes de l‘environnement doivent être pris en compte :
 Miroitements sur les surfaces dispersives (modules) et les surfaces lisses moins dispersives
(constructions métalliques) : Les phénomènes de réflexion pénalisent les performances techniques de
l‘installation. La pose d‘une couche anti-reflets sur les cellules et l‘utilisation de verres frontaux spéciaux
permet de diminuer ce phénomène, qui reste cependant marginal. Les verres de haute qualité laissent passer
environ 90 % de la lumière. Environ 2 % sont diffusés et absorbés et 8 % seulement réfléchis. Les couches
anti-reflets modernes peuvent augmenter la transmission solaire jusqu‘à plus de 95 % et ramener la réflexion
en dessous de 5 %. Par ailleurs, quand le soleil est bas (angle d‘incidence inférieur à 40°), les réflexions
augmentent et, avec une incidence de 2°, la réflexion des rayons du soleil est totale.
Le miroitement ne concerne pas uniquement les surfaces modulaires. Les éléments de construction (cadres,
assises métalliques) peuvent également refléter la lumière. Ces éléments n‘étant pas orientés
systématiquement vers la lumière, des réflexions sont possibles dans tout l‘environnement. Sur les surfaces
essentiellement lisses, la lumière de réflexion se diffuse moins intensément.
 Reflets créés par des miroitements sur les surfaces de verre lisses réfléchissantes : Les éléments du
paysage se reflètent sur les surfaces réfléchissantes. Les structures de l‘habitat ainsi réfléchies peuvent, par
exemple, simuler un biotope pour des oiseaux et les inciter à s‘approcher en volant, et donc représenter un
danger. Les modules polycristallin fréquemment utilisés n‘ont qu‘une très faible capacité de réflexion en
raison de leur couleur et de la structure de leur surface. Les modules à couche mince peuvent par contre
présenter un fort potentiel de réflexion dans certaines conditions lumineuses, à cause de leur revêtement de
surface en verre généralement lisses et de leur couleur foncée.
 Polarisation de la lumière due à la réflexion : La lumière du soleil est polarisée par la réflexion sur des
surfaces lisses brillantes (par exemple la surface de l‘eau, les routes mouillées). Le plan de polarisation
dépend de la position du soleil. Certains insectes (p. ex. abeilles, bourdons, fourmis, quelques insectes
aquatiques volants) ont cette aptitude bien connue de percevoir la lumière polarisée dans le ciel et de se
guider sur elle. Comme la réflexion de la lumière sur les surfaces modulaires risque de modifier les plans de
polarisation de la lumière réfléchie, cela peut provoquer des gênes chez certains insectes et oiseaux, qui
risquent de les confondre avec des surfaces aquatiques.
2.4
2.4.1
Autres impacts significatifs
Conséquences de l'acheminement du matériel
Cantonné aux phases de montage et de démontage du parc photovoltaïque, le transport de matériel s'effectuera par
camion via l'autoroute A51, la D4100, la D33 et soit la D30 soit la D18 selon les sites.
Les rotations de camions seront variables en fonction du phasage du chantier mais ne dépasseront pas les 5 camions
par jour.
Ainsi, concernant les camions amenés à circuler jusqu‘au site, ils seront répartis de la sorte : environ 30 convois de
modules, 12 convois de structures, 3 camions par semaine de tout venant, 1 camion porte char, 1 camion assurant
l‘approvisionnement quotidien en fioul et 1 camion destiné à rester sur le site le temps des travaux.
Notons qu‘aucun convoi spécial pour le transport de ce matériel n‘est prévu.
En phase d'exploitation, aucun acheminement régulier de matériel n'est prévu. Toutefois, si une panne matérielle ou la
destruction de plusieurs panneaux venait à perturber le fonctionnement courant du parc, de nouveaux transports
devraient être organisés par voie routière. Quantitativement parlant, cela devrait se traduire par le passage d'un ou
deux semi-remorques ou d'un ou deux camions mono-corps par événement. Une grue de 60t, pourrait par ailleurs,
être acheminée dans le cas d'une destruction de bloc onduleur.
Notons que la circulation de camions ayant progressé sur le site après un épisode pluvieux pourra se traduire par
l'épandage de glaise sur la RD63a créant ainsi un risque important d'accident pour les usagers. Un traitement
spécifique est donc obligatoire.
2.4.2
Conséquences du raccordement électrique
Le raccordement électrique des 4 sites se fera au poste source d’Apt via une mutualisation des postes de
livraison de chacun des parcs (via un câble alu de 240mm² d‘une longueur de 12 à 20kms). Raccordement
intégralement prévu par voie souterraine sur l‘ensemble du tracé qui sépare le lieu choisit par ERDF pour la
mutualisation des postes de livraison des projets au point d‘entrée du poste source.
Le câble de 240mm² alu est déposé dans une tranchée ouvert en bordure d'accès routier, à une profondeur de 80cm
sur lit de sable. L'impact résidera donc principalement dans une affectation du trafic par un chantier itinérant composé
d'une trancheuse et de différents engins destiné à dérouler et placer les câbles puis à recouvrir la tranchée de terre
quant celle-ci a été ouverte dans le talus routier, ou de béton puis de goudron, quand celle-ci a été pratiquée dans la
chaussée.
L'ensemble de cette procédure est conduite sous maîtrise d'ouvrage ERDF et selon un cahier des charges précis et
éprouvé. L'approbation des projets d‘exécution de canalisations électriques est régie par l‘article 50 du décret du 20
Juillet 1927, concernant les conventions de passage et la demande de permission de voirie (arrêté délivré sous un
mois).
2.4.3
Impact sur l'économie locale
Clairement scindée en trois périodes, la durée de vie du parc aura différentes répercussions sur l'activité économique
locale.
En phase chantier, l'afflux de personnel rattaché à la construction des parcs apporteront un surplus d'activité aux
commerces locaux, débits de boissons, restaurants et hôtellerie. Etalés sur environ 4 à 6 mois en période hivernale,
cette phase ne devrait pas en outre avoir d'impact significatif sur l'attrait touristique de ce secteur des Alpes de Haute
Provence, en raison, notamment, du caractère reculé du chantier. Notons que la société s'engage, dans la mesure du
possible, à recourir à des entreprises locales et/ou de la main d'œuvre locale pour assurer certaines tâches sur le
chantier (nettoyage du site et défrichage, manutention simple sur le site, petits travaux de génie civil non spécialisés,
pose des clôtures, levées topographique, …), ce qui nécessairement devrait avoir un impact positif sur la microrégion.
En phase d'exploitation, de par son faible besoin en présence humaine et sa grande autonomie de fonctionnement, les
parcs induiront peu de retombés économiques sur les environs. Les visites de groupes devraient en effet demeurer
ponctuelles et n'entrainer que ponctuellement une consommation au sein des officines voisines. Seules, de fait, les
activités de surveillance et d'entretien régulier (nettoyage des panneaux et fauche du site) requerront du personnel, de
préférence local, via la passation de marchés de prestation de service.
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Lors du démantèlement, les sites feront à nouveau l'objet d'un regain d'activité, comparable à ce qui aura pu être
observé durant la phase de chantier. Ce regain sera néanmoins cantonné à une période plus courte (environ 1,5 mois,
avec une fréquence de 3 MWc/mois démantelé).
2.4.4
Impacts divers
patrimoine
culturel
Relation aux
contraintes
réglementaires
Sont également décrites ici les situations engendrant, ou risquant d‘engendrer, des impacts significatifs sur
l‘environnement au sens large :
Aspect environnemental
Autres
Conséquences
Emissions de fumées polluantes
-
nul
-
Incendies
Périodique
Faible
Nécessaire
Vibrations dans le sol
Temporaire (chantier)
Faible
Facultatif
Poussières
Temporaire (chantier)
Faible
Nécessaire
Incendies liés à la présence humaine et au Risque d‘extension sur les massifs forestiers
risque de court circuit dans les installations
alentours (risque humains, destruction d‘habitats
naturels…)
Création de vibrations dans le sol lors de
l‘utilisation de pieux de battage pour l‘ancrage
des panneaux au sol
Poussières émises lors du terrassement
2.5

Risque de déformation du sol et de tassement.
Gène visuelle et respiratoire pour les riverains
3.1
Dépôt de poussière sur la végétation avec risque
de perturbation de son développement
3.1.1
Impact
Nuisances sonores
Affectation du Déchets
voisinage
Effets d‘optique
Circulation
Affectation de l'air
En phase de travaux
L‘acheminement du matériel impliquera une augmentation du trafic routier. La circulation des camions chargés de
cette mission, constituent donc une source de pollution atmosphérique via un rejet de CO2 plus important. Toutefois,
le taux de CO2 rejeté dès lors observé demeurera largement inférieur par rapport au taux relevé au niveau de
l‘autoroute A 51 voisin.
Tableau synthétique
Type
INCIDENCES SUR LE MILIEU PHYSIQUE
Durée
Qualification
Traitement de
l’impact
Temporaire (chantier, démantèlement)
Modéré
Périodique (Exploitation)
Faible
Temporaire (chantier, démantèlement)
Important
Périodique (Exploitation)
Faible
Permanente
Faible
Facultatif
Temporaire (chantier, démantèlement)
Important
Faible
Nécessaire
Périodique (Exploitation)
Affectation de Impact positif sur le Temporaire (chantier, démantèlement)
l‘activité
commerce et l‘emploi
Permanent (Exploitation)
économique
local
Important
Modéré
Nécessaire
Obligatoire
-
3.1.2
Une fois les parcs en exploitation, aucun acheminement régulier de matériel n'étant prévu, et les structures
photovoltaïques n‘émettant pas de pollution atmosphérique, la qualité de l‘air retrouvera donc son indice usuel.
Toutefois, si une panne matérielle ou la destruction de plusieurs panneaux venait à perturber le fonctionnement
courant du parc, de nouveaux transports devraient être organisés par voie routière. Quantitativement parlant, cela
devrait se traduire par le passage d'un ou deux semi-remorques ou d'un ou deux camions mono-corps par événement.
Autrement dit, un tel évènement serait source d‘une augmentation du rejet de CO2 dans l‘atmosphère, qui reste
néanmoins négligeable par rapport au trafic environnant.
3.1.3
-
nul
-
Affectation du -
-
nul
-
Lors du démantèlement du chantier
A l‘instar de la phase de travaux, la venue répétée et fréquenté de camions provoquera une augmentation de la
pollution atmosphérique, sans pour autant que cela constitue une réelle différence à l‘échelle du territoire étant donné
la présence d‘axes de grande fréquentation à proximité du site.
3.1.4
Affectation de
l‘activité
agricole
En phase d’exploitation
En cas d’abandon des projets
Dans le cas où les projets ne voient pas le jour, la qualité de l‘air retrouverait son indice usuel.
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3.2.2
3.2
Géologie, sol et sous-sol
3.2.2.1
Affectation des sols
En phase de travaux
Tableau 40 : Analyse des impacts de la phase travaux sur la géologie et les sols
3.2.1
3.2.1.1
Relief et morphologie générale
Impact
direct
Nature de l’opération
En phase de travaux
Erosion accentuée en fonction du relief
Tableau 39 : Analyse des impacts de la phase travaux sur le relief et la morphologie
Nature de l’opération
Impact direct
Durée de
l’impact
Impact indirect
Défrichage
/
Terrassement
Nivellement du
/
sol (très localisé)
Permanente Faible
/
/
/
/
Mise en place des surfaces
photovoltaïques
sur /
support métallique
/
/
/
Mise en œuvre des
réseaux électriques en /
tranchée
/
/
/
Mise en place des vis
/
/
Qualification
de l’impact
Pose de clôtures
/
/
/
/
Entretien courant du site
/
/
/
/
Présence humaine
/
/
/
/
Compactage par le passage des engins
Permanente
Imperméabilisation du sol (1)
Nivellement
Permanente
du sol (très Enfouissement de la matière organique
Permanente
localisé)
dons les couches plus profonde
Permanente
Mélange de différents horizons
Terrassement
Tassement
du sol
Mise en place des vis
Compactage par le passage des engins
Imperméabilisation du sol (1)
Intrusion
d'un élément Mélange des différents horizons
métallique
Mise en place des
surfaces
/
photovoltaïques
sur
support métallique
/
Permanente
Permanente
Permanente
/
En phase d‘exploitation
En phase d'exploitation aucun terrassement complémentaire ne sera engagé. L‘impact du projet, demeurera lié aux
rectifications du relief effectuées en phase travaux.
Compactage par le passage des engins Permanente
Mise en œuvre des Mise
en Enfouissement de la matière organique
réseaux électriques en place
de dons les couches plus profonde
Permanente
tranchée
tranchées
Permanente
Mélange de différents horizons
Lors de la réhabilitation du chantier
Le profil de sol demeurera tel qu'il était durant l'exploitation du parc. Le profil initial ne sera pas reproduit.
3.2.1.4
Qualification
de l’impact
Altération
Altération
Altération
Altération
Modification ponctuelle
Permanente Faible
de l'assiette du sol
3.2.1.3
Temporaire
Mise à nu du Compactage et formation d‘une croûte de
Temporaire
sol
battement en cas de fortes pluies
temporaire
Compactage par le passage des engins
Défrichage
/
Edification des différents Légers
bâtiments techniques
terrassements
3.2.1.2
Durée de
l’impact
Impact indirect
En cas d‘abandon des projets
Dans le cas où les projets ne voient pas le jour, le relief n‘aurait pas subi de bouleversements profonds liés au
terrassement et demeurerait soumis à l'érosion climatique.
Edification
différents
techniques
des
Construction
bâtiments
de bâtiments
Déstructuratio
n
Déstructuratio
n
Déstructuratio
n
Déstructuratio
n
Déstructuratio
n
Déstructuratio
n
/
Déstructuratio
n
Déstructuratio
n
Déstructuratio
n
Imperméabilisation par mise en place
Permanente
d‘une dalle bétonnée
Déstructuratio
n
Dégradation lente du béton et
incorporation des éléments dégradés Permanente
dans le sol induisant un changement de
propriétés
Permanente
Compactage par le passage des engins
Déstructuratio
n
Altération
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Modification
Déstructuratio
n
Mise en place d‘un béton pour soutenir
Permanente
les poteaux
Pose de clôtures
Mise
en Dégradation lente du béton et
place
des incorporation des éléments dégradés Permanente
poteaux
dans le sol induisant un changement de
propriétés
Permanente
Compactage par le passage des engins
Entretien courant du
/
site
/
Présence humaine
Risque de pollution des sols par les fuites
d‘hydrocarbures, huiles…
/
/
Temporaire
Déstructuratio
n
3.2.2.3
Lors du démantèlement
Déstructuratio
n
Lors du démantèlement, des engins réinvestissent l‘emprise des parcs, fouissant à nouveau la couche superficielle du
sol, au détriment de la strate végétale qui aura colonisé les parcs photovoltaïques. Cette mise à nu, pourra donc avoir
des conséquences similaires aux impacts pressentis en phase chantier, à savoir un compactage des sols, un mélange
des différents horizons de sol qui auront été constitués durant la phase d‘exploitation des parcs par accumulation
d‘humus, et un enfouissement partiel de matière organique. Notons qu‘en l‘absence de lourds travaux de décapage du
sol et de terrassement, la strate végétale ne devrait pas être trop massivement affectée, protégeant ainsi le sol d‘une
trop grande déstructuration.
/
3.2.2.4
Dégradation
Dans le cas où les projets ne verraient pas le jour, le sol n‘aurait pas à subir les bouleversements profonds liés au
projet.
Déstructuratio
n
(1) L‘imperméabilisation du sol est causée par la pose de fondations, ainsi que la construction de bâtiment
d‘exploitation et d‘aménagements (routes, parkings ou zone de manœuvre). Dans le cas d‘une installation par vis,
comme c'est ici le cas, il faut compter sur un taux d‘imperméabilisation inférieur à 2%, contre 5% dans le cas d‘une
fondation flottante avec béton. Ce taux est déterminé principalement par la surface au sol des bâtiments d‘exploitation.
Les impacts des travaux conduiront donc à une déstructuration du sol du fait du tassement par le passage des engins
ainsi qu‘une altération de la structure du sol.
3.2.2.2
anticorrosion (selon le procédé de galvanisation à chaud et la norme NF EN 10244-2, la quantité par m² est d‘environ
300g, avec une épaisseur sur le matériau d‘environ 10 microns.). Par temps de pluie, le contact de l‘acier zingué avec
l‘eau peut entraîner un lessivage des ions de zinc vers le sol et entrainer une accumulation du zinc dans le sol. Un
excès de Zinc conduit à une inhibition de la croissance de la plante, des dommages sur le système racinaire, une
baisse du taux de chlorophylle dans les nouvelles feuilles… (Wang et al, 2009).
En phase d‘exploitation
L‘impact des projets, à plus long terme, sera une modification des propriétés du sol du fait du mélange des différents
horizons. Mais au fil du temps sous l‘action des micro-organismes, du climat…), les propriétés du sol tendront à revenir
à la situation antérieure sans toutefois l‘atteindre complètement. De plus, le béton utilisé pour les fondations se
dégrade progressivement et des matériaux nouveaux sont intégrés progressivement dans le sol, de sorte que ses
propriétés seront changées.
3.3
3.3.1
En cas d‘abandon des projets
Affectation des eaux de surfaces/souterraines
En phase de travaux
Tableau 41 : Analyse des impacts de la phase travaux sur les eaux de surfaces et souterraines
Nature de l’opération
Impact direct
Durant les périodes d'exposition maximale, sous les panneaux l‘air ambiant verra sa température augmenter en raison
d'un dégagement de chaleur produit par les panneaux (température au contact des panneaux voisine de 50°C). Ce
phénomène pourrait contribuer à accélérer l'assèchement du sol en période estivale.
Les supports et constructions porteuses des modules peuvent dégager dans certaines conditions des quantités
minimes de substances dans l‘environnement. L‘acier utilisé pour le montage des modules a un revêtement zingué
Durée
l’impact
Comblement du cours
d‘eau par les sédiments
Temporaire
Défrichage
Exportation de matière Accroissement de la
dans les cours d‘eau végétalisation du cours
Temporaire
(MO, minéraux…)
d‘eau
La pose de panneaux solaires provoquera de l‘ombre et une baisse relative des quantités d'eau perçue lors des
précipitations. Cette diminution ne peut néanmoins être assimilée à une imperméabilisation dans le sens où les
panneaux n'étant pas solidaires les uns des autres, un écoulement s'opérera sous les structures, assurant ainsi une
humidification des sols par multiples goutte à goutte.
En l'absence de reprise de la végétation sur une longue durée, le ruissellement de l'eau sur le bord des modules
pourrait provoquer une érosion superficielle du sol, à force de s‘écouler en des endroits localisés. L‘intensité de cet
impact est liée à la hauteur de modules par rapport au sol et à leur surface. A long termes, Dans le cas de pentes sans
végétation, des rigoles de plus en plus marquées pourraient ponctuellement se former et risqueraient de déstabiliser
les infrastructures.
Impact indirect
de Qualification
de l’impact
Dégradation
Dégradation
Dégradation de la qualité
physico-chimique du cours Temporaire
d‘eau
Dégradation
Terrassement
Perturbation
des Risque de perturbation
des
écosystèmes
écoulements des eaux
rattachés aux mares Permanent
Imperméabilisation
et temporaires présentes sur
ruissellement de l‘eau
le site
Modification
Mise en place des vis
/
/
/
/
Mise en place des
Diminution des quantités
surfaces
Perturbation
des
d'eau perçue sous les Permanent
photovoltaïques sur écoulements des eaux
panneaux
support métallique
Modification
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Mise en œuvre des Perturbation
des
réseaux électriques écoulements des eaux /
en tranchée
(effet drain)
Perturbation
des
écoulements des eaux
3.3.4
Permanent
Modification
Permanent
Modification
En cas d’abandon des projets
Dans le cas où les projets ne verraient pas le jour, la circulation de l‘eau se ferait naturellement sur la parcelle.
3.4
Tableau synthétique
Permanent
Imperméabilisation
et
Edification
des
ruissellement de l‘eau
différents bâtiments
/
techniques
Risque de pollution par
les
fuites
d‘hydrocarbures,
huiles…
Pose de clôtures
/
/
/
/
Entretien courant du
/
site
/
/
/
Présence humaine
/
/
/
3.3.2
/
En phase d’exploitation
L‘eau qui s‘accumule au bord des modules peut provoquer une érosion du sol lorsqu‘elle s‘écoule en des endroits
localisés dépourvus de végétation. L‘intensité des impacts est liée à la hauteur des structures par rapport au sol et à
leur surface. En dehors de la force et de la quantité d‘eau, dans le cadre générale la pente et la nature du sol
influencent la formation de rigoles d‘érosion.
Les supports et constructions porteuses des modules peuvent dégager dans certaines conditions des quantités
minimes de substances dans l‘environnement. L‘acier utilisé pour le montage des modules a un revêtement zingué
anticorrosion. Par temps de pluie, le contact de l‘acier zingué avec l‘eau peut entraîner un lessivage des ions de zinc
dans les cours d‘eau. De plus, le béton utilisé dans les infrastructures se dégrade également et peut aussi être lessivé
vers les cours d‘eau.
Notons que les onduleurs utilisés sur le parc ne comportent aucun liquide polluant, les transformateur de puissance
étant à sec ils ne méritent pas d‘attention particulière car il n‘y a aucun risque de fuite et de fait aucune pollution
accidentelle des sols et des aquifères.
3.3.3
Traitement de
l’impact
Temporaire
Faible
Facultatif
Permanent
Faible
Facultatif
Mélange des couche et imperméabilisation Permanent
du sol liés à aux édifications (locaux,
clôtures, câblage…)
Perturbation des écoulements des eaux
Faible
Nécessaire
Modéré
Obligatoire
Impact
Affectation de l‘air
Augmentation du trafic et donc de la
pollution atmosphérique
Modification
Temporaire
pour
les
engins,
permanent
Dégradation
pour
infrastructures
Qualification
Type
Affectation
sols
des
Relief,
géomorphologie
Géologie, sols
Nivellement du sol
Compactage du sol lié aux engins
Affectation des Imperméabilisation et ruissellement de
eaux
de l‘eau
Permanent
surfaces/souterrai
Risque de pollution par les fuites
nes
d‘hydrocarbures, huiles…

4.1
4.1.1
INCIDENCES SUR LES ECOSYSTEMES - GENERALITES
Affectation sur les habitats
En phase de travaux
Tableau 42 : Analyse des impacts de la phase de travaux sur les habitats naturels
Nature de l’opération
Impact direct
Durée de
l’impact
Impact indirect
Dégradation
des
propriétés Permanent
physico-chimique du sol (2)
Lors du démantèlement
La nouvelle mise à nu du sol consécutive du retour d‘engin sur l‘emprise du projet aura pour conséquence un possible
début d‘érosion des horizons supérieurs du sol, accompagné d‘un lessivage de la matière organique accumulée, qui
sera charrié vers les aquifères voisins. Moins violente qu‘en phase de chantier du fait de l‘absence de travaux de
terrassement, l‘action sur le sol par les engins et la main d‘œuvre ne devrait pas entraîner un décapage massif du sol,
ce qui limitera d‘autant l‘érosion et le lessivage de la matière organique.
Durée
Défrichage
Destruction
d‘habitat (1)
Perturbation
hydriques(3)
des
apports
Qualification
de l’impact
Destruction
Permanente Dégradation
Disparition d‘habitats remarquables
Permanente Altération
et de ses cortèges (1)
Effet barrière (4)
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Permanente Destruction
Dégradation
des
propriétés
physico-chimique du sol (2)
Lissage
Nivellement du
Perturbation des apports hydriques Permanente Dégradation
sol (très localisé)
(3)
Destruction
Disparition d‘habitats remarquables Permanente Altération
d‘habitat (1)
et de ses cortèges (1)
Effet barrière (4)
Stockage du matériel
Mise en œuvre des vis
Permanente Destruction
Destruction
d'habitat (5)
Destruction
d‘habitat
Piétinement, compactage du sol
Temporaire
Destruction
Perturbation des apports hydriques
Permanente Dégradation
(3)
Permanente Destruction
Mise en place des
surfaces
Création
d‘un
Perturbation des apports hydriques Permanente Modification
photovoltaïques
sur ombrage (6)
(3)
support métallique
Dégagement de chaleur
Permanente Altération
Mise en œuvre des
Destruction
réseaux électriques en
d‘habitat (1)
tranchée
Destruction
d‘habitat (1)
Risque
de
pollution par les
fuites
d‘hydrocarbures,
huiles…
d‘habitats
Permanent
Dégradation
Permanente Destruction
Dégradation
des
propriétés Permanente Destruction
physico-chimique du sol (2)
Modification
des
propriétés
physico-chimique du sol (2)
humaine et au humains, destruction
risque de court naturels…)
circuit dans les
installations
Dégradation
des
propriétés Permanente Destruction
physico-chimique du sol (2)
Perturbation des apports hydriques
Permanente Dégradation
(3)
Dégradation
des
propriétés Permanente Destruction
physico-chimique du sol (2)
Edification
des Risque
de
différents
bâtiments pollution par les
techniques
fuites
Perturbation des apports hydriques
Permanente Dégradation
d‘hydrocarbures, (3)
huiles…
Dégradation
des
propriétés
Permanente Perturbation
physico-chimique du sol (2)
Pose de clôtures
Effet barrière (4)
Entretien courant du
site
Risque
de Piétinement
dérangement
Fauchage
Présence humaine
Incendies liés à Risque d‘extension sur les massifs Permanent
la
présence forestiers
alentours
(risque
Périodique
Dérangement
Périodique
Dégradation
Destruction
(1) Le défrichage et le lissage du terrain rendus nécessaires par la mise en œuvre du projet se traduisent par une
perte d'habitat ou aire de nourrissage pour différentes espèces, d'intérêt patrimoniale ou non. Dans certains cas,
lorsque ces habitats où ces aires sont relativement rares dans le milieu environnant, ces pertes peuvent avoir des
conséquences sérieuses pour le maintien local de l'espèce.
(1) Durant l'exploitation du parc, il est important qu'aucune ombre portée ne vienne à perturber l'ensoleillement des
panneaux, notamment pour ceux placés en limite de parc. En conséquence, un espace d'environ 15 à 20m est
maintenu dénué de toute strate arborée, ce qui représente, dans les milieux boisés, une coupure parfois très nette
dans le paysage écologique. Dans le cas où cette coupure se fait sans aucune progressivité, le préjudice peut être
important pour les espèces en créant un effet lisière proche d'un effet barrière, limitant ainsi tous les échanges
possibles entre les différents écotones impactés.
(1) Le nivellement du sol peut induire des modifications dans l‘exposition à la lumière et donc provoquer des
perturbations sur les habitats en modifiant les cortèges floristiques par l‘apport de luminosité.
(2) Le défrichage et le lissage du terrain rendu nécessaire par la mise en œuvre du projet se traduisent par une
dégradation des propriétés physico-chimique du sol comme vu dans le paragraphe précédent. Les propriétés étant
changées, les habitats en seront perturbés dans le sens où le développement de la végétation sera différent :
Le compactage induit une germination et un enracinement plus difficiles, seront donc perturbés dans leur
développement et de nouvelles espèces peuvent apparaître (risque d‘invasion biologique non
négligeable) modifiant ainsi les habitats du site.
La déstructuration du sol par le mélange des différentes couches perturbera les cortèges floristiques
dans leur développement et de nouvelles espèces peuvent apparaître (risque d‘invasion biologique non
négligeable) modifiant ainsi les habitats du site.
L‘imperméabilisation (tant par la création d‘infrastructure que le compactage du sol) modifiera les
cortèges floristiques dans leur développement et de nouvelles espèces peuvent apparaître (risque
d‘invasion biologique non négligeable) modifiant ainsi les habitats du site.
(3) Les travaux nécessaires à la mise en œuvre du projet se traduisent par des perturbations des apports hydriques
ayant diverses conséquences sur les habitats, telle la perturbation, au sein de la parcelle, des écoulements d‘eau.
Certaines zones se verront moins irriguées et d‘autres le seront plus conduisant à la modification de l‘agencement des
habitats au sein de l‘îlot et une modification des cortèges floristiques. Enfin, les phénomènes d‘érosion dus à la chute
d‘eau des panneaux sur le sol auront des impacts sur les habitats en ne permettant pas une installation de la
végétation dans les rigoles d‘écoulement.
(4) L‘effet barrière lié à la mise à nu du sol et à son lissage induira des conséquences sur les habitats en termes de
mobilité des espèces notamment animales. De plus, selon la superficie, la recolonisation du site par la végétation aura
des impacts sur les habitats puisque celle-ci se fera de manière plus ou moins lente. Le risque d‘implantation
d‘espèces invasives est également à prendre en compte dans l‘impact sur les habitats.
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(4) L‘effet barrière lié à la pose des clôtures induira des conséquences sur les habitats en termes de mobilité des
espèces notamment animales.
hauteur, sera particulièrement favorable au développement des populations entomofaunes, que l‘absence de
traitements phytosanitaires et la faible fréquentation anthropique des sites ne sauraient déranger.
(5) La pose des panneaux photovoltaïque induit la création d‘ombrage sous ces panneaux. La surface recouverte par
une installation est la projection de la surface modulaire sur le plan horizontal. Pour une installation fixe en rangées, la
proportion de surface recouverte représente, selon le type de cellules, 30 % à 35 % de la surface de montage
proprement dite. Pour des installations pivotantes, il n‘y a pas de surface recouverte au sens propre du terme,
puisqu‘elle varie.
A court terme, un projet de parc photovoltaïque conduira donc à une disparition des habitats recensés et des espèces
liés à ces habitats. Dès lors que l‘on se place sur une échelle de temps plus importante et dans une nouvelle
dynamique de colonisation du site par la végétation, il apparaît que de nouveaux milieux devraient se développer. Les
mesures d‘accompagnement permettront la compensation des pertes des zones arbustives/arborescentes par un
reboisement de certains secteurs dans la parcelle. Les milieux de type pelouses xérophiles, qui présentent un intérêt
pour l‘entomofaune (orthoptères notamment) seront quant à eux plus importants.
(6) Un stockage anarchique de matériel et de matériaux hors emprise du chantier pourrait avoir d'importantes
conséquences sur les écotones avoisinants
Le recouvrement du sol provoque de l‘ombre et l‘assèchement superficiel du sol par la réduction des précipitations
sous les modules.
La dimension de la surface en permanence ou en partie ombragée d‘une installation change en fonction de la course
du soleil et peut se calculer avec exactitude. Dans le cas d‘une installation fixe, les surfaces situées en dessous des
modules sont ombragés toute l‘année. Elles reçoivent toutefois de la lumière diffuse en raison de la hauteur minimale
des modules (généralement respectée) d‘environ 0,80-1,00 m au-dessus du sol. Les surfaces entre les rangées de
modules sont ombragées surtout quand le soleil est bas. Dans le cas des installations pivotantes, il y a peu de
surfaces ombragées en permanence en raison de l‘orientation variable. Les calculs relatifs aux installations Mover
montrent que 6 à 8 % seulement de la surface modulaire présentent une ombre permanente.
Dans tous les cas, cet ombrage est susceptible d‘induire des modifications de conditions abiotiques provoquant ainsi
des modifications des habitats. Dans le cas d‘un site en pelouse de type xérophile et constamment ensoleillé, le
développement de la végétation pourra s‘en trouver perturbé, de nouvelles espèces pouvant apparaître.
Dans l‘éventualité d‘un terrassement, cela conduirait à une dégradation temporaire de ce milieu : destruction des
cortèges floristiques et faunistiques associés, perturbation dans la recolonisation du site par la végétation avec
possibilité d‘envahissement par des espèces observées, destruction d‘une zone de nourrissage de l‘avifaune et
destruction d‘un zone de nidification pour les espèces nichant au sol.
4.1.2
En phase d’exploitation
La création d‘un parc photovoltaïque devrait induire une modification des habitats pour les raisons évoquées
précédemment : défrichage et lissage, déstructuration du sol, modification des apports en eaux et création d‘ombrage.
Le traitement des abords s‘il se fait sous la forme d‘une coupe franche et non progressive, pourra avoir une incidence
importante sur les écotones en présence, en empêchant le déploiement des espèces et en limitant les échanges intra
et interspécifiques. Un accompagnement est donc nécessaire pour que le projet ménage des abords aux profils
progressifs entre strate arborée, arbustive et herbacée.
L‘ouverture séquencée du milieu, consécutive à la mise en œuvre de différents projets, sera accompagnée de
l‘apparition de nouveaux habitats basés sur le déploiement d‘une flore pionnière, dont l‘intérêt écologique dans ce
territoire s‘avérera indéniable. En effet, les cortèges floristiques et faunistiques (entomofaune majoritairement) seront
relativement différents de ceux des milieux naturels avoisinants, du fait, notamment, de conditions abiotiques
différentes (ombrage, modification des apports hydriques de certains secteurs…). Représentant une opportunité de
dynamisation de la biodiversité, le redéploiement du milieu sera propice à l‘apparition de nouveaux équilibres à même
de fonder une évolution de la chaîne trophique allant dans le sens d‘une dynamisation de la biodiversité locale.
Le défrichage consenti sur le site pourra ainsi en toute logique entrer dans cette démarche, la présence des panneaux
ne pouvant être considérée comme un élément de fermeture des milieux, dans le sens où n‘occultant la lumière au sol
que durant quelques heures de la journée, ils ménagent de longues heures d‘exposition tout au long des saisons. En
outre soumis à une pression mécanique, la strate herbacée des sols, maintenue à une hauteur de 15 à 30cm de
Selon le contexte local, la réouverture du site peut permettre de maintenir des espaces « naturels » ouverts. Par
exemple, dans le cas d‘une parcelle agricole, l‘installation du parc peut mener à la création d‘un habitat de type
prairie/pelouse qui fera alors office de zone de refuge pour la faune et la flore au sein d‘un territoire à dominante
forestière. Autre exemple de création d‘habitat dans le cadre d‘un projet en zone boisée : si le contexte local est à la
fermeture du milieu, la création d‘un parc photovoltaïque permettra de maintenir des surfaces ouvertes et les habitats
associés.
Les clôtures ceinturant le projet pourront avoir un effet de barrière écologique pour la macrofaune terrestre. Reptiles et
rongeurs pouvant en effet être interdit d‘accès si le maillage du grillage venait à être trop serré. Une attention
particulière devra donc être apportée au grillage pour que soit permis le passage de ces espèces. A ce titre, il
conviendra d‘éviter les socles bétonnés au dessus du sol lors de la mise en place des clôtures afin de laisser des
passages importants pour les petits mammifères (rongeurs ou autres), les insectes et les reptiles. Ces solutions
nécessiteront une réflexion dans la conception intégrant le fait que les effets barrières (morcellement du paysage et
des habitats) engendré par le clôturage devront obligatoirement être minimisés.
4.1.3
Lors du démantèlement
Le retour d‘expérience des projets photovoltaïques allemands (C. Herden, J. Rassmus, B. Gharadjedaghi, dans
Naturschutfachliche Bewertungsmethoden von Freilandphotovoltaikanalagen (Bundesamt für Naturschutz, 05/2009)
tend à prouver que de nouvelles biocénoses relativement intéressantes se développent en moins de cinq ans au pied
des panneaux. Figurant ainsi des aires de nourrissage ou d‘habitat opportunes pour nombre d‘espèces, les emprises
des projets offre donc une matrice écologique intéressante qui se voit dès lors mise à mal à l‘occasion du
démantèlement de la centrale.
En effet, s‘il n‘est prévu aucune mise à nu du sol, le passage des différents ateliers de démontage et les allers-retours
réalisés par les différents équipements associés occasionneront une déstructuration de la couche herbacée en place,
occasionnant ainsi une perte sèche d‘habitat.
Outre cette perte, un lessivage ponctuel de la matière organique accumulée dans les sols pourra être constaté,
contribuant, dès lors, à changer la nature physique et chimique des sols. Cette modification pourra avoir des
conséquences sur le caractère hospitalier des sols vis-à-vis de la microfaune, base de toute chaîne trophique. De fait,
une fois le parc intégralement démonté, il est fort probable que le site soit obligé d‘entrer dans une nouvelle
dynamique écologique accompagnée de son cortège de pionniers, qu‘ils soient végétaux ou animaux.
4.1.4
En cas d’abandon du projet
Dans le cas où le projet ne verrait pas le jour, les écosystèmes n‘auraient pas à subir de bouleversements subits liés
aux lissages et demeureraient en l‘état actuel, sans profond changement. Si aucune action humaine de taille ne limite
son développement, les broussailles se développeraient encore jusqu‘à un stade arborescent.
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4.2
4.2.1
Affectation de la flore en générale/précision sur les espèces à statuts révélées par
les inventaires
Figure 118 : Site de Vinon sur
Verdon (dépt. 83), la végétation
reprend de manière spontanée
avec des cortèges rudéraux sous
les panneaux. Toutefois, on
observe que la végétation a été
semée entre les panneaux :
modèle de végétalisation à
proscrire
En phase de travaux
Tableau 43 : Analyse des impacts de la phase de travaux sur la flore
Nature de l’opération
Impact direct
Durée de
l’impact
Impact indirect
Défrichage
Destruction
d‘espèces
Fragmentation
populations
des
Lissage
Destruction
d‘espèces
Fragmentation
populations
des
Mise en œuvre des vis
/
Mise en place des
surfaces photovoltaïques Piétinement
sur support métallique
Qualification
de l’impact
Permanent
Destruction
Permanent
Perturbation
/
/
/
/
Temporaire
Perturbation
Mise en œuvre des
Destruction
réseaux électriques en
d‘espèces
tranchée
Permanent
Destruction
Edification des différents Destruction
bâtiments techniques
d‘espèces
Permanent
Destruction
Pose de clôtures
Destruction
d‘espèces
Temporaire
Destruction
Entretien courant du site
Destruction
d‘espèces
Piétinement
fauchage
Périodique
Destruction
Destruction
d‘espèces
Piétinement
Présence humaine
Figure 117 : Site des
Mées (dépt. 04), levée
spontanée de la végétation
herbacée
sous
les
panneaux. La compaction
lié à la circulation des
véhicules sur site empêche
la levée entre les
panneaux (photo prise 3
semaines après pose des
panneaux, pas de semis ni
de mulching)
et
Périodique
Destruction
Le défrichage effectué avant les travaux, le lissage opéré et le passage des différents engins précédemment évoqués
induira une disparition totale de la flore (protégée ou non) sur l'emprise du chantier.
Prévus pour une durée de 6 mois, les travaux empêcheront toute reprise de la végétation – effectuée par voie
naturelle grâce au stock de graine contenu dans le sol – jusqu'à ce que l'emprise soit équipée et dégagée de toute
pression anthropique.
Planifié sous la forme de modules de travaux itinérants, le chantier ne soumettra pas le sol à un piétinement continuel
qui pourrait initier une compaction forte et empêcher une reprise naturelle de la végétation. Au contraire, le défrichage
associé au léger fouissement de la couche superficielle du sol – consécutif aux passages successifs des hommes et
engins – posera les cadres d'une germination facilitée des graines contenues dans le sol, base de développement
d'une végétation pionnière.
4.2.2
En phase d’exploitation
La mise en œuvre d'un projet photovoltaïque requiert une mise à nu du sol qui se traduit par un défrichage total de
l'emprise à équiper. A ce niveau, certaines espèces peuvent faire l'objet d'une destruction malvenue, si elles
présentaient un enjeu de conservation significatif.
Une fois le parc installé et l'emprise dégagée, une flore pionnière s'installe issue de la germination de la banque de
graine présente dans le sol avec des modifications de cortèges pour diverses raisons :
 Les bouleversements faisant suite au terrassement induisent un enfouissement des graines dans le sol
pouvant limiter la colonisation du site par la végétation.
 Les bouleversements faisant suite au lissage induisent une modification du cortège pionnier de ce type de
milieu. Un cortège rudéral affectionnant les milieux perturbés se développera dans un premier temps avec le
risque de colonisation par des espèces invasives. Puis un cortège pionnier plus caractéristique des habitats
locaux se développera sans toutefois exprimer toutes les potentialités liées à ces habitats du fait de la
compétition avec les espèces rudérales.
 Les conditions édaphiques seront modifiées du fait du lissage. Selon les exigences des espèces, leur
développement sur la parcelle peut être limité et conduire à la disparition de certaines espèces (protégé ou
non).
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 Les conditions hydrographiques seront modifiées du fait du lissage. Selon les exigences des espèces, leur
développement sur la parcelle peut être limité et conduire à la disparition de certaines espèces (protégé ou
non).
Destruction
d‘habitat
Après quelques années (≈ 5 ans), un couvert végétal constitué d‘une strate herbacée dominante et de quelques
espèces arbustives basses se développera et les cortèges floristiques se « stabiliseront » pour garder cette aspect
durant la phase d‘exploitation. Les espèces floristiques seront alors représentatives des habitats locaux et l‘on peut
penser que des espèces d‘intérêt patrimonial se développeront.
La végétation fera l'objet, durant toute la période d'exploitation du parc, d'une coupe, par fauchage. La hauteur de la
strate herbacée sera ainsi maintenue sous un seuil maximum conditionné par la hauteur des structures. Un seuil trop
bas pourrait avoir pour conséquence d'empêcher la maturation des inflorescences de certaines espèces remarquables
qui auraient pu se développer dans l'emprise du parc au sein du cortège pionnier (expression du stock de graines).
Toutefois la potentialité de présence d‘espèces remarquables au sein du stock de graines n‘étant pas négligeable, une
attention sera portée lors de l‘exploitation du parc de manière à ce que les coupes affectant la strate herbacée
impactent au minimum le développement des inflorescences, autorisant ainsi leur reproduction sexuée.
Selon le contexte local, la réouverture du site pourra permettre de maintenir des espaces « naturels » ouverts. Par
exemple, dans le cas d‘une parcelle agricole, l‘installation du parc peut mener à la création d‘un habitat de type
prairie/pelouse qui fera alors office de zone de refuge pour la flore au sein d‘un territoire à dominante agricole. Autre
exemple de création d‘habitat dans le cadre d‘un projet en zone boisée : si le contexte local est à la fermeture du
milieu, la création d‘un parc photovoltaïque permettra de maintenir des surfaces ouvertes et les espèces végétales
associées.
4.2.3
Lors du démantèlement
Le piétinement et le fouissement consécutif au démantèlement du parc mettra à mal la strate végétale constituée au fil
des années au pied des panneaux. Toutefois d‘impact limité en termes de lessivage et de compactage du sol, le
démantèlement devrait ouvrir une nouvelle phase de recolonisation avec à la clé l‘opportunité de voir s‘exprimer de
nouvelles espèces une fois l‘emprise dégagée et le site retourné à une vocation naturelles.
4.2.4
En cas d’abandon du projet
Dans le cas où le projet ne verrait pas le jour, la végétation n‘aurait pas à subir de bouleversements liés aux lissages
et demeurerait en l‘état actuel, sans profond changement. Si aucune action humaine ne se produit au niveau de la
formation ouvertes de pelouse plus ou moins rocailleuses, la végétation se développerait encore jusqu‘à un stade
arborescent.
4.3
4.3.1
Destruction
d‘espèces
Lissage
Destruction
d‘habitat
Fragmentation
populations
des Permanent
Permanent
Fragmentation
des
populations, affectation Permanent
de
la
microfaune
(source trophique)
Perturbation
Destruction
Perturbation
Destruction
d‘espèces
Permanent
Destruction
Bruit/vibration
Temporaire
Perturbation
/
/
Mise en œuvre des
Destruction
réseaux électriques en
d‘espèces
tranchée
Permanent
Destruction
Edification
différents
techniques
des
Destruction
bâtiments
d‘espèces
Permanent
Destruction
Destruction
d‘espèces
Temporaire
Destruction
Périodique
Destruction
Périodique
Dérangement
Destruction
d‘espèces
Périodique
Destruction
Dérangement
Périodique
Dérangement
Mise en œuvre des vis
Mise en place des
surfaces
/
photovoltaïques
sur
support métallique
Pose de clôtures
Destruction
Entretien courant du d‘espèces
site
Dérangement
Présence humaine
/
Affectation de l'entomofaune en générale/précision sur les espèces à statuts
révélées par les inventaires
En phase de travaux
Tableau 44 : Analyse des impacts de la phase de travaux sur l‘entomofaune
Nature de l’opération
Défrichage
Impact direct
Destruction
d‘espèces
Impact indirect
Durée de
l’impact
Permanent
Qualification
de l’impact
Destruction
La mise en œuvre des travaux se traduira par une destruction rapide des habitats et espaces trophiques offerts par le
site dans sa configuration actuelle. La suppression de la couverture végétale ne se traduira pas par la disparition
d'individus appartenant à des taxons sensibles ou protégés. En effet, le bruit et les vibrations induits par l'ouverture du
milieu à l'aide d'engins motorisés (tractés ou portés) feront rapidement fuir une grande partie de la faune fréquentant
le site. De plus, selon la période où les travaux seront réalisés, les impacts seront différents et probablement
moindres. Si les travaux son réalisés en période hivernale, les conséquences seront limitées.
Durant les travaux, l'activité humaine et l'absence de végétation sur l'emprise devrait rendre la zone de travaux non
attractive pour la faune. Les populations se cantonnant aux espaces mitoyens préservés.
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Autre impact, durant les travaux, lors du défrichage, de nombreuses espèces pourront être décimées par le passage
des engins, faute d'avoir pu fuir suffisamment rapidement la zone des travaux.
Enfin dernier impact, les actions de terrassement et d‘enfouissement des câbles auront des conséquences directes sur
l'activité microbiologique des sols, qui offriront dès lors une potentialité trophique nettement moins intéressante.
4.3.2
En phase d’exploitation
L'impact sur l'entomofaune réside dans la perte d'habitat propre à des espèces remarquables susceptible d'entraîner
une disparition de l'espèce à l'échelle locale. C'est particulièrement le cas d'espèces qui occupent des milieux peu
présents dans les environs du projet. Les inventaires réalisés n‘ont révélé aucune sensibilité particulière.
Le lissage conduira au nivellement du sol et donc à la perte des dépressions qui étaient favorables à la création de
flaques temporaires, intéressantes pour les espèces d‘insectes. Il est également possible de penser à toutes les
espèces de moustiques, qui trouvent dans ce type de milieu les conditions nécessaires à leur développement. Ces
espèces, en tant que telle, ne présentent probablement que peu d‘enjeux de préservation mais, au niveau de la chaine
trophique, sont les proies des chiroptères notamment. Leur disparition, ou plutôt la baisse de leur densité pourra donc
perturber donc les chaînes trophiques et donc les territoires de chasse de certaines espèces en seront impactés.
Concernant les autres espèces, en période de fonctionnement du parc, la présence d‘habitats de milieux ouverts
consécutifs au maintien de la strate herbacée devrait être bénéfique pour certaines populations qui pourraient y
trouver les conditions nécessaires à leur développement. La superficie de milieux ouverts et herbacés seront plus
conséquentes et les peuplements d‘orthoptères pourront se développer. De nouvelles espèces (protégées ou non)
pourront coloniser le site et les effectifs augmenter.
4.3.3
Lors du démantèlement
Lors du démontage du parc, l‘affectation de la strate végétale, ainsi que ses habitats rattachés, occasionnera une
perte sèche d‘habitat pour l‘entomofaune ainsi qu‘un risque de destruction d‘individus par piétinement. Moins
impactant que la phase chantier, cette phase aura néanmoins des conséquences sur les populations et entrainera le
redéploiement d‘un nouveau cortège d‘espèce en lien direct avec la dynamique de recolonisation du milieu postdémantèlement du parc.
4.3.4
En cas d’abandon du projet
Dans le cas où le projet ne verrait pas le jour, la dynamique de la végétation conduirait à la fermeture naturelle du
milieu. Les habitats de types pelouses auraient été progressivement colonisés par la végétation arbustive puis
arborescente. Ainsi une banalisation du milieu se mettrait en place : les habitas forestiers étant largement
représentés. Les populations d‘insectes auraient donc subies des modifications dans les peuplements. Les
espèces d‘intérêt patrimonial liées aux milieux ouverts auraient disparues.
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4.4
4.4.1
Affectation de l'herpétofaune en générale/précision sur les espèces à statuts
révélées par les inventaires
En phase de travaux
Tableau 45 : Analyse des impacts de la phase de travaux sur l‘herpétofaune
Nature de l’opération
Impact direct
Durée de
l’impact
Impact indirect
Destruction
d‘espèces
Défrichage
Autre impact, durant les travaux, lors du défrichage, de nombreuses espèces peuvent être décimées par le passage
des engins, faute d'avoir pu fuir suffisamment rapidement la zone des travaux. A ce titre, des mesures préventives
devront être engagées juste avant travaux de manière à supprimer tout risque de mortalité liée à une présence
hypothétique sur la zone des travaux.
Destruction
4.4.2
Permanent
Perturbation
L‘activité sur site rattachée à l‘entretien générale du site se limitant à l‘intervention d‘un nombre très limité de
personnes, les seuls périodes pouvant générer une gêne pour l‘herpétofaune se limiterait aux périodes de fauches, et
aux quelques rares visites de groupes localisées autour de quelques structures à l‘entrée du parc.
Permanent
Destruction
Permanent
Perturbation
Destruction
d‘espèces
Permanent
Destruction
Bruit/vibration
Temporaire
Perturbation
Dépendante de l‘entomofaune en termes trophiques, l‘herpétofaune sera donc dérangée par l‘impact occasionné à
l‘entomofaune lors du démantèlement du parc. Suffisamment mobile pour ne pas être atteinte directement par les
interventions sur site, le groupe sera donc simplement dérangé dans sa recherche de nourriture et sera donc tenté de
quitter l‘emprise jusqu‘à ce que de nouveaux cortèges entomologiques ne viennent à occuper l‘espace.
/
/
4.4.4
Fragmentation
populations
des
Destruction
d‘espèces
Destruction
d‘habitat
Mise en œuvre des vis
Durant les travaux, l'activité humaine et l'absence de végétation sur l'emprise devrait rendre la zone de travaux non
attractive pour l‘herpétofaune. Les populations se cantonneront aux espaces mitoyens préservés.
Permanent
Destruction
d‘habitat
Lissage
Qualification
de l’impact
seront réalisés, les impacts seront différents et probablement moindres. Si les travaux son réalisés en période
hivernale, les conséquences seront limitées.
Mise en place des
surfaces
/
photovoltaïques
sur
support métallique
Fragmentation
populations
/
des
Une incidence supplémentaire peut toutefois être rattachée si les individus venaient à être limités dans leur
déplacement par la clôture du parc.
4.4.3
Permanent
Destruction
4.5
Edification
différents
techniques
Permanent
Destruction
4.5.1
Destruction
d‘espèces
Temporaire
Destruction
Effet barrière
Permanent
Destruction
Entretien courant du
Dérangement
site
Périodique
Dérangement
Présence humaine
Périodique
Pose de clôtures
Dérangement
Lors du démantèlement
En cas d’abandon du projet
Les conséquences de l‘abandon du projet sont les mêmes que celles évoquées précédemment pour l‘entomofaune.
Mise en œuvre des
Destruction
réseaux électriques en
d‘espèces
tranchée
des
Destruction
bâtiments
d‘espèces
En phase d’exploitation
Affectation de l'avifaune en générale/précision sur les espèces à statuts révélées
par les inventaires
En phase de travaux
Tableau 46 : Analyse des impacts de la phase de travaux sur l‘avifaune
Nature de l’opération
Impact indirect
Durée de
l’impact
Qualification
de l’impact
Défrichage
Destruction
d‘habitat
Fragmentation
populations
des Permanent
Perturbation
Lissage
Destruction
d‘habitat
Fragmentation
populations
des Permanent
Perturbation
Mise en œuvre des vis
Bruit/dérangement
Temporaire
Dérangement
Mise en place des Bruit/dérangement
surfaces
photovoltaïques sur
Temporaire
Dérangement
Dérangement
La mise en œuvre des travaux se traduira par une destruction rapide des habitats et espaces trophiques offerts par le
site dans sa configuration actuelle. Le bruit et les vibrations induits par l'ouverture du milieu à l'aide d'engins motorisés
(tractés ou portés) feront fuir une grande partie de la faune fréquentant le site. De plus, selon la période où les travaux
Impact direct
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Projet Photovoltaïque de Simiane-la-Rotonde| 12/2010
Solaire Simiane1 & 2 LAVANSOL III & IV
support métallique
Mise en œuvre des Bruit/dérangement
réseaux électriques en
tranchée
Temporaire
Dérangement
Edification
des Bruit/dérangement
différents bâtiments
techniques
Temporaire
Dérangement
Pose de clôtures
Bruit/dérangement
Temporaire
Dérangement
Effet barrière
Permanent
Perturbation
Entretien courant du Dérangement
site
Périodique
Dérangement
Présence humaine
Périodique
Dérangement
Dérangement
La mise en œuvre des travaux se traduira par une destruction rapide des quelques habitats et espaces trophiques
offerts par le site dans sa configuration actuelle. Le bruit induit par l'ouverture du milieu à l'aide d'engins motorisés
(tractés ou portés) fera fuir une grande partie de l‘avifaune fréquentant le site. De plus, selon la période où les travaux
seront réalisés, les impacts seraient différents et probablement moindres, si les travaux étaient réalisés en période
hivernale.
En effet, des travaux engagés au printemps, engendrant bruit et activité sur le chantier, pourraient être de nature à
perturber la nidification et la reproduction des nicheurs. Les passereaux seraient ainsi probablement impactés par ces
perturbations sur le site en lui-même et ses abords immédiats. Concernant les rapaces, malgré l'ouverture du milieu
durant les travaux, l'absence de proies (lézards, rongeurs) ne devrait pas faire du site un terrain de chasse. Cela peut
toutefois conduire à un changement dans l‘agencement des territoires. La zone n‘étant plus favorable, les rapaces
chercheraient de nouveaux territoires de chasse.
La taille de buissons induira une perturbation des oiseaux fréquentant ce milieu. Selon l‘époque où les travaux seront
réalisés, les conséquences peuvent être plus importantes et conduire à la destruction de nichées. Mais à long terme,
la taille des buissons conduira à les rendre plus dense et ainsi offrir un habitat propice à de nombreuses espèces.
En parallèle, l'avifaune nicheuse s'épanouissant dans les steppes et milieux ouverts appréciera de disposer
d'importantes superficies d'espaces herbacés, ce malgré la présence des panneaux. Le seul impact qu'elle aurait à
subir résiderait dans la coupe du milieu herbacé et dans le maintien d'une hauteur d'herbe trop basse pour figurer un
milieu favorable à ces espèces (espèces appréciant les landes, les pelouses, les garrigues, les steppes, …).
A long terme, un tel projet, en conduisant à la création de nouveaux milieux, entrainera une différenciation dans les
peuplements. Les mesures d‘accompagnement permettront la compensation des pertes des zones
arbustives/arborescentes par un reboisement de certains secteurs dans la parcelle mais hors du parc, avec une
superficie cependant moindre.
Concernant les grands planeurs, l'incidence d'un projet photovoltaïque est plus difficile à définir. Certes la suppression
d'habitats consécutivement à la coupe de strates arbustives et arborées ou à la couverture de landes herbacées
propices, présentent un risque d'impact fort, néanmoins, en termes de territoire de chasse, il n'est pas évident de
déterminer si un projet photovoltaïque peut avoir un effet bénéfique ou pas.
En effet, globalement favorable au développement d'une entomofaune riche et assurant une ouverture du milieu
appréciable (la distance entre les rangées est rarement inférieure à 4m), les projets photovoltaïques peuvent voir leurs
emprises colonisées par une importante entomofaune trouvant dans la flore pionnière une importante aire d'habitat et
de nourrissage. Cette entomofaune forme une source alimentaire appréciée de l'herpétofaune qui fait elle-même partie
des mets préférés des rapaces (le lien projet photovoltaïque/flore pionnière/entomofaune/herpétofaune a pu être
observé et rapporté par C. Herden, J. Rassmus, B. Gharadjedaghi, dans Naturschutfachliche Bewertungsmethoden
von Freilandphotovoltaikanalagen (Bundesamt für Naturschutz, 05/2009). Dès lors, il semblerait logique que les unités
de production d'électricité photovoltaïque soit favorable au nourrissage des rapaces, néanmoins les observations
jusqu'à présent n'ont pas encore permis d'établir un corolaire.
Notons que l'impact des structures en termes de collision est très faible, les allusions à un possible risque de voire
l'avifaune migratrice confondre les tables de panneaux avec des plans d'eaux ayant été vite écarté (C. Herden, J.
Rassmus, B. Gharadjedaghi, Naturschutfachliche Bewertungsmethoden von Freilandphotovoltaikanalagen,
Bundesamt für Naturschutz, 05/2009).
Une incidence supplémentaire peut toutefois être rattachée si les individus venaient à être limités dans leur
déplacement par la clôture du parc.
4.5.3
Lors du démantèlement
Le déboisement d‘une partie de la parcelle conduira à une perte sèche d‘habitat pour les espèces fréquentant ce
milieu. Les individus devront alors chercher de nouveaux territoire de chasse et ainsi engendrer des problèmes de
compétition intra et interspécifique.
L‘activité sur site induira un dérangement pour l‘avifaune qui sera tenté de se diriger vers d‘autres milieux, jusqu‘à
l‘installation d‘une nouvelle dynamique écologique.
Les espèces se nourrissant au sol et nichant au sol seront impactées dans un premier temps par les travaux de
lissage qui dégraderont la prairie. Mais la recolonisation rapide du site par la végétation permettra à ces espèces de
retrouver les conditions antérieures.
4.5.4
4.5.2
En cas d’abandon du projet
Les conséquences de l‘abandon du projet sont les mêmes que celles évoquées précédemment pour l‘entomofaune.
En phase d’exploitation
L'impact sur l'avifaune réside donc, dès le départ, dans la perte d'habitat propre à des espèces remarquables
susceptible d'entraîner une disparition de l'espèce à l'échelle locale. C'est particulièrement le cas d'espèces qui
occupent des milieux peu présents dans les environs du projet.
Touchée diversement vis-à-vis de l'habitat ou des aires de nourrissage, l'avifaune s'avère plus ou moins impactée
suivant son statut. Ainsi l'avifaune nicheuse affectionnant les milieux boisés pâtira peu de la perte d'habitat
consécutive à la suppression des petites portions de couvert boisé ou arbustif, ce milieu étant particulièrement bien
représenté en périphérie du site.
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4.6
4.6.1
Affectation des chiroptères en générale/précision sur les espèces à statuts révélées
par les inventaires
En phase de travaux
La probabilité de voir le site s‘enrichir d‘une population entomofaune riche, pourrait conduire les espèces de chiroptère
à fréquenter d'avantage le site.
Le seul impact pour ces espèces pourrait résider dans un risque de collision avec les clôtures entraîné par leur difficile
écholocalisation. Peu probablement létal ce risque de collision pourra néanmoins perturber la circulation des individus
sur l‘emprise (au passage, massive et immobile, les structures ne poseront aucun problème pour les chiroptères).
Tableau 47 : Analyse des impacts de la phase de travaux sur les chiroptères
Nature de l’opération
Défrichage
Impact direct
Durée de
l’impact
Impact indirect
Qualification
de l’impact
Destruction de /
zones de chasse
potentielle
Permanent
Destruction de /
zones de chasse
potentielle
Permanent
/
/
/
/
Mise en place des /
surfaces
photovoltaïques
sur
support métallique
/
/
/
Mise en œuvre des /
réseaux électriques en
tranchée
/
/
/
Edification
différents
techniques
/
/
/
/
Permanent
Perturbation
Entretien courant du /
site
/
/
/
Présence
diurne
/
/
/
Lissage
Mise en œuvre des vis
des /
bâtiments
Pose de clôtures
Effet barrière
humaine /
Perturbation
4.6.3
Lors du démantèlement
A l'instar de ce qui aura pu être observé durant la phase chantier, les chiroptères pâtiront surtout d'un impact indirect
au travers de la baisse brutale des populations entomologiques, principales source trophique de ce groupement.
4.6.4
En cas d’abandon du projet
Perturbation
Les conséquences de l‘abandon du projet sont les mêmes que celles évoquées précédemment pour l‘entomofaune.
La suppression rapide de la végétation ne peut donc être considérée comme une perte subite de gîte mais comme
une perte de zones de chasse potentielle.
Evoluant en outre de nuit (hors horaires d'activité sur le site), les chiroptères ne subiront, de fait, l'incidence des
travaux qu'au travers d'une entomofaune nécessairement moins développée sur le site pendant les travaux. Les
travaux terminés et la couche de végétation pionnière installée, cette incidence devrait être totalement estompée par
un déploiement rapide d'une entomofaune riche sur le site.
4.6.2
En phase d’exploitation
Le projet aura une incidence minime en termes d'espaces trophiques, largement compensés par les milieux identiques
environnants
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4.7
4.7.1
Affectation des amphibiens en générale/précision sur les espèces à statuts révélées
par les inventaires
En phase de travaux
Tableau 48 : Analyse des impacts de la phase de travaux sur les amphibiens
Nature de l’opération
Défrichage
Lissage
Mise en œuvre des vis
Durant les travaux, l'activité humaine et l'absence de végétation sur l'emprise devrait rendre la zone de travaux non
attractive pour les amphibiens. Les populations se cantonneront aux espaces mitoyens préservés.
Autre impact, durant les travaux, lors du défrichage, de nombreuses espèces peuvent être décimées par le passage
des engins, faute d'avoir pu fuir suffisamment rapidement la zone des travaux. A ce titre, des mesures préventives
devront être engagées juste avant travaux de manière à supprimer tout risque de mortalité liée à une présence
hypothétique sur la zone des travaux.
Durée de
l’impact
Qualification
de l’impact
Permanent
Destruction
Permanent
Perturbation
L‘absence de fréquentation humaine pérenne et le développement d‘une flore de milieu ouvert ne devrait pas
contrarier une visite potentielle des espèces.
Permanent
Destruction
Une incidence supplémentaire peut toutefois être rattachée si les individus venaient à être limités dans leur
déplacement par la clôture du parc.
Permanent
Perturbation
4.7.3
Destruction
d‘espèces
Permanent
Destruction
L‘activité sur site induira un dérangement pour les amphibiens qui seront tentés de se diriger vers d‘autres milieux,
jusqu‘à l‘installation d‘une nouvelle dynamique écologique.
Bruit/vibration
Temporaire
Perturbation
4.7.4
/
/
Impact direct
Impact indirect
Destruction
d‘espèces
Destruction
d‘habitat
Fragmentation des
populations
Destruction
d‘espèces
Destruction
d‘habitat
Fragmentation des
populations
Mise en place des
surfaces
photovoltaïques sur
support métallique
/
Mise en œuvre des
réseaux électriques en
tranchée
Destruction
d‘espèces
Permanent
Destruction
Edification des
différents bâtiments
techniques
Destruction
d‘espèces
Permanent
Destruction
Pose de clôtures
/
/
/
Entretien courant du
site
Dérangement
Périodique
Dérangement
Présence humaine
Dérangement
Périodique
Dérangement
/
/
4.7.2
En phase d’exploitation
L‘activité sur site rattachée à l‘entretien générale du site se limitant à l‘intervention d‘un nombre très limité de
personnes, les seuls périodes pouvant générer une gêne pour les amphibiens se limiterait aux périodes de fauches.
Lors du démantèlement
En cas d’abandon du projet
Les conséquences de l‘abandon du projet sont les mêmes que celles évoquées précédemment pour l‘entomofaune.
La mise en œuvre des travaux se traduira par une destruction rapide des habitats et espaces trophiques offerts par le
site dans sa configuration actuelle. Le bruit et les vibrations induits par l'ouverture du milieu à l'aide d'engins motorisés
(tractés ou portés) feront fuir une grande partie des amphibiens fréquentant le site. De plus, selon la période où les
travaux seront réalisés, les impacts seront différents et probablement moindres. Si les travaux son réalisés en période
hivernale, les conséquences seront limitées.
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4.8
4.8.1
Affectation des autres mammifères en générale/précision sur les espèces à statuts
révélées par les inventaires
Une incidence supplémentaire peut toutefois être rattachée si les individus venaient à être limités dans leur
déplacement par la clôture du parc.
4.8.2
En phase de travaux
Tableau 49 : Analyse des impacts de la phase de travaux sur les mammifères (hors chiroptères)
Durée de Qualification
l’impact
de l’impact
Nature de l’opération
Impact direct
Impact indirect
Défrichage
Destruction
d‘habitat
Fragmentation
populations
des
Lissage
Destruction
d‘habitat
Fragmentation
populations
des
Mise en œuvre des vis
En phase d’exploitation
L'impact sur les mammifères (hors chiroptères) réside donc dans la perte d'habitat propre à des espèces remarquables
susceptible d'entraîner une disparition de l'espèce à l'échelle locale. C'est particulièrement le cas d'espèces qui
occupent des milieux peu présents dans les environs du projet.
La mise en œuvre du projet initie en cet endroit une mosaïque d‘habitat (arbustif, arboré et ouvert) susceptible de
figurer un milieu favorable pour certaines d‘espèces, qui avec l‘abondance fortement probable de proies pourrait
devenir un point trophique. L‘absence de fréquentation humaine pérenne et le développement d‘une flore de milieu
ouvert ne devrait pas contrarier une visite potentielle de ces espèces.
Permanent
Perturbation
Permanent
Perturbation
Bruit/dérangement
Temporaire
Dérangement
Mise en place des
surfaces
Bruit/dérangement
photovoltaïques sur
support métallique
Une incidence supplémentaire peut toutefois être rattachée si les individus venaient à être limités dans leur
déplacement par la clôture du parc (Grand mammifère tels le chevreuil, sanglier… et mammifères de taille moyenne
tels le renard, lièvres et lapins…).
Temporaire
Dérangement
4.8.3
Mise en œuvre des
réseaux électriques en Bruit/dérangement
tranchée
Temporaire
Dérangement
L‘activité et le bruit rattaché aux travaux de démantèlement contribueront à éloigner les mammifères durant les heures
de chantier. Toutefois, il est fort probable que la nuit venu, certains individus soient tentés de pénétrer l‘emprise
désertée afin de partir en quête de nourriture abandonnée par l‘homme.
4.8.4
Edification
des
différents bâtiments Bruit/dérangement
techniques
Temporaire
Dérangement
Bruit/dérangement
Temporaire
Dérangement
Effet barrière
Permanent
Perturbation
Entretien courant du
Dérangement
site
Périodique
Dérangement
Présence humaine
Périodique
Dérangement
Pose de clôtures
Dérangement
La mise en œuvre des travaux se traduira par une destruction rapide des habitats et espaces trophiques offerts par le
site dans sa configuration actuelle. Le bruit induit par l'ouverture du milieu à l'aide d'engins motorisés (tractés ou
portés) fera fuir une grande partie de la faune fréquentant le site. De plus, selon la période où les travaux seront
réalisés, les impacts seront différents et probablement moindres. Si les travaux sont réalisés en période hivernale, les
conséquences seraient ainsi limitées.
Lors du démantèlement
En cas d’abandon du projet
Les conséquences de l‘abandon du projet sont les mêmes que celles évoquées précédemment pour l‘entomofaune.
En résumé, durant les travaux, l'incidence écologique principale s'apparentera en un important effet barrière au niveau
du site, avec, pour plusieurs groupements, un caractère répulsif durant l'activité diurne.
Une fois le parc construit et l'emprise dégagée, un effet de rémanence devrait pouvoir être observé tant que la
végétation n'aura pas recolonisé le milieu, permettant le redéploiement d'une nouvelle chaîne trophique correspondant
à un milieu ouvert.
Le démantèlement du parc ouvrira enfin vers une remise à plat des équilibres écologiques mis en place durant
l‘exploitation du parc, pour induire une nouvelle dynamique de colonisation avec son cortège de pionniers.
Notons qu‘en l‘absence de projet, l‘incidence des promeneurs est telle qu‘elle inhibe toute tentative de développement
des écosystèmes. En effet, le caractère imprévisible des usagers les amène souvent à quitter les sentiers tracés pour
aller s‘épancher sur des zones encore vierges où des écotones auront tenté péniblement de s‘implanter.
Durant les travaux, l'activité humaine et l'absence de végétation sur l'emprise devrait rendre la zone de travaux non
attractive pour la mammafaune. Les populations se cantonneront aux espaces mitoyens préservés. Chez les plus gros
mammifères, la présence de l'homme et l'ouverture du milieu repousseront les individus à bonne distance. De nuit par
contre, il n'est pas inenvisageable que des sangliers viennent à fouir les sols fraîchement mis à nu pour rechercher
des graines ou des racines.
Autre impact, durant les travaux, lors du défrichage, de nombreuses espèces peuvent être décimées par le passage
des engins, faute d'avoir pu fuir suffisamment rapidement la zone des travaux.
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4.9
Tableau synthétique / lien avec enjeux définis dans l’existant
Tableau 50 : Bilan des risques et enjeux sur la faune et la flore
Type
Durée
Qualification
Traitement de l’impact
Permanent
Fort
Nécessaire
Permanent
Fort
Nécessaire
Temporaire
Fort
Nécessaire
Temporaire
Fort
Nécessaire
Affectation de l‘avifaune
Destruction d‘habitat
Perturbation d‘habitat
Effet barrière
Dérangement lors de l‘entretien
Temporaire
Fort
Nécessaire
Affectation de la chirofaune
Perte de la zone de chasse
Effet barrière
Dérangement lors de l‘entretien
Temporaire
Fort
Nécessaire
Affectation des amphibiens
Destruction d‘habitat
Perturbation d‘habitat
Dérangement lors de l‘entretien
Temporaire
Fort
Nécessaire
Affectation des mammifères
Destruction d‘habitat
Perturbation d‘habitat
Effet barrière
Dérangement lors de l‘entretien
Temporaire
Fort
Nécessaire
Affectation des habitats
Affectation de la flore
Affectation de l‘entomofaune
Affectation de l‘herpéthofaune
Impact
Destruction d‘habitat
Perturbation d‘habitats
Modification des habitats
Risques de pollution
Effet barrière
Destruction d‘habitat
Perturbation d‘habitats
Modification des habitats
Destruction d‘habitat
Perturbation d‘habitat
Dérangement lors de l‘entretien
Destruction d‘habitat
Perturbation d‘habitat
Effet barrière
Dérangement lors de l‘entretien
INCIDENCES SUR LES ECOSYSTEMES – SPECIFICITES LIEES AU PROJET DE
SIMIANE LA ROTONDE
5.1
Statut de
protection
Liste rouge
Enjeu local de
conservation
Avérée (Site B,
C et D)
PN2, BE2,
DH4
LC
Faible
Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus
Avérée (Site A)
gallicus)
PN, DO1,
BO2, BE2
S, R, AS
Fort
L‘Oedicnème criard (Burhinus
Avérée (Site A)
oedicnemus)
PN, DO1,
BO2, BE2
V, D, D
Modéré
Le Rougequeue à front blanc Avérée (Site A,
(Phoenicurus phoenicurus)
C)
PN, BE2
DP, AP, D
Modéré
L‘Alouette des champs (Alauda Avérée (Site A
arvensis)
et D)
BE2
D, AP, AS
Faible
Groupe
considéré
Espèce ou entité
Lézard vert occidental
Rappel des éléments à enjeux recensés sur les sites
(Lacerta bilineata bilineata)
Tableau 51 : Rappel du bilan des enjeux écologiques avérés sur les 4 zones d‘étude
Présence sur
la zone
d’étude
Statut de
protection
Liste rouge
Enjeu local de
conservation
Pelouse à brome
Avérée (Site B)
-
-
Modéré
Forêt de Chêne pubescent
Avérée (Site B
et C)
-
-
Faible
Culture extensive
Avérée (Site B)
-
-
Modéré
Zone défrichée
Avérée (Site C)
-
-
Faible
Espèce ou entité
Prairie pérenne denses et steppe
Avérée (Site C)
médio-européenne
Friche rocailleuse calcaire
Buplèvre à feuilles rondes
FLORE
(Bupleurum rotundifolium)
Bifora rayonnant
Adonis couleur de feu
Avérée (Site B)
(Adonis flammea)
Le Mercure
Avérée (Site B)
INSECTES
(Arethusana arethusa)
Avérée (Site C)
(Arethusa arethusana)
(Timon lepidus lepidus)
Orvet fragile
(Anguis fragilis)
Avérée (Site A,
B, C)
PN, DO1,
BE3
DP, AS, D
Faible
Le Pipit rousseline
campestris)
Avérée (Site B)
PN, DO1,
BE2
-
-
Très faible
DP, AS, AS
Modéré
Avérée (Site C)
PN, BO2,
BE2
DP, LC, AS
Modéré
Avérée (Site C)
PN, DO1,
BO2, BE2
S, LC, AS
Faible
Avérée (Site C)
PN, BO2,
BE2
S, LC, -
Faible
Avérée (Site C)
BE3
V, LC, AS
Faible
Avérée (Site C)
PN, DO1,
BE2
DP, LC, AS
Faible
Avérée (Site C)
PN, BE2
DP, LC, -
Faible
Avérée (Site C)
PN, BE2
S, LC, -
Faible
Avérée (Site C)
PN, BE2
S, LC, AS
Faible
Guêpier d'Europe
-
-
-
-
LR 2
LR 2
LR 2
-
Modéré
Faible
(Merops apiaster)
Bondrée apivore
(Pernis apivorus)
Buse variable
(Buteo buteo)
Faible
Tourterelle des bois
(Streptopelia turtur)
Modéré
Engoulevent d'Europe
(Caprimulgus europaeus)
Le Mercure
Lézard ocellé
Avérée (Site B)
Avérée (Site B)
(Bifora radians)
Le
Sablé
de
(Agrodiaetus ripartii)
Avérée (Site A
et D)
L‘Alouette lulu (Lullula arborea)
Faible
OISEAUX
HABITATS
Groupe
considéré
REPTILES
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
Provence
-
-
modéré
Pic vert
(Picus viridis)
Bec-croisé des sapins
Avérée (Site C)
-
-
Modéré
(Loxia curvirostra)
Bruant zizi
Avérée (Site A)
Avérée (Site B
et D)
PN3, BE2
VU
Fort
Solaire Simiane1 & 2 LAVANSOL III & IV
Présence sur
la zone
d’étude
(Emberiza cirlus)
(Anthus
Légende des abréviations : cf. Annexe 1 Erreur ! Source du renvoi introuvable.
PN3, BE3
LC
Faible
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5.2
5.2.1.1
Incidences du projet sur le site A « Silo du Rossignol »
5.2.1.5
Impacts sur les reptiles à enjeux local de conservation avérés
Solaire Simiane1 & 2 LAVANSOL III & IV
 Espèces à enjeu local de conservation fort
Impacts sur les habitats à enjeux local de conservation avérés
 Habitats à enjeu local de conservation fort
Aucun habitat à enjeux de conservation fort n‘a été identifié sur le site A.
 Habitats à enjeu local de conservation modéré
Aucun habitat à enjeux de conservation modéré n‘a été identifié sur le site A.
 Habitats à enjeu local de conservation faible
Aucun habitat à enjeux de conservation faible n‘a été identifié sur le site A.
 Habitats à enjeu local de conservation très faible
Le défrichement occasionné par le projet avoisinera les 4ha et affectera une friche rocailleuse calcaire à très faible
enjeu de conservation. Les espaces hors emprise ne seront en rien affectés par le projet qui sera parfaitement
circonscrit à l'intérieur de la clôture existante.
Considérant ces deux éléments, l'impact du projet sur les habitats semble être nul.
Un lézard ocellé (PN3, BE2, VU) a été observé sur le talus portant le grillage ceinturant la zone d'emprise à l'entrée du
site. Il est donc fort probable que le site assure un tropisme pour l'espèce. En conséquence, la mise en œuvre du
projet induit une perte de territoire de chasse et d'habitat, si le grillage ceinturant le projet venait à supprimer toute
perméabilité à cette espèce de grande taille (qui au passage semble s'accommoder du grillage existant pourtant en
bon état). De plus les conditions en phase d‘exploitation (gestion raisonnée de la strate herbacée privilégiant une
pression de coupe faible pour conserver une strate herbacée) ne seront probablement plus favorables. En effet,
l‘abcence de buissons ou de tout aute élément permettant aux reptiles de se cacher est préjudiciable aux espèces.
S'agissant d'une espèce à fort enjeu local de conservation, mais aussi d'un milieu assez original, il est possible de
considérer l'impact du projet sur le taxon comme modéré, dans le sens où seuls 4ha sont affectés. Eu égard à
l'espèce, des mesures compensatoires devront être proposées.
Concernant les autres espèces, diverses espèces de couleuvre, dont la Couleuvre d'Esculape (PN2, BE2; DH4, LC),
sont pressenties sur le site et ses abords, si cette dernière appréciant avant tout lisières et boisements ne devrait pas
être impactée, l'impact du projet sur les autres espèces peut être considéré comme faible, dans le sens où la
nature du sol sera inchangée et la présence des panneaux ménagera d'importantes zones ensoleillées.
 Espèces à enjeu local de conservation modéré
5.2.1.2
Impacts sur la flore à enjeux local de conservation avérés
Aucune plante à enjeux de de conservation fort/modéré/faible n‘a été identifié sur le site A. Deux potentialités existent
pour le Chardon Noircissant (LR2) et l'Epiaire à feuilles de sauge qui présentent des enjeux faibles à modérés. Rien ne
contre-indique leur éventuelle sortie après mise en service du parc, au travers de l'expression du stock de graines
contenues dans le sol.
S'agissant d'espèces rependues et non menacée, il est possible de considérer l'impact du projet sur la flore comme
négligeable.
5.2.1.3
Impacts sur les insectes à enjeux local de conservation avérés
Les inventaires réalisés en 2008 et 2009 n'ont permis le contact d'aucun individu susceptible de présenter un intérêt
patrimonial quelconque. Une potentialité existe toutefois pour le papillon Alexanor (PN, DH4, LR B) dont l'enjeu local
de conservation est fort. En effet, des spécimens d'une de ses plantes hôtes (Ptychotis saxifraga) ont été recensés en
dehors du périmètre impacté sur la périphérie de la zone d'emprise. Aucun contact n'ayant été opéré sur la zone
d'emprise avec ladite plante et ledit papillon, l'impact du projet sur l'espèce peut être considéré comme faible, d'autant
plus que rien n'empêche la venue de l'espèce hôte après mis en œuvre du parc, cette dernière appréciant les talus
caillouteux fréquemment coupés. En conclusion, l'impact du projet sur l'entomofaune peut être qualifié de faible à
négligeable.
5.2.1.4
Impacts sur les amphibiens à enjeux local de conservation avérés
Lors des inventaires de 2008 et 2009, aucune espèce d'amphibien n'a pu être contactée sur la zone d'emprise, qui,
par son caractère très aride, apparait comme inhospitalière pour les amphibiens. Des potentialités de présence ont été
cependant émises concernant 5 espèces dont le Pélodyte ponctué (PN3, BE3, LC) et le Crapaud accoucheur (PN2,
BE2, DH4, LC) sur les abords du site. Le projet étant parfaitement délimité et n'affectant en rien ses abords, l'impact
du projet sur les amphibiens peut être considéré comme négligeable.
Aucun reptile à enjeux de conservation modéré n‘a été identifié sur le site A.
 Espèces à enjeu local de conservation fort
Aucun reptile à enjeux de conservation faible n‘a été identifié sur le site A.
5.2.1.6
Impacts sur les oiseaux à enjeux local de conservation avérés
 Espèces à enjeu local de conservation fort
En 2008, un Circaète Jean-le-Blanc (PN, DO1, BO2, BE2) a pu être observé survolant la zone en quête de nourriture
(le rapace est principalement herpétophage). Non nicheur sur la zone d'emprise, il pourrait être affecté par le projet en
termes de perte de territoire de chasse, la présence de panneaux pouvant lui masquer le sol et les reptiles qui s'y
prélassent au soleil. Toutefois, s'agissant de structures fixes, ménageant un espacement au sol de 80cm au plus bas
pour une largeur de rangée dépassant les 4m, il est peu probable (des études sont en cours) que le rapace puisse être
effarouché et passe son chemin.
Cette perte de territoire de chasse peut se traduire de diverses manières :
 Perte de ressources alimentaires permettant le nourrissage des individus (adultes et jeunes) pouvant aboutir
à un échec ou perturbation dans le succès de reproduction.
 Compétition intraspécifique plus forte aboutissant à une redéfinition des territoires avec des risques
d‘abandon de territoire dans le cas le plus pessimiste.
Son territoire ne couvre que quelques hectares autour du nid, par contre son domaine vital englobe plusieurs dizaines
de km2 : 60 km2 en moyenne pour la Haute Loire. Dès lors, malgré l'enjeu local de conservation élevé de l'oiseau,
l'impact du projet sur le rapace peut être considéré comme faible à modéré, d'autant plus que d'importantes
superficies de milieux ouverts sont disponibles aux alentours.
Dernier point, la clôture ceinturant le projet pourra avoir un effet de barrière écologique pour la macrofaune terrestre.
Reptiles et rongeurs pouvant en effet être interdit d‘accès si le maillage du grillage venait à être trop serré et ainsi
affecter la distribution des ressources/proies. Une attention particulière devra donc être apportée au grillage pour que
soit permis le passage de ces espèces.
 Espèces à enjeu local de conservation modéré
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Projet Photovoltaïque de Simiane-la-Rotonde| 12/2010
En dehors de la problématique rapace, deux espèces sont pressenties nicheuses sur l'emprise (Oedicnème criard
(PN, DO1, BO2, BE2)) et dans le local désaffecté (Rougequeue à front blanc (PN, BE2)). Ayant été observées en
2008 et en 2009, ces deux espèces semblent présenter un tropisme significatif pour la zone d'emprise.
Non nicheur sur la zone d'emprise, l’Oedicnème criard pourrait être affecté par le projet en termes de perte de
territoire de chasse. Lors des travaux, le site ne sera pas attractif pour l‘espèce qui subira une perte directe d‘habitat
pouvant se traduire de diverses manières :
 Perte de ressources alimentaires permettant le nourrissage des individus (adultes et jeunes) pouvant aboutir
à un échec ou perturbation dans le succès de reproduction.
 Compétition intraspécifique plus forte aboutissant à une redéfinition des territoires avec des risques
d‘abandon de territoire dans le cas le plus pessimiste.
Mais dès lors que le site sera en phase de fonctionnement, la végétation retrouvera ses droits et les cortèges
d‘insectes se développeront de nouveau. Il est possible d‘envisager que l‘espèce réinvestira le site (si elle n‘a pas
quitté son territoire).
Le rougequeue à front blanc subira les perturbations liées aux travaux et surtout à l‘activité humaine occasionnant un
dérangement qui aura pour impact :
 Perte d‘habitat et de ressources alimentaires permettant le nourrissage des individus (adultes et jeunes)
pouvant aboutir à un échec ou perturbation dans le succès de reproduction.
 Dérangement occasionant la fuite des individus, une dépense énergétique accrue (fuite et nourriture plus
rare), un échec ou perturbation dans le succès de reproduction voire l‘abandon de nichée suite au
dérangement important.
Solaire
Simiane1
& 2 LAVANSOL
III & IV
Affectionnant la végétation de type herbacée, ces espèces pourraient être impactées dans
le cas
d'une gestion
de la
strate herbacée trop stricte imposant des coupes rases répétitives en des périodes inadaptées, susceptibles de
perturber l'espèce. Dans ce cas l'impact pourrait être qualifié de fort. A l'inverse, si une gestion raisonnée de la
strate herbacée est mise en œuvre, privilégiant une pression de coupe faible et ménageant les périodes de printemps,
l'impact du projet pourra être considéré comme faible.
Des espèces arboricoles ont enfin été contactées sur les abords du site. La non affectation des abords, l'absence
actuelle de strate arbustive sur la zone d'emprise et le ménagement d'une distance confortable entre les panneaux et
les premiers éléments de végétation arbustives et arborées, conditionnent un impact du projet négligeable sur ces
populations.
5.2.1.7
Incidence sur les chiroptères
Les contacts opérés en 2009 ont permis de qualifier la zone comme non site de nichâge (même si une potentialité
existe au niveau du local désaffecté) et comme n'appartenant pas à un corridor de déplacement. Les contacts
significatifs et les mouvements observés ont toutefois permis de constater que le site présentait un tropisme particulier
en termes de site de chasse. Les panneaux solaires figurant des obstacles fixes et massifs qui ne recouvrent pas le
sol et qui n'empêchent pas le développement de l'entomofaune, malgré la présence avérée d'espèce à fort enjeux de
conservation et potentielle d'espèces à très fort enjeux, l'impact du projet devrait être relativement faible sur les
chiroptères. Tout juste la clôture pourra-t-elle figurer un obstacle particulier, néanmoins, sa proximité aux panneaux
devrait la rendre peu problématique.
 Compétition intraspécifique plus forte aboutissant à une redéfinition des territoires avec des risques
d‘abandon de territoire dans le cas le plus pessimiste.
Il est fort probable que l‘espèce fuit le site dans la première année du fait de l‘activité humaine. Mais dès lors que le
site sera en phase de fonctionnement, il est possible d‘envisager que l‘espèce réinvestira le site, notamment si le local
désaffecté n‘est pas condamné. Il est même possible d‘imaginer qu‘il puisse trouver dans les locaux techniques des
cavités pour y installer son nid.
Au vu de leur enjeu de conservation modéré et de leur représentativité sur le territoire, cela conduit à qualifier l'impact
du projet de modéré pour l'Oedicnème qui pourra bénéficier une fois le parc mis en service de conditions similaires
à ce qui prévaut aujourd'hui, et de modéré pour le Rougequeue, qui devrait toujours pouvoir profiter du local pour
nicher, l'activité humaine sur site étant particulièrement limitée. Des mesures compensatoires devront toutefois être
appliquées pour limiter encore plus l'impact.
 Espèces à enjeu local de conservation faible
Concernant les autres espèces de l'ordre, des espèces de milieux ouverts telles l'Alouette lulu (PN, DO1, BE3) et
l‘Alouette des champs ont pu être contactées sur la zone d'emprise parmi d'autres et pourront pâtir d‘une perte de
territoire et d‘habitat temporaire liée aux travaux.
Cette perte de territoire peut se traduire de diverses manières :
 Perte de ressources alimentaires permettant le nourrissage des individus (adultes et jeunes) pouvant aboutir
à un échec ou perturbation dans le succès de reproduction.
 Dérangement occasionant la fuite des individus, une dépense énergétique accrue (fuite et nourriture plus
rare), un échec ou perturbation dans le succès de reproduction voire l‘abandon de nichée suite au
dérangement important.
 Compétition intraspécifique plus forte aboutissant à une redéfinition des territoires avec des risques
d‘abandon de territoire dans le cas le plus pessimiste.
5.3
5.3.1.1
Incidences du projet sur le site B « Crête du Rossignol »
Impacts sur les habitats à enjeux local de conservation avérés
 Habitats à enjeu local de conservation fort
Aucun habitat à enjeux de conservation fort n‘a été identifié sur le site B.
 Habitats à enjeu local de conservation modéré
Le défrichement occasionné par le projet avoisinera les 4ha et affectera une mosaïque de milieux allant de la culture
extensive de lavande à la forêt de chêne pubescent en passant par la pelouse à Brome dressé (habitat d'intérêt
communautaire au titre de la directive habitat EUR 27 : 6210). Ces trois milieux véhiculent des enjeux de conservation
allant de faible (forêt) à modéré (culture et pelouse) et sont relativement bien représentés dans les environs de la zone
d'emprise.
Les travaux d‘installation du parc photovoltaïque sont de nature à endommager ces habitats par le passage des
engins, la réouverture du milieu dans le cas de la pelouse. Un certain temps sera nécessaire pour un retour à des
condiitions optimales. Notons que l'enjeu de conservation modéré rattaché à la pelouse tient au fait que celle-ci est en
voie de disparition suite à l‘abandon du pâturage extensif qui conduit à la fermeture progressive du milieu. Son
maintien ouvert représente donc un enjeu écologique certain.
Le projet allant dans le sens du maintien d'un milieu ouvert face à cette problématique de risque de fermeture par la
chênaie, il est possible de considérer l'impact sur les habitats comme faible, si l'on part du postulat que la gestion
de la strate herbacée du site permettra l'expression d'une biodiversité acceptable. Dans le cas contraire, l'impact
pourra être considéré comme modéré à fort, car il y aura à la fois perte d'habitats de milieu forestier et perte d'habitats
de milieu ouvert.
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Projet Photovoltaïque de Simiane-la-Rotonde| 12/2010
Notons que dans le cas d'un non réensemencement de l'emprise après travaux et d'une gestion raisonnée de la strate
herbacée de l'emprise du projet, la pelouse à Brome dressé devrait ressortir et prospérer, voire même s'étendre.
 Habitats à enjeu local de conservation faible
Aucun habitat à enjeux de conservation faible n‘a été identifié sur le site B.
5.3.1.2
Impacts sur la flore à enjeux local de conservation avérés
Les inventaires réalisés en 2008 et 2009 n'ont pas inventorié d'espèces à enjeu local de conservation autre que la
Buplèvre à feuilles rondes (LR2, enjeu modéré). Des potentialités existent sur des espèces à enjeux forts, néanmoins
celles-ci sont soit rares à très rares sur le territoire, soit inféodées aux cultures et donc probablement contraintes dans
leur expression par l'activité agraire de la parcelle. Dès lors, il est tout à fait envisageable que l'arrêt de l'exploitation de
la parcelle agraire d'un côté (arrêt des traitements et du labour), et la place accordée à l'expansion de la pelouse à
Brome dressé de l'autre, puisse permettre l'expression du stock de graines contenu et accumulé dans le sol depuis
plusieurs années. Dans ce sens, la mise en œuvre du parc photovoltaïque pourrait avoir une incidence positive en
permettant le développement de taxons parfois remarquables telle la Nigelle de France (PN, LR1). Cette mécanique a
déjà pu être constatée en Allemagne (C. Herden, J. Rassmus, B. Gharadjedaghi, dans Naturschutfachliche
Bewertungsmethoden von Freilandphotovoltaikanalagen (Bundesamt für Naturschutz, 05/2009.
Tout ceci reste toutefois conditionné à la bonne gestion de la strate herbacée de la zone d'emprise – période et
taille de coupe adaptée – sans quoi l'impact pourrait être modéré à fort.
Solaire Simiane1 & 2 LAVANSOL III & IV
 Les conditions édaphiques seront modifiées du fait du lissage. Selon les exigences des espèces, leur
développement sur la parcelle peut être limité et conduire à la disparition de certaines espèces (protégé ou
non).
 Les conditions hydrographiques seront modifiées du fait du lissage. Selon les exigences des espèces, leur
développement sur la parcelle peut être limité et conduire à la disparition de certaines espèces (protégé ou
non).
Après quelques années (≈ 5 ans), un couvert végétal constitué d‘une strate herbacée dominante et de quelques
espèces arbustives basses se développera et les cortèges floristiques se « stabiliseront » pour garder cette aspect
durant la phase d‘exploitation. Les espèces floristiques seront alors représentatives des habitats locaux et l‘on peut
penser que des espèces d‘intérêt patrimonial se développeront de nouveau, dont la Buplèvre à feuilles rondes
(Bupleurum rotundifolium).
La végétation fera l'objet, durant toute la période d'exploitation du parc, d'une coupe, par fauchage. La hauteur de la
strate herbacée sera ainsi maintenue sous un seuil maximum conditionné par la hauteur des structures. Un seuil trop
bas pourrait avoir pour conséquence d'empêcher la maturation des inflorescences de certaines espèces remarquables
qui auraient pu se développer dans l'emprise du parc au sein du cortège pionnier (expression du stock de graines).
Toutefois la potentialité de présence d‘espèces remarquables au sein du stock de graines n‘étant pas négligeable, une
attention sera portée lors de l‘exploitation du parc de manière à ce que les coupes affectant la strate herbacée
impactent au minimum le développement des inflorescences, autorisant ainsi leur reproduction sexuée.
 Espèces à enjeu local de conservation faible
Les effets sur les espèces à enjeux local faible (Bifora rayonnant Bifora radians et Adonis couleur de feu Adonis
flammea) sont les mêmes que citées précédemment pour la Buplèvre à feuilles rondes (Bupleurum rotundifolium).
 Espèces à enjeu local de conservation fort
Aucune plante à enjeux de conservation fort n‘a été identifié sur le site B.
 Espèces à enjeu local de conservation modéré
La mise en œuvre d'un projet photovoltaïque requiert une mise à nu du sol qui se traduit par un défrichage total de
l'emprise à équiper. Le défrichage effectué avant les travaux, le lissage opéré et le passage des différents engins
précédemment évoqués induira une disparition totale de la flore sur l'emprise du chantier dont la Buplèvre à feuilles
rondes (Bupleurum rotundifolium). Prévus pour une durée de 6 mois, les travaux empêcheront toute reprise de la
végétation – effectuée par voie naturelle grâce au stock de graine contenu dans le sol – jusqu'à ce que l'emprise soit
équipée et dégagée de toute pression anthropique.
Planifié sous la forme de modules de travaux itinérants, le chantier ne soumettra pas le sol à un piétinement continuel
qui pourrait initier une compaction forte et empêcher une reprise naturelle de la végétation. Au contraire, le défrichage
associé au léger fouissement de la couche superficielle du sol – consécutif aux passages successifs des hommes et
engins – posera les cadres d'une germination facilitée des graines contenues dans le sol, base de développement
d'une végétation pionnière.
Une fois le parc installé et l'emprise dégagée, une flore pionnière s'installe issue de la germination de la banque de
graine présente dans le sol avec des modifications de cortèges pour diverses raisons :
 Les bouleversements faisant suite au terrassement induisent un enfouissement des graines dans le sol
pouvant limiter la colonisation du site par la végétation.
 Les bouleversements faisant suite au lissage induisent une modification du cortège pionnier de ce type de
milieu. Un cortège rudéral affectionnant les milieux perturbés se développera dans un premier temps avec le
risque de colonisation par des espèces invasives. Puis un cortège pionnier plus caractéristique des habitats
locaux se développera sans toutefois exprimer toutes les potentialités liées à ces habitats du fait de la
compétition avec les espèces rudérales.
5.3.1.3
Impacts sur les insectes à enjeux local de conservation avérés
 Espèces à enjeu local de conservation fort
Aucun insecte à enjeux de conservation fort n‘a été identifié sur le site B.
 Espèces à enjeu local de conservation modéré
Les inventaires réalisés en 2008 et 2009 ont permis de contacter le papillon Mercure (LR3) au stade imago sur la
zone d'emprise. Utilisant comme plante hôte des espèces assez communes, il ne présente qu'un enjeu de
conservation modéré et ne devrait pas être particulièrement impacté à long terme par le projet au regard de son
biotope en accord avec les milieux ouverts.
Toutefois, les travaux conduiront à une destruction directe des individus que ce soit au stade œuf, chenille, chrysalide
ou adulte (selon la période de travail). En effet, les œufs sont pondus directement dans la végétation de manière
éparse. De plus, les chenilles hivernent sur Festuco ovina, Broma erectus et Brachypodium phoenicoïdes. Enfin les
chrysalides hivernent légèrement enterrées.
De plus, lors de la période de travaux et avant la recolonisation du site par la végétation, ce lépidoptère subira une
perte d‘habitat (ressource alimentaire, gite pour les chenilles, zone d‘hivernage).
Quoiqu'ayant fait l'objet d'une recherche spécifique, la Magicienne dentelée (PN, DH4, BE2) n'a pu être contactée en
2008 et 2009. Cette sauterelle géante demeure néanmoins potentielle sur la zone d'emprise notamment au niveau des
pelouses. Le projet pouvant aller dans le sens du développement de ces pelouses, l'impact pourrait s'avérer nul
voire bénéfique pour l'espèce. A l'inverse, en cas d'une mauvaise gestion de la strate herbacée, le site pourrait ne
plus être hospitalier et l'impact sur l'espèce devenir ainsi modéré à fort.
 Espèces à enjeu local de conservation faible
Aucun insecte à enjeux de conservation faible n‘a été identifié sur le site B.
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Projet Photovoltaïque de Simiane-la-Rotonde| 12/2010
5.3.1.4
Impacts sur les amphibiens à enjeux local de conservation avérés
Lors des inventaires de 2008 et 2009, aucune espèce d'amphibien n'a pu être contactée sur la zone d'emprise. Des
potentialités existent néanmoins au travers de la concomitance d'espaces boisés et de pelouses favorables aux
formes terrestres de certaines espèces. De fait, si le Pélodyte ponctué (PN3, BE3, LC) semble peu potentiel sur zone
en raison d'une préférence tropique pour les plaines légèrement exposées au soleil, des espèces tel le Crapaud
accoucheur (PN2, BE2, DH4, LC), pourraient effectivement fréquenter les lisières boisées bordant les pelouses à
Brome dressé. Le projet allant dans le sens d'un recul des lisières au profit d'une augmentation des milieux ouverts,
l'incidence sur les amphibiens, passée la période de travaux, pourrait être faible, si l'entretien du site savait
ménager des lisières progressives à même de figurer un biotope adapté. A l'inverse, dans le cas d'une gestion
irréfléchies des lisières, via des coupes mal étalées dans l'année, droites et franches, effectuées au girbroyeur et ne
laissant que la strate arborée, l'impact sur cet ordre serait fort à très fort.
Aucun oiseau à enjeux de conservation fort n‘a été identifié sur le site B.
Solaire Simiane1 & 2 LAVANSOL III & IV
 Espèces à enjeu local de conservation modéré
Concernant les espèces de milieux ouverts telle le Pipit rousseline (PN, DO1, BE 2) qui a pu être contacté sur la
zone d'emprise parmi d'autres, il pourra pâtir d‘une perte de territoire et d‘habitat temporaire liée aux travaux.
Cette perte de territoire peut se traduire de diverses manières :
 Perte de ressources alimentaires permettant le nourrissage des individus (adultes et jeunes) pouvant aboutir
à un échec ou perturbation dans le succès de reproduction.
 Dérangement occasionant la fuite des individus, une dépense énergétique accrue (fuite et nourriture plus
rare), un échec ou perturbation dans le succès de reproduction voire l‘abandon de nichée suite au
dérangement important.
 Compétition intraspécifique plus forte aboutissant à une redéfinition des territoires avec des risques
d‘abandon de territoire dans le cas le plus pessimiste.
5.3.1.5
Impacts sur les reptiles à enjeux local de conservation avérés
 Espèces à enjeu local de conservation fort
Aucun reptile à enjeux de conservation fort n‘a été identifié sur le site C.
Des espèces de reptiles sont potentielles sur la zone. Ainsi Le lézard ocellé (PN3, BE2, VU), contacté à 1000m de là
sur le site A Silo du Rossignol, pourrait très bien fréquenter la zone, tant le milieu lui semble favorable. Eu égard au
statut de l'espèce, la mise en œuvre du projet pourrait donc figurer un impact modéré à fort à son encontre en termes
d'habitat et de territoire de chasse, si son accessibilité sur la zone d'emprise venait à être entravée par la clôture. En
conséquence malgré le fait que l'espèce ne soit que potentielle, un accompagnement spécifique devra être mis en
œuvre.
 Espèces à enjeu local de conservation modéré
Affectionnant la végétation de type herbacée, cette espèce pourrait être impactée dans le cas d'une gestion de la
strate herbacée trop stricte imposant des coupes rases répétitives en des périodes inadaptées, susceptibles de
perturber l'espèce. Dans ce cas l'impact pourrait être qualifié de fort. A l'inverse, si une gestion raisonnée de la
strate herbacée est mise en œuvre, privilégiant une pression de coupe faible et ménageant les périodes de printemps,
l'impact du projet pourra être considéré comme faible. Elle pourrait même être impactée favorablement par le
projet, si celui-ci venait à voir sa strate herbacée maintenue à bon niveau via une gestion raisonnée, à même de
ménager les périodes de reproduction.
Des espèces arboricoles ont enfin été contactées sur les abords du site. La non affectation des abords, l'absence
actuelle de strate arbustive sur la zone d'emprise et le ménagement d'une distance confortable entre les panneaux et
les premiers éléments de végétation arbustives et arborées, conditionnent un impact du projet négligeable sur ces
populations.
Aucun reptile à enjeux de conservation modéré n‘a été identifié sur le site C.
 Espèces à enjeu local de conservation faible
Deux espèces de reptiles ont été observées durant les campagnes de 2008 et 2009. Pour la première, l'Orvet fragile
(PN3, BE3), la mise en œuvre du parc pourrait s'avérer bénéfique si la strate herbacée se développant sous les
panneaux était maintenue à un niveau élevé (15 à 20cm). En effet, l'herbe ménagée, ainsi que l'humidité conservée
par l'ombrage des panneaux, offriraient les conditions d'un milieu favorable à cette espèce.
Pour la seconde, le Lézard vert (PN2, DH4, BE2), le repli de la couverture boisée figure une forme d'impact dans le
sens où cette espèce affectionne essentiellement ce milieu. Au regard de la couverture boisée environnante et du
faible enjeu de conservation de l'espèce, l'impact sur cette dernière peut être considéré comme faible. De plus les
conditions en phase d‘exploitation (gestion raisonnée de la strate herbacée privilégiant une pression de coupe faible
pour conserver une strate herbacée) ne seront probablement plus favorables. En effet, l‘abcence de buissons ou de
tout aute élément permettant aux reptiles de se cacher est préjudiciable aux espèces.
Parmi les autres espèces potentielles de l'ordre, certaines vont affectionner les milieux ouverts et pourront être
impactées favorablement si la strate herbacée du parc est bien gérée, ou à l'inverse impactées modérément à
fortement si celle-ci venait à être trop fréquemment coupée. Les espèces affectionnant les milieux boisés et les lisières
verront quant à elles leur milieu régresser modérément et pourront ainsi être impactées faiblement, dans le cas de
lisières bien entretenues, ou modérément à fortement dans le cas de lisières coupées de façon brutales.
5.3.1.6
Impacts sur les oiseaux à enjeux local de conservation avérés
 Espèces à enjeu local de conservation fort
Parmi les espèces potentielles à enjeux, les espèces de milieux ouverts sont impactées de la même manière que les
espèces précédemment citées. Les espèces affectionnant les milieux ouvert et arbustifs tel l'Engoulevent
d'Europe (PN, DO1, BE2) verront quant à elles leur milieu de prédilection régresser faiblement au travers de la
suppression de la pelouse à Brome dressé en cours de recolonisation par la chênaie. Eu égard à la disponibilité de ce
type d'habitat aux alentours, l'impact peut être considéré comme faible à modéré. Au passage, il n'est pas impossible
que ces espèces continuent à fréquenter la zone d'mprise et ses lisières, si celles-ci sont entretenues de manière à
présenter un faciès progressif.
Les espèces mixtes, appréciant le nichâge en lisières forestières et le nourrissage sur milieu ouvert, telle la Huppe
fasciée (PN, BE2), devraient être impactées faiblement par le projet dans le cas d'une gestion raisonnée. En effet la
réduction du milieu boisé figure un faible impact si la qualité des lisières est maintenue, tandis que l'augmentation de
l'aire de nourrissage, consécutive à l'ouverture du milieu, n'en est que plus favorable à l'espèce.
 Espèces à enjeu local de conservation faible
Aucun oiseau à enjeux de conservation faible n‘a été identifié sur le site B.
5.3.1.7
Impacts sur les chiroptères à enjeux local de conservation avérés
Les contacts opérés en 2009 ont permis de qualifier la zone comme non site de nichâge (la ruine localisée au centre
de la parcelle et qui est figurée sur les cartes, est en réalité totalement effondrée et ne peut donc figurer un gîte pour
les chiroptères). Par contre, le site borde un corridor local, dans la continuité d'une longue lisière forestière, qui assure
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Projet Photovoltaïque de Simiane-la-Rotonde| 12/2010
la liaison entre deux milieux ouverts. Au regard des écoutes opérées, il ne semble pas que cette proximité soit
préjudiciables aux espèces, dans le sens où les panneaux ne déborderont pas sur le corridor pour rester dans
l'alignement de la lisère forestière. En outre massifs et immobiles, ils contribueront à guider les chiroptères en marge
du corridor pour exploiter une zone de chasse avérée de façon plus efficace, en assurant une couverture plus étendue
de la surface. Tout porte donc à croire que l'ouverture du milieu consécutive à la mise en œuvre du parc, associée aux
guides formés par les rangées de panneaux pourraient s'avérer bénéfiques aux chiroptères. Ceci bien évidemment
dans la mesure où la gestion du site permettrait l'expression d'un degré de biodiversité satisfaisant,
notamment au travers d'une entomofaune riche.
5.4
5.4.1.1
Incidences du projet sur le site C « Terre broche »
Impacts sur les habitats à enjeux local de conservation avérés
 Habitats à enjeu local de conservation fort
Aucun habitat à enjeux de conservation fort n‘a été identifié sur le site B.
 Habitats à enjeu local de conservation modéré
Aucun habitat à enjeux de conservation modéré n‘a été identifié sur le site B.
 Habitats à enjeu local de conservation faible
Le défrichement occasionné par le projet avoisinera les 3,8ha et affectera une mosaïque de milieux, allant de la friche
issue d'une coupe forestière, à la forêt de chêne pubescent, en passant par la prairie pérenne dense et steppe médioeuropéenne.
Ces trois milieux véhiculent des enjeux de conservation de faible et sont relativement bien représentés dans les
environs de la zone d'emprise.
Notons que l'enjeu de conservation modéré rattaché aux pelouses tient au fait que celles-ci sont en voie de disparition,
colonisée par la chênaie. Son maintien ouvert représente donc un enjeu écologique certain. Le projet allant dans le
sens du maintien d'un milieu ouvert face à cette problématique de risque de fermeture par la chênaie, il est possible de
considérer l'impact sur les habitats comme faible, si l'on part du postulat que la gestion de la strate herbacée du
site permettra l'expression d'une biodiversité acceptable. Dans le cas contraire, l'impact pourra être considéré
comme modéré à fort, car il y aura à la fois perte d'habitats de milieu forestier et perte d'habitats de milieu ouvert.
Notons que dans le cas d'un non réensemencement de l'emprise après travaux et d'une gestion raisonnée de la strate
herbacée de l'emprise du projet, la pelouse à Brome dressé devrait ressortir et prospérer, voire même s'étendre.
5.4.1.2
Impacts sur la flore à enjeux local de conservation avérés
Aucune plante à enjeux de conservation fort/modéré/faible n‘a été identifié sur le site C.
Des potentialités existent sur des espèces à enjeux forts, néanmoins celles-ci sont soit rares à très rares sur le
territoire, soit inféodées aux cultures et donc probablement contraintes dans leur expression par l'activité agraire de la
parcelle. Sur la zone d'emprise, il est tout à fait envisageable que la place accordée à l'expansion de la pelouse à
Brome dressé, puisse permettre l'expression du stock de graines contenu et accumulé dans le sol depuis plusieurs
années. Dans ce sens, la mise en œuvre du parc photovoltaïque pourrait avoir une incidence positive en permettant
le développement de taxons parfois remarquables telle l'Orphys de la Drôme (PN). Cette mécanique a déjà pu être
constatée en Allemagne (C. Herden, J. Rassmus, B. Gharadjedaghi, dans Naturschutfachliche Bewertungsmethoden
von Freilandphotovoltaikanalagen (Bundesamt für Naturschutz, 05/2009.
Solaire Simiane1 & 2 LAVANSOL III & IV
5.4.1.3
Impacts sur les insectes à enjeux local de conservation avérés
 Espèces à enjeu local de conservation fort
Aucun insecte à enjeux de conservation fort n‘a été identifié sur le site C.
 Espèces à enjeu local de conservation modéré
Les inventaires réalisés en 2008 et 2009 ont permis de contacter le papillon Mercure (LR3) et le Sablé provençal au
stade imago sur la zone d'emprise. Utilisant comme plante hôte des espèces assez communes, il ne présente qu'un
enjeu de conservation modéré et ne devrait pas être particulièrement impacté à long terme par le projet au regard
de son biotope en accord avec les milieux ouverts.
Toutefois, les travaux conduiront à une destruction directe des individus que ce soit au stade œuf, chenille, chrysalide
ou adulte (selon la période de travail). En effet, les œufs de mercure sont pondus directement dans la végétation de
manière éparse. De plus, les chenilles hivernent sur Festuco ovina, Broma erectus et Brachypodium phoenicoïdes.
Enfin les chrysalides hivernent légèrement enterrées. Le Sablé provençal, quant à lui, pond ses œufs sur Onobrychis
viciifolia.
De plus, lors de la période de travaux et avant la recolonisation du site par la végétation, ce lépidoptère subira une
perte d‘habitat (ressource alimentaire, gite pour les chenilles, zone d‘hivernage).
Quoiqu'ayant fait l'objet d'une recherche spécifique, la Magicienne dentelée (PN, DH4, BE2) n'a pu être contactée en
2008 et 2009. Cette sauterelle géante demeure néanmoins potentielle sur la zone d'emprise notamment au niveau des
pelouses. Le projet pouvant aller dans le sens du développement de ces pelouses, l'impact pourrait s'avérer nul voire
bénéfique pour l'espèce, dans le cas d'une gestion de la strate herbacée pertinente. A l'inverse, en cas d'une
Dernière espèce potentielle, le Damier de la succise (PN, DH2, BE2) voit deux de ses plantes inventoriées sur les
abords du site (Chèvrefeuille d'Etrurie et Céphalaire à fleurs balnches), quoique non contactée durant les campagnes
de 2008 et 2009, l'espèce est fortement potentielle sur la zone d'emprise au stade imago. Le projet ne devant pas
affecter les abords de la zone d'emprise, les stations où ont pu être observées ses plantes hôtes devraient demeurer
intègres, maintenant ainsi la potentialité du développement de ses chenilles en parasites. Dès lors l'impact du projet
sur l'espèce peut être considéré comme faible.
 Espèces à enjeu local de conservation faible
Aucun insecte à enjeux de conservation faible n‘a été identifié sur le site C.
5.4.1.4
Impacts sur les amphibiens à enjeux local de conservation avérés
Lors des inventaires de 2008 et 2009, aucune espèce d'amphibien n'a pu être contacté sur la zone d'emprise, qui, par
son caractère éloigné de points d'eau et marres temporaires, apparait peu hospitallier pour les amphibiens. Des
potentialités faibles ont été cependant émises concernant la présence de 2 espèces dont le Crapaud accoucheur
(PN2, BE2, DH4, LC) sur les lisières forestières. Le projet allant dans le sens d'un recul de celles-ci au profit d'une
augmentation des milieux ouverts, l'incidence sur les amphibiens, passée la période de travaux, pourrait être faible,
si l'entretien du site savait ménager des lisières progressives à même de figurer un biotope adapté. A
l'inverse, dans le cas d'une gestion irréfléchies des lisières, via des coupes mal étagées dans l'année, droites et
franches, effectuées au girobroyeur et ne laissant que la strate arborée, l'impact sur cet ordre serait fort à très fort.
Tout ceci reste toutefois conditionné à la bonne gestion de la strate herbacée de la zone d'emprise – période et
taille de coupe adaptée – sans quoi l'impact pourrait être modéré à fort.
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5.4.1.5
Impacts sur les reptiles à enjeux local de conservation avérés
D'autres espèces de reptiles sont potentielles sur la zone. Ainsi Le lézard ocellé (PN3, BE2, VU), contacté à 1500m
de là sur le site A Silo du Rossignol, pourrait très bien fréquenter la zone, tant le milieu lui semble favorable. Eu égard
au statut de l'espèce, la mise en œuvre du projet pourrait donc figurer un impact modéré à fort à son encontre en
termes d'habitat et de territoire de chasse, si son accessibilité sur la zone d'emprise venait à être entravée par la
clôture. En conséquence malgré le fait que l'espèce ne soit que potentielle, un accompagnement spécifique
devra être mis en œuvre.
Parmi les autres espèces potentielles de l'ordre, certaines vont affectionner les milieux ouverts et pourront être
impactées favorablement si la strate herbacée du parc est bien gérée, ou à l'inverse impactées modérément à
fortement si celle-ci venait à être trop fréquemment coupée. Les espèces affectionnant les milieux boisés et les
lisières verront quant à elles leur milieu régresser modérément et pourront ainsi être impactées faiblement, dans le
cas de lisières bien entretenues, ou modérément à fortement dans le cas de lisières coupées de façon brutales.
 Espèces à enjeu local de conservation fort
Aucun reptile à enjeux de conservation fort n‘a été identifié sur le site C.
 Espèces à enjeu local de conservation modéré
Aucun reptile à enjeux de conservation modéré n‘a été identifié sur le site C.
 Espèces à enjeu local de conservation faible
Seul espèce observée durant les campagnes de 2008 et 2009, le Lézard vert (PN2, DH4, BE2) pourrait être impacté
par le repli de la couverture boisée, dans le sens où cette espèce affectionne essentiellement ce milieu. Au regard de
la couverture boisée environnante et du faible enjeu de conservation de l'espèce, l'impact sur cette dernière peut
être considéré comme faible. De plus les conditions en phase d‘exploitation (gestion raisonnée de la strate herbacée
privilégiant une pression de coupe faible pour conserver une strate herbacée) ne seront probablement plus favorables.
En effet, l‘abcence de buissons ou de tout aute élément permettant aux reptiles de se cacher est préjudiciable aux
espèces.
5.4.1.6
Impacts sur les oiseaux à enjeux local de conservation avérés
 Espèces à enjeu local de conservation fort
Aucun oiseau à enjeux de conservation fort n‘a été identifié sur le site C.
 Espèces à enjeu local de conservation modéré
Le Rougequeue à front blanc (PN, BE2), affectionne les milieux arborés et arbustifs. Il est potentiellement nicheur
sur le site. Le rougequeue à front blanc subira les perturbations liées aux travaux (réduction de l'emprise des
surfaces boisées) et surtout à l‘activité humaine occasionnant un dérangement qui aura pour impact :
 Perte d‘habitat et de ressources alimentaires permettant le nourrissage des individus (adultes et jeunes)
pouvant aboutir à un échec ou perturbation dans le succès de reproduction.
 Dérangement occasionant la fuite des individus, une dépense énergétique accrue (fuite et nourriture plus
rare), un échec ou perturbation dans le succès de reproduction voire l‘abandon de nichée suite au
dérangement important.
 Compétition intraspécifique plus forte aboutissant à une redéfinition des territoires avec des risques
d‘abandon de territoire dans le cas le plus pessimiste.
Il est fort probable que l‘espèce fuit le site dans la première année du fait de l‘activité humaine. Mais dès lors que le
site sera en phase de fonctionnement, il est possible d‘envisager que l‘espèce réinvestira le site, notamment si le local
désaffecté n‘est pas condamné. Il est même possible d‘imaginer qu‘il puisse trouver dans les locaux techniques des
cavités pour y installer son nid.
Solaire
Simiane1
& 2l'impact
LAVANSOL III & IV
Au vu de leur enjeu de conservation modéré et de leur représentativité sur le territoire, cela
conduit
à qualifier
du projet de modéré pour le Rougequeue, qui devrait toujours pouvoir profiter du local pour nicher, l'activité
humaine sur site étant particulièrement limitée. Des mesures compensatoires devront toutefois être appliquées pour
limiter encore plus l'impact.
 Espèces à enjeu local de conservation faible
Concernant les espèces de milieux ouverts/buissonnants telles l'Alouette lulu (PN, DO1, BE3), le Bruant zizi et
l‘Engoulevent d‘Europe qui ont pu être contactées sur la zone d'emprise parmi d'autres, elles pourront pâtir d‘une perte
de territoire et d‘habitat temporaire liée aux travaux.
Cette perte de territoire peut se traduire de diverses manières :
 Perte de ressources alimentaires permettant le nourrissage des individus (adultes et jeunes) pouvant aboutir
à un échec ou perturbation dans le succès de reproduction.
 Dérangement occasionant la fuite des individus, une dépense énergétique accrue (fuite et nourriture plus
rare), un échec ou perturbation dans le succès de reproduction voire l‘abandon de nichée suite au
dérangement important.
 Compétition intraspécifique plus forte aboutissant à une redéfinition des territoires avec des risques
d‘abandon de territoire dans le cas le plus pessimiste.
Affectionnant la végétation de type herbacée, ces espèces pourraient être impactées dans le cas d'une gestion de la
strate herbacée trop stricte imposant des coupes rases répétitives en des périodes inadaptées, susceptibles de
perturber l'espèce. Dans ce cas l'impact pourrait être qualifié de fort. A l'inverse, si une gestion raisonnée de la
strate herbacée est mise en œuvre, privilégiant une pression de coupe faible et ménageant les périodes de printemps,
l'impact du projet pourra être considéré comme faible.
Le Guêpier d'Europe (PN, BO2, BE2) faisait une halte migratoire sur le site (son habitat ne correspond en effet pas
du tout au biotope local). L'impact du projet peut donc être considéré comme faible à nul sur cette espèce.
Concernant les espèces forestières et à enjeux faible telles la Tourterelle des bois, le Pic vert, elles pâtiront d‘une
perte totale d‘habitat et des ressources alimentaires, les poussant à se disperser aboutissant à une compétition
intraspécifique plus forte induisant à une redéfinition des territoires, des probables échec ou perturbation dans le
succès de reproduction. Toutefois, le milieu forestier étant largement représenté, l‘impact sur ces espèces à faible
enjeux reste faible
Concernant les rapace à enjeux local faible comme la bondrée apivore et la buse variable, ceux-ci subiront une perte
d‘habitat, de zone de chasse. En effet, aucune aire n‘a été repérée dans l‘emprise de la parcelle, celle-ci n‘ayant qu‘un
rôle de territoire de chasse. Cette perte de territoire sera temporaire (pendant la durée des travaux) et ces espèces
pourront revenir chasser sur le site dès la fin des travaux. Toutefois, la présence de panneaux peut masquer le sol et
les proies. Mais, s'agissant de structures fixes, ménageant un espacement au sol de 80cm au plus bas pour une
largeur de rangée dépassant les 4m, il est peu probable (des études sont en cours) que le rapace puisse être
effarouché et passe son chemin.
Cette perte de territoire de chasse peut se traduire de diverses manières :
 Perte de ressources alimentaires permettant le nourrissage des individus (adultes et jeunes) pouvant aboutir
à un échec ou perturbation dans le succès de reproduction.
 Compétition intraspécifique plus forte aboutissant à une redéfinition des territoires avec des risques
d‘abandon de territoire dans le cas le plus pessimiste.
Dès lors, l'impact du projet sur le rapace peut être considéré comme faible, d'autant plus que d'importantes
superficies de milieux ouverts sont disponibles aux alentours.
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Dernier point, la clôture ceinturant le projet pourra avoir un effet de barrière écologique pour la macrofaune terrestre.
Reptiles et rongeurs pouvant en effet être interdit d‘accès si le maillage du grillage venait à être trop serré et ainsi
affecter la distribution des ressources/proies. Une attention particulière devra donc être apportée au grillage pour que
soit permis le passage de ces espèces.
 Habitats à enjeu local de conservation très faible
Solaire Simiane1 & 2 LAVANSOL III & IV
Le défrichement occasionné par le projet avoisinera les 4ha et affectera une friche rocailleuse calcaire à très faible
enjeu de conservation. Les espaces hors emprise ne seront en rien affectés par le projet qui sera parfaitement
circonscrit à l'intérieur de la clôture existante.
Considérant ces deux éléments, l'impact du projet sur les habitats semble être nul.
Autre espèce à enjeu contactée, la Huppe fasciée (PN, BE2) apprécie les milieux ouverts à semi-ouverts. Elle devrait
être impactée faiblement par le projet dans le cas d'une gestion raisonnée à la fois de la strate herbacée et de la
lisière forestière. En effet la réduction du milieu boisée figure un faible impact si la qualité des lisières est maintenue,
tandis que l'augmentation de l'aire de nourrissage, consécutive à l'ouverture du milieu, n'en est que plus favorable à
l'espèce.
Parmi les espèces potentielles à enjeux, les espèces de milieux ouverts tel le Tarier des prés (PN, BE2)
devraient être impactées favorablement par le projet, si celui-ci venait à voir sa strate herbacée maintenue à bon
niveau via une gestion raisonnée, à même de ménager les périodes de reproduction. A l'inverse, une gestion
simpliste privilégiant les coupes à répétition se traduirait par un impact modéré à fort pour ces espèces.
Les espèces affectionnant les milieux ouvert et arbustifs tel la Fauvette orphée (PN, BO2, BE2) verront quant à
elles leur milieu de prédilection régresser faiblement au travers de la suppression de la pelouse à Brome dressé en
cours de recolonisation par la chênaie. Eu égard à la disponibilité de ce type d'habitat aux alentours, l'impact peut être
considéré comme faible à modéré. Au passage, il n'est pas impossible que ces espèces continuent à fréquenter la
zone d'mprise et ses lisières, si celles-ci sont entretenues de manière à présenter un faciès progressif.
Les espèces mixtes, appréciant le nichâge en lisières forestières et le nourrissage sur milieu ouvert, telle le Torcol
fourmilier (PN, BE2), devraient être impactées faiblement par le projet dans le cas d'une gestion raisonnée. En effet
la réduction du milieu boisé figure un faible impact si la qualité des lisières est maintenue, tandis que l'augmentation de
l'aire de nourrissage, consécutive à l'ouverture du milieu, n'en est que plus favorable à l'espèce.
5.5.1.1
Aucune plante à enjeux de de conservation fort/modéré/faible n‘a été identifié sur le site D. Deux potentialités existent
pour le Chardon Noircissant (LR2) et l'Epiaire à feuilles de sauge qui présentent des enjeux faibles à modérés. Rien ne
contre-indique leur éventuelle sortie après mise en service du parc, au travers de l'expression du stock de graines
contenues dans le sol.
S'agissant d'espèces rependues et non menacée, il est possible de considérer l'impact du projet sur la flore comme
négligeable.Impacts sur les insectes à enjeux local de conservation avérés
Les inventaires réalisés en 2008 et 2009 n'ont permis le contact d'aucun individu susceptible de présenter un intérêt
patrimonial quelconque. Une potentialité existe toutefois pour le papillon Alexanor (PN, DH4, LR B) dont l'enjeu local
de conservation est fort. En effet, des spécimens d'une de ses plantes hôtes (Ptychotis saxifraga) ont été recensés en
dehors du périmètre impacté sur la périphérie de la zone d'emprise. Aucun contact n'ayant été opéré sur la zone
d'emprise avec ladite plante et ledit papillon, l'impact du projet sur l'espèce peut être considéré comme faible, d'autant
plus que rien n'empêche la venue de l'espèce hôte après mis en œuvre du parc, cette dernière appréciant les talus
caillouteux fréquemment coupés. En conclusion, l'impact du projet sur l'entomofaune peut être qualifié de faible à
négligeable.
5.5.1.2
5.4.1.7
Impacts sur les chiroptères à enjeux local de conservation avérés
Les contacts opérés en 2009 ont permis de qualifier la zone comme aire de chasse à l'aplomb des pelouses à Brome
dressé et de la portion de chênaie récemment coupée à blanc. Aucun nichâge n'a pu être observé même si des gîtes
potentiels existent en contrebas du site. De même le site ne semble pas traversé par un corridor même si un corridor
local a pu être constaté à 100m au Nord.
En termes d'impact, lLes panneaux solaires figurant des obstacles fixes et massifs qui ne recouvrent pas le sol et qui
n'empêchent pas le développement de l'entomofaune, malgré la présence avérée d'espèce à fort enjeux de
conservation et potentielle d'espèces à très fort enjeux, l'impact du projet devrait être relativement faible sur les
chiroptères. Tout juste la clôture pourra-t-elle figurer un obstacle particulier, néanmoins, sa proximité aux panneaux
devrait la rendre peu problématique.
5.5
Incidences du projet sur le site D « Royère Grosse »
Impacts sur la flore à enjeux local de conservation avérés
Impacts sur les amphibiens à enjeux local de conservation avérés
Lors des inventaires de 2008 et 2009, aucune espèce d'amphibien n'a pu être contactée sur la zone d'emprise. Des
potentialités existent néanmoins au travers de la concomitance d'espaces boisés et de pelouses favorables aux
formes terrestres de certaines espèces. De fait, si le Pélodyte ponctué (PN3, BE3, LC) semble peu potentiel sur zone
en raison d'une préférence tropique pour les plaines légèrement exposées au soleil, des espèces tel le Crapaud
accoucheur (PN2, BE2, DH4, LC), pourraient effectivement fréquenter les lisières boisées bordant les pelouses à
Brome dressé. Le projet allant dans le sens d'un recul des lisières au profit d'une augmentation des milieux ouverts,
l'incidence sur les amphibiens, passée la période de travaux, pourrait être faible, si l'entretien du site savait
ménager des lisières progressives à même de figurer un biotope adapté. A l'inverse, dans le cas d'une gestion
irréfléchies des lisières, via des coupes mal étalées dans l'année, droites et franches, effectuées au girbroyeur et ne
laissant que la strate arborée, l'impact sur cet ordre serait fort à très fort.
5.5.1.3
Impacts sur les reptiles à enjeux local de conservation avérés
 Espèces à enjeu local de conservation fort
 Habitats à enjeu local de conservation fort
Aucun habitat à enjeux de de conservation fort n‘a été identifié sur le site D.
 Habitats à enjeu local de conservation modéré
Aucun habitat à enjeux de de conservation modéré n‘a été identifié sur le site D.
 Habitats à enjeu local de conservation faible
Aucun habitat à enjeux de de conservation faible n‘a été identifié sur le site D.
Aucun reptile à enjeux de conservation fort n‘a été identifié sur le site D.
Des espèces de reptiles sont potentielles sur la zone. Ainsi Le lézard ocellé (PN3, BE2, VU), contacté sur le site A Silo
du Rossignol, pourrait très bien fréquenter la zone, tant le milieu lui semble favorable. Eu égard au statut de l'espèce,
la mise en œuvre du projet pourrait donc figurer un impact modéré à fort à son encontre en termes d'habitat et de
territoire de chasse, si son accessibilité sur la zone d'emprise venait à être entravée par la clôture. En conséquence
malgré le fait que l'espèce ne soit que potentielle, un accompagnement spécifique devra être mis en œuvre.
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 Espèces à enjeu local de conservation modéré
Aucun reptile à enjeux de conservation modéré n‘a été identifié sur le site D.
 Espèces à enjeu local de conservation faible
Deux espèces de reptiles ont été observées durant les campagnes de 2008 et 2009. Pour la première, l'Orvet fragile
(PN3, BE3), la mise en œuvre du parc pourrait s'avérer bénéfique si la strate herbacée se développant sous les
panneaux était maintenue à un niveau élevé (15 à 20cm). En effet, l'herbe ménagée, ainsi que l'humidité conservée
par l'ombrage des panneaux, offriraient les conditions d'un milieu favorable à cette espèce.
Pour la seconde, le Lézard vert (PN2, DH4, BE2), le repli de la couverture boisée figure une forme d'impact dans le
sens où cette espèce affectionne essentiellement ce milieu. Au regard de la couverture boisée environnante et du
faible enjeu de conservation de l'espèce, l'impact sur cette dernière peut être considéré comme faible. De plus les
conditions en phase d‘exploitation (gestion raisonnée de la strate herbacée privilégiant une pression de coupe faible
pour conserver une strate herbacée) ne seront probablement plus favorables. En effet, l‘abcence de buissons ou de
tout aute élément permettant aux reptiles de se cacher est préjudiciable aux espèces.
Parmi les autres espèces potentielles de l'ordre, certaines vont affectionner les milieux ouverts et pourront être
impactées favorablement si la strate herbacée du parc est bien gérée, ou à l'inverse impactées modérément à
fortement si celle-ci venait à être trop fréquemment coupée. Les espèces affectionnant les milieux boisés et les lisières
verront quant à elles leur milieu régresser modérément et pourront ainsi être impactées faiblement, dans le cas de
lisières bien entretenues, ou modérément à fortement dans le cas de lisières coupées de façon brutales.
5.5.1.4
Solaire Simiane1
& l'absence
2 LAVANSOL III & IV
Des espèces arboricoles ont enfin été contactées sur les abords du site. La non affectation
des abords,
actuelle de strate arbustive sur la zone d'emprise et le ménagement d'une distance confortable entre les panneaux et
les premiers éléments de végétation arbustives et arborées, conditionnent un impact du projet négligeable sur ces
populations.
5.5.1.5
Impacts sur les chiroptères à enjeux local de conservation avérés
Les contacts opérés en 2009 ont permis de qualifier la zone comme aire de chasse à l'aplomb des pelouses à Brome
dressé et de la portion de chênaie récemment coupée à blanc. Aucun nichâge n'a pu être observé même si des gîtes
potentiels existent en contrebas du site. De même le site ne semble pas traversé par un corridor même si un corridor
local a pu être constaté à 100m au Nord.
En termes d'impact, lLes panneaux solaires figurant des obstacles fixes et massifs qui ne recouvrent pas le sol et qui
n'empêchent pas le développement de l'entomofaune, malgré la présence avérée d'espèce à fort enjeux de
conservation et potentielle d'espèces à très fort enjeux, l'impact du projet devrait être relativement faible sur les
chiroptères. Tout juste la clôture pourra-t-elle figurer un obstacle particulier, néanmoins, sa proximité aux panneaux
devrait la rendre peu problématique.
Impacts sur les oiseaux à enjeux local de conservation avérés
 Espèces à enjeu local de conservation fort
Aucun oiseau à enjeux de conservation fort n‘a été identifié sur le site D.
 Espèces à enjeu local de conservation modéré
Aucun oiseau à enjeux de conservation modéré n‘a été identifié sur le site D.
 Espèces à enjeu local de conservation faible
Concernant les autres espèces de l'ordre, des espèces de milieux ouverts telles l'Alouette lulu (PN, DO1, BE3) et
l‘Alouette des champs ont pu être contactées sur la zone d'emprise parmi d'autres et pourront pâtir d‘une perte de
territoire et d‘habitat temporaire liée aux travaux.
Cette perte de territoire peut se traduire de diverses manières :
 Perte de ressources alimentaires permettant le nourrissage des individus (adultes et jeunes) pouvant aboutir
à un échec ou perturbation dans le succès de reproduction.
 Dérangement occasionant la fuite des individus, une dépense énergétique accrue (fuite et nourriture plus
rare), un échec ou perturbation dans le succès de reproduction voire l‘abandon de nichée suite au
dérangement important.
 Compétition intraspécifique plus forte aboutissant à une redéfinition des territoires avec des risques
d‘abandon de territoire dans le cas le plus pessimiste.
Affectionnant la végétation de type herbacée, ces espèces pourraient être impactées dans le cas d'une gestion de la
strate herbacée trop stricte imposant des coupes rases répétitives en des périodes inadaptées, susceptibles de
perturber l'espèce. Dans ce cas l'impact pourrait être qualifié de fort. A l'inverse, si une gestion raisonnée de la
strate herbacée est mise en œuvre, privilégiant une pression de coupe faible et ménageant les périodes de printemps,
l'impact du projet pourra être considéré comme faible.
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Projet Photovoltaïque de Simiane-la-Rotonde| 12/2010
5.6
Impacts croisés des quatre projets photovoltaïques et des projets photovoltaïques
avoisinants
Solaire de
Simiane1
& trophique
2 LAVANSOL III & IV
du milieu sera propice à l‘apparition de nouveaux équilibres à même de fonder une évolution
la chaîne
allant dans le sens d‘une dynamisation de la biodiversité locale.
Le défrichement consenti sur les sites entrera dans une certaine mesure – en fonction bien évidemment de la qualité
de gestion de la végétation du site une fois les parcs mis en service – dans le maintien des pelouses à Brome dressé,
habitat d'intérêts communaitaires aujourd'hui menacés. La présence des panneaux ne peut, en effet, être considérée
comme un élément de fermeture des milieux, dans le sens où n‘occultant la lumière au sol que durant quelques
heures de la journée, ils ménagent de longues heures d‘exposition tout au long des saisons. En outre soumis à une
pression de coupe, la strate herbacée des sols, maintenue à une hauteur de 15 à 30cm de hauteur, sera
particulièrement favorable au développement des populations entomofaunes, que l‘absence de traitements
phytosanitaires et la faible fréquentation anthropique des sites ne sauraient déranger.
Les clôtures entourant les parcs pourront fragmenter l‘habitat pour de nombreuses espèces animales. A ce titre, il
conviendra d‘éviter les socles bétonnés au dessus du sol lors de la mise en place des clôtures afin de laisser des
passages importants pour les petits mammifères (rongeurs ou autres), les insectes et les reptiles. Ces solutions
nécessiteront une réflexion dans la conception intégrant le fait que les effets barrières (morcellement du paysage et
des habitats) engendré par le clôturage devront obligatoirement être minimisés.
L‘écartement consentit entre les différents parcs (1000 à 1500m pour les parcs Delta Solar, plus de 3km pour les
autres) et leur taille, oscillant entre 3,6 et 6ha (Delta Solar), ne poseront pas de problème d‘échelle dans le sens où les
espaces laissés intacts en périphérie demeureront largement prédominant.
Figure 119 : Carte de l‘ensemble des projets photovoltaïques du secteur
Tableau 52 : Rappel des superficies concernées par les projets de parcs photovoltaïques
Site
Site A du silo du Rossignol
Surface
6 Ha
Ainsi, à une échelle plus large et dans un contexte de fermeture des milieux naturels, il est possible d‘imaginer que la
présence de parcs sur le territoire créra un réseau, un trame de sites aux caractéristiques assez similaires et en
relation du fait de leur faible éloignement. Cet aspect peut permettre le déploiement et l‘insatallation de nouvelles
populations d‘espèces (faune et flore) dont certaines pourraient s‘avérer d‘intérêt patrimonial. Toutefois, cet aspect
peut également être perçu comme un mitage du territoire et une dégradation des trames actuellement en place. De
part leur superficie, les sites peuvent constituer une barrière aux mouvements de populations sur le territoire et ainsi
limiter leur dispersion ou alors isoler certaines populations (avec le risque de dérive génétique et fixation d‘allèles
délétères, de consanguinité et à terme d‘extinction). Dans le cas d‘espèces à large territoire comme le Circaëte Jeanle-Blanc, cela conduira à une perte importante de territoire de chasse au sein de son domaien vitale, qui affectera les
individus et la population comme vu précédement.
Site B de la Crête du Rossignol
5,12Ha
Site C de Terre Broche
4,15 Ha
5.7
Site D de Royère Grosse
3,6 Ha
5.7.1.1
Site du Siffleur
Site du Plan Chavonnet
/
5Ha
Avant tout mosaïque de milieux, le territoire couvert par les différents projets verra se cristalliser des milieux ouverts
aujourd'hui mis en danger par le déploiement de la chênaie pubescente.
L‘ouverture séquencée du milieu, ainsi soutenue par la mise en œuvre des différents projets, sera accompagnée d'une
probable redistribution des habitats, basée sur le redéploiement d‘une flore pionnière. L‘intérêt écologique dans ce
territoire s‘avérera indéniable, car cette dernière marquera le retour de certains taxons aujourd'hui étouffés par la
fermeture progressive du milieu, consécutive à l'abandon des pratiques pastorales sur le territoire. En effet, les
cortèges floristiques et faunistiques (entomofaune majoritairement) seront relativement différents de ceux des milieux
naturels avoisinants, du fait, notamment, de conditions abiotiques différentes (ombrage, modification des apports
hydriques de certains secteurs…). Représentant une opportunité de dynamisation de la biodiversité, le redéploiement
Evolution prévisible des sites si aucun projet n'étaient mis en œuvre
Site A « « Silo du Rossignol »
S'agissant d'un espace très aride et caillouteux, qui a du faire l'objet de traitement chimique répété pour contraindre le
développement de la végétation, il est fort probable que le site n'évolue pas de façon spectaculaire et conserve son
faciès relativement lunaire.
5.7.1.2
Site B « Crête du Rossignol »
Dans le cas d'une poursuite de la culture de lavande sur la parcelle agraire, seule la pelouse à Brome dressé évouera
vers une fermeture induite par l'épanchement de la chênaie pubescente.
En cas d'arrêt de l'exploitation de la lavande, la parcelle évoluera en friche agraire et pourra offrir un espce
d'expression à de nombreux cortèges floristiques potentiellement remarquables. Dans l'éventualité où une activité
pastorale y était développée, cette parcelle évoluerait rapidement vers une pelouse à Brome dressé. Par contre, si
aucun entretien ne venait à contraindre l'expension de la chênaie, il y a fort à parier que le milieu tendrait à se refermer
au bout d'une dizaine d'année.
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5.7.1.3
Site C « Terre broche »
Aujourd'hui faisant l'objet d'une exploitation forestière sur sa partie élevée, le site de Terre broche entre dans une
logique cyclique d'ouverture subite du milieu et de refermeture progressive par le Chêne pubescent, qui ne laisse pas
le temps aux autres taxons de se développer. Les portions exploitées passent ainsi très rapidement de la friche au
taillis, tant la dynamique de repousse des chênes est forte.
Faute de pression pastorale, la zone d'emprise du projet, siège de la pelouse à Brome dressé, évolue, quant à elle,
progressivement vers une fermeture et une hégémonie du Chêne pubescent. Une fois recouverte, il est fort possible
qu'elle entre dans la dynamique d'exploitation précédemment décrite.
5.7.1.4
Site D « Royère Grosse »
Solaire Simiane1 & 2 LAVANSOL III & IV
S'agissant d'un espace très aride et caillouteux, qui a du faire l'objet de traitement chimique répété pour contraindre le
développement de la végétation, il est fort probable que le site n'évolue pas de façon spectaculaire et que la
colonisation du site se fasse de manière lente. Toutefois, l‘implantation d‘essence résineuse ne fait pas de douteet
risque à terme de recouvrir l‘ensemble de la parcelle. L‘intérêt de ce type de milieu (du fait de sa ddensite, de la faible
diversité…) sera alors faible.
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Solaire Simiane1 & 2 LAVANSOL III & IV
5.8
Incidence du projet sur les espèces recensées par le réseau Natura 2000
5.8.1.1
Site A Silo du Rossignol
Tableau 53 : Incidences du projet A Silo du Rossignol sur les espèces recensées par le réseau Natura 2000
H= hivernage; EM= Etape Migratoire; R= Résidente; Rp= Reproduction
Sites NATURA 2000
SIC/pSIC
FR9302008 Vacchères
Habitat
Impact du parc si présence à long terme
Ornithologie
Non mentionné
Invertébrés
Damier de la Succise (Euphydryas aurinia)
non observé
Pelouses et milieux arbustifs ouverts
Non concerné
Grand capricorne (Cerambyx cerdo)
non observé
Chênaie malade
Non concerné
Lucane cerf-volant (Lucanus cervus)
non observé
Chênaie malade
Non concerné
Amphibiens
Non mentionné
Reptiles
Non mentionné
Chiroptères
Barbastelle (Barbastella barbastellus)
non observé mais potentiel
Grand Murin (Myotis myotis)
Observé
Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum)
Observé
Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersii)
non observé mais potentiel
Petit Rinolphe (Rinolphus hipposideros)
non observé mais potentiel
Murin à oreilles échancrées (Myotis, emarginatus)
non observé mais potentiel
Poissons
Non mentionné
Végétaux
Non mentionné
Faible. Pas d'affectation des habitats, pas
Ruines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur d'affectation des corridors, recouvrement limitée
la zone d'emprise
d'une zone de chasse mais non impactant pour
l'activité
Faible. Pas d'affectation des habitats, pas
Ruines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur d'affectation des corridors, recouvrement limitée
la zone d'emprise
d'une zone de chasse mais non impactant pour
l'activité
Faible. Pas d'affectation des habitats, pas
Ruines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur d'affectation des corridors, recouvrement limitée
la zone d'emprise
d'une zone de chasse mais non impactant pour
l'activité
Faible. Pas d'affectation des habitats, pas
Ruines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur d'affectation des corridors, recouvrement limitée
la zone d'emprise
d'une zone de chasse mais non impactant pour
l'activité
Faible. Pas d'affectation des habitats, pas
Ruines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur d'affectation des corridors, recouvrement limitée
la zone d'emprise
d'une zone de chasse mais non impactant pour
l'activité
Faible. Pas d'affectation des habitats, pas
Ruines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur d'affectation des corridors, recouvrement limitée
la zone d'emprise
d'une zone de chasse mais non impactant pour
l'activité
H= hivernage; EM= Etape Migratoire; R= Résidente; Rp= Reproduction
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5.8.2
Site B Crête du Rossignol
Tableau 54 : Incidences du projet B Crête du Rossignolsur les espèces recensées par le réseau Natura 2000
H= hivernage; EM= Etape Migratoire; R= Résidente; Rp= Reproduction
Sites NATURA 2000
SIC/pSIC
FR9302008 Vacchères
Habitat
Impact du parc si présence à long terme
Ornithologie
Non mentionné
Invertébrés
Damier de la Succise (Euphydryas aurinia)
non observé
Pelouses et milieux arbustifs ouverts
Non concerné
Grand capricorne (Cerambyx cerdo)
non observé
Chênaie malade
Non concerné
Lucane cerf-volant (Lucanus cervus)
non observé
Chênaie malade
Non concerné
Barbastelle (Barbastella barbastellus)
non observé mais potentiel
Ruines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur
la zone d'emprise
Grand Murin (Myotis myotis)
Observé
Ruines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur
la zone d'emprise
Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum)
Observé
Ruines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur
la zone d'emprise
Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersii)
non observé mais potentiel
Ruines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur
la zone d'emprise
Petit Rinolphe (Rinolphus hipposideros)
non observé mais potentiel
Ruines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur
la zone d'emprise
Murin à oreilles échancrées (Myotis, emarginatus)
non observé mais potentiel
Ruines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur
la zone d'emprise
Amphibiens
Non mentionné
Reptiles
Non mentionné
Chiroptères
Poissons
Non mentionné
Végétaux
Non mentionné
Faible. Pas d'affectation des habitats, borde un
corridor sans créer d'intrusion, recouvrement limitée
d'une zone de chasse mais non impactant pour
l'activité
Faible. Pas d'affectation des habitats, borde un
corridor sans créer d'intrusion, recouvrement limitée
d'une zone de chasse mais non impactant pour
l'activité
Faible. Pas d'affectation des habitats, borde un
corridor sans créer d'intrusion, recouvrement limitée
d'une zone de chasse mais non impactant pour
l'activité
Faible. Pas d'affectation des habitats, borde un
corridor sans créer d'intrusion, recouvrement limitée
d'une zone de chasse mais non impactant pour
l'activité
Faible. Pas d'affectation des habitats, borde un
corridor sans créer d'intrusion, recouvrement limitée
d'une zone de chasse mais non impactant pour
l'activité
Faible. Pas d'affectation des habitats, borde un
corridor sans créer d'intrusion, recouvrement limitée
d'une zone de chasse mais non impactant pour
l'activité
H= hivernage; EM= Etape Migratoire; R= Résidente; Rp= Reproduction
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5.8.3
Site C Terre broche
Tableau 55 : Incidences du projet C Terre broche sur les espèces recensées par le réseau Natura 2000
H= hivernage; EM= Etape Migratoire; R= Résidente; Rp= Reproduction
Sites NATURA 2000
SIC/pSIC
FR9302008 Vacchères
Habitat
Impact du parc si présence à long terme
Ornithologie
Non mentionné
Invertébrés
Damier de la Succise (Euphydryas aurinia)
non observé mais potentiel
Pelouses et milieux arbustifs ouverts
Faible, plantes hôtes non affectées
Grand capricorne (Cerambyx cerdo)
non observé
Chênaie malade
Non concerné
Lucane cerf-volant (Lucanus cervus)
non observé
Chênaie malade
Non concerné
Ruines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur
la zone d'emprise
Faible. Pas d'affectation des habitats, projet
localisé sur petit corridor mais pas de limitation de
déplacement car alignement des rangées avec l'axe
du corridor, recouvrement limitée d'une zone de
chasse mais non impactant pour l'activité
Amphibiens
Non mentionné
Reptiles
Non mentionné
Chiroptères
Barbastelle (Barbastella barbastellus)
non observé mais potentiel
Grand Murin (Myotis myotis)
Observé
Ruines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur
la zone d'emprise
Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum)
Observé
Ruines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur
la zone d'emprise
Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersii)
non observé mais potentiel
Ruines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur
la zone d'emprise
Petit Rinolphe (Rinolphus hipposideros)
non observé mais potentiel
Ruines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur
la zone d'emprise
Murin à oreilles échancrées (Myotis, emarginatus)
non observé mais potentiel
Ruines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur
la zone d'emprise
Poissons
Non mentionné
Végétaux
Non mentionné
Faible. Pas d'affectation des habitats, projet
localisé sur petit corridor mais pas de limitation de
déplacement car alignement des rangées avec l'axe
du corridor, recouvrement limitée d'une zone de
chasse mais non impactant pour l'activité
Faible. Pas d'affectation des habitats, projet
localisé sur petit corridor mais pas de limitation de
déplacement car alignement des rangées avec l'axe
du corridor, recouvrement limitée d'une zone de
chasse mais non impactant pour l'activité
Faible. Pas d'affectation des habitats, projet
localisé sur petit corridor mais pas de limitation de
déplacement car alignement des rangées avec l'axe
du corridor, recouvrement limitée d'une zone de
chasse mais non impactant pour l'activité
Faible. Pas d'affectation des habitats, projet
localisé sur petit corridor mais pas de limitation de
déplacement car alignement des rangées avec l'axe
du corridor, recouvrement limitée d'une zone de
chasse mais non impactant pour l'activité
Faible. Pas d'affectation des habitats, projet
localisé sur petit corridor mais pas de limitation de
déplacement car alignement des rangées avec l'axe
du corridor, recouvrement limitée d'une zone de
chasse mais non impactant pour l'activité
H= hivernage; EM= Etape Migratoire; R= Résidente; Rp= Reproduction
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
ANALYSE ET DECLINAISON DE L’IMPACT PAYSAGER REEL SUR LE SITE DU
PROJET
6.1
Définition de l’impact
Gros consommateur d'espaces, les parcs photovoltaïques posent aujourd'hui clairement la question de la banalisation
du paysage, par réplication d'un motif uniformisé et uniformisant, qui tend à lisser des portions complètes de territoires.
Dans une première approche, les projets photovoltaïques, par leur taille souvent importante, peuvent ainsi générer
des conflits d‘échelle, en imposant une dimension horizontale incompatible avec la trame du paysage, qui finit noyée
sous une mer de panneaux photovoltaïques.
Deuxième point d'achoppement potentiellement rattaché aux projets photovoltaïques, les mauvaises insertions du
motif photovoltaïque sont susceptibles d‘imposer des lignes de force totalement contradictoires avec la trame
paysagère du territoire d‘insertion, en raison de formes et d‘orientations de parc insuffisamment travaillées. La lecture
du paysage s‘en trouve dès lors affectée, le motif solaire figurant un élément incongru et irrespectueux des équilibres
préexistants. Ce cas de figure apparaît généralement quand le projet modifie substantiellement l‘organisation de la
plastique paysagère, en barrant par exemple certains horizons qui offrait de la respirabilité ou, à l‘inverse, en ouvrant
des cocons aux ambiances intimistes par une suppression de rideaux arborés hauts.
Troisième point, l‘apparition de covisibilités mal venues, entre le projet et des éléments sensibles, peut générer des
conflits de lecture du paysage, certains sites et monuments ne pouvant en effet souffrir de perdre leur écrin paysager
au profit d‘une nouvelle image de territoire intimement attachée à la production d‘énergie.
6.3
6.3.1
Déclinaison de l'impact
Impact rattaché au projet du Silo de Rossignol sur le site 1
L'analyse de l'existant a fait ressortir un enjeu important de perception dans le sens où le site d'implantation figure
comme un élément des perceptions offertes en sortie du Plateau d'Albion. Le site A appartient en effet à la plateforme
la plus méridionale du Plateau d'Albion, et figure en bonne place au sein des vues rendues disponibles par les
dégagements routiers.
Les photomontages proposés en pages suivantes s'attellent à vérifier des modalités d'insertion du motif
photovoltaïque.
6.3.2
Impact rattaché au projet de la Crête du Rossignol sur le site B
Localisé sur le site le plus retiré des trois projets, le projet de la Crête du Rossignol présente des enjeux paysagers
modérés au regard du domaine de perceptibilité de son site hôte.
Le recours aux photomontages se fera donc dans un sens de vérification de compatibilité d'échelle et de forme, ainsi
que dans un souci d'anticipation de l'approche immédiate du projet, qui jouxte sur plus d'une centaine de mètres un
chemin carrossé, emprunté aussi bien par des piétons, des cyclistes, ou des automobilistes.
6.3.3
Impact rattaché au projet de Terre broche sur le site C.
En résumé, il n‘est pas pertinent de considérer l‘impact d‘un projet photovoltaïque sous le seul regard d‘un domaine
de covisibilités, en se contentant simplement d‘en vérifier l‘existence ou l‘absence. L‘analyse de l‘impact doit toujours
renvoyer à la même question de savoir si trame paysagère et trame photovoltaïque parviennent à une entente.
Projet le plus exposé des trois, de par sa localisation en limite de la Vallée de Simiane, le projet de Terre broche doit
faire l'objet d'investigation particulière pour vérifier, outre sa bonne insertion en termes de formes, textures, teintes et
échelle, qu'il n'est pas susceptible d'impacter lourdement les perceptions remarquables de la vallée, en créant une
accroche concurrente susceptible de déstabiliser la lecture du paysage.
6.2
Dans ce sens, trois photomontages, figurant trois approches de la vallée, sont proposés et analysés, tandis qu'une
approche spécifique est développée quant à la préhension immédiate du projet qui, il faut le rappeler, est situé sur un
contrehaut immédiat de la RD 18.
Méthodologie envisagée pour appréhender l’impact
Affectant de manières diverses le paysage perçu à différentes échelles d‘observation, la méthodologie envisagée
découpe l‘analyse de l‘impact en trois parties, pour figurer des approches du projet aux échelles éloignée,
rapprochée et immédiate.
Sont dès lors analysés la compatibilité de figuration du projet au sein de la trame paysagère en termes de lignes de
force, d‘équilibre et d‘échelle, ainsi que le respect des séquences paysagères remarquables, appréciées pour leurs
valeurs esthétiques et cognitives.
6.3.4
Impact rattaché au projet de Royère Grosse sur le site D.
L'analyse de l'existant a fait ressortir un faible enjeu de perception dans le sens où reliefs et boisements limitent les
échanges visuels avec le site depuis ses alentours proches et lointains. La morphologie du site, à mis à distance ce
territoire depuis les axes de circulation lointain. Son insertion dans le maillage boisé qui l‘entoure, tend à préserver les
vues depuis la RD18 et la ferme de la Royère Grosse.
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6.4
Affectation des échelles éloignées de perception
IDENTIFICATION
ENJEUX
FRAGILITE
INTERACTION
VISUELLE AVEC
LES SITES
DISTANCE PAR
RAPPORT AU SITE
EFFECTIVITE
DE L’IMPACT
TRAITEMENT DES
INCIDENCES REQUIS
Unités de grand paysage
- Espace segmenté par un relief moutonnant en sa périphérie et un cœur faiblement ondulé.
- Une entité dominée par les montagnes l‘encerclant : Mont Ventoux à l‘Ouest, Monts de Vaucluse au Sud et
Montagne d‘Albion au Nord.
Fragilité de la cellule définie
par les reliefs dominants
avoisinants
OUI
Le site appartient à
cette entité
OUI
OUI conseillé
Le projet doit s‘inscrire
dans la continuité de la
trame paysagère
L’Arc comtadin et le Mont Ventoux
Paysage ouvert. Secteur le plus
fréquenté : développement de
l‘urbanisation dans l‘Arc Comtadin en
lien avec la vallée du Rhône, couloir
des axes de communication.
Domination visuelle du Mont Ventoux.
Les vallons et collines d’Oppedette
et Vachères
Très tortueux, le réseau de combes,
vallons et ravins, perd l'observateur et
tend à lui faire percevoir un territoire
beaucoup plus vaste qu'il ne l'est
réellement.
Le pays de Ponchons
Paysage ouvert de cultures bordé de
collines et vallons et allant s‘adosser à
la Montagne de Lure.
- Richesse faunistique et floristique sur l‘ensemble du Mont Ventoux,
- Ce site est très intéressant pour sa végétation qui varie en fonction de l'altitude, passant de l'étage
mésoméditérranéen à l'étage subalpin. Elle présente un bon échantillon des groupements végétaux
méditerranéens français non littoraux et une biodiversité notable, aussi bien en forêt que sur les écotones et
les milieux ouverts associés.
- Le Mont Ventoux est l'un des derniers contreforts sud-occidentaux des Préalpes françaises. C'est un
anticlinal avec des chevrons et des combes
Fragilité relative vue la
distance avec le site D
OUI
Plus de 10 kilomètres
NON
NON nécessaires
- Ce site est très intéressant pour sa forêt modérément exploitée qui permet le développement d'une
biodiversité caractéristique.
- Paysages caractéristiques, comprenant un espace naturel profondément rural et retiré.
Aucun risque vis-à-vis du
territoire des projets
OUI
Plus de 10 kilomètres
NON
NON nécessaires
OUI avec le site C
Plus de 5 kilomètres
NON
NON nécessaires
Les Monts de Vaucluse
Espace « tampon » entre bassin d‘Apt,
plateau de Sault et plateau d‘Albion.
-- Moutonnement boisé ayant une forte présence dans la région.
- Constitue un fond de scène sombre pour de nombreux points de vue.
- Points de vue essentiellement tournés vers le Mont Ventoux et vers la partie Est du Plateau d‘Albion
Fragilité relative vue la
distance avec les sites
OUI
Plus de 5 kilomètres
OUI
Amoindrit par
l‘angle de vue
NON nécessaires
Les unités éloignées :
- Le Massif de la Montagne de Lure et
d‘Albion, le Pays d‘Apt
- Milieu diversifié de moyenne montagne n‘entretenant pas de relation visuelle avec le site de projet
Aucun risque vis-à-vis du
territoire de projet
NON
Plus de 10 kilomètres
NON
NON nécessaires
Il importe de ne pas remettre en cause le secteur habité de Simiane-la-Rotonde : les sites ne doivent pas
rentrer en covisibilité avec ce secteur. Les autres secteurs habités ne sont pas concernés directement et ne
rentrent pas dans le domaine de perceptibilité potentielle du site.
Fragilité relative vue la
distance avec les sites. Il
importe de trouver une emprise
qui ne remette pas en cause
l‘identité du village.
NON
Moins de 5 kilomètres
NON
NON nécessaires
Les villages ne rentrent pas dans le domaine de perceptibilité du site, du fait du relief et de l‘éloignement de
ces villages.
Aucun risque vis-à-vis du
territoire de projet
NON
Plus de 5 kilomètres
NON
NON nécessaires
Espaces de forte fréquentation, il importe que le projet ne remette pas en cause le territoire traversé.
Séparés par plusieurs bandes de relief, de l‘entité dite du Plateau d‘Albion, les routes de grande circulation
que sont ces départementale, ne sont pas concernées par le projet.
Fragilité au niveau de la D51
sur la partie Nord de la vallée
de Simiane-la-Rotonde.
Perception de site C
OUI avec le site C
Plus de 5 kilomètres
OUI
NON nécessaires
Moins d‘un kilomètre
pour la RD18 avec le
site C et les chemins
communaux avec le
site B et D
Plus d‘un kilomètre
pour les autres axes
OUI
(uniquement
pour la RD18)
OUI obligatoires
(uniquement pour la RD18
à échelle immédiate)
Le plateau d’Albion :
Un paysage semi-ouvert rythmé par
des boisements denses et différentes
cultures.
- Axe de perception privilégié au niveau de la partie Nord de la vallée de Simiane-la-Rotonde en direction
d‘Apt.
Fragilité relative avec le site C
(en marge du panorama)
Espaces de vie
Villages proches :
Simiane-la-Rotonde, Saint Christol,
Revest-du-Bion, Banon, Montsalier,
Oppedette et Vachères
Villages éloignés :
Revest-des-Brousses, Rustel, Viens,
Gignac,
Espaces de circulation
Axes de forte fréquentation :
- Départementale n°30
- Départementale n°51
Axes de fréquentation locale :
- Départementale n°18
- Départementale n°118
- Chemins communaux
Espaces de fréquentation locale, il importe que le projet ne remette pas en cause le territoire traversé.
La RD18 longe le site C sur tout le côté Nord-Est. Il y a un enjeu de modification des espaces perçus depuis
cet axe uniquement si un travail d‘intégration n‘est pas mis en place.
Les autres axes sont des axes de découverte du territoire. Il importe de ne pas remettre en cause l‘identité
naturelle des sites parcourus.
Fragilité au niveau de la RD18
au niveau où elle longe le site
C
Quelques fenêtres visuelles
sur les autres axes
OUI avec les
quatre sites
Tableau 56 : Bilan des risques et enjeux sur les paysages éloignés
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6.5
Affectation des échelles rapprochées de perception
COVISIBILITE
IDENTIFICATION
COMMUNE
ENJEUX
FRAGILITE
AVEC LES
SITES
DISTANCE PAR
RAPPORT AU SITE
EFFECTIVITE
DE L’IMPACT
TRAITEMENT DES
INCIDENCES REQUIS
Patrimoine bâti situé à proximité
Simiane-la-Rotonde
SIMIANE-LAROTONDE
Sans relation directe avec les sites
Aucun risque de remise en
cause
NON
Environ 2 kilomètres
NON
NON nécessaires
Ancienne Abbaye de Valsaintes
SIMIANE-LAROTONDE
Sans relation directe avec les sites
Aucun risque de remise en
cause
NON
Environ 6 kilomètres
NON
NON nécessaires
Eglise paroissiale Notre Dame et
Saint Pierre
SAINT CHRISTOL
Sans relation directe avec les sites.
Aucun risque de remise en
cause
NON
Environ 3 kilomètres
NON
NON nécessaires
MONTSALIER
Sans relation directe avec les sites.
Aucun risque de remise en
cause
NON
Plus de 5 kilomètres
NON
NON nécessaires
BANON
Sans relation directe avec les sites.
Aucun risque de remise en
cause
NON
Plus de 5 kilomètres
NON
NON nécessaires
Village en ruine
Portail féodal
Patrimoine naturel situé à proximité
Mont Ventoux
BEDOIN,
BRANTES, LEGERDU-VENTOUX
Mont Ventoux s‘apprécient comme une toile de font pour des observateurs situés à
l‘Ouest regardant vers l‘Est. Depuis le site D, le site de projet est perceptible selon un
angle de vue surplombant mais très éloigné se qui minimise très fortement son
impact potentiel.
Aucun risque de remise en
cause
OUI
Plus de 10 kilomètres
Monts du Vaucluse
ST CHRISTOL,
LAGRADE D'APT…
Paysage emblématique situé à proximité du site, La couverture forestière l‘aspect
englobant des territoires perçus depuis les hauteurs de la montagne et la distance les
séparant amenuisent fortement l‘incidence du projet
Fragilité relative
OUI
Entre 2 et 10
kilomètres
Gorges d’Oppedette
OPPEDETTE
Sans relation directe avec les sites.
Aucun risque de remise en
cause
NON
Plus de 5 kilomètres
SIMIANE-LAROTONDE S
Un seul point de vue permet la vue de deux sites (A et B) en même temps sur les
quatre en projet sur le territoire. Effet de mitage du territoire si une intégration n‘est
pas prévue
Fragilité relative
OUI
Sans relation directe avec les sites
Aucun risque de remise en
cause
NON
OUI
Amoindrit par
l‘angle de vue
OUI
Amoindrit par
l‘angle de vue
NON nécessaires
NON nécessaires
NON
NON nécessaires
Entre 1 et 5 kilomètres
OUI
Amoindrit par
l‘angle de vue
OUI conseillés
Le projet doit s‘inscrire dans
la continuité de la trame
paysagère
Entre 2 et 5 kilomètres
NON
NON nécessaires
Infrastructure situé a proximité
Parcs solaires
Espaces habités concernés
Village de Simiane-la-Rotonde
Village Saint Christol
SIMIANE-LAROTONDE
SAINT CHRISTOL
Tableau 57 : Bilan des risques et enjeux sur les paysages rapprochés
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6.6
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Affectation des échelles immédiates de perception
IDENTIFICATION
COMMUNE
ENJEUX
INTERACTION
VISUELLE AVEC
LE SITE
DISTANCE PAR
RAPPORT AU SITE
EFFECTIVITE
DE L’IMPACT
TRAITEMENT DES
INCIDENCES REQUIS
Fragilité faible
OUI avec le site
A et B
Plus de 10 kilomètres
OUI
Amoindrit par
l‘angle de vue
NON nécessaires
Fragilité relative
OUI avec le site
D
Entre 2 et 5
kilomètres
OUI
Amoindrit par
l‘angle de vue
NON nécessaires
OUI
OUI obligatoires
Ne pas étendre le périmètre
de projet. Conservation de
la lisère Nord-Ouest, Travail
sur la limite avec la route
OUI
OUI conseillés
Le projet doit s‘inscrire dans
la continuité de la trame
paysagère
FRAGILITE
Secteurs potentiellement concernés
écartés
Mont Ventoux
Le pays de Ponchons : Vallée de
Simiane-la-Rotonde
BEDOIN,
BRANTES, LEGERDU-VENTOUX
SIMIANE-LAROTONDE,
MONTSALIER,
BANON…
La perception des sites est effective, mais rasante donc très faiblement impactante.
La perception du site D est effective. Depuis le fond de vallée, la vue est
très englobante et l‘impact du projet en est diminuée d‘autant.
Secteurs nécessitant intervention
RD 18
SIMIANE-LAROTONDE
Relation visuelle directe avec le site. La nationale dispose d‘une vue bien
dégagée sur toute la face Est du site. Afin d‘éviter un continuum visuel de
panneau photovoltaïque à ce niveau, un aménagement est à prévoir le long
de cet axe.
SIMIANE-LAROTONDE
La perception des sites est plus ou moins importante selon l‘angle de vue,
mais reste à une distance convenable, ce qui en diminue considérablement
l‘impact.
Fragilité réelle
OUI
Jouxte le site D
Secteurs concernés sans
intervention
- Départementale n°30
- Départementale n°51
- Départementale n°118
- Chemins communaux
SIMIANE-LAROTONDE, ST
CHRISTOL
Faible fréquentation locale
Fragilité faible
Fragilité faible
OUI
OUI avec le site
B et D
OUI avec le site A
et C
Jouxte le site B et D
OUI
OUI conseillés
Le projet doit s‘inscrire dans
la continuité de la trame
paysagère
Tableau 58 : Bilan des risques et enjeux sur les paysages immédiats
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6.7
Carte synthétique des incidences paysagères
Les incidences paysagères sont présentent à différentes échelles
comme nous avons pu le voir précédemment.
A l‘échelle lointaine, l‘aire d‘influence des projets reste minime.
L‘analyse des modes de perceptions met donc en avant la présence de
cosivibilités entre les sites porteurs des projets et certains lieux le
surplombant. Cependant l‘étendu du plateau d‘Albion, les différents
angles de vue, le relief secondaire à l‘intérieur même du plateau et une
certaine concentration en élément de surface, notamment en
boisements, vont participer autant à la création de points de repère
pour l‘observateur, qu‘à la fermeture de son champ de vision. Les sites
pressentis pour l‘implantation des centrales photovoltaïques de
Simiane-la-Rotonde étant localisés en marge de cet espace semiouvert et du Pays de Ponchons, montre qu‘il n‘apparait aucune
discordance visuelle entre ces projets et le contexte paysager qui
l‘entoure. Elle n‘interfère pas avec les principaux espaces de vie et de
fréquentations mis en évidence sur ce territoire.
Aux échelles rapprochées et immédiates, niveau d‘analyse auquel
ressort vraiment la zone impactée par l‘ensemble du projet, il
transparait que le domaine de covisibilité, établit un lien étroit avec des
espaces propre à chaque site, ce qui implique divers degrés d‘impacts.
En effet, seule une portion de la RD18 à l‘Est du site C, nécessite la
mise en place de mesures compensatoires.
Néanmoins, ceci reste relativement limité, les espaces de vie
avoisinants (Simiane-la-Rotonde, Saint Christol, …), ainsi que le
patrimoine proche (Château Fort, Rotonde, Eglise, Vieux village de
Simiane-la-Rotonde, Eglise Notre Dame et Saint Pierre de Saint
Christol) étant préservés de toute interaction indésirable.
Figure 120 : Incidences paysagères à
l’échelle éloignée
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6.8
6.8.1
Visualisations du site A « Crête du Rossignol »
Perception en élévation du projet pour vérifier de sa bonne concordance en termes d'échelle et de formes
Le photomontage proposé ci-dessous figure une vue panoramique sur environ 110° en contrebas de la ferme du Grand Bel-air permettant une approche
en élévation du parc du site A (et au passage du site B visible en arrière plan).
Eu égard à l'étendue disponible, le parc semble offrir un rapport d'échelle satisfaisant. En effet, en premier lieu, l'espace n'est pas submergé de rangées
de panneaux photovoltaïques, la majeure partie des espaces alentours formant une importante matrice végétale homogène, le parc apparaît seulement
comme un îlot, ponctuation d'un phrasé arbustif et arboré étendu. Ensuite, l'existence de trouées alentours tend à insérer le parc dans une composition
binaire qui, par son rythme régulier contribue à dynamiser l'hégémonie de verdure (photo ci-dessous). Enfin judicieusement placé dans cette trame, le
parc ne figure pas un élément incongru esseulé au milieu d'un élément antinomique.
Figure 121 : Vue élargie sur le parc photovoltaïque depuis le point haut de St Christol
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6.8.2
Perception du projet depuis la RD 30, porte de sortie principale du plateau
S'insérant dans la trouée existante sans
aucune modification d'abords, les
structures de panneaux ont une incidence
très limitée sur la vue.
Non saturants car non invasifs, ils se
contentent simplement d'exacerber la
planéité de la plateforme du site en la
soulignant de façon appuyée.
Entrecoupée par la végétation de bord de
route, leur perception se fait de manière
échelonnée, évitant ainsi l'écueil d'une
appréhension trop massive qui aurait, à
cette distance, nuit à la bonne lecture du
motif.
Partant de ce postulat, il est possible de
conclure quant à une insertion acceptable
du motif, même si celui-ci est appréhendé
par l'arrière.
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6.8.3
Perception du projet depuis la RD 118, porte de sortie secondaire du plateau
L'apparition du parc du site A dans l'axe de la route
aurait pu figurer un impact dommageable, si celui-ci
avait été responsable de la destruction d'un élément
focalisant source d'aménité.
Or depuis que le silo a été construit, cette route n'a
eu de cesse que de disposer d'une focalisation sur
un terrain vague coincé entre deux massifs arborés.
L'apparition des structures de panneaux
photovoltaïques figure à ce titre un changement
intéressant. En effet, certes loin de figurer un
élément esthétique, les rangées renvoient à une
image d'ordre qui tranche singulièrement avec le
laisser-aller véhiculé par la friche militaire.
Sur le plan plastique, l'insertion des structures dans
une emprise définie et perçue depuis de
nombreuses années, tend à faciliter la préhension
d'échelle.
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6.8.4
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Bilan et perceptions immédiates
Des trois images proposées précédemment, aucune n'a pu mettre en avant un quelconque souci d'échelle ou
conflit de forme/accroche. Certes en marge d'un axe routier fréquenté, le projet tel que dimensionné devrait afficher
une signature discrète et compatible avec la matrice paysagère préexistante.
Les deux photomontages présentés ci-dessous visent à prolonger ce constat à l'échelle immédiate.
Les deux montages ci-dessous figure l'insertion des panneaux photovoltaïques et des locaux techniques (en l'occurrence ici
le poste de livraison) sur le site du projet.
L'habillage proposé sur les locaux en pierre locale et bois de châtaigniers assure une discrétion et une touche esthétique
appréciable, d'autant que cela se fait dans des tons proches de ceux portés par la matrice paysagère avoisinante.
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6.9
6.9.1
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Visualisations du site B « Combe du Rossignol »
Perception du projet en élévation du projet depuis le Grand Bel-air
La proximité des projets Silo et Crêtes du Rossignol est ici exacerbée. Toutefois, l'éloignement consenti entre les deux
projets, leur taille modérée, ainsi que leur forme simple et lisible, contribuent à tisser une complémentarité qui ne tend pas à
faire du motif photovoltaïque un élément saturant. Respiration, rythme et dynamique de perception font que les deux projets
s'insèrent sobrement dans une mosaïque de milieu source d'un phrasé paysager qui repose sur une hégémonie du milieu
forestier.
Notons que la différence de teinte entre le sol caillouteux du site A et le sol rouge feu du site B permet d'éviter de voir
apparaître un simple copier/coller du motif photovoltaïque du site A au site B, au profit d'une véritable déclinaison du motif sur
un autre substrat. C'est là une des clés de réussite de la dynamique de lecture de ce point d'observation.
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6.9.2
Solaire Simiane1 & 2 LAVANSOL III & IV
Perception immédiate du projet
Réalisé à partir d'une prise de vue
effectuée au Nord du site B depuis le
chemin carrossé qui le longe, ce
photomontage offre un aperçu du de
l'insertion du projet au sein de la trame
forestière qui entoure le projet.
De prime abord, retrait des panneaux vis-àvis du chemin et limitation de la hauteur
des structures à 2m30, permettent d'éviter
la sensation d'écrasement rattachée
souvent aux projets photovoltaïques faisant
appel à des éléments beaucoup plus
élevés.
Ici, malgré l'étroitesse du chemin, une
certaine respirabilité demeure,
l'engoncement entre panneaux et
végétation arborée de bords de chemin
n'étant pas particulièrement marqué.
Vue le caractère acceptable des
simulations, aucune mesure compensatoire
exceptionnelle n'est requise pour ce projet.
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6.10
Solaire Simiane1 & 2 LAVANSOL III & IV
Visualisations du site C « Terre Broche »
6.10.1 Perception en élévation depuis un surplomb dominant la RD 51 de Banon à Simiane
Situé clairement en dehors de la Vallée de Simiane-la-Rotonde, ce point d'observation permet d'apprécier pleinement, dans un premier temps, la
distance qui sépare le projet de Terre broche du village de Simiane, et de comparer les deux entités en termes d'accroche, disposition, taille,
échelle, teinte, forme.
Au titre de la disposition, le montage étant réalisé à l'aide de deux photos prises à la focale 50mm (soit deux fois la couverture de l'œil humain), il
apparaît manifestement que les deux motifs sont situés sur des champs visuels différents. Il n'est donc pas envisageable de penser que le projet
et le village pourraient voir leurs formes se débattre victimes d'une confusion de plan. Deuxième point, la taille du village apparaît comme
nettement plus étendue que la taille du projet pourtant plus proche. Rajouté à cela que le village bénéficie d'un promontoire remarquable qui lui
donne une stature et une assise imposante, quand le projet s'enroule doucement autour de la ligne de crête, et il est possible de conclure que la
prégnance du village ne devrait pas avoir à pâtir de la présence du parc. Présence qui, au passage, s'exprime discrètement tant sa couleur se
fond avec les alentours, l'arrière des panneaux se parant d'une couleur marron, reflet de la teinte du sol illuminé par le soleil.
Localisation du projet de Terre broche
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6.10.2 Perception du projet de Terre broche en entrée Nord de la Vallée de Simiane-la-Rotonde
Véritable point d'entrée dans la vallée en venant de Banon, jusque là les perceptions étaient cloisonnées à droite ou à gauche par des éléments
de reliefs ou d'habitats, ce point d'observation offre un champ visuel libéré, capté irrémédiablement par la connivence entre planéité de la vallée
et accroche du village sur son promontoire.
Très nettement dégagé de cette figure paysagère remarquable, le projet s'appréhende sur sa tranche, délivrant ainsi une vue pleine sur ses
interrangs couverts de verdure. L'écart entre village projet est encore plus important que sur la vue précédente, tandis que l'accroche visuelle de
ce dernier semble à l'inverse plus faible. Le caractère sombre des panneaux associé à l'hégémonie de la végétation herbacée étendue entre les
rangées, tend en effet à fondre encore plus le parc dans la matrice végétale environnante.
Sur cette vue encore (qui il faut le relever est tronquée à gauche et donc par la même nettement moins spectaculaire), le projet photovoltaïque ne
concurrence pas la perception du village. Cantonné à l'extrémité supérieure du versant de la vallée, son échelle, sa teinte et sa forme pourraient
même le faire passer pour une parcelle défrichée dans le cadre d'une exploitation forestière.
Localisation du projet de Terre broche
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6.10.3 Perception en élévation depuis l'aplomb Est du Village de Simiane-la-Rotonde
Hors du contexte spectaculaire proposé par l'interaction du village et de la vallée, ce point de vue présente l'intérêt de voir figurer côte à côte, en face
de l'observateur, le village de Simiane-la-Rotonde et le projet de Terre broche. En partie masqué par la ligne de crête évoquée lors de l'analyse de
l'existant, le parc s'aperçoit partiellement, sous une même forme diffuse, aux contours certes net, mais à la teinte noyée dans la masse végétale
environnante. A l'opposé, le village rayonne et illumine le versant Ouest de la vallée de sa clarté minérale.
Notons que les éléments de mitage signalés sur le versant en discontinuité du village au Nord ne parviennent pas à former d'entité avec le parc
pourtant visuellement proche sous cet angle de perception. Trop diffus et pas assez prégnant celui-ci n'arrive pas à exercer une accroche forte à
laquelle aurait pu se rattacher l'image de ces habitations. De ce point de vue, le parc ne contribue pas au mitage de la vallée.
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6.10.4 Aménagement des abords du parc pour une perception immédiate acceptable
Le surplomb exercé par le site C au-dessus de la route
présentait un risque de gigantisme trop grand pour tolérer
une mise en œuvre basique dénuée de tout
accompagnement.
La réflexion a donc porté sur l'identification d'un moyen
susceptible de réduire ainsi la sensation d'écrasement
consécutive au surplomb des structures.
La solution qui en sortie, est passée par la définition d'un
continuum de bord de talus, à même d'apporter une échelle
à dimension humaine, capable de figurer un élément repère
dont le surplomb pourra être aisément supportable.
L'idée est donc venue de disposer les cabines au plus près
de la route pour amener à reculer les rangées de panneaux
d'un ou deux mètres du bord de talus, et de mettre en
œuvre un muret susceptible de masquer les pieds des
structures et le bas des panneaux, pour en atténuer
l'échelle verticale. Le recours à un élément minéral au pied
des tables permet en effet de rééquilibrer le rapport
d'échelle entre structures et front de talus (très minéral
comme le montre la photo) par un accroissement artificiel
de sa taille au détriment des panneaux.
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6.11
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Visualisations du site D « Royère Grosse »
6.11.1 Perception en élévation du projet pour vérifier de sa bonne concordance en termes d'échelle et de formes
Vue sur l‘ensemble du parc depuis la ferme de Royère Grosse. L‘alignement des panneaux est cohérent avec la structure du relief, s‘y
greffant parallèlement. La structure du sol n‘est en aucun cas modifiée et garde ses propriétés préalables.
La réhabilitation du bâtiment déjà existant et l‘habillage des cabines satellites et du poste de livraison s‘appui sur le modèle d‘architecture
locale. La végétation entourant la parcelle l‘isole de tout point de vue depuis le grand paysage. Les contraintes de ventilation au niveau
des bâtiments seront gérées par un système de persienne.
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Q u a t r i è m e
P a r t i e
T
raitement de l'
I
mpact
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 AMBITIONS
PORTEES PAR LES MESURES PROPOSEES POUR TRAITER
L’IMPACT
1.1
Volonté de supprimer, réduire ou compenser l'impact
Partant d'une incidence connue, l'objectif porté par les différentes mesures proposées est de contenir au mieux
l'impact rattaché au projet, que ce soit lors de sa mise en œuvre, de son exploitation ou de son démantèlement.
Dans ce sens, chaque impact identifié précédemment est isolé de manière à se voir attribuer une mesure
spécifique allant dans le sens d'une suppression : le projet est modifié, ou un dispositif est appliqué de manière à
ce que cet impact n'ait plus raison d'être ; d'une réduction : le projet se voit ménager pour que l'intensité de
l'impact concédé soit le plus faible possible ; d'une compensation : le projet ne peut être remanier pour limiter au
mieux l'incidence de l'impact, une compensation sous la forme d'une opération associée est donc proposée pour
pallier au préjudice engagé par l'impact.
1.2
Souhait d'accompagner le projet à tous ses stades
Parallèlement au traitement particulier des différents impacts, des mesures d'accompagnement peuvent être
proposée. Celle-ci vise à rendre l'impact acceptable par un travail de longue haleine portant généralement sur un
travail d'adaptation des usages en termes de gestion du parc, ou sur un travail d'explication des démarches
engagées et des buts recherchés
1.3
Analyser les impacts résiduels pour aller encore plus loin en termes de
traitement des impacts
Chaque mesure engagée voit son incidence analysée de manière à cerner efficacement les impacts résiduels, ce
dans l'objectif d'identifier d'éventuelles mesures de compensation s'il s'avérait qu'un impact pouvait demeurer
trop conséquent.
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
MESURES DEDIEES A LA PHASE CHANTIER
2.1
2.1.1
Traitement de l'impact sur l'environnement
Chaque impact appel donc à des mesures spécifiques tendant à les annuler, les réduire ou les compenser.
Traitement des problèmes d'émission de bruit
Les chantiers étant retirés de toute zone habitée (les habitations les plus proches sont situées à plus de 500m en
retrait d'éléments naturels (lisière), l'incidence sonore des chantiers devraient s'avérer particulièrement limitée.
Toutefois afin que celle-ci ne puisse s'avérer figurer une gêne manifeste, il est proposé au titre de la suppression
ponctuelle de l'impact de limiter les heures d'activité du chantier aux seuls jours ouvrés de 8h00 à 18h00.
2.1.3
Traitement des déchets produits sur les chantiers
Comme cela a pu être évoqué dans l'analyse de l'impact, les chantiers généreront une quantité de déchets
variable suivant son avancement. Ces déchets seront de différentes natures et seront traités spécifiquement
2.1.3.1
Déchets de terre et de végétaux
Consécutive à la première phase du chantier, les déchets de terre et de végétaux seront directement issus des
terrassements du sol et seront intégralement repris sur les chantiers.
En effet, les végétaux enlevés lors du défrichement seront, à l'aide d'un broyeur pierre et végétaux pour tracteur,
broyés en copaux de 1 à 10cm et instantanément enfouie avec la couche de terre et de cailloux malaxés et
concassés par l'engin. Se formera ainsi, sur une vingtaine de centimètre d'épaisseur, un mulch terre/végétal.
Outre l'absence de rémanent, cette technique évite tout brûlage sur site et permet de préparer un substrat aéré,
enrichi en matière organique fraiche et facilement dégradable.
Notons que le profilage déterminé dans le cadre des projets permettra un travail en déblais/remblais à 50/50
évitant ainsi tout export ou import de matériaux.
2.1.3.2
-
Rappel sur l’impact à traiter
Les impacts majeurs relevés dans le cadre de l'analyse tournent principalement autour de l'émission de bruit, de
la production de déchets, de l'acheminement du matériel, du raccordement électrique et de la production de
poussière.
2.1.2
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Dans ce sens, une plateforme de collecte des déchets sera mise en œuvre sur le site même et un responsable
qualité collecte et tri sera affecté à l'animation et la gestion de celle-ci. Répondant à une charte spécifique,
dressée conjointement avec les différentes entreprises intervenant sur le site, cette plateforme offrira des aires
dédiées à chaque type de déchets. Ainsi :
Déchets rattachés à l'emballage du matériel.
L'acheminement du matériel à assembler requérant différents dispositifs d'emballage, d'importantes quantités de
déchets de bois, de films plastiques, de plastiques souples et durs, de polystyrènes et de métal (aluminium et
acier galvanisé à chaud) devraient être générées par le chantier.
La suppression de cet impact étant impossible – l'emballage du matériel étant obligatoire pour garantir une
arrivée sur site assortie d'un faible taux de casse – l'accent sera porté en termes de limitation et de compensation
d'impact par un important travail de tri et d'entreposage des déchets produits pour permettre une réorientation
facilité vers les filières de recyclage quand cela est possible.
-
Les palettes seront récupérées et réexpédiées en vue d'une nouvelle utilisation
Le bois restant sera collecté et acheminé vers l'aire de compostage la plus proche pour y être broyé
puis valorisé en tant qu'apport de matière organique.
Les films plastiques et autres plastiques ou polystyrènes non réutilisables, seront évacués vers une
déchèterie, puis expédiés en Centre de Stockage des Déchets Ultimes de type II (déchets non inertes).
Les plastiques, aciers et autres métaux réutilisables seront eux aussi expédiés vers déchèterie, mais
seront réorientés vers les différentes filières de recyclage ad-hoc.
Les déchets d'emballage papiers seront collectés séparément et triés spécifiquement suivant leur
salubrité pour être éventuellement compostés, recyclés, ou évacués vers un CSDU de type II.
A la fin des chantiers, aucun déchet n'aura été brûlé ou enfoui sauvagement.
2.1.3.3
Déchets spécifiques de matériels électriques
Le branchement en série des panneaux, le raccordement des différents postes onduleurs et de livraison, ainsi
que le raccordement au réseau, requerra d'importante quantité de câbles et de gainage plastiques. De nombreux
ajustement étant prévus (les câbles sont livrés en vrac, il n'est pas possible d'optimiser en usine la taille de
chaque section), des quantités non négligeables de copeaux de plastiques, de cuivre et d'aluminium seront
détachées lors des seules phases de raccordement des différentes unités de productions entre elles.
Pour limiter cet apport de déchets, plusieurs mesures sont mises en œuvre. Tout d'abord, chaque panneau est
pourvu d'un boitier permettant un raccordement en série par simple branchement. Il n'est ainsi pas nécessaire de
réaliser un ajustement ou un dénudement de câble pour chaque raccordement de panneaux.
Deuxième point, l'intégralité des gainages et des câbles non utilisés, est récupérée pour être traitée
spécifiquement en centre de tri puis recyclé. Ainsi le cuivre ou l'aluminium des câbles est séparé de sa gaine
plastique pour être réutilisé à d'autre fin. Les résidus de plastiques sont récupérés et reconditionnés pour servir
de substrat de sols amortissant (jeux d'enfant, sols équestres, …). Les gaines de passages spiralées sont quant
à elles récupérées en vrac et récupérées par des sociétés spécialisées (Cobeplast-CRI par exemple) qui les
reconditionnent sous forme de granulats plastiques directement réutilisable en plasturgie.
Seuls, de fait, restent les fins copeaux de métal et de plastique produits par le raccordement des tables aux
onduleurs, des onduleurs au poste de livraison et du poste de livraison au point de raccordement. Au final, cela
représente un volume relativement faible comparé aux quantités de matériel électrique employé. En termes
d'accompagnement, une sensibilisation des personnelles sera assurée pour les inciter à récupérer le maximum
de déchets une fois les branchements réalisés.
2.1.3.4
Déchets produits par la pose des locaux techniques
S'agissant d'une action de BTP pure, la pose des locaux techniques produira une gamme de déchets
parfaitement connue, dont la récupération et le traitement fait l'objet de plusieurs chartes.
Ici, le recours aux bâtiments préfabriqués permettra d'éviter la production sur site d'importante quantité de
déchets. Seules, en effet, quelques petites quantités de béton seront coulées pour former les radiers de chaque
local (~25m² de béton coulé par local, soit 55m3 de béton dosé à 250kg par site), ne produisant ainsi que très peu
de déchets. Tous les déchets d'emballage, bois plastique, et autres seront dirigés vers la plateforme de collecte
et de tri positionnée sur le chantier pour être orienté vers la filière ad hoc.
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Notons qu'une attention particulière sera portée pour que les toupies acheminant le béton ne soit pas rincées sur
place, évitant ainsi l'épandage au sol de quantités de béton inutilisées.
2.1.4
Traitement des impacts rattachés à l'acheminement du matériel et l'évacuation des déchets
Deux types d'impacts ont pu être rattachés à l'acheminement du matériel sur site et à la circulation des camions
aux abords du site.
Tout d'abord le risque d'épandage sur la route, de grande quantité de boues récupérées par les camions sur le
site après d'importants passages pluvieux, devra être réglé par la mise en œuvre d'un bac de nettoyage des
roues suffisamment dimensionné et entretenu pour que la chaussée ne soit pas recouverte de glaise.
Deuxième point, un travail sera opéré avec les services du département pour que signalisation, circulation et
horaires soit optimisés pour garantir sécurité et limitation des nuisances imposées aux riverains.
2.1.5
Traitement des impacts rattachés au raccordement
Le raccordement du parc est matérialisé par le poste de livraison, ouvrage situé en limite entre le domaine privé,
le parc photovoltaïque, et le domaine public, sous concession d‘ERDF, le gestionnaire du réseau.
Le raccordement au réseau public de distribution étant assuré par ERDF, c‘est cette dernière qui en assure la
maîtrise d‘œuvre ainsi que l‘ensemble des autorisations, régies par l‘article 50 du code de l‘urbanisme. Les
sociétés sous-traitantes retenues dans le cadre de l‘appel d‘offre d‘ERDF traiteront les impacts rattachés au
raccordement, selon leur référentiel de cahier des charges.
Cependant, on peut dore et déjà souligner des impacts liés aux quantités importantes de câbles et de gainages
plastiques utilisés pour le raccordement au réseau depuis le poste de livraison jusqu‘au point de raccordement
sur le poste source d’Apt.
2.1.6
2.1.6.1
Traitement des impacts divers
Problématique incendie
Face au risque posé par les départs de feu sur chantier, le fait de procéder aux travaux en période
automnale/hivernale (pour raisons écologiques entre autres), marque une limitation particulièrement appréciable.
Deuxième point positif l'interdiction de brulage de déchets sur site (centralisation des déchets vers la plateforme
de tri intégrée au chantier), limitera grandement tout risque de départ de feu accidentel. Troisième point, le
chantier se conformera aux dispositions fixées par le SDIS en matière de prévention du risque incendie : un
défrichage des abords du site sur 6m seront mis en œuvre. Enfin, dernier point, le respect des règles de sécurité,
éventuellement vérifiable lors de contrôle de police diligenté par l'inspection du travail, propres à ce type de
chantier, devrait contribuer à rendre ce risque très faible.
2.2
2.2.1
Traitement des impacts sur le milieu physique
Rappel sur l'impact à traiter
Bien que le projet ait été conçu pour limiter au maximum les modifications de la nature et de la forme du terrain
actuel, en raison de l'étendue des travaux à mettre en œuvre, le chantier de création du parc photovoltaïque
implique nécessairement des répercussions sur la morphologie du site, sur le sol et le sous-sol, ainsi que sur le
régime hydrologique.
De fait plusieurs mesures sont avancées pour supprimer, atténuer ou compenser ces impacts.
2.2.2
Traitement accompagnant les modifications géomorphologiques des sites
Il apparait primordial de conserver le caractère pentu des terrains. C‘est pourquoi, aucun reprofilage n‘est
envisagé.
2.2.3
Traitement des impacts affectant la géologie et la pédologie des sites
Les projets intervenants dans un contexte de versant, les risques d'érosions concernent l‘ensemble des sites.
Afin d'éviter l'apparition de profondes ravines, il est proposé de réaliser un petit merlon haut d'une trentaine de
centimètres, destiné à empêcher tout débordement.
Le compactage du sol figure un enjeu non négligeable dans le sens où il conditionne, entre autres, la rapidité de
reprise de la végétation une fois le matériel posé. Du fait du passif des parcelles d'insertion du projet, le sol figure
un taux de compaction assez faible, c‘est pourquoi un passage anarchique et répété de camions pourrait avoir
une incidence importante. Dans ce sens, il est proposé dès le démarrage des travaux de terrassement, de mettre
en œuvre des pistes spécialement calibrées (couche unique de grave tout venant sur une épaisseur de 20cm)
qui seront par la suite reprises pour la circulation sur le parc en phase d'exploitation. Une délimitation sera
réalisée de manière à ce que les poids lourds ne circulent pas en dehors, tandis que seuls les véhicules légers
seront autorisés à passer entre les futures rangées de panneaux.
En cas de compactage trop important de l'inter-rang notons qu'un décompactage sera programmé à l'aide d'un
tracteur muni d'un concasseur.
Dernier point, l'imperméabilisation de la zone de projet est directement liée au risque de compactage du sol.
Dans ce sens, le traitement de ce dernier limitera d'autant l'imperméabilisation excessive du site.
Notons qu'il sera interdit de fumer sur le site.
2.2.4
2.1.6.2
Etant donné qu‘aucun reprofilage n‘est envisagé, l'impact qui pourrait être rattaché au chantier de mise en œuvre
des projets serait essentiellement d‘ordre chimique.
Problématique poussière
Réalisé hors période sèche, les travaux ne devraient pas générer quantités de poussière. En effet, disposant
d'une bonne capacité de rétention en eau, la terre ne sèche pas facilement en automne et en hiver. Dans le cas
d'une période sèche prolongée, des camions citernes assortis d'asperseurs pourraient être mobilisés pour
arroser les voies de circulations et éviter ainsi la production d'un nuage de poussière susceptible d'affecter les
écosystèmes environnants et la RD63a voisine.
Traitement des impacts affectant l'hydrologie
En effet, si le lessivage d'ions métalliques contenus dans le sol et rendus plus facilement lessivable par les
terrassements, figure un impact difficile à limiter, le risque de pollution par hydrocarbure peut être facilement
contrôlé grâce à l'adoption de mesures de contrôle et de stockage stricte.
Ainsi, le stockage pérenne de carburant ne sera pas autorisé sur le site. Pour l'avitaillement des engins de
chantier, une aire spécifique sera aménagée et disposera de systèmes mobiles de récupération des
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hydrocarbures perdus lors des manœuvres de remplissage des réservoirs (disposition des citernes de carburants
et des pompes sur des bacs spécifiques dotés de réservoirs capables de retenir un volume au moins égal à la
quantité maximale d'hydrocarbure stockable, mise à disposition de bâches et de boudins de rétention pour éviter
toute propagation de fuite). Le graissage et la lubrification des engins seront interdits sur site.
En cas de rupture de durit ou de flexible hydraulique, outre la mise en œuvre des boudins de rétention, le sol
souillé sera rapidement décaissé et la terre polluée évacuée vers un centre de traitement ad hoc.
2.3
Dernier point, des WC de chantier ainsi que des préfabriqués dotés de leur propre système de récupération des
eaux souillés seront mis en œuvre pour éviter la prolifération de matière fécale et d'urine aux abords du chantier.
2.3.1
Traitement des impacts sur les écosystèmes
Rappel sur la nature des impacts
La période de chantier affectera invariablement tous les étages du biotope observable sur place. Seront donc
touchés, les habitats, la flore et toutes les espèces faunistiques. Différentes mesures de suppression, de
limitation et de compensation d'impact sont donc prévues
2.3.2
Traitement de l'impact affectant les habitats
Avant de rentrer dans le traitement particulier de l'impact, il est à noter que la principale mesure de limitation
d'impact tient dans la programmation du chantier entre l'automne et l'hiver. En effet, hors des périodes de
reproduction, le chantier aurait une incidence minime sur les espèces.
S'agissant principalement d'une mise à nu du site pour l'équiper de panneaux photovoltaïque, la phase de
chantier engendrera des impacts très lourds sur les habitats qui ne pourront être empêchés ou limités. Tout le
travail d'accompagnement réside donc dans la mise en œuvre de mesures susceptibles de préserver les abords
du site, de favoriser une reconstitution rapide de nouveaux habitats.
2.3.2.1
Mesures destinées à contenir l'expansion du chantier
Le risque de voir les abords du chantier dégradés durant les travaux est particulièrement important. Outre une
circulation anarchique des engins, un stockage irréfléchi de matériaux ou de matériel peut entraîner nombre de
destruction d'habitat, qu'une bonne organisation de chantier aurait pu préserver.
Dans ce sens, il est proposé de supprimer cet impact en mettant en œuvre un schéma global d'agencement du
chantier. Régissant stationnement, circulation et stockage du matériel, ce schéma se verra transcrit par un
ensemble de délimitations physiques (calicots, signalisation) matérialisant un réseau de circulation sur le seul site
du chantier. En dehors des accès, les abords du site seront strictement interdits.
2.3.2.2
Mesures destinées à favoriser une reconstitution rapide de nouveaux habitats
Basé sur un protocole prophylactique, l'ensemble des mesures destinées à favoriser la reprise du sol, privilégie
un développement naturel sur un substrat préparé, à l'intervention humaine via l'ensemencement ou
l'implantation de tel ou tel espèce, présentant un risque à termes de colonisation des écotones voisins.
Dans ce sens, un bon travail du sol sera exigé via le recours au broyage et malaxage de la terre et de la
végétation actuellement en place, (voire 2.1.3.1) qui outre l'apport de matière organique assimilable lentement,
assurera une aération du sol appréciable pour permettre une levée de dormance aux différentes graines
contenues dans le sol (pratique assimilable au faux semis en agriculture).
La levée d'une strate de végétation de type herbacée devrait ainsi démarrer rapidement (quelques jours à
quelques semaines après l‘apport de terre et générer un habitat intéressant pour nombre d'espèce de
l'entomofaune, attirée par l'activité de la microfaune stimulée par l'apport de matière organique autorisée par le
mulching.
L'initiation de cette dynamique par la prolifération de l'entomofaune favorisera la fréquentation du site par
l'herpétofaune, que quelques petites dalles rocheuses, judicieusement disposées en de nombreux points du parc,
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pourraient inciter à rester sur site. Tandis que l'avifaune pourrait venir fréquenter le site comme aire de
nourrissage, ou comme aire de nichâge pour toutes les espèces de milieux ouverts.
Bien que peu présente à proximité, la chirofaune pourrait être elle aussi attirée sur site par le vivier de proie
formée par la richesse de l'entomofaune présente sur site. Le diagramme présenté ensuite illustre cette
dynamique basée sur la chaine trophique.
Prolifération des espèces entomophages
Maintien d‘une végétation
de milieu ouvert
Prolifération de l‘entomofaune
Figure 122 : Schéma de figuration de la chaîne trophique potentiellement rattachée au
développement et au maintien d'une flore de milieu ouvert à la suite de la mise en œuvre
d'un projet photovoltaïque
En périphérie des parcs, une attention particulière sera portée sur le maintien d'un étagement végétal bien
proportionné et disposé, afin de limiter les effets barrières et lisières consécutif au maintien d'une bande de
protection incendie de 50m. Cette bande pouvant être couverte par une strate arborée constituée d‘éléments de
végétations arbustive ou arborée, sera ménagée de manières à créer des îlots et des nœuds, dans l'esprit de
conserver une circulation écologique entre le site d'implantation et ses écotones environnants.
Figure 124 : Localisation de deux parcelles pour la mise en place de mesures compensatoires.
Dans ce même esprit, la clôture sera désolidarisée du sol et sera équipée de passages spécifiques (17cm de
haut pour 70cm de large) permettant le passage de la macrofaune sous la clôture.
2.3.2.3
Mesures destinées à compenser la destruction de pelouse à brome
Les sites B et C abritent des milieux d‘intérêt que sont les pelouses dressé. Or l‘impact sur ces sites ne pouvant
être supprimé, il a été choisi de mettre en place des mesures compensatoires sur d‘autres sites de la commune
afin de préserver cet habitat.
Les mesures à mettre en place seront détaillées ultérieurement après expertise écologique afin de déterminer
quelle gestion sera mise en place.
Figure 123 : Localisation de deux parcelles pour la mise en place de mesures compensatoires.
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2.3.2.4
Mesures spécifiquement destinées à des espèces botaniques remarquables
Aucune espèce sensible appelant un traitement spécifique n'a été observée dans l‘emprise du projet actuel.
2.3.2.5
Mesures spécifiquement destinées à l'entomofaune
Les travaux devant se dérouler hors période favorable à l'entomofaune, l'enjeu tient donc dans l'identification d'un
moyen susceptible de limiter la perte de nourriture liée à l'affectation de la microfaune du sol par les travaux. S'il
apparaît clairement que cet impact de perte de source trophique ne peut être évité, le recours à des méthodes de
travail de la terre optimisant les caractéristiques pédologiques du sol, va dans le sens d'une favorisation de
l'activité microbiologique (action de dégradation de la matière organique fraichement broyée et enduite, au sein
d'un milieu ventilé) et donc dans le sens d'une valorisation des sources trophiques propres à l'entomofaune.
2.3.2.6
Mesures spécifiquement destinées à l'herpétofaune
Tout comme pour l‘entomofaune, les travaux seront réalisés hors périodes favorables à ce groupe. Aucune
espèce appelant à des mesures spécifiques n'a été contacté.
2.3.2.7
Mesures spécifiques destinées à l'avifaune
Tout comme pour l‘entomofaune, les travaux seront réalisés hors périodes favorables. Aucune espèce appelant à
des mesures spécifiques n'a été contacté
2.3.2.8
Mesures spécifiques destinées à la chirofaune.
2.4
Evolution du chantier en l'absence de traitement des impacts qui y sont
rattachés
Dans l'éventualité où les travaux seraient réalisés sans la mise en œuvre de mesures d'accompagnement, de
nombreux dysfonctionnement pourraient être observés
2.4.1
Gestion des déchets
Point le plus gênant, les déchets ne seraient pas triés et de nombreux points de brûlages sauvages pourraient
être créés pour débarrasser le site. Associée à une période de travaux organisée à la fin du printemps cette
situation pourrait dégénérer en incendie.
2.4.2
Production de poussière
Si les travaux devaient coïncider avec une période sèche, en l‘absence de traitements spécifiques, d‘importantes
quantités de poussières devraient se dégager du site pour aller couvrir la végétation et les sites voisins.
2.4.3
Risque incendie
Tout comme pour l‘entomofaune, les travaux seront réalisés hors périodes favorables. Eu égard au mode de vie
et à l'impact envisagé aucun traitement spécifique n'est prévu durant les travaux.
En l‘absence de dispositif de prévention et en cas de travaux réalisés en période sèche, le risque d‘embrasement
sera particulièrement important et pourra résider dans plusieurs causes potentielles : propagation d‘un feu mis à
des résidus d‘emballage, embrasement d‘un véhicule suite à problème technique…
2.3.2.9
Sans protection périphérique, la propagation d‘un incendie pourra en outre être rapide.
Mesures spécifiques destinées aux amphibiens
Tout comme pour l‘entomofaune, les travaux seront réalisés hors périodes favorables. Aucune espèce sensible
appelant un traitement spécifique n'a été observée dans l‘emprise du projet actuel.
2.4.4
Maîtrise de la circulation sur les sites
L'absence d'organisation spatiale du chantier pourrait déboucher sur une occupation à tout va, qui pourrait
entraîner la destruction de milieux et d'habitats écologiques voisins. Cette situation pourrait aussi voir apparaître
des dépôts de matériaux sauvages avec à la clé, un risque d'accumulation de déchets en périphérie du chantier.
Deuxième point, l'absence de dispositif de nettoyage des roues des camions circulant sur les sites, pourrait
générer un dépôt massif de boue sur la RD 18 et RD 30, rendant les croisements avec les voies d'accès au site
particulièrement accidentogène.
2.4.5
Problèmes hydrologiques
L'avitaillement et la lubrification sauvage des engins et autres véhicules pourrait entraîner une pollution aux
hydrocarbures.
2.4.6
Incidence sur les écosystèmes
L'absence de traitement des problématiques n'entrainera pas de stérilisation des sols ou de destruction massive
d'espèce. Toutefois, la non prise en compte de la fragilité des milieux pourrait compliquer la reprise et le
redéploiement d'une dynamique écologique sur le site.
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2.5.1.4
Traitement des impacts rattachés au raccordement
2.5
Le raccordement du parc est matérialisé par le poste de livraison, ouvrage situé en limite entre le domaine privé,
les parcs photovoltaïques, et le domaine public, sous concession d‘ERDF, le gestionnaire du réseau.
2.5.1
Le raccordement au réseau public de distribution étant assuré par ERDF, c‘est cette dernière qui en assure la
maîtrise d‘œuvre ainsi que l‘ensemble des autorisations, régies par l‘article 50 du code de l‘urbanisme. Les
sociétés sous-traitantes retenues dans le cadre de l‘appel d‘offre d‘ERDF traiteront les impacts rattachés au
raccordement, selon leur référentiel de cahier des charges.
Caractérisation des impacts résiduels en phase chantier après mise en œuvre
des différentes mesures proposées
2.5.1.1
Impact sur l'environnement
Emission de bruit
L'émission de bruit circonscrite en un endroit retiré et limité à des horaires ouvrables devrait figurer un impact
faible. Il y a donc réduction d'impact.
2.5.1.2
Traitement des déchets
Déchets de terre et végétaux
Les méthodes employées, entre remblais 50/50 et le broyage des végétaux sur place, éviteront la production de
déchets de terre et de végétaux. L'impact est donc supprimé.
Déchets d'emballage
Le transport du matériel comportant un risque important de casse, aucune mesure de suppression d'emballage
ne pourrait être prise. Toutefois, les mesures de collecte, de tri et d'orientation vers les filières ad hoc, figure une
très bonne réduction de l'impact rattaché à la production des déchets. Dans certains cas où un recyclage est
possible, cela figure même une suppression pure et simple de l'impact dans le sens où aucun déchet n'est
produit car le matériau est reconditionné sous une autre forme (palettes, cartons, acier, …)
Déchets de matériels électriques
Récupérés en grande partie et réorientés vers les filières de recyclage spécifiques (câbles, gaines), les déchets
de matériels électriques ne seront pas abandonnés sur le chantier ou envoyés systématiquement vers un centre
d'enfouissement. A ce titre, l'impact peut être considéré comme fortement réduit. Toutefois notons, qu'un
impact résiduel pourra demeurer, car il est fort probable que dans la pratique courante, les résidus de câbles
dénudés et les petits morceaux de gaines (moins de 5cm) ne viennent à être abandonnés au droit des points de
raccordement. Pour pallier à ceci, l'optimisation des raccordements entre panneaux, et le calcul au plus juste du
schéma de raccordement à l'échelle du parc figure une réduction d'impact non négligeable, dans le sens où
cela limitera le nombre d'intervention susceptible de produire ce genre de déchets. Enfin l'accompagnement
proposé permettra-t-il peut-être d'inciter efficacement les ouvriers à ne laisser aucun résidu derrière eux.
Déchets rattachés à la pose des locaux techniques
La récupération des déchets produits par la mise en œuvre du radier et la pose des cabines satellites, aura les
mêmes conséquences en termes de suppression et de réduction de l'impact, que la collecte des déchets
d'emballage.
L'interdiction du lavage des toupies supprimera le risque d'impact rattaché à l'épandage sauvage de béton sur
le sol.
2.5.1.3
Traitement de l'acheminement du matériel
La mise en œuvre d'un bac de lavage des roues supprimera tout risque de voir les axes routiers mitoyens
souillés par les roues de camions chargées de boue après avoir circulé sur le chantier.
Parallèlement, la mise en œuvre d'une signalisation adaptée réduira le risque d'accident et optimisera la
circulation pour réduire au mieux les nuisances associées au passage des camions.
2.5.1.5
Traitement des impacts divers
Problématique incendie
S'il n'est pas possible d'obtenir un risque zéro en matière d'incendie, les mesures proposées, entre travaux hors
période risque, interdiction de brulage et de fumer, mise en œuvre de cuves DFCI, ainsi qu'entretien des abords,
permettront néanmoins de réduire ce risque a maxima, une mise à feu accidentelle étant toujours possible.
Problématique poussière
Outre le fait de réaliser les travaux en dehors des périodes sèches, la mise en œuvre de camions citernes
équipés d'asperseurs supprimera tout risque de production de poussière.
2.5.2
Impact sur le milieu physique
Notons qu'un impact résiduel est envisageable à l'échelle de la parcelle en cas de forte pluie juste après le
passage du concasseur agricole. Mise à nue et décompactée, la terre sera en effet aisément charriable et pourra
être entrainée en superficie occasionnant l'apparition d'un réseau de ravines à la surface du site.
Parallèlement à ces ouvrages, la mise en œuvre de voies de circulation et la délimitation des emprises permettra
de réduire les phénomènes de compaction des sols sans les supprimer. La nécessité de circuler entre les
rangées, imposée par la mise en œuvre des structures et des panneaux, induira un impact résiduel lié à la
compaction ponctuelle et localisée. Temporaire, cet impact se résorbera seul, sans qu'il ne soit nécessaire de
réaliser un décompactage du sol (nombre de passages limités).
Notons que les différentes mesures prises pour limiter les risques de fuite de carburant permettront de réduire
très fortement les incidences d'un tel aléa, tandis que le recours à des sanitaires de chantier réduira les
déjections et excrétions sauvages. Notons qu'à l'instar de la sensibilisation des électriciens à la nécessité de
récupérer l'intégralité des déchets de coupes de matériel électrique, un accompagnement sera proposé pour
inciter à la propreté de tous sur le chantier.
2.5.3
Impact sur les écosystèmes
Figurant une destruction totale des habitats, l'incidence de la phase de préparation du sol sera réduite en termes
de perturbation des espèces par le choix d'une période d'intervention d'Octobre à Janvier, c'est-à-dire hors des
périodes écologiques sensibles. Au titre de la compensation de l'impact destructif concédé, le recours à la
méthode de l‘enrichissement du sol permettra de disposer sur site de conditions de sol optimisées pour permettre
le redéploiement d'une bonne diversité de flore microbienne, base de toute chaîne trophique.
De plus, afin de compenser la destruction d‘habitats d‘intérêt et la réduction de territoires pour les espèces, il a
été choisi de mettre en place des mesures de gestion sur deux sites situés au lieu-dit Cour de Fournigue
(3ha1888) et au lieu dit Plan Chavonnet (8ha3106). Les modalités de la mise en place de ces mesures restent à
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développer. En effet, un état des lieux initial doit être réalisé afin de définir les enjeux, les objectifs de
conservation et leurs modalités d‘application.
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Très perturbant pour les écosystèmes donc, le risque d'impact du chantier hors emprise parc est supprimé par le
recours à une délimitation fine des emprises d'intervention.
Concernant les impacts spécifiques, entomofaune, et par rebond herpétofaune, étant particulièrement
dépendantes des qualités trophiques du sol, la compensation par apport de terre figure une solution adaptée à
leur redéploiement.
A l‘opposée, la mise en œuvre de nichoirs destinés aux passereaux, si elle permettra de compenser la perte de
points d‘observation et d‘écoute, rattachés à l‘affectation par les travaux des résidus de boisements et massifs
arbustifs éparpillés, ne compensera pas la disparition de ces gîtes appréciés par nombre d‘espèces de milieux
semi-ouverts, qui à ce titre figure un impact résiduel. Là encore, la perte d‘habitat pour ces espèces sera
compensée par la mise en place de mesures de gestion sur deux sites situés au lieu-dit Cour de Fournigue
(3ha1888) et au lieu dit Plan Chavonnet (8ha3106). Les objectifs de gestion pourront s‘orienter de manière à
fournir un habitat de substitution sur ces sites.
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
MESURES DEDIEES A LA PHASE D'EXPLOITATION
Peu fréquenté et pratiquement autonome, les parcs photovoltaïques figurent un impact relativement ténu.
Néanmoins, des impacts demeurent notamment vis-à-vis des écosystèmes (effet barrière/lisière) et des mesures
sont donc requises pour en atténuer d'autant plus la signature.
3.1
3.1.1
Traitement de l'impact sur l'environnement
Rappel sur la nature de l'impact
Nettement moins important qu'en phase de chantier, l'impact du parc photovoltaïque sur l'environnement se
déclinera entre génération de bruit (fauchage du site), production de déchets (rémanents de coupe, déchets
d'emballages courant, déchets d'emballages de matériel de remplacement), effets d'optique, circulation et
problématique incendie.
L'objectif est donc de mettre en œuvre différentes mesures de suppression, limitation ou compensation d'impact.
3.1.2
Traitement du bruit
N'émettant que de très faible bruit en fonctionnement (à 3m des cabines satellites, onduleurs et transformateurs
ne produisent pas plus de 60dB de bruit), le parc photovoltaïque figurera à ce niveau un impact nul. Dans les
faits, les seuls sources de bruit rattachées au parc s'entendront lors de l'entretien de la strate herbacée qui
recouvrira le sol (bruit de tracteur, soit 90dB au droit du moteur capot ouvert, 70dB à 5m et 50dB à 20m). Le parc
photovoltaïque étant éloigné de plus de 500m des plus proches habitations, la principale mesure de suppression
d'impact visera donc à limiter visite et entretien du parc aux heures ouvrées de la semaine.
3.1.3
3.1.5
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Traitement des effets d'optiques
Nombre d'interrogations ont pesé sur les phénomènes de réflexion de la lumière rattachés à la mise en œuvre de
très grandes surfaces de panneaux photovoltaïques sans qu'aucun effet significatif n'ait pu être observé depuis
cinq aux abords des parcs allemands (C. Herden, J. Rassmus, B. Gharadjedaghi, Naturschutfachliche
Bewertungsmethoden von Freilandphotovoltaikanalagen, Bundesamt für Naturschutz, 05/2009).
Plusieurs mesures d'atténuation sont néanmoins prises dès la conception des panneaux pour en limiter l'effet
réflectif, et par là même en augmenter l'efficacité (la lumière réfléchie forme autant de lumière non transformée
en énergie électrique). Dans ce sens, la technologie polycristalline, employée dans le cadre de ce chantier,
recourt à des verres granuleux, à faible pouvoir dispersif, empêchant tout éclat. Seul un léger voile réflectif peut-il
être observé dans le cadre d'observations des panneaux avec un fort angle d'incidence. Le cadre aluminium des
panneaux, relativement brillant à la sortie d'usine, se matifie de façon très importantes après quelques semaines
passées à l'air libre, interdisant dès lors tout éclat.
3.1.6
Prise en compte du risque incendie
Dans le cadre de son fonctionnement, outre l'interdiction de fumer qui y sera appliqué, le parc répondra au cahier
des charges édité par le SDIS 26. Celui-ci prévoit entre autres, l'aménagement d'une bande pare feu de 6m en
périphérie des installations, la mise en œuvre d'un circuit périphérique autour du parc. L'aménagement du parc
permettra enfin la circulation des camions pompiers entre les panneaux, par l'adoption d'une largeur inter-rang
supérieure à 4m, et des aires de retournement de 200m² de diamètre seront aménagées.
Traitement des déchets
La principale source de déchets proviendra de la coupe régulière de la végétation. Produisant des déchets verts
compostables (l'absence de traitement phytosanitaire du site rend cette pratique réalisable), il est proposé au
choix de récupérer les rémanents pour les évacuer vers une station de compostage, ou de recourir à un système
de coupe assortie d'un dispositif de broyage permettant un mulching et une auto-fertilisation du sol.
Concernant la production de nouveaux déchets d'emballage suite au remplacement d'un module ou d'un
onduleur. Il sera demandé au fabricant d'évacuer tous déchets vers la déchèterie la plus proche.
Enfin concernant les déchets ménagers et assimilés éventuellement produits par le personnel d'entretien ou les
groupes de passage, aucune collecte ne sera organisée, chaque personne étant invitée à récupérer et évacuer
ses propres déchets pour que le site demeure préservé. Notons que lors de l'entretien, les déchets portés par le
vent et ramassé sur le site, seront évacués vers la filière déchets ménagers et assimilés.
3.1.4
Traitement de la circulation
Afin d'éviter tout stationnement sauvage, une aire spécifique sera aménagée sur le site. Réalisées à partir de
matériaux non imperméabilisant (simple couche de grave tout venant), ces aires représenteront une superficie
maximale de 200m² soit une capacité de 10 véhicules. Notons qu'aucun stationnement permanent n'est prévu.
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3.2
Traitement de l'impact sur le milieu physique
3.3
Traitement des impacts sur les écosystèmes
3.2.1
Rappel sur la nature de l'impact
3.3.1
Rappel sur la nature de l'impact
Les impacts sur le milieu physique durant la phase de fonctionnement se limiteront à l'affectation du sol et des
aquifères, la géomorphologie n'étant pas modifiée durant l'exploitation du parc. Ces impacts se déclineront
principalement entre modification des écoulements et érosion des sols.
Des mesures de suppression, de limitation et de compensation sont donc prévues pour accompagner cet impact.
3.2.2
Traitement des incidences du projet sur la géologie et l'hydrologie locale
Afin de limiter les échanges ioniques entre sol et structures porteuses des panneaux, les matériaux choisis pour
leur réalisation, se limiteront à l'acier galvanisé à chaud et à l'aluminium. Si des échanges de zinc pourront dès
lors être possible, ceux-ci ne devrait pas être plus important que ceux observés au pied des barrières de sécurité
en bordure des routes et autoroutes.
Notons pour continuer sur le volet des impacts chimiques que les panneaux utilisés sont uniquement constitués
d'aluminium, de PVC, de silice et de quelques conducteurs en métaux rares. En cas de bris, aucune pollution ne
pourra être engendrée par de quelconques échanges de matières entre des eaux de ruissellement et les
matériaux mis à nu.
Sur le plan physique, la mise en œuvre des panneaux va modifier le schéma d'impact du sol par les eaux de
pluie. Formant, en effet, des genres d'appentis, les enfilades de panneaux photovoltaïques pourraient figurer une
forme d'imperméabilisation des sols et créer une accumulation d'eau en périphérie des tables, du fait d'un
ruissellement des eaux tombées sur les panneaux.
Pour limiter les effets érosifs d'une telle concentration d'eau de ruissellement au pied des tables, chaque
panneau est éloigné de son voisin par un interstice de 2cm, qui permet à l'eau de pluie de ne ruisseler que
panneau par panneau et non sur toute une table. L'écoulement se fait donc sous la forme d'une pluie sous la
table. Notons, que le travail de préparation de la terre décrit, destiné à accélérer la levée de la végétation, ira
dans le sens d'une limitation, voire d'une suppression, de l'érosion aux abords des tables en freinant les
écoulements, grâce aux ramifications aériennes de la végétation nouvellement développée, et en assurant, par
l'entremise du système racinaire, une armature de la terre.
Si la mise en œuvre du projet, par sa phase de travaux, figure son impact majeur, le fonctionnement du parc au
quotidien, ainsi que son entretien induiront une pression sur le milieu allant contre une recolonisation naturelle.
Tout le travail réside donc dans l'identification et la mise en œuvre de mesures de suppression, de limitation ou
de compensation de l'impact écologique associé
3.3.2
Traitement de l'incidence du parc sur les habitats
Le parc, dans sa forme brute, figure, en effet, un élément de discontinuité dans le paysage écologique, que seul
une gestion raisonnée et attentive pourra limiter en favorisant la pérennité et la tranquillité des nouveaux habitats.
Dans ce sens, outre les travaux de préparation du sol mis en œuvre durant la phase travaux, un travail de suivi
écologique est recommandé de manière à optimiser au mieux l'entretien du site et de ses abords pour y favoriser
et y maintenir un bon degré de biodiversité.
En effet, sans observations post-travaux, il est difficile de prévoir quelles espèces pourraient venir se nourrir ou
nicher sur site, de même qu'il est difficile de prévoir si les travaux de création de la bande contrôle incendie en
périphérie du site généreraient un effet barrière total, ou un effet barrière modéré assorti d'un effet de lisière
acceptable pour voir s'y développer du nichâge.
Aussi, est-il proposé de combiner sur cinq ans la gestion du site avec une campagne de relevés écologiques
permettant d'observer dynamique du milieu et évolution des habitats. Ces relevés, dont le mode opératoire se
base sur le mode de suivi des bio-indicateurs (cf. annexe 4), examineront les conséquences de l'entretien du site
durant les deux premières années de fonctionnement, puis en proposeront un aménagement (le cas échéant)
pour limiter les dérangements.
Sur le site, le travail portera ainsi sur le ménagement de l'entretien de la strate herbacée :
-
-
fréquence et date des coupes : une à deux coupes annuelles en évitant les périodes critiques pour la
faune et la flore. Une fauche en aout/septembre et une seconde en février/mars sont possibles en
limitant les conséquences.
hauteur minimale d'herbe à respecter
gestion différenciée de la coupe suivant les endroits (au droit de la clôture et sous les panneaux, l'herbe
peut être maintenue plus haute, limitant ainsi les effets barrières d'une herbe rase)
Préservation de petits éléments arbustifs en des endroits non stratégiques (en retrait des panneaux,
près de la clôture, à proximité des locaux techniques).
En périphérie du site, le travail s'articulera plus particulièrement sur la progressivité de la lisière et le maintien
d'une certaine continuité écologique entre le milieu naturel et le parc. L'idée est ainsi d'y favoriser l'apparition d'un
milieu ouvert à semi-ouvert, en ménageant des éléments arbustifs et arborées intermédiaires. Les relevés
permettront dès lors d'optimiser la tonte de cet espace (résolution de l'équation "date limite pour la reproduction
des espèces/date limite pour la défense contre l'incendie").
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Parallèlement à cet accompagnement actif du projet durant ses cinq premières années de fonctionnement, des
éléments de nichâge seront disposés pour diversifier l'habitat sur site :
 Création de zones favorables aux reptiles. Ces zones seront des tas de pierres, des dalles rocheuses
dispersées dans le parc.
 Pose de nichoirs artificiels pour
l‘avifaune sur les structures des
panneaux. Les nichoirs en béton de bois
seront préférés car nécessitant moins
d‘entretien et plus durable. Il faudra
veiller à ne pas installer trop de nichoirs.
Figure 125 : Dispositif de perchage pour oiseaux
 Pose de gite à chiroptères sur les locaux techniques. Ces gites seront
en béton de bois également.
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campagnes d'inventaires post-travaux, un périmètre restrictif sera délimité, et une adaptation du mode de fauche
engagé à cet endroit.
3.3.4
Traitement de l'incidence sur l'entomofaune
A l'instar de ce qui prévaut pour la flore, aucun traitement pesticide ne sera appliqué sur l'emprise du parc et ses
abords. Par ailleurs si une plante hôte spécifique à une espèce sensible ou protégée devait être contactée durant
les campagnes de suivi, un ménagement de l'entretien du site serait immédiatement pratiqué pour préserver
cette espèce au travers du maintien de ces individus.
3.3.5
Traitement de l'incidence sur l'herpétofaune
A l'instar de ce qui prévaut pour la flore, aucun traitement pesticide ne sera appliqué sur l'emprise du parc et ses
abords. Par ailleurs si une plante hôte spécifique à une espèce sensible ou protégée devait être contactée durant
les campagnes de suivi, un ménagement de l'entretien du site serait immédiatement pratiqué pour préserver
cette espèce au travers du maintien de ces individus.
3.3.6
Traitement de l'incidence sur l'avifaune
En dehors du suivi écologique et de l'adaptation de l'entretien associé, des nichoirs sont proposés pour diversifier
l'habitat sur site. De plus, des éléments arbustifs de petite taille devraient être préservés dans l'enceinte du site,
et offrir ainsi une diversité appréciable de perchoirs.
3.3.7
Figure 126 : Dispositif de perchage pour chiroptères
Rappelons enfin que les clôtures font l'objet d'un traitement particulier garantissant une perméabilité permanente
à la macrofaune, qui peut aller et sortir du site sans rencontrer d'obstacle.
Traitement de l'incidence sur la chirofaune
Afin de supprimer tout risque de collision entre chirofaune et clôture périphérique, une haie arbustive sera édifiée
tout au long du grillage qui encerclera le parc. Dense, cette haie permettra un renvoi efficace des ultrasons émis
par les chiroptères, autorisant ainsi leur écholocalisation.
3.3.8
Traitement des incidences rattachés aux autres mammifères
Haute de plus de deux mètres, la clôture figurera une barrière difficilement franchissable pour la grande faune,
marquant ainsi une incidence forte sur le déplacement de ces populations, obligées alors de contourner le parc.
S'il est impossible d'envisager une perméabilité à cette faune sur le site (problème d'accident et problème
d'assurance), il est par contre possible d'optimiser la bande contrôle incendie ainsi que la lisière forestière voisine
dans l'esprit d'un corridor végétal de contournement. Là encore seul un suivi post-travaux permettra d'équilibrer
l'équation entre continuité végétale (bosquets disposés de façon intermittente au sein de la bande) et
problématique incendie.
Figure 127 : Figuration des passages sous clôtures pour permettre le passage de la macrofaune
3.3.3
Traitement de l'incidence du projet sur la flore
Afin d'être en accord avec les valeurs de développement durable porté par ce type de projet, aucun traitement
herbicide total ou sélectif ne sera employé. En cas d'observation d'espèces sensible ou protégé durant les
Notons que dans le cas d'un franchissement de clôture par un grand cervidé, les alarmes anti-intrusions seraient
actionnées, conduisant une équipe d'intervention à se rendre sur place. Là, ouvrant différents portails placés tous
les 200m dans la clôture, les intervenants pourraient guider doucement l'animal vers une issue pour éviter tout
accident. Notons à ce titre qu'un guide d'intervention sera fourni et qu'une formation sera prodiguée au personnel,
pour lui donner les clés d'une intervention susceptible de ne pas effaroucher l'animal, limitant ainsi tout risque
d'accident.
Concernant la petite mammafaune, l'existence de passage tous les 20m assurera une perméabilité satisfaisante
de la clôture, qui ne devrait ainsi pas figurer de barrière manifeste. Si cet aspect peut apparaître positif, le risque
de voir l'emprise du parc figurer un sanctuaire pour de petits rongeurs, tels les lapins, pourrait s'avérer
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particulièrement gênant, dans le sens où cela se traduirait par l'apparition d'une multitude de terriers,
susceptibles de déstabiliser le sol et porter ainsi préjudice aux installations. Aussi, pourra-t-il être envisagé, dans
le cas où une telle situation pourrait apparaître, de recourir à des prédateurs naturels (furet par exemple) pour
limiter de façon active les populations sur le site.
3.4
Evolution du parc en l'absence de traitement des impacts rattachés à la
phase d’exploitation du parc
Assorti d'impacts nettement moins lourds qu'en phase de chantier, la phase d'exploitation du parc n'aurait qu'à
souffrir modestement de l'absence de mesures d'accompagnement.
3.4.1
Problématique déchets
En effet, l'absence de gestion de déchets pourrait se traduire par un risque modeste d'éparpillement de déchets,
ainsi que par un risque malgré tout important d'incendie lié à un brûlage sauvage de déchets.
3.4.2
Problématique sol et eau
D'un point de vue hydrologique et géologique, la mauvaise gestion des écoulements pourraient entraîner des
affaissements de talus en certains points et ainsi remettre en cause l'intégrité du projet.
3.4.3
Problématique circulation
Peu fréquenté, le parc et ses proches environs pourraient malgré tout voire certains habitats écologiques
dégradés, si un stationnement non maîtrisé venait à se traduire par une occupation anarchique du sol.
3.4.4
Problématique incendie
Problème de fond, la prévention face au risque incendie évite qu'une trop grande proximité du parc avec des
massifs présentant une grande facilité d'embrasement, ne puisse dégénérer en incendie catastrophique si un
impondérable électrique venait à produire des étincelles ou un feu électrique au sein du projet.
De même l'éloignement du parc aux massifs permet de le protéger en cas d'incendie externe.
L'absence donc de mesures de prévention, préfigure donc un risque colossal d'incendie avec des conséquences
potentiellement très grave.
3.4.5
Problématique écologique
Définies dans un esprit de dynamisation de la conquête pionnières du milieu par les végétaux, et dans une
volonté d'accompagner la diversification du milieu nouvellement constituée, les mesures d'accompagnement ne
sont pas une condition sine qua non à la mise en place d'une nouvelle biocénose. En effet, parmi les milieux les
plus intéressant d'un point de vue écologique figurent nombre de friches, constituées toutes seules une fois
l'activité humaine terminée.
Toutefois le site étant soumis à une pression anthropique constante, matérialisée par l'entretien du site et de ses
abords, une mauvaise gestion pourrait contrarier fortement le développement de la biodiversité, en favorisant
certaines espèces animales et végétales adaptées au contexte de milieu herbacé ras, fréquemment coupé.
Nombre d'espèces avicoles, ou de reptiles, ne pourraient de fait profiter d'un milieu qui pourtant est capable
d'offrir d'excellents habitats.
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3.5
Traitement de la problématique paysagère
3.5.1
Rappel de la nature de l’impact
3.5.2.2
Une fois les structures photovoltaïques installées, le paysage devra compter avec la présence d‘un nouveau
motif. Les perceptions de ce territoire en seront donc modifiées. Bénéficiant d‘une certaine discrétion, l'analyse
de l'existant a montré que ces échanges visuels avec le site depuis ses alentours étaient néanmoins limités.
Seuls quelques points en correspondance avec des espaces de fréquentation plus ou moins importants sont
concernés. Ce sont ces lieux d‘observation qu‘il convient de prendre en compte dans la recherche de mesures de
suppression, de limitation et de compensation afin d‘accompagner au mieux la démarche d‘intégration du projet
au sein de la trame paysagère qui l‘accueille.
3.5.2
3.5.2.1
Accompagnement du projet en matière d’insertion dans le paysage
Solaire Simiane1 & 2 LAVANSOL III & IV
Traitement du grillage
A l'instar du traitement des cabines, la clôture du site fera l'objet d'un traitement particulier, basée sur l'utilisation
de panneaux soudés de couleur noire. La couleur noire, a en effet l'avantage sur le vert traditionnel, de véhiculer
une valeur d'élégance et de discrétion qui s'accorde parfaitement avec le milieu naturel ambiant pour distiller une
transition franche mais non agressive.
3.5.2.3
Accompagnement paysager spécifique au projet de Terre Broche
Evoqué dans le cadre de l'analyse de l'impact paysager du projet de Terre broche, l'approche immédiate du parc
doit faire l'objet d'un traitement spécifique pour en atténuer l'incidence depuis la RD 18.
Celui-ci fait donc appel à la mise en œuvre d'un muret de 50cm de haut réalisé en pierre sèche locale, qui court
tout le long de la route en haut de talus, et qui ne s'interrompt que pour céder la place aux deux cabines satellites
disposés dans l'alignement du mur et qui servent de repère d'échelle.
Habillage des locaux
Eléments structurants par contraste, les bâtiments techniques accueillant onduleurs ou transformateurs, ainsi que
les locaux de maintenance, feront l'objet d'un traitement architectural. En effet, préfabriqués de nature, ces
bâtiments sont aussi bien utilisés comme transformateur dans un lotissement que comme poste de livraison d'un
parc photovoltaïque.
Schéma et coupe de principe pour l'aménagement du muret
et des cabines satellites
Figure 128 : Illustration du type de poste envisagé (gamme Bocage de Schneider)
Figure 129 : Proposition d’habillage des postes technique (Visu)
L'idée est donc de créer un
habillage à même de les insérer
efficacement au sein de la trame
paysagère locale, pour assurer
une forme de lien implicite entre
le projet et ses panneaux aux
redondances industrielle forte, et
le milieu boisé environnant.
Partant de ce postulat, un
habillage mêlant pierre, bois et
enduit lissé noir est proposé pour
former une synthèse entre les
teintes et textures du milieu et le
caractère sombre et lisse des
panneaux.
L'ensemble est réalisé tel une seconde peau autour du bâtiment préfabriqué, à la manière d'une poupée Gigogne
(l'habillage forme en effet une structure autoportante qui ne fait qu'entourer le préfabriqué).
Réflexion pour l'insertion du local de maintenance
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3.6.1.5
3.6
Evaluation de l’efficacité des mesures proposées et impacts résiduels
rattachés à la phase d’exploitation du parc
3.6.1
3.6.1.1
Impact sur l’environnement
Traitement du bruit
N‘émettant aucun bruit décelable depuis l‘extérieur durant son fonctionnement, le parc photovoltaïque n‘a appelé
qu‘à une simple mesure de réduction d’impact au travers de la gestion de ses horaires de fréquentation, entre
visite et entretien. Un impact sonore résiduel existera donc mais s‘avérera largement acceptable du fait du
caractère reculé du site.
3.6.1.2
Traitement des déchets
Principale catégorie de déchets produits sur le site, les déchets verts seront évacués vers une station de
compostage au titre de la suppression de l’impact.
Catégories annexes, les déchets d‘emballage, ou les déchets courants assimilables à des déchets ménagers ne
seront pas collectés sur le site et devront être emportés par leurs producteurs. C‘est là une mesure de
suppression qui trouve malgré tout une limite dans le civisme et le respect des différents intervenants. Elle
appelle donc à la mise en œuvre d‘une mesure d‘accompagnement vis le suivi régulier de l‘état de salubrité du
site, qui pourra, le cas échéant, conduire à initier une opération de récupération de déchets abandonnés pour
évacuation et traitement au sein des filières appropriées.
3.6.1.3
Traitement de la circulation
Afin d‘éviter un stationnement sauvage aux abords et sur le site, une aire de stationnement sera aménagée au
titre de la suppression d’impact. Calibrées pour accueillir une dizaine de véhicules, elle assumera parfaitement
son rôle dans le cadre d‘événements courants type visite de contrôle ou d‘entretien.
Néanmoins, en cas d‘événements exceptionnels (inauguration ou visite politique), cette capacité pourrait se
trouver largement insuffisante et des stationnements pourraient ainsi se manifester. Pour pallier à cet impact
résiduel, il est proposé que la société d‘exploitation mette en œuvre des navettes au départ d‘un parking
suffisamment grand pour acheminer les visiteurs, et éviter ainsi d‘impacter lourdement les abords du site.
3.6.1.4
Traitement de l‘impact optique
Si la matification des structures aluminium devrait intervenir suffisamment rapidement pour éviter l‘apparition
d‘éclats au sein du parc, le traitement antireflet opéré sur les surfaces vitrées des panneaux solaires ne permet
pas aujourd‘hui de disposer de panneaux totalement mats. De fait, de légers reflets sont observables et sous
certaines conditions d‘éclairement et d‘observation (matin et soir ; vue en contre-plongée rasante), le parc
pourrait s‘apparenter à un plan d‘eau. Si cet impact résiduel n‘a pas figuré jusqu‘à aujourd‘hui un impact
significatif au sein des projets en fonctionnement dans le monde, un accompagnement via une étude d‘incidence
à l‘échelle de l‘ensemble des projets en exploitation du porteur de projet semble raisonnablement pour évaluer
finement cette incidence sur les populations d‘oiseaux – notamment migrateurs – et sur quelques espèces
d‘insectes volants.
Traitement du risque incendie
Solaire Simiane1 & 2 LAVANSOL III & IV
Dans le cadre du projet, le risque incendie est abordé sous deux angles conformément aux recommandations
fixées par le SDIS du département. Une protection passive est ainsi crée autour via le maintien d‘une bande de
6m, qui si elle n‘empêchera pas l‘épanchement d‘un incendie violent, limitera grandement la rapidité d‘expansion
d‘un feu naissant sur le site ou dans sa périphérie. La réduction du risque est donc loin d‘être parfaite, d‘où le
deuxième volet de mesures, comme une compensation à cette lacune, visant à optimiser les moyens de lutte
contre l‘incendie, par l‘adjonction de différents dispositifs d‘accessibilité et de mise à disposition d‘eau. Le risque
d‘incendie demeure donc mais dans une proportion bien plus acceptable que si aucune disposition particulière
n‘était mise en œuvre.
3.6.2
Impact sur le milieu physique
3.6.2.1
Echange chimique avec le sol
Lors de la phase d‘exploitation du parc, des échanges ioniques pourront avoir lieu entre structures métalliques et
les différents horizons du sol traversés. Si cet échange est limité à l‘origine par le traitement pratiqué sur les
éléments métalliques enfoncés dans le sol au titre de la lutte contre la corrosion, des échanges résiduels,
notamment d‘ions Zn est possible. Vu l‘étendue de ces échanges, quelques ppm au gré des années, aucune
compensation n‘est prévue.
3.6.2.2
Risque de pollution par bris de matériaux
Les équipements choisis (panneaux photovoltaïques, structures et matériel électronique) ont été sélectionnés en
raison de l‘absence d‘éléments polluants dans leur composition susceptibles de se libérer en cas de bris ou de
détérioration autre.
Au niveau du cas particulier des transformateurs contenus dans les cabines satellites, la suppression du risque
d‘épanchement de liquide polluant est assurée par un dispositif de rétention. Réalisé en usine selon les normes
en vigueur, cet équipement ne saurait souffrir d‘un quelconque disfonctionnement. Notons toutefois qu‘en cas de
panne d‘une de ces unités de transformation, une équipe de maintenance est appelée à intervenir sur site en
moins de 24h00 pour procéder aux réparations, et le cas échéant éponger les liquides répandus à l‘aide de
matériel absorbant spécifique, stocké sur site.
3.6.2.3
Impact en termes d‘érosion
L‘impact érosif rattaché à la présence du parc est traité sous deux approches. La première, grâce à l‘entretien
courant de la végétation, garantit la présence en permanence d‘une quantité suffisante d‘herbe au sol pour que le
ruissellement au pied des panneaux ou entre les rangées ne soit pas de nature à générer des ravines ou d‘autres
figure d‘érosion. A ce niveau, aucun impact résiduel n‘est attendu.
3.6.3
3.6.3.1
Impact sur les écosystèmes
Impact sur les habitats
Si les retours disponibles à ce jour sur l‘incidence spécifique des parcs photovoltaïques ont tendu à faire émerger
une incidence très variable suivant les taxons étudiés, l‘importance d‘une microfaune diversifiée au sein du sol
est apparue comme la condition sine qua non au développement de biocénose sur le parc. A ce titre les travaux
d‘enrichissement du sol via le broyage des végétaux et l‘apport de terre végétale prévu en compensation du
défrichage du site figurent comme une mesure plus que pertinente car à même de stimuler le développement de
cette microfaune.
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Projet Photovoltaïque de Simiane-la-Rotonde| 12/2010
Néanmoins cette mesure ne saurait être suffisante, si derrière une gestion particulièrement sévère du site était
pratiquée, via le maintien d‘une strate herbacée rase. Dans ce sens, l‘accompagnement par un suivi écologique à
même d‘orienter au mieux les travaux d‘entretien, entre choix de la hauteur de coupe et définition de la fréquence
d‘intervention, figure donc comme une mesure intéressante à même d‘atténuer au plus juste les impacts
résiduels. Dans le même esprit, le travail de progressivité de coupes pratiqué sur les lisières environnantes ne
saurait être écologiquement pertinent, si un guidage ne venait à optimiser le travail.
3.6.3.2
Impact spécifique sur la flore
L‘adaptation de l‘entretien du site suite aux observations faites lors du suivi écologique représente un point
particulièrement positif pour l‘expression d‘une bonne diversité floristique. Toutefois un impact résiduel peut
exister si l‘éventualité de la présence d‘espèces protégées ou particulièrement sensible venait à être observées.
Afin d‘éviter de ce cas de figure, une attention particulière sera portée lors du suivi écologique à la détection de
taxons sensibles ou protégés, de manière à ce qu‘en cas de contact, ils puissent faire l‘objet de traitement
particulier en termes de suppression d’impact : décalage de la période de coupe ou délimitation d‘un périmètre
de protection à ne pas faucher.
3.6.3.3
Impact spécifique à l‘entomofaune
L‘absence de traitement pesticide représente une mesure de suppression d‘impact plus qu‘appréciable pour ces
populations, même si un impact peut demeurer résiduel dans le cas où une plante hôte, nécessaire à la
croissance larvaire d‘une espèce, venait à se développer sur le site, et se trouvait contrainte dans son
développement par un entretien de la strate végétale inadaptée. Là encore, le suivi écologique jouera un rôle
d’accompagnement fort en permettant de repérer ces plantes, et au titre de la suppression d’impact, de les
protéger en mettant en place des mesures d‘adaptation du travail d‘entretien, entre période et aire d‘intervention.
3.6.3.4
Solaire Simiane1 & 2 LAVANSOL III & IV
techniques que sur les habitats écologiques pionniers qui se seraient développés sur le site. Pour pallier à ce
risque d‘impact résiduel, le surdimensionnement des points de passage figure une mesure d‘atténuation
intéressante, dans le sens où elle permettrait le passage d‘espèce prédatrice tel le renard qui limiterait d‘autant la
propension à l‘épanchement de certaines espèces.
Dans le cas particulier des grands mammifères, le risque de piégeage est bien réel et le travail
d’accompagnement, proposé par la formation des intervenants, pertinent. Toutefois cela ne peut garantir une
absence de risques résiduels de voir un animal se blesser ou s‘effaroucher, tout juste peut-il le limiter un peu.
3.6.4
Impact sur le Paysage
L‘utilisation de matériaux et d‘essences propres au territoire d‘accueil du site favorise une meilleure intégration
paysagère en adéquation avec l‘identité de la zone. Le choix de l‘habillage des locaux techniques ainsi que de la
mise en place de murets et de palissades contribuent dès lors à une insertion harmonieuse de la centrale en ces
lieux, mais aussi à son acceptation sociale, dans la mesure où l‘observateur découvrant le projet, en particulier
l‘observateur porteur d‘un regard endogène, ne se trouve pas confronté brutalement au nouveau motif qui
compose le paysage.
Cependant, il s‘agit ici d‘une réduction de l’impact, cette mesure ne supprimant pas complètement l‘impact
visuel rattaché au projet. Bien que limité à des points bien précis, un impact résiduel est à noter au niveau de la
RD 18.
Impact spécifique à l‘herpétofaune et l‘avifaune
Certaines espèces appréciant les milieux ouverts apprécieront la présence de dalles rocheuses déposées çà et
là sur le site, et profiteront d‘une entomofaune riche. Toutefois un impact résiduel pourrait subsister en cas de
fauchage mécanique mal programmé en termes de période de passage. L’accompagnement proposé au
travers du suivi écologique et de l‘adaptation de l‘entretien qui en résultera figure une bonne solution pour
réduire cet impact.
3.6.3.5
Impact spécifique à la chirofaune
Non nicheuse sur le site, la chirofaune est très variée aux abords du site. En témoigne la localisation des projets
au sein de la ZSC Vachères. Dans les études à disposition sur les parcs allemands (HERDEN C., RASSMUS J.
&
GHARADJEDAGHI
B.
(2009),
dans
Naturschutfachliche
Bewertungsmethoden
von
Freilandphotovoltaikanalagen), la présence des panneaux n‘a pas figuré un obstacle repoussant pour les
espèces suivies dans le cadre des projets étudiés en Allemagne. De fait si le traitement de la clôture par la mise
en œuvre d'une haie arbustive devrait supprimer le risque de collision, l'absence de traitement des structures de
panneaux ne devrait pas générer de risque de collision. L'impact résiduel demeure donc dans une simple
modification du territoire de chasse.
3.6.3.6
Cas spécifique des autres mammifères
Si la présence d‘une clôture perméable à la macrofaune figure un point positif pour en limiter l‘effet barrière, une
trop grande sélectivité pourrait pousser à faire du parc un espace sanctuaire pour certaines (lapins), qui, dénuées
de prédateurs, pourraient pulluler sur le site occasionnant des dégâts aussi bien sur le matériel et les galeries
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Projet Photovoltaïque de Simiane-la-Rotonde| 12/2010
-

MESURES DEDIEES A LA PHASE DE DEMANTELEMENT
Moins étendue en termes de durée que la phase de travaux, la phase de démantèlement sera néanmoins
assortie d'un impact significatif, somme toute relativement proche de l'impact concédé durant la phase de
travaux.
Notons que les travaux de démantèlement sont directement financés par l'exploitation du parc sur ses cinq
premières de fonctionnement, via l'approvisionnement d'un compte spécifique bloqué.
-
-
4.1
Traitement de l'impact sur l'environnement
4.1.3.2
4.1.1
Rappel sur l'impact à traiter
Proches des impacts associés à la phase de travaux, les impacts rattachés au démantèlement tourneront
principalement autour du bruit, de la production de déchets/résidus, de l'évacuation du matériel, du retrait des
câbles enfouis et de la production de poussière.
Chaque impact appel donc à des mesures spécifiques tendant à les annuler, les réduire ou les compenser.
4.1.2
Traitement des problèmes d'émission de bruit
Retiré de toute zone d'habitat, le chantier de démantèlement, à l'instar du chantier de mise en œuvre, devrait
avoir une incidence sonore particulièrement limitée. Il est toutefois proposé, pour réduire au mieux cette
incidence de contenir l'activité sur le chantier aux heures ouvrables de 8h00 à 18h00.
4.1.3
Contrairement aux travaux de mise en œuvre du parc, son démantèlement n'entraînera pas la production de
quantités importantes de déchets, qu'ils soient d'emballages ou d'origines végétales. Par contre, le démontage
des structures entraînera l'accumulation de reliquats (panneaux, structures acier et aluminium, locaux
techniques, matériel électronique) qui nécessiteront un traitement particulier.
4.1.3.1
Traitement des reliquats
Pour éviter une dispersion sauvage ou un envoi systématique en centre de stockage des déchets ultimes, il est
proposé d'organiser le chantier en atelier séquencés de manière à collecter spécifiquement chaque reliquat pour
l'orienter spécifiquement vers la filière de recyclage la plus adaptée :
-
Les panneaux seront tout d'abord retirés, conditionnés puis expédiés vers une usine de recyclage, où
ils seront désassemblés. Le verre de surface sera reconditionné pour être réutilisé autrement, les
éléments de métaux rares seront récupérés pour être utilisés autrement, et les plaquettes de silice
seront décollée puis broyé pour produire du sable utilisable au choix en industrie verrière, ou en tant
que granulat. Enfin les derniers éléments constitutifs des panneaux, faits de plastiques, seront orientés
vers les filières de recyclage ad hoc.
Traitement des déchets ménagers et assimilés
Comme toute entreprise requérant une importante présence humaine, la phase de démantèlement du parc sera
associée à la production de déchets types ménagers et assimilés. Aucune structure spécifique de collecte ne
sera mise en œuvre, la consigne devant passer auprès des différents sous-traitant de récupérer et d'évacuer
eux-mêmes leurs propres déchets.
4.1.4
Traitement des impacts rattachés à l'évacuation des reliquats
L'impact étant identique à l'impact en phase de travaux, les mêmes mesures seront appliquées : système de
rinçage des roues en sortie de chantier et mise en œuvre d'une signalisation spécifique.
4.1.5
4.1.5.1
Traitement des déchets/reliquats issus du démantèlement
Solaire Simiane1 & 2 LAVANSOL III & IV
Les structures en acier et en aluminium seront démontées tandis que les vis seront retirées du sol. Le
métal ainsi collecté partira dans les filières spécifiques de traitement des métaux. Notons que les trous
résiduels liés au retrait des vis d'ancrage seront rebouchés à l'aide de matériaux locaux.
Les locaux techniques seront désolidarisés du sol puis retournés en usine pour y être déconditionnés.
Les éléments d'électroniques y seront démontés, les différents métaux et plastiques récupérés puis
recyclés, tandis que les bâtiments seront détruits ferrailles et béton étant orientés vers les filières de
recyclage spécifiques.
Les radiers ayant servi au support des différents locaux techniques seront retirés, béton et ferraille étant
récupéré pour être orienté vers les filières de recyclages adaptées.
Les galeries techniques seront rouvertes, les câblages et gaines contenus récupérés, puis réorienté
vers les filières de recyclages identifiées. Une fois vidées, les galeries seront refermées.
La clôture sera intégralement démantelée, panneaux rigides, poteaux et portails récupérés pour être
orientés vers la solution de recyclage appropriée.
Traitement des impacts divers
Problématique incendie
Plusieurs dispositifs de limitation du risque incendie auront été mis en œuvre avant la phase d'exploitation du
parc. Leur dimensionnement étant suffisant, aucun dispositif complémentaire ne sera mis en œuvre. Une seule
mesure de suppression du risque sera donc mise en œuvre, à savoir l'interdiction de fumer et de bruler quoique
ce soit sur l'emprise et autour du site.
4.1.5.2
Problématique poussière
Contrairement à la phase chantier, la phase de démantèlement ne devrait pas être pratiquée sur un sol à nu.
Toutefois le passage répété d'engins entre les panneaux, ainsi que l'ouverture et la fermeture des galeries
techniques, pourraient être de nature à produire de la poussière si le démantèlement devait se dérouler en
période relativement sèche. En conséquence, en cas d'apparition trop prononcée de poussière, des camions
citernes assortis d'asperseurs seraient déployés pour supprimer l'impact.
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4.2
Traitement des impacts sur le milieu physique
4.2.1
Rappel sur l'impact à traiter
S'agissant avant tout d'un démontage, la phase de démantèlement ne devrait pas avoir de conséquences aussi
significatives sur le milieu physique que la phase de travaux. Néanmoins, ouverture des tranchées, retrait des
locaux techniques et passages répétés de camions seront de nature à modifier légèrement la géomorphologie du
site en surface.
En conséquence, des impacts sur le sol et l'hydrologie générale du site sont à envisager et des mesures de
suppression, réduction ou compensation, à prévoir.
4.2.2
Traitement accompagnant les modifications géomorphologiques et pédologiques du site.
S'agissant d'un terrain occupé par des panneaux, ayant déjà fait l'objet d'un traitement de surface par un
concasseur agricole, le simple démantèlement du parc n'aura pas de conséquences d'échelles sur la
géomorphologie générale du site mais simplement quelques petites conséquences localisées au pied des
panneaux, ainsi qu'au niveau des locaux et des galeries techniques. En effet, outre l'ouverture des galeries et le
retrait des radiers béton supportant les locaux techniques, le retrait du sol des vis d'ancrage sera assorti de la
formation d'une multitude de trous correspondant à autant de pieds démontés.
Dès lors, plusieurs mesures simples de réduction d'impact seront mises en œuvre :
-
-
-
4.2.3
Lors de l'ouverture des galeries, une fois câbles et gaines retirés, la fermeture s'effectuera à l'aide des
seuls matériaux prélevés dans la galerie. Une fois la tranchée rebouchée, aucun nivellement ni
tassement ne sera réalisé, de manière à laisser le sol retrouver seul sa densité originelle.
Lors du retrait des locaux techniques et de leurs radiers respectifs, le béton et la ferraille seront
évacués comme il se doit, et le trou résiduel bouché à l'aide de matériaux tout-venant provenant de
carrières voisines. L'apport nécessaire n'excédera pas 25m3 par local, soit 250m3 pour tout le parc.
Lors du démontage des structures et du retrait des vis, de la terre pourra être aggloméré autour des
ailettes des vis, laissant apparaître un trou de 50 à 80cm de profondeur pour une largeur de 20 à 25
cm. Afin d'éviter la multiplication de trous sur le site (un total d'environ 6000 vis est prévu à l'échelle du
parc), les vis une fois sorties seront tapées pour décoller la terre agglomérée, la terre étant récupérée
pour reboucher les trous. Aucun apport de matériaux externes ne sera donc nécessaire.
4.3
4.3.1
Solaire Simiane1 & 2 LAVANSOL III & IV
Traitement des impacts sur les écosystèmes
Rappel sur l'impact à traiter
Le milieu constitué par le projet photovoltaïque aura évolué sous la contrainte régulière et écologiquement
adaptée de l'entretien courant de la strate végétale qui le recouvrait. Ainsi de milieu pionnier, le parc sera passé
en plusieurs décennies à milieu ouvert, assorti de l'apparition de différents habitats.
S'il est aujourd'hui impossible de qualifier finement le milieu futur qui caractérisera le parc photovoltaïque, de
fortes présomptions existent pour tenter de le considérer comme potentiellement intéressant en microfaune
bactérienne, avec toutes les conséquences que l'on peut supposer au niveau de la chaine trophique. Dans ce
sens, le démantèlement, avec son lot de camion et de piétinements, aura un impact non négligeable sur cet
équilibre. Il est donc nécessaire d'envisager des mesures pour supprimer, limiter ou compenser cette incidence.
4.3.2
Traitement de l'impact affectant les habitats
Moins destructive que la phase de chantier, la phase de démantèlement, par la fréquentation du site qu'elle
induira, sera assortie de tassements ponctuels du sol, de destructions partielles de la strate végétale et de
déstructurations localisées des horizons du sol. Ces incidences constitueront donc un impact direct sur l'habitat
de la microfaune (compaction et déstructuration du sol) et de l'entomofaune (affectation de la strate herbacée),
ainsi qu'un impact par dérangement sur les habitats spécifiques à l'herpétofaune et l'avifaune présents sur le site
même.
Si, au niveau du parc, il n'est pas possible de supprimer cet impact, une réduction est néanmoins possible en
planifiant les travaux de démantèlement de Novembre à Janvier, en dehors de périodes écologiquement
sensibles.
Au niveau des abords par contre, il est proposé, pour supprimer l'impact, de limiter toute circulation aux seuls
espaces dédiés (voies d'accès, places de stationnement), et d'interdire l'expansion du chantier à plus de 5m des
clôtures à démonter par le déploiement de calicots.
Notons que pour éviter toute affectation d‘espèces remarquables, un inventaire faunistique et floristique sera
réalisé avant travaux de manière à éviter que des taxons patrimoniaux ne viennent à être affectés par les travaux
de démantèlement. En cas de contact, des mesures de traitement spécifique pourront être proposées pour limiter
ou supprimer l‘impact à consentir (par exemple délimitation d‘aires de restriction spécifiques où les travaux ne
pourront être réalisés que sous certaines conditions).
Traitement des impacts affectant l'hydrologie
En cas de déroulement des travaux de démantèlement durant des périodes pluvieuses, l'ouverture des
tranchées, la manipulation de terre et le passage répété de camions pourrait être de nature à voir les eaux de
ruissellement se charger plus que d'habitude en terre. Outre le lessivage occasionné, cette situation pourrait se
traduire par un afflux d'eaux chargées au niveau des aquifères voisins. Toutefois cet impact devrait être mesuré
du fait de la présence d'une strate végétale solidement ancrée au sol et uniformément répartie sur le site. Aucun
dispositif particulier ne sera donc envisagé.
Notons que l'ensemble des mesures compensatoires mis en œuvre pour limiter les impacts du chantier sur
l'hydrologie seront redéployées. Ainsi, outre les différents dispositifs destinés à empêcher ou contenir toute
pollution par hydrocarbures, des sanitaires de chantier seront installés pour supprimer tout risque d'impact
rattaché aux déjection et excrétions humaines.
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Projet Photovoltaïque de Simiane-la-Rotonde| 12/2010
Solaire Simiane1 & 2 LAVANSOL III & IV
4.4
4.4.7
Dans l'éventualité où le démantèlement serait réalisé sans la mise en œuvre des différents traitements proposés,
de nombreux dysfonctionnement pourraient être observés
Maintenu en milieu ouvert, l‘emprise du parc pourrait afficher des équilibres écologiques intéressants que le
démantèlement risquerait de remettre en question. Même s‘il ne s‘agit pas de risque de stérilisation des sols ou
de destruction massive d'espèce, et que ces travaux visent à faire du parc une place libre, offrant toute latitude à
l‘expression de nouveaux cortèges de pionniers, l‘absence de traitement des incidences pourrait tendre à
modifier les conditions édaphiques et ainsi favoriser certains taxons, ou encore contribuer à détruire des milieux
limitrophes susceptibles de porter des espèces remarquables.
Evolution du site en l’absence de traitement des impacts rattachés à la phase
de démantèlement
4.4.1
Gestion des déchets/reliquats
Incidence sur les écosystèmes
En l‘absence des traitements proposés, une mauvaise gestion du démantèlement pourrait se traduire par une
absence de tri et un envoi systématique des reliquats vers des filières d‘enfouissement.
4.4.2
Production de poussière
Si les travaux devaient coïncider avec une période sèche, en l‘absence de traitements spécifiques, d‘importantes
quantités de poussières rouges devraient se dégager du site pour aller couvrir la végétation et les sites voisins.
4.4.3
Risque incendie
En l‘absence de dispositif de prévention et en cas de travaux réalisés en période sèche, le risque d‘embrasement
sera particulièrement important et pourra résider dans plusieurs causes potentielles : propagation d‘un feu mis à
des résidus d‘emballage, embrasement d‘un véhicule suite à problème technique…
Sans protection périphérique, la propagation d‘un incendie pourra en outre être excessivement rapide.
4.4.4
Maîtrise de la circulation sur le site
L'absence d'organisation spatiale du chantier de démantèlement pourrait déboucher sur une occupation à tout
va, qui pourrait entraîner la destruction de milieux et d'habitats écologiques voisins. Cette situation pourrait aussi
voir apparaître des dépôts de matériaux sauvages avec à la clé un risque d'accumulation de déchets en
périphérie du site.
Deuxième point, en cas d‘épisode pluvieux massif, l'absence de dispositif de nettoyage des roues des camions
circulant sur le site pourrait générer une dépose massive de boue sur la RD 63a, rendant le croisement "voie
d'accès au site – RD 63a" particulièrement accidentogène.
4.4.5
Problèmes d'érosion
En l'absence de couverture végétale, le déroulement du chantier de démantèlement pourrait être de nature à
favoriser une érosion superficielle des couches humiques accumulées dans le sol durant l'exploitation du parc.
Ceci aurait donc pour conséquence une perte de qualité du sol constitué durant plus de 20 ans.
4.4.6
Problèmes hydrologiques
L'avitaillement et la lubrification sauvage des engins et autres véhicules pourrait entraîner une pollution aux
hydrocarbures, tandis que le fouissement exagéré des sols pourrait mettre la terre à nu, qui exposée sans
protection aux intempéries pourrait être lessivée, perdant ainsi tous les éléments (ioniques ou organiques)
accumulés au fil des décennies d‘exploitation du projet.
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Projet Photovoltaïque de Simiane-la-Rotonde| 12/2010
4.5
Evaluation des mesures proposées et impacts résiduels rattachés à la phase
de démantèlement
4.5.1
4.5.1.1
Impact sur l'environnement
Emission de bruit
L'émission de bruit circonscrite en un endroit retiré et limité à des horaires ouvrables devrait figurer un impact
faible. Il y a donc réduction d'impact.
4.5.1.2
Traitement des déchets
Tel que le démantèlement du parc est planifiée au travers du traitement de l‘incidence, aucune trace matérielle
ne subsistera sur le site. La suppression de l‘impact sera donc assurée.
Question recyclage, le tri opéré et l‘optimisation de l‘envoi vers les filières de reconditionnement/retraitement
devrait assurer un taux de réemploi supérieur à 90%. En ce sens l‘impact concédé synonyme d‘envoi vers un
centre de stockage des déchets ultimes est très fortement réduit.
4.5.1.3
Traitement de l'acheminement du matériel
La mise en œuvre d'un bac de lavage des roues supprimera tout risque de voir les axes routiers mitoyens
souillés par les roues de camions chargées de boue après avoir circulé sur le chantier.
Parallèlement, la mise en œuvre d'une signalisation adaptée réduira le risque d'accident et optimisera la
circulation pour réduire au mieux les nuisances associées au passage des camions.
4.5.1.4
Traitement des impacts rattachés au raccordement
Le raccordement au réseau public de distribution étant assuré par ERDF, c‘est également cette dernière qui
prendra en charge le traitement des impacts liés au raccordement sur le réseau public de distribution.
Cependant, ERDF, comme tout ouvrage de production d‘électricité, a dans l‘obligation de démanteler les câbles
et de gainages plastiques utilisés pour le raccordement au réseau depuis le poste de livraison jusqu‘au point de
raccordement sur le futur poste source de Montbrun Les Bains.
Après un rapprochement auprès d‘ERDF Méditerranée, il s‘avère que le tri opéré et l‘optimisation de l‘envoi vers
les filières de reconditionnement/retraitement devrait assurer un taux de réemploi supérieur à 90%
(particulièrement concernant le cuivre et l‘aluminium utilisé). En ce sens l‘impact concédé synonyme d‘envoi vers
un centre de stockage des déchets ultimes est très fortement réduit.
4.5.1.5
Traitement des impacts divers
Problématique incendie
S'il n'est pas possible d'obtenir un risque zéro en matière d'incendie, les mesures proposées, entre travaux hors
période risque, interdiction de brulage et de fumer, présence de cuves DFCI, ainsi qu'entretien des abords,
permettront néanmoins de réduire ce risque a maxima, une mise à feu accidentelle étant toujours possible.
4.5.2
Solaire Simiane1 & 2 LAVANSOL III & IV
Impact sur le milieu physique
L'absence de recours à un dispositif de tamponnage des eaux en marge du chantier, ne devrait pas être de
nature à générer une érosion massive des sols dans la mesure où la strate végétale devrait être maintenue sur la
majeure partie du site. Un léger accroissement du chargement des eaux de ruissellement figurera néanmoins un
impact résiduel faible à modéré.
Notons qu'un autre impact résiduel est envisageable à l'échelle de la parcelle en cas de forte pluie après
démantèlement du parc. Mise à nue sur certaines portions (tranchées rebouchées, voies de circulation), la terre
sera en effet aisément charriable et pourra être entrainée en superficie occasionnant l'apparition d'un réseau de
ravines à la surface du site. En même temps, un lessivage des minéraux et de la matière organique accumulés
au fil de l‘exploitation du parc est possible. Aucune compensation n‘est prévue pour cet impact résiduel.
Parallèlement à ces ouvrages, la mise en œuvre de voies de circulation et la délimitation des emprises permettra
de réduire les phénomènes de compaction des sols sans les supprimer. La nécessité de circuler entre les
rangées, imposée par la dépose des structures et des panneaux, induira un impact résiduel lié à la compaction
ponctuelle et localisée. Temporaire, cet impact se résorbera seul, sans qu'il ne soit nécessaire de réaliser un
décompactage du sol (nombre de passages limités).
L‘évacuation et le comblement des rémanents de bétons issus des radiers des locaux techniques, ainsi que le
rebouchage, à l‘aide de matériaux locaux, des trous laissés par le retrait des vis, figurera enfin une réduction
des impacts de nature invasifs du sol.
Notons que les différentes mesures prises pour limiter les risques de fuite de carburant permettront de réduire
très fortement les incidences d'un tel aléa, tandis que le recours à des sanitaires de chantier réduira les
déjections et excrétions sauvages. Notons qu'à l'instar de la sensibilisation des électriciens à la nécessité de
récupérer l'intégralité des déchets de coupes de matériel électrique, un accompagnement sera proposé pour
inciter à la propreté de tous sur le chantier de démantèlement.
4.5.3
Impact sur les écosystèmes
Figurant une destruction partielle des habitats, l‘impact de la phase de démantèlement du parc se déclinera
autour d‘un compactage et d‘un décapage ponctuel de l‘emprise du parc. Atténué par la programmation du
chantier en période automnale et hivernale qui permettra de limiter les dérangements sur la faune et sur la flore,
cet impact ne pourra être supprimé. Un impact résiduel demeurera donc et se manifestera par une perte
partielle des habitats, qui devrait être compensée rapidement, de façon naturelle, au printemps suivant par
l‘expression du stock de graine contenu dans le sol. Un nouvel habitat pionnier s‘implantera dès lors et se
développera en marge des habitats préservés.
Notons que l’accompagnement préventif permettra de réduire le risque de destruction de taxons patrimoniaux
en proposant des inventaires détaillés d‘avant travaux de manière à reconnaître le terrain avant tout intervention.
Problématique poussière
Fortement atténué par la présence d‘un couvert végétal sur le site, l‘impact rattaché à la production de poussière
sera, en outre, limité par le fait de réaliser les travaux en dehors des périodes sèches et par la possible mise en
œuvre de camions citernes équipés d'asperseurs. A ce titre l‘impact peut être considéré comme supprimé.
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
TABLEAUX RECAPITULATIFS ET COUTS RATTACHES AUX MESURES PROPOSEES
5.1
5.1.1
Accompagnement de l'impact sur l'environnement
En phase de travaux
Tableau 59 : Récapitulatif des mesures proposées en phase de travaux sur les espaces environnant le site
Identification
Enjeux
Nature de l'impact
Emission sonore
Maintenir une certaine tranquillité aux
abords du chantier
Bruit des engins sur le chantier
Bruit rattaché à la circulation des camions sur et hors du chantier
Production de déchets
Acheminement du matériel
Maintenir la salubrité aux abords du site
Assurer un taux de recyclage optimisé
Sécurité routière
Abandon de déchets
Brulage
Enfouissement sauvage sur site
Envoi massif en centre d'enfouissement sans tri
Risque de souillage de la route par les roues des camions
Perturbation de la circulation
Incendie
Eviter tout départ de feu depuis le
chantier
Risque d'embrasement suite à projection d'étincelle, brulage
sauvage, jet de mégots
Poussière
Limiter toute diffusion de poussière
dans les alentours du chantier
Production de poussière par le passage répété d'engins en période
sèche
Mesures proposées Coûts associés
Réduction
0,00€
Limitation des horaires d'activité du chantier aux heures ouvrables
Suppression
5.000,00€x4
Mise en œuvre sur site d'une plateforme spécifique de gestion des déchets
Instauration d'une personne référente supervision&animation du tri déchet
Réduction
Directement prévus
Broyage de la végétation à supprimer et la réutiliser automatiquement en tant
dans le cadre des
qu'apport de matière organique
travaux
Suppression
Mise en œuvre d'un dispositif de nettoyage des roues des camions en sortie 5.000,00€ (site C)
de chantier
Réduction
Mise en œuvre d'une signalisation ad hoc et optimisation du tracé de 1.500,00€x4
convoyage emprunté par les camions dans le cadre de rapports approfondis
avec les services du conseil général
Suppression
Interdiction de tout type de brulage sur chantier 0,00€
Réduction
Mise en œuvre du chantier d'octobre à janvier 0,00€
Délimitation fine des emprises
Mise en œuvre d'une bande contrôle incendie de cinquante mètres, 15.000,00€x4
régulièrement entretenue, en périphérie du parc
Réduction
0,00€
Mise en œuvre du chantier hors période sèche
Total HT
91.000,00€
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5.1.2
En phase d’exploitation
Tableau 60 : Récapitulatif des mesures proposées en phase d’exploitation sur les espaces environnant le site
Identification
Enjeux
Nature de l'impact
Emission sonore
Maintenir une certaine tranquillité aux
abords du site
Bruit du matériel électrique
Bruit rattaché à l'entretien du site
Production de déchets
Circulation
Effets d'optique
Incendie
Maintenir la salubrité aux abords du site
Assurer un taux de recyclage optimisé
Abandon de déchets
Brulage
Envoi massif en centre d'enfouissement sans tri
Eviter la diffusion sauvage de visiteurs
et de véhicules en périphérie du site
Destruction d'habitat/milieu
Eviter de créer des similitudes avec des
étendues d'eau qui pourraient leurrer
avifaune et entomofaune volante
Eviter l'apparition d'éclat signalant la
présence du parc photovoltaïque
Eviter tout départ de feu depuis le site
Protéger le site en cas de feu
Reflet du ciel sur les surfaces vitrées des panneaux figurant une
surface aquatique
Eclat du soleil reflété par les structures en aluminium ou le verre des
panneaux
Risque d'embrasement lié à des courts-circuits (ou autre) et
propagation du feu aux massifs voisins
Embrasement du parc
Mesures proposées Coûts associés
Réduction
0,00€
Limitation des horaires d'activité du chantier aux heures ouvrables
Suppression
Coûts prévus dans le
Entretien de la végétation : Broyage sur place)
cadre du fonctionnement
Pas de récupération de déchets sur site pour inciter personnel et visiteurs à
du parc
récupérer leurs déchets
0,00€
Réduction
Tri et évacuation vers sites appropriés (cas des végétaux si broyage non
A la charge des
possible, cas aussi des déchets d'emballage liés à du remplacement de
prestataires
matériel)
Suppression 5.000,00€X2 (site B ET
Création d‘un parking de taille limitée (10 places) non imperméabilisés C)
Suppression
Recours à de l'aluminium anodisé pour monter les structures, le matériau se
matifie en quelques semaines évitant ainsi tout risque d'éclat Prévus dans le cahier
Traitement antireflet des surfaces vitrées évitant tout effet d'éclat du verre des charges de
fabrication des panneaux
Réduction et des structures
Traitement antireflet du verre qui limite la réflexion du ciel sur les surfaces
vitrées, réduisant ainsi le mimétisme avec les surfaces aquatiques
Réduction
Entretien d'une bande contrôle incendie de cinquante mètres, régulièrement
1.000,00€/anX4
entretenue, en périphérie du parc
Accompagnement
Facilitation de l'intervention des pompiers par le respect du cahier des charges
d'aménagement édicté par le SDIS 04
Total HT
15.000,00€X4
70.000,00€
+4.000,00€/an
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5.1.3
En phase de démantèlement
Tableau 61 : Récapitulatif des mesures proposées en phase de démantèlement sur les espaces environnant le site
Identification
Enjeux
Nature de l'impact
Emission sonore
Maintenir une certaine tranquillité aux
abords du site
Bruit du matériel électrique
Bruit rattaché à l'entretien du site
Production de déchets
Evacuation du matériel
Préserver le site et ses abords
Assurer un taux de recyclage optimisé
Sécurité routière
Abandon de déchets
Brulage
Envoi massif en centre d'enfouissement sans tri
Risque de souillage de la route par les roues des camions
Perturbation de la circulation
Mesures proposées Coûts associés
Réduction
0,00€
Limitation des horaires d'activité du chantier aux heures ouvrables
Suppression
Coût prévu dans le cadre
Recours à un fournisseur de panneaux adhérent au programme de recyclage
du fonctionnement du
des panneaux PV Cycle
parc
Réduction
0,00€
Tri et évacuation vers sites appropriés
Réduction
Mise en œuvre d'une signalisation ad hoc et optimisation du tracé de
0,00€
convoyage emprunté par les camions dans le cadre de rapports approfondis
avec les services du conseil général
Suppression
Interdiction de tout type de brulage sur chantier
Incendie
Eviter tout départ de feu depuis le site
Risque d'embrasement lié à des courts-circuits (ou autre) et
propagation du feu aux massifs voisins
Risque d'embrasement suite à projection d'étincelle, brulage
sauvage, jet de mégots
Réduction
Mise en œuvre du chantier d'octobre à janvier
Délimitation fine des emprises
Déjà réalisé
Mise en œuvre d'une bande contrôle incendie de cinquante mètres,
régulièrement entretenue, en périphérie du parc
Accompagnement
Facilitation des interventions des pompiers par le respect du cahier des
charges d'aménagement édicté par le SDIS 26
Poussière
Limiter toute diffusion de poussière
dans les alentours du chantier
Production de poussière par le passage répété d'engins en période
sèche
0,00€
Déjà réalisé
Suppression
5.000,00€X4
Aspersion du sol en cas d'assèchement du sol
Réduction
0,00€
Mise en œuvre du chantier hors période sèche
Total HT
20.000,00€
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5.2
5.2.1
Accompagnement de l'impact sur le milieu physique
En phase chantier
Tableau 62 : Récapitulatif des mesures proposées en phase de travaux sur le milieu physique
Identification
Enjeux
Nature de l'impact
Atteinte à la géomorphologie
Pas d'enjeux spécifiques si ce n'est en
termes de covisibilités (enjeu traité dans
le volet paysager)
Modification de la géomorphologie par les lissages du sol à concéder
Géologie et pédologie
Maintenir l'intégrité physique des
différents horizons du sol
Erosions accentuée par les lissages concédés
Compactage et imperméabilisation du sol
Hydrologie
Non pollution des eaux de surface et
souterraines par des hydrocarbures
Pollution par hydrocarbure lié à des fuites sur les engins ou à de
l'avitaillement mal maîtrisé
Pollution par déjections humaines
Mesures proposées Coûts associés
Pas de mesures envisagées 0,00€
Réduction
1.000,00€X2 (site B et
Mise en œuvre de rigoles de détournement des écoulements
C)
Mise en œuvre de voies de circulation sur grave tout venant (~800m de pistes
160.000,00€ X4
larges de 5m)
Délimitation des emprises pour limiter le compactage lié au passage d'engins
2.500,00€ X4
Suppression
Mise en œuvre d'une plateforme d'avitaillement équipée pour le confinement 5.000,00€X4
d'hydrocarbure en cas de fuite et leur récupération
Mise en œuvre de WC chimique à vidanger 5.000,00x4
Total HT 692.000,00€
5.2.2
En phase d'exploitation
Tableau 63 : Récapitulatif des mesures proposées en phase d’exploitation sur le milieu physique
Identification
Enjeux
Nature de l'impact
Echanges ioniques entre structures
et sol
Maintenir l'intégrité chimique des sols
en évitant la concentration d'ions
métallique à proximité des points
d'ancrage des structures
Décharges négligeables d'ions Zn des structures de panneaux vers le
sol
Ravinement
Eviter l'apparition de rigole sous les
panneaux et en périphérie
Eviter le lessivage du sol
Erosion accélérée du sol par percolation et ruissellement concentrés
au pied des tables
Mesures proposées Coûts associés
Prévus dans le cahier
Processus de galvanisation optimisé pour limiter toute décharge d'ions des charges de
métallique fabrication des vis
d'ancrage des structures
Réduction Prévus dans le cahier
Maintien d'un espacement entre les panneaux d'une même structure pour des charges de montage
éviter de créer une surface imperméabilisante des structures
Favorisation d'une reprise rapide de la végétation pour limiter l'érosion et le Prévus dans le cadre du
lessivage superficiel du sol par ruissellement travail de décapage initial
du sol
Total HT
0,00€
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5.2.3
En phase de démantèlement
Tableau 64 : Récapitulatif des mesures proposées en phase démantèlement sur le milieu physique
Identification
Géologie et pédologie
Hydrologie
Enjeux
Nature de l'impact
Maintien de l‘intégrité physique du sol
Ouverture des tranchées et risque de voir le sol bouleversé
Résidus de béton ou conservation de fosses ouvertes au droit des
radiers évacués
Présence d‘une multitude de trous correspondant à autant de vis
retirées
Conserver de bonne condition
pédochimique, éviter le charriage de
matériaux vers les aquifères voisins
Erosion superficielle des espaces mis à nu par le passage répété des
véhicules sur le chantier
Afflux d‘eau chargée vers les aquifères voisins et déstabilisation des
équilibres en place
Pollution par hydrocarbure lié à des fuites sur les engins ou à de
l'avitaillement mal maîtrisé
Pollution par déjections humaines
Mesures proposées Coûts associés
Réduction
Travail de réhabilitation du sol post-retrait des structures :
Rebouchage de toutes les tranchées ouvertes sans tassement pour assurer
un reprofilage naturelle sans compaction du sol et étouffement du milieu
biologique
Evacuation de tous les résidus et comblement des fosses à l‘aide de
matériaux locaux
Décollage de la terre agglutinée autour des vis puis rebouchage des trous
Réduction
Mise en place d‘un schéma de circulation sur le site pour éviter que le sol ne
soit affecté par le passage des engins en trop d‘endroit
~5% du montant total
engagé pour le
démantèlement du parc
2.500,00€ X2 (site B et
C)
Suppression
Mise en œuvre d'une plateforme d'avitaillement équipée pour le confinement
d'hydrocarbure en cas de fuite et leur récupération 5.000,00€x4
Mise en œuvre de WC chimique à vidanger
3.500,00€x4
Total HT
39.000,00€ + 5%
Montant total travaux
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5.3
5.3.1
Accompagnement de l'impact sur les écosystèmes
En phase chantier
Identification
Enjeux
Affectation de la végétation du site
Maintenir une potentialité d'habitat sur
l'emprise du projet
Affectation de l'entomofaune
Préserver les sources trophiques pour
maintenir une bonne diversité inter et intraspécifique
Affectation de l'herpétofaune
Préserver les habitats favorables à ce
groupement
Eviter tout impact sur les espèces
patrimoniales potentielles
Affectation de l'avifaune
Préserver les habitats favorables à ce
groupement
Tableau 65 : Récapitulatif des mesures proposées en phase de travaux sur les écosystèmes
Nature de l'impact
Destruction d'espèces animales et végétales
Destruction intégrale de la végétation recoupant l'emprise du projet lors de la
préparation du sol
Déstructuration du sol par les travaux et affectation de la microfaune (source
trophique principale de l'entomofaune)
Destruction d‘espèce par engins de défrichage lors du défrichage.
Destruction d'habitats par suppression de la strate arbustive et arborée sur
l'emprise du projet
Affectation de la chirofaune
Préserver les habitats favorables à ce
groupement
Pas d'habitat sur zone, modification d'une possible zone de chasse
Affectation des amphibiens
Préserver les habitats favorables à ce
groupement
Destruction d'habitats par comblement de l‘ancienne gravière
Maintenir le degré de biodiversité des
milieux environnants
Destruction d'habitats ou d'espèces en dehors du périmètre du parc par une
occupation anarchique et expansive du chantier (stationnement et stockage
sauvage, circulation débridée, …)
Eviter l'apparition d'effets de barrière
Destruction de l'écotone bordant l'emprise de la friche de la mine par la mise
en œuvre d'une bande démaquisée de cinquante mètres
Préservation des milieux environnants
Affectation des abords du site par la
bande contrôle incendie
Mesures proposées Coûts associés
Réduction
Réalisation des travaux du mois d'Octobre à janvier, hors des périodes les plus
sensibles pour la faune et la flore
0,00€
Compensation
Recours à méthode de broyage et d‘apport de terre végétale favorisant un
enrichissement du sol par apport de matière organique fraîche, réduction de la
granulométrie et aération des différents horizons superficiels
Prévus dans le cahier des
charges des travaux, pas
de surcouts
Réduction
Recours au broyage des végétaux sur place pour limiter les incidences sur le sol et
favoriser une amélioration de la structure et de la teneur en matière organique du sol
Cette situation favorisera un redéploiement rapide de la microfaune après
manipulation de la terre
Prévus dans le cahier des
charges des travaux, pas
de surcouts
Pas de mesures spécifiquement engagées
Les mesures visant à favoriser un redéploiement rapide de la végétation sur site,
stimuleront par là même un accroissement de la microfaune, qui attirera
nécessairement l'entomofaune, fournissant ainsi une source trophique pour la
chirofaune
0,00€
Pas de mesures spécifiquement envisagée
Le site ne figure pas une zone d'habitat remarquable, en regard de la grande diversité
d'habitat offerte tout autour.
Compensation néanmoins assurée dans le cadre de l'aménagement de la bande
contrôle incendie circonscrivant l'emprise du parc
0,00€
Pas de mesures spécifiquement engagées
Les mesures visant à favoriser un redéploiement rapide de la végétation sur site,
stimuleront par là même un accroissement de la microfaune, qui attirera
nécessairement l'entomofaune, fournissant ainsi une source trophique pour la
chirofaune
0,00€
Compensation
Aménagement de zones au niveau de l‘ancienne gravière pour favoriser la formation
de flaques temporaires
Suppression
Délimitation stricte des emprises de l'aire de chantier
Travail à réaliser dans le
cadre de la préparation du
sol
2.500,00€ X4
Mise en œuvre de plateformes dédiées au stockage de matériel et de matériaux
Prévus dans le cadre déjà
évoqué de l'organisation
de la circulation sur le site
Réduction
Préservation de quelques arbres et de quelques éléments arbustifs
Travail sur les emplacements des éléments végétaux à préserver pour faire coïncider
limitation de la propagation du feu et préservation de la continuité écologique
Prévus dans le cadre de la
mise en œuvre de la
bande contrôle incendie
Total HT
10000,00€
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5.3.2
Tableau 66 : Récapitulatif des mesures proposées en phase d’exploitation sur les écosystèmes
En phase d'exploitation
Identification
Evolution de la végétation sur le site
Enjeux
Nature de l'impact
Maintenir et développer une potentialité
d'habitat sur l'emprise du projet
Destruction d'espèces animales et végétales lors de l'entretien régulier du
parc
Application d'une pression de coupe (hauteur et fréquence de coupe) mal
adaptée ne favorisant l'expression d'un degré de biodiversité satisfaisant
Evolution de la végétation en périphérie
du site
Maintenir et développer une potentialité
d'habitat en périphérie du projet
Traitement de la clôture
Préserver un libre passage entre aires
périphériques et intérieurs du parc
Incidence spécifique sur l'herpétofaune
Incidence spécifique sur l'avifaune
Incidence sur la chirofaune
Favoriser une attractivité du site sur ce
groupe
Destruction d'espèces animales et végétales lors de l'entretien de la bande
contrôle incendie
Maintien d'un effet barrière, par l'application d'une typologie de coupe trop
brutale
Mesures proposées Coûts associés
Accompagnement
Mise en place d'un travail de suivi biologique sur cinq années permettant d'observer et
d'analyser finement la reconquête du milieu, afin de proposer un ensemble de
recommandations, dont l'adaptation du régime de coupe à l'écosystème nouvellement
constitué
Réduction
Travail de coupe progressive aux abords de la bande contrôle incendie, maintient de
quelques bosquets arbustifs (en accord avec les prescriptions incendies)
Optimisation des passages en fonction des saisons pour ne pas perturber la Faune et
la Flore
Accompagnement
Suivi écologique sur 5 ans permettant des interventions adaptatives
Obstruction du passage pour tout animal dont la taille dépasserait la largeur
de la maille du grillage
Suppression
Mise en œuvre de dispositif de passage sous la clôture pour les animaux mesurant
moins de 20cm de haut
Milieu maintenu trop uniforme et mal adapté aux contraintes d'alimentation et
de reproduction de ces espèces
Compensation
Dispersement de dalles et de cailloux en différents points du site
Accompagnement
Travail d'optimisation de l'entretien du site et de sa périphérie, grâce au suivi
écologique, pour favoriser l'instauration d'un milieu compatible et limiter les effets de
cloisonnement écologique (lisière et barrière)
50.000,00€ pour les cinq
années de suivi
1.000,00€X4
Prévus dans les différents
budgets d'entretien et de
compensation évoqués
précédemment
Favoriser une attractivité du site sur ce
groupe
Maintien d'un milieu non propice au développement d'aire de nourrissage et
de nichâge sur site
Réduction
Travail de stimulation de la chaîne trophique en favorisant un milieu adapté au
développement d'une entomofaune abondante (voir précédent)
Compensation
Mise en place de nichoirs artificiels en différents points du site
Accompagnement
Travail d'optimisation des conditions de nichâges et de nourrissage grâce au suivi
écologique
Ne pas créer de perturbation sur un
territoire de chasse
Affaiblissement d'un milieu de chasse étendu lié à la faiblesse de la
population entomologique
Apparition d'un risque de collision rattaché à la mise en œuvre d'une clôture
en périphérie du parc
Réduction
Travail de stimulation de la chaîne trophique en favorisant un milieu adapté au
développement d'une entomofaune abondante (voir précédent)
Compensation
Mise en place de nichoirs artificiels en différents points du site
Budgétisé au titre de
l'entretien et des
compensations évoquées
précédemment
Destruction de l‘habitat propice à ces espèces lors de l'entretien régulier du
parc
Compensation
Maintien en état des flaques temporaires proposées au niveau de l‘ancienne gravière
du site dans le cadre de l'accompagnement des travaux
Travail à réaliser dans le
cadre de la préparation du
sol
1.000,00€
5750,00€/an
Affectation des amphibiens
Maintenir une potentialité d'habitat sur
l'emprise du projet
Incidence sur les autres mammifères
Eviter que des animaux de grandes tailles
viennent à rester enfermer dans le site et
se blesser
Animaux ayant franchis la clôture (saut), retenus dans l'enceinte du parc et
ne pouvant fuir
Accompagnement
Formation des personnels de surveillance du parc, appelés à intervenir en cas de
déclenchement des alarmes anti-intrusives, pour appréhender les animaux sauvages
et les conduire vers le portail le plus proche sans que l'animal ne se blesse et ne soit
trop effarouché
Affectation d‘habitats d‘intérêt
communautaire dégradés
Contribution au maintien d‘une mosaïque
de milieux sur le site Vachères
Banalisation de sites ouverts par mise en œuvre d‘un projet photovoltaïque
Location pendant la période d‘exploitation du parc sur une surface de deux parcelles :
lieu-dit Cour de Fournigue (3ha1888) et au lieu dit Plan Chavonnet (8ha3106)
Total HT
1.000,00€X4
500,00€X4
66.750,00€
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5.3.3
En phase de démantèlement
Tableau 67 : Récapitulatif des mesures proposées en phase de démantèlement sur les écosystèmes
Identification
Enjeux
Nature de l'impact
Affectation des habitats présents
sur le site
Maintenir une potentialité d'habitat sur
l'emprise du projet
Destruction d'espèces animales et végétales
Destruction localisée voire totale des implantés sur l‘emprise du parc
après les travaux de construction
Affectation de la qualité des habitats sous-terrain par la compaction
du sol
Préservation des milieux
environnants
Maintenir le degré de biodiversité des
milieux environnants
Destruction d'habitats ou d'espèces en dehors du périmètre du parc
par une occupation anarchique et expansive du chantier
(stationnement et stockage sauvage, circulation débridée, …)
Protection des taxons patrimoniaux
Ne pas porter atteinte aux taxons
patrimoniaux qui auraient pu coloniser
le site avant son démantèlement
Mesures proposées Coûts associés
Réduction
Réalisation des travaux du mois d'Octobre à janvier, hors des périodes les 0,00€
plus sensibles pour la faune et la flore
Délimitation des aires de circulation pour préserver le maximum d‘espace Prévu pour éviter un
impact sur le sol trop
généralisé
Réduction
Délimitation stricte des emprises de l'aire de chantier à 5m maxi au-delà de la 2.500,00€ x4
clôture
Prévus dans le cadre
Mise en œuvre de plateformes dédiées au stockage de matériel et de déjà évoqué de
matériaux l’évacuation des
rémanents
Accompagnement
5.000,00€x4
Réalisation d‘inventaires faunistique et floristique avant démantèlement du site
Destruction/dérangement d‘espèces sensibles et/ou protégées
A définir en fonction des
Réduction/Suppression
espèces contactées.
A définir au cas par cas en fonction des espèces contactées
Budget prévisionnel de
10.000,00€x4
30.000 + 10.000,00€
Sur tranche
Total HT
conditionnelle si contact
espèce patrimoniale
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5.4
5.4.1
Accompagnement de la problématique paysagère
Tableau 68 : Synthèse des mesures d’accompagnement à engager sur le grand paysage
Synthèse des mesures d’accompagnement à engager sur le grand paysage
IDENTIFICATION
ENJEUX
FRAGILITE
INTERACTION
VISUELLE AVEC LES
SITES
DISTANCE PAR
RAPPORT AU SITE
EFFECTIVITE
DE L’IMPACT
TRAITEMENT DES
INCIDENCES REQUIS
MESURES
COMPENSATOIRES
PROPOSEES
Coûts
associés
OUI
OUI conseillé
Le projet doit s‘inscrire dans
la continuité de la trame
paysagère
NON nécessaire
0,00€
Unités de grand paysage
Le plateau d’Albion :
Un paysage semi-ouvert rythmé par
des boisements denses et différentes
cultures.
- Espace segmenté par un relief moutonnant en sa périphérie et un cœur faiblement ondulé.
- Une entité dominée par les montagnes l‘encerclant : Mont Ventoux à l‘Ouest, Monts de Vaucluse
au Sud et Montagne d‘Albion au Nord.
Fragilité de la cellule définie par les
reliefs dominants avoisinants
OUI
Le site appartient à cette
entité
- Richesse faunistique et floristique sur l‘ensemble du Mont Ventoux,
- Ce site est très intéressant pour sa végétation qui varie en fonction de l'altitude, passant de
l'étage mésoméditérranéen à l'étage subalpin. Elle présente un bon échantillon des groupements
végétaux méditerranéens français non littoraux et une biodiversité notable, aussi bien en forêt que
sur les écotones et les milieux ouverts associés.
- Le Mont Ventoux est l'un des derniers contreforts sud-occidentaux des préalpes françaises. C'est
un anticlinal avec des chevrons et des combes
Fragilité relative vue la distance avec le
site D
OUI
Plus de 10 kilomètres
NON
NON nécessaires
NON nécessaire
0,00€
- Ce site est très intéressant pour sa forêt modérément exploitée qui permet le développement
d'une biodiversité caractéristique.
- Paysages caractéristiques, comprenant un espace naturel profondément rural et retiré.
Aucun risque vis-à-vis du territoire des
projets
OUI
Plus de 10 kilomètres
NON
NON nécessaires
NON nécessaire
0,00€
Le pays de Ponchons
Paysage ouvert de cultures bordé de
collines et vallons et allant s‘adosser à
la Montagne de Lure.
- Paysages caractéristiques, comprenant un espace naturel sur le lit du cours d‘eau de La Nesque,
suivi de terrains cultivés sur les dépôts alluvionnaires du même cours d‘eau, les collines et autres
résurgences du relief étant souvent support de noyaux villageois en deçà d‘un ancien château.
Aucun risque vis-à-vis du territoire de
projet
OUI avec le site C
Plus de 5 kilomètres
NON
NON nécessaires
NON nécessaire
0,00€
Les Monts de Vaucluse
Espace « tampon » entre bassin d‘Apt,
plateau de Sault et plateau d‘Albion.
- Moutonnement boisé ayant une forte présence dans la région.
- Constitue un fond de scène sombre pour de nombreux points de vue.
- Points de vue essentiellement tournés vers le Mont Ventoux et vers la partie Est du Plateau
d‘Albion
Fragilité relative vue la distance avec
les sites
OUI
Plus de 5 kilomètres
OUI
Amoindrit par
l‘angle de vue
NON nécessaires
NON nécessaire
0,00€
Les unités éloignées :
- Le Massif de la Montagne de Lure et
d‘Albion, le Pays d‘Apt
- Milieu diversifié de moyenne montagne n‘entretenant pas de relation visuelle avec le site de
projet
Aucun risque vis-à-vis du territoire de
projet
NON
Plus de 10 kilomètres
NON
NON nécessaires
NON nécessaire
0,00€
Villages proches :
Simiane-la-Rotonde, Saint Christol,
Revest-du-Bion, Banon, Montsalier,
Oppedette et Vachères
Il importe de ne pas remettre en cause le secteur habité de Simiane-la-Rotonde : les sites ne
doivent pas rentrer en covisibilité avec ce secteur. Les autres secteurs habités ne sont pas
concernés directement et ne rentrent pas dans le domaine de perceptibilité potentielle du site.
Fragilité relative vue la distance avec
les sites. Il importe de trouver une
emprise qui ne remette pas en cause
l‘identité du village.
NON
Moins de 5 kilomètres
NON
NON nécessaires
NON nécessaire
0,00€
Villages éloignés :
Revest-des-Brousses, Rustel, Viens,
Gignac,
Les villages ne rentrent pas dans le domaine de perceptibilité du site, du fait du relief et de
l‘éloignement de ces villages.
Aucun risque vis-à-vis du territoire de
projet
NON
Plus de 5 kilomètres
NON
NON nécessaires
NON nécessaire
0,00€
Espaces de forte fréquentation, il importe que le projet ne remette pas en cause le territoire
traversé.
Séparés par plusieurs bandes de relief, de l‘entité dite du Plateau d‘Albion, les routes de grande
circulation que sont ces départementale, ne sont pas concernées par le projet.
Fragilité au niveau de la D51 sur la
partie Nord de la vallée de Simiane-laRotonde. Perception de site C
OUI avec le site C
Plus de 5 kilomètres
OUI
NON nécessaires
NON nécessaire
0,00€
OUI
(uniquement
pour la RD18)
OUI obligatoires
(uniquement pour la RD18 à
échelle immédiate)
NON nécessaire
0,00€
L’Arc comtadin et le Mont Ventoux
Paysage ouvert. Secteur le plus
fréquenté : développement de
l‘urbanisation dans l‘Arc Comtadin en
lien avec la vallée du Rhône, couloir
des axes de communication.
Domination visuelle du Mont Ventoux.
Les vallons et collines d’Oppedette
et Vachères
Très tortueux, le réseau de combes,
vallons et ravins, perd l'observateur et
tend à lui faire percevoir un territoire
beaucoup plus vaste qu'il ne l'est
réellement.
Espaces de vie
Espaces de circulation
Axes de forte fréquentation :
- Départementale n°30
- Départementale n°51
Axes de fréquentation locale :
- Départementale n°18
- Départementale n°118
- Chemins communaux
Espaces de fréquentation locale, il importe que le projet ne remette pas en cause le territoire
traversé.
La RD18 longe le site C sur tout le côté Nord-Est. Il y a un enjeu de modification des espaces
perçus depuis cet axe uniquement si un travail d‘intégration n‘est pas mis en place.
Les autres axes sont des axes de découverte du territoire. Il importe de ne pas remettre en cause
l‘identité naturelle des sites parcourus.
Fragilité au niveau de la RD18 au
niveau où elle longe le site C
Quelques fenêtres visuelles sur les
autres axes
OUI avec les quatre
sites
Moins d‘un kilomètre
pour la RD18 avec le
site C et les chemins
communaux avec le site
B et D
Plus d‘un kilomètre pour
les autres axes
Total HT
0,00€
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5.4.2
Tableau 69 : Bilan des mesures d’accompagnement rattachées à l’échelle rapprochée du site
Synthèse des mesures d’accompagnement rattachés à l'échelle rapprochée du site
IDENTIFICATION
COMMUNE
ENJEUX
FRAGILITE
COVISIBILITE
DISTANCE PAR
AVEC LES SITES
RAPPORT AU SITE
EFFECTIVITE
DE L’IMPACT
TRAITEMENT DES
INCIDENCES REQUIS
MESURES
COMPENSATOIRES
PROPOSEES
Coûts
associés
NON nécessaire
0,00€
Patrimoine bâti situé à
proximité
Simiane-la-Rotonde
SIMIANE-LAROTONDE
Sans relation directe avec les sites
Aucun risque de remise en cause
NON
Environ 2 kilomètres
OUI
OUI obligatoires
Ne pas étendre le périmètre
de projet dans l‘aire de
perceptibilité du Château de
la Gabelle. Conservation de
la lisère Nord-Ouest
Ancienne Abbaye de Valsaintes
SIMIANE-LAROTONDE
Sans relation directe avec les sites
Aucun risque de remise en cause
NON
Environ 6 kilomètres
NON
NON nécessaires
NON nécessaire
0,00€
Eglise paroissiale Notre Dame et
Saint Pierre
SAINT CHRISTOL
Sans relation directe avec les sites.
Aucun risque de remise en cause
NON
Environ 3 kilomètres
NON
NON nécessaires
NON nécessaire
0,00€
MONTSALIER
Sans relation directe avec les sites.
Aucun risque de remise en cause
NON
Plus de 5 kilomètres
NON
NON nécessaires
NON nécessaire
0,00€
BANON
Sans relation directe avec les sites.
Aucun risque de remise en cause
NON
Plus de 5 kilomètres
NON
NON nécessaires
NON nécessaire
0,00€
Mont Ventoux s‘apprécient comme une toile de font pour des observateurs
situés au Ouest regardant vers la Est. Depuis le site D, le site de projet est
perceptible selon un angle de vue surplombant mais très éloigné se qui
minimise très fortement son impact potentiel.
Aucun risque de remise en cause
OUI
Plus de 10 kilomètres
OUI
Amoindrit par
l‘angle de vue
NON nécessaires
NON nécessaire
0,00€
Paysage emblématique situé à proximité du site, La couverture forestière
l‘aspect englobant des territoires perçus depuis les hauteurs de la montagne et
la distance les séparant amenuisent fortement l‘incidence du projet
Fragilité relative
OUI
Entre 2 et 10 kilomètres
OUI
Amoindrit par
l‘angle de vue
NON nécessaires
NON nécessaire
0,00€
Aucun risque de remise en cause
NON
Plus de 5 kilomètres
NON
NON nécessaires
NON nécessaire
0,00€
OUI conseillés
Le projet doit s‘inscrire dans
la continuité de la trame
paysagère
NON nécessaire
0,00€
NON nécessaires
NON nécessaire
0,00€
Village en ruine
Portail féodal
Patrimoine naturel situé à
proximité
Mont Ventoux
BEDOIN,
BRANTES,
LEGER-DUVENTOUX
Monts du Vaucluse
ST CHRISTOL,
LAGRADE D'APT…
Gorges d’Oppedette
OPPEDETTE
Sans relation directe avec les sites.
SIMIANE-LAROTONDE S
Un seul point de vue permet la vue de deux sites (A et B) en même temps sur
les quatre en projet sur le territoire. Effet de mitage du territoire si une
intégration n‘est pas prévue
Fragilité relative
OUI
Entre 1 et 5 kilomètres
OUI
Amoindrit par
l‘angle de vue
Sans relation directe avec les sites
Aucun risque de remise en cause
NON
Entre 2 et 5 kilomètres
NON
Infrastructure situé a
proximité
Parcs solaires
Espaces habités concernés
Village de Simiane-la-Rotonde
Village Saint Christol
SIMIANE-LAROTONDE
SAINT CHRISTOL
Total HT
0,00€
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5.4.3
Tableau 70 : Bilan des mesures d’accompagnement rattachées à l’échelle immédiate du site
Synthèse mesures d’accompagnement rattachées à l'échelle immédiate du site
IDENTIFICATION
COMMUNE
ENJEUX
FRAGILITE
INTERACTION
VISUELLE AVEC
LES SITES
DISTANCE PAR
RAPPORT AU SITE
EFFECTIVITE
DE L’IMPACT
TRAITEMENT DES
INCIDENCES REQUIS
MESURES
COMPENSATOIRES
PROPOSEES
Coûts
associés
OUI
Amoindrit par
l‘angle de vue
NON nécessaires
NON nécessaire
0,00€
NON nécessaires
NON nécessaire
0,00€
OUI
OUI obligatoires
Ne pas étendre le périmètre
de projet. Conservation de la
lisère Nord-Ouest, Travail
sur la limite avec la route
OUI, Réduction
Densification de la
lisière et création
d‘un muret en pierres
sèches au NordOuest
10000,00€
OUI
OUI conseillés
Le projet doit s‘inscrire dans
la continuité de la trame
paysagère
NON nécessaire
0,00€
NON nécessaire
0,00€
Secteurs potentiellement
concernés écartés
Mont Ventoux
Le pays de Ponchons : Vallée de
Simiane-la-Rotonde
BEDOIN,
BRANTES, LEGERDU-VENTOUX
SIMIANE-LAROTONDE,
MONTSALIER,
BANON…
La perception du site est effective, mais rasante donc très faiblement
impactante.
La perception du site D est effective. Depuis le fond de vallée, la vue est très
englobante et l‘impact du projet en est diminuée d‘autant.
Fragilité faible
Fragilité relative
OUI avec le site A et
B
OUI avec le site D
Plus de 10 kilomètres
Entre 2 et 5 kilomètres
OUI
Amoindrit par
l‘angle de vue
Secteurs nécessitant
intervention
RD 18
SIMIANE-LAROTONDE
Relation visuelle directe avec le site. La nationale dispose d‘une vue bien
dégagée sur toute la face Est du site. Afin d‘éviter un continuum visuel de
panneau photovoltaïque à ce niveau, un aménagement est à prévoir le long de
cet axe.
SIMIANE-LAROTONDE
La perception des sites est plus ou moins importante selon l‘angle de vue,
mais reste à une distance convenable, ce qui en diminue considérablement
l‘impact.
Fragilité réelle
OUI
Jouxte le site D
Secteurs concernés sans
intervention
- Départementale n°30
- Départementale n°51
- Départementale n°118
- Chemins communaux
SIMIANE-LAROTONDE, ST
CHRISTOL
Faible fréquentation locale
Fragilité faible
Fragilité faible
OUI
OUI avec le site B et
D
OUI avec le site A et C
Jouxte le site B et D
OUI
OUI conseillés
Le projet doit s‘inscrire dans
la continuité de la trame
paysagère
Total HT
10000,00€
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P r o j e t
P h o t o v o l t a ï q u e
Analyse
S i m i a n e - l a - R o t o n d e
de la
Méthodologie Employée
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 METHODES CONCERNANT L’ANALYSE DE L’EXISTANT
DOMAINE ETUDIE
METHODE EMPLOYEE
AVANTAGES
Consultation des organismes référents :
MILIEU HUMAIN
-
Etude de la population : INSEE
Activité économiques : INSEE
Activité agricole : AGRESTE
Servitudes et urbanisme : Mairies
Risque : site internet Cartorisque
Tourisme : Offices de tourisme départementaux et régionaux
Consultation des sites référents concernant :
MILIEU PHYSIQUE
-
la Géologie : BRGM
l‘hydrologie : DREAL
la climatologie : sites Météofrance et Infoclimat
Les données obtenues sur ces sites sont officielles
et permettent une analyse concrète du milieu
humain.
Les données obtenues sur ces sites sont officielles
et permettent une analyse concrète du milieu
physique.
LIMITES
EVALUATION
Les
données
issues
des
recensements
correspondent à des valeurs passées (par exemple :
2007 pour l‘INSEE, 2000 pour AGRESTE), tandis
que d‘autres sources peuvent ne pas être
actualisées.
Bien que les valeurs servant de base à l‘analyse du milieu humain puissent
être en décalage temporel de quelques années avec la rédaction de l‘Etude
d‘Impact, elles demeurent des composantes historiques et caractéristiques
de la zone d‘étude.
Il semble donc difficile de présenter un état des lieux
synchrone avec la période de rédaction de l‘Etude
d‘Impact.
Certaines données peuvent ne pas être actualisées
ou manquer de précision (en fonction de la distance
des stations de mesures par rapport à la zone de
projet).
Elles constituent donc, dans le cadre d‘une étude d‘impact d‘un projet
photovoltaïque, une base d‘informations valables et suffisantes afin de
déterminer les principales tendances socio-économiques d‘un territoire.
Les données recueillies malgré leur caractère général permettent une
approche synthétique et suffisante des paramètres du milieu physique pris
en compte dans le cadre d‘une étude d‘impact d‘un projet photovoltaïque.
Analyse bibliographique :
-
consultation des ouvrages de référence faune et flore
consultation des bases de données Natura 2000 et autres périmètres à statut
Données CORINE Land Cover
Prospections de terrains étalées selon un calendrier adapté à la phénologie des différentes
espèces végétales et animales (depuis le printemps précoce jusqu‘à l'automne) avec :
Pour la flore :
-
Réalisation de transects rectilignes aléatoires
Pour l‘avifaune :
ECOSYSTEMES
-
Recensement des populations nicheuses par Indices Ponctuels d‘Abondance
Recensement des populations hivernantes par Points d‘Ecoute
Recensement des oiseaux migrateurs par observation depuis un point fixe
Recensement spécifique
Pour l‘entomofaune :
-
Chasse à vue
Fauchage
Parapluie Japonais
Visite des gîtes
Pour l‘herpétofaune :
-
Mise en évidence des espèces majoritairement
présentes
Priorité donnée à la recherche de taxons
patrimoniaux
Prise en compte de la zone d‘emprise du projet
ainsi que de ses environs (approche réalisée à
trois échelles)
Mise en relation de la zone de projet avec les
périmètres à statuts voisins
La qualité des inventaires est fortement dépendante
des aléas météorologiques.
Certaines analyses nécessitent la prise en compte
de périodes climatiques et journalières différentes
comme par exemple l‘étude ornithologique et l‘étude
de végétation.
Les inventaires sont non exhaustifs étant donné la
durée des mesures (passages réalisés sur une
année écologique mais certaines espèces viennent
à fréquenter le site de manière irrégulière en dehors
des dates de prospection).
Les recherches bibliographiques permettent de compléter, si besoin est, les
inventaires naturalistes issus des prospections de terrains. Dès lors, les
espèces potentiellement présentes, reconnues dans la zone et présentant
un intérêt patrimonial, sont mentionnées et prises en compte lors de
l‘analyse de l‘impact.
De plus, bien que les recherches aient été effectuées de façon sectorielle,
toutes observations annexes survenues lors de déplacements dans la
parcelle au cours des prospections faunistiques ou floristiques ont
également été notées afin d‘avoir un inventaire le plus exhaustif possible.
La méthode employée pour l‘analyse de l‘existant du point de vue des
écosystèmes semble donc satisfaisante.
Chasse à vue
Visite des gîtes
Pour la chirofaune :
-
Observation des mouvements des populations
Recherche de gîtes
Approche cartographique dynamique
PAYSAGE
Prospections de terrains (analyse des structures paysagères et du ressenti à trois échelles :
approche lointaine, rapprochée et immédiate)
Consultation des ouvrages de référence de la région (Atlas des paysages)
Prise de photographies (en vue de l‘élaboration de photomontages)
Réalisation d‘un diagnostic paysager le plus
objectif possible par recoupement des données
bibliographiques et cartographiques et des
observations de terrains.
Les observations de terrains demeurent en partie
liées aux saisons et aux aléas météorologiques,
modifiant les volumes, les couleurs et les ambiances
d‘un paysage.
Identification des relations entretenues entre la
zone de projet et le paysage d‘accueil (lointain,
rapproché et immédiat)
La qualité des photographies réalisées (témoins des
prospections) sont fortement dépendantes de
l‘heure, de la saison et de la qualité d‘impression.
La dimension paysagère conservant un caractère sensible et évolutif,
certains paramètres ne peuvent être figés. Toutefois, cette approche
évoluant en entonnoir, du lointain à la proximité immédiate, permet de
dégager aussi bien le contexte paysager au sein duquel s‘inscrit le site que
les éléments de surface structurants composant la zone de projet, et ce, tout
en mettant en avant les interactions entretenues par ce dernier avec son
environnement.
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METHODES CONCERNANT L’ANALYSE DES EFFETS
DOMAINE ETUDIE
MILIEU HUMAIN
MILIEU PHYSIQUE
METHODE EMPLOYEE
AVANTAGES
LIMITES
EVALUATION
Prédiction des incidences par analogie (Evaluation des incidences liées aux travaux, à la
phase d‘exploitation et au démantèlement)
Recoupement de données résultant de la mise en
place de projets similaires, bénéficiant donc de
plus de recul, avec les indications provenant des
enjeux mis en évidence au sein de l‘état initial.
Chaque site étant doté de caractéristiques propres il
peut être délicat de transposer certaines
observations d‘un site à l‘autre.
La mise en place d‘un parc photovoltaïque suit un protocole spécifique à ce
type de projet. Il est donc possible de dégager une trame globale
d‘incidences connues, qui doivent ensuite être recoupées, vérifiées et/ou
compléter en fonction des ressources locales. En ce sens, la méthode
employée est satisfaisante.
Prédiction des incidences par analogie (Evaluation des incidences liées aux travaux, à la
phase d‘exploitation et au démantèlement)
Recoupement de données résultant de la mise en
place de projets similaires, bénéficiant donc de
plus de recul, avec les indications provenant des
enjeux mis en évidence au sein de l‘état initial.
Chaque site étant doté de caractéristiques propres il
peut être délicat de transposer certaines
observations d‘un site à l‘autre.
La mise en place d‘un parc photovoltaïque suit un protocole spécifique à ce
type de projet. Il est donc possible de dégager une trame globale
d‘incidences connues, qui doivent ensuite être recoupées, vérifiées et/ou
compléter en fonction des ressources locales. En ce sens, la méthode
employée est satisfaisante.
En raison de la non exhaustivité des inventaires, ou
de la différence de contexte écologique d‘un projet à
l‘autre, certaines incidences sont difficilement
quantifiables.
Les données issues des inventaires, intégrant espèces avérées et espèces
potentielles, demeurent suffisamment représentatives du secteur concerné
par le projet. Etant de plus, soumises à l‘évaluation des experts, elles
assurent la prise en compte des principales sensibilités patrimoniales et
guident dès la phase de travaux les critères à respecter afin de préserver les
écosystèmes. Notons également que cette analyse ne s‘arrête pas une fois
l‘étude d‘impact accomplie. En effet, une méthode de suivi écologique est
également proposée sur 5 ans afin de s‘assurer de la bonne gestion du site.
Opinions de personnes compétentes : en l‘occurrence les écologues (1 expert botaniste, 1
expert ornithologue et herpéthologue, 1 expert entomologiste et chiroptère) de l‘agence
VISU
ECOSYSTEMES
Prédiction des incidences par analogie :
-
Evaluation du comportement de certaines espèces en phase chantier
Evaluation de la réappropriation du site en phase d‘exploitation
Opinions de personnes compétentes : en l‘occurrence les paysagistes de l‘agence VISU
PAYSAGE
Méthodes qualitatives :
-
Utilisation d‘une focale de 50 mm pour les photographies
Réalisation de Photomontages via le logiciel Photoshop
Réalisation de coupes et schémas
Recoupement des enjeux mis en évidence par les
inventaires de terrains avec les données résultant
de la mise en place de projets similaires, ce qui
permet une approche globale des incidences tout
en mettant en avant les espèces particulières qui
doivent être prises en considération au cours des
diverses phases de vie du parc.
Approche plus réaliste du paysage une fois le
motif photovoltaïque introduit.
Evaluation de l‘échelle du projet (aussi bien
verticale qu‘horizontale) et donc de son insertion
au sein de la trame paysagère.
La vue statique et en plan qui, par l‘absence de
relief, tend à faire d‘un élément susceptible
d‘interagir variablement avec ses abords immédiats
(jeu d‘ouverture/fermeture, dominant/dominé, …), un
élément complètement figé dans la trame, limitant
ainsi la compréhension du panel d‘expression du
projet
une représentation forcément limités des divers
angles de vue sur le projet
une représentation réduite du projet qui ne peut se
comparer à une vue réelle ou pleine échelle, même
si l‘ensemble des photos sont prises à la focale
50mm (une photo ne peut en effet cadrer pleinement
l‘étendue du plein champ de vision sans
déformation. Elle ne peut en outre pas plonger
l‘observateur dans le paysage comme il le ferait sur
site en tournant la tête et en se déplaçant)
En dépit de ces limites, le photomontage demeure l‘outil le plus pragmatique
afin de démontrer l‘effet du motif photovoltaïque au sein d‘un paysage. Allié
à l‘avis des experts, aux observations faites sur les environs du site et aux
enjeux dégagés dans l‘analyse de l‘existant, il permet une bonne approche
du domaine des covisibilités potentielles ainsi que des points sensibles
nécessitant un traitement paysager particulier.
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P r o j e t
P h o t o v o l t a ï q u e
d e
S i m i a n e - l a - R o t o n d e
Conclusion
Projet Photovoltaïque de Simiane-la-Rotonde| 12/2010
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FAUNE/FLORE
Réputé pour sa biodiversité, le secteur coincé entre Lubéron, Durance, Lure et Ventoux, fait l'objet, à juste titre, de
périmètres d'inventaires et de protection destinés à préserver cette richesse écologique. Valorisé au travers d'un Sic,
mais positionné en marge des grands périmètres de Znieff du Plateau d'Albion, du Mont du Vaucluse et des collines
d'Opedette et Vachères, l'aire d'intervention de l'étude a fait preuve par ses caractéristiques de potentialités
remarquables, même si au final peu d'espèces d'enjeu patrimonial élevé ont pu être contacté.
L'analyse approfondie des sites, portée sur deux années de prospection, a donc pu mettre en avant une potentialité
d'éclosion de milieux remarquables, liée à l'application ou non de conditions spécifiques favorables à la fréquentation
des emprises de projets par des espèces patrimoniales. En somme, les différents sites ne présentent pas de
caractères incompatibles avec la réalisation d'un projet photovoltaïque, néanmoins, dans le cas d'une gestion
raisonnée du site dans son entretien, guidée par un suivi biologique pertinent, il est fort probable que ces espaces de
production d'énergie électrique renouvelable, puisse figurer un réservoir de biodiversité plus que pertinent. La
mosaïque
de
milieu
dans
laquelle
ils
s'insèrent
y
étant
particulièrement
favorable.
PAYSAGE
Opposant des faciès particulièrement différents les uns vis-à-vis des autres, les quatre sites d'implantation ont tous
posé des enjeux paysagers différents, levant des problématiques d'intégrations variées, allant de la simple réflexion
d'insertion dans une trame paysagère figée et retirée, à la difficile question de présence de concurrence visuelle.
Mesuré dans leurs dimensions et équilibrés dans leurs profils et formes, les sites ont tous présenté des garanties qui
semblent les absoudre de tous préjugés d'impact fort à modéré, une incidence légère demeurant pour les sites A&C
dans le sens où ils seront visibles en plusieurs points sans que cela ne puisse être considéré comme un impact
négatif.
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Projet Photovoltaïque de Simiane-la-Rotonde| 12/2010
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Annexes
Projets Photovoltaïques de Simiane-La-Rotonde | 12/2010
Annexe 2 : Fiches ZNIEFF
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Projet Photovoltaïque de Ferrassières | 11/2010
Annexe 3 : Méthode de suivi écologique post-travaux
Dans le cadre du décret 2005-608 portant sur l'évaluation de l'incidence des documents d'urbanisme sur l'environnement, il
est demandé de fournir une liste de bio-indicateurs à incorporer dans un processus de suivi du projet.
Rappel bibliographique sur les bio-indicateurs
Les indicateurs de biodiversité ont une double finalité : caractériser la « qualité » et la « quantité » de la biodiversité
d'une région en étant à la fois compréhensibles et pertinents pour les acteurs politiques ; d'autre part être
suffisamment « honnêtes » dans leurs approximations au niveau scientifique pour être représentatifs. Ils doivent
pouvoir donner une vue synthétique d'un ensemble de données complexes sans les trahir.
La richesse spécifique est le plus simple indicateur de « biodiversité » que l'on peut imaginer. Son estimation, assez
ardue à cause de l'existence d'espèces rares, nécessite des modèles permettant d'inférer la richesse en espèces «
non-observées mais bien existantes » à partir des données sur les espèces observées dans l'échantillon. Le calcul
pose problème dans les cas des écosystèmes très riches en espèces rares telle que les forêts tropicales : en
agrandissant toujours l'aire d’échantillonnage utilisée pour la mesure de la diversité a, le nombre d'espèces
rencontrées ne plafonnent jamais. Autrement dit, on découvre toujours des espèces nouvelles même en
échantillonnant sur des surfaces considérables.
Par le passé, plusieurs méthodes ont été proposées pour estimer cet indicateur à partir des mesures de diversité.
¾ La plus ancienne se déterminait à partir du nombre d'espèces observées dans l'échantillon en fonction de la
surface échantillonnée (Arrhenius, 1921). Des travaux théoriques ont montré que cette série devait suivre
cette équation :
Ou
∑
D =1−
S
i =1
n i (n i − 1)
N ( N − 1)
(3)
Avec:
D, l’index de diversité,
S, le nombre d’espèces,
N, le nombre total d’organisme ou le pourcentage d’aire couverte par les organismes
n, le pourcentage couvert par une espèce ou un nombre d’individu appartenant à une espèce.
D sera donc compris entre 0 et 1, avec 1 une diversité infinie et 0 aucune diversité.
¾ L’indice de Shannon (H’) est aussi particulièrement utilisé (in Peet, 1974) :
S = c. A z (1)
S
H ' = − ∑ p i . log b . p i (4)
i =1
Avec :
H' : indice de biodiversité de Shannon,
S, est le nombre d'espèces,
i : une espèce du milieu d’étude,
A, est l'aire de la surface échantillonnée en Ha ;
c et z sont deux constantes : c est un facteur de richesse d’espèces (généralement entre 20 et 2000, défini
après inventaire), z est un facteur d’accumulation d’espèces (généralement entre 0,2 et 0,5, suivant les milieux)
¾ L’un des indices les plus utilisés pour travailler sur la biodiversité est l’index de diversité de Simpson (1949) :
D=
b, généralement égal à 2
pi : Proportion d’une espèce i par rapport au nombre total d’espèces (S) dans le milieu d’étude (ou richesse
spécifique du milieu), qui se calcule de la façon suivante :
∑n(n −1) (2)
p(i) =
N (N −1)
Pour (2):
Avec :
Avec:
ni est le nombre d'individus pour l'espèce
D, l’index de diversité,
N est l'effectif total (les individus de toutes les espèces).
ni
(5)
N
N, le nombre total des organismes de toutes les espèces trouvées,
n, le nombre d’individu de chaque espèce inventorié
Une haute valeur de D suggère un site ancien et stable dans sa diversité biologique. Un site avec une faible
valeur de D peut suggérer un site pollué, un site en recolonisation ou une parcelle agricole.
¾ Une autre méthode utilisée pour calculer la richesse spécifique d'une région se fonde sur une théorie
probabiliste. On suppose que la distribution des fréquences des espèces suit une certaine loi de probabilité
(exponentielle par exemple). Les paramètres de la loi sont calculés de façon à expliquer le mieux les données
(méthode du maximum de vraisemblance). Une fois le paramètre calculé à partir des probabilités d'observer
1,2, ... n occurrences d'une espèce, on calcule la probabilité d'observer 0 occurrence. On en tire le nombre
d'espèces non-observées dans l'échantillon.
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Projet Photovoltaïque de Ferrassières | 11/2010
Annexe 3 : Méthode de suivi écologique post-travaux
communauté diversifiée. Le parapluie le plus robuste et le plus complet est donc constitué d’un ensemble d’espèces
ayant des besoins en habitats différents et complémentaires.
Ces méthodes d’indicateurs de biodiversité « richesse spécifique » offraient l'avantage d'être assez claires.
Cependant, elles présentaient au moins trois inconvénients majeurs :
¾ Ils n'étaient pas aisés à calculer car nécessitaient des modèles requérant des données de richesse spécifique
« cachée » à déduire.
¾ Ils ne donnaient aucune information sur la dynamique des écosystèmes et de la biosphère. Or cette
dynamique est une information importante si l'on veut suivre l'effet des mesures politiques de conservation de
biodiversité.
¾ Enfin certains indicateurs ne changeaient de valeur que lorsque des espèces s'éteignaient et ne donnaient
donc pas d'informations sur la santé des populations ou des espèces. Ils alertaient du danger quand il était
déjà trop tard.
Dès lors, afin de pallier les faiblesses de ces bio-indicateurs définis par calcul, il est courant d’utiliser, notamment en
France, des espèces indicatrices de la santé des milieux naturels. Ces méthodes sont généralement utilisées dans le
but d’obtenir des données plus qualitatives que quantitative sur l’environnement.
Plusieurs méthodes et définitions ont été développées au fil des années dans le secteur de la gestion de la
biodiversité :
¾ Espèces bio-indicatrices
Les espèces bio-indicatrices sont des espèces dont la présence et la fluctuation de leurs effectifs est censée refléter
les variations des conditions environnementales locales ou les variations des effectifs des autres espèces de la
communauté. Les espèces bio-indicatrices seront différentes en fonction des éléments que l’on souhaite suivre et de
l’échelle considérée.
On distingue ainsi différents types d’espèces bio-indicatrices :
9 Espèces exigeantes en surface qui permettent de conserver des populations viables sur de vastes
territoires.
9 Espèces à moyen de dispersion limitée dont les capacités de colonisation dépendent surtout de la
présence de corridors biologiques.
9 Espèces exigeantes en ressources ou en habitats qui nécessitent des nutriments ou des niches
écologiques particulières.
9 Espèces dépendant de processus écologiques précis qui sont sensibles à l’intensité, au régime et
aux caractéristiques spatiales des phénomènes de perturbations affectant ces processus.
9 Espèces clés de voutes.
9 Espèces endémiques dont l’aire de distribution est restreinte.
¾ Espèces parapluies
¾ Espèces clés de voûte
Une espèce clé de voûte est une espèce dont la présence est indispensable à l’existence même d’un écosystème, non
pas par son effectif mais par l’action qu’elle exerce sur les comportements et/ou effectifs des autres espèces qui
composent cet écosystème. L’activité et l’abondance des espèces clés de voûte déterminent l’intégrité de la
communauté, leurs persistances et leurs stabilités. La disparition des espèces de voûte entraîne des extinctions en
cascade et des changements fonctionnels majeurs. Il n’y a pas de lien direct entre le rôle d’espèce clé de voûte et la
biomasse ou l’abondance de cette espèce. Si la disparition d’une espèce entraîne des modifications des processus,
alors cette espèce peut être considérée comme une espèce clé de voûte. De même, les espèces introduites peuvent
avoir des effets disproportionnés par rapport à leur biomasse. Elles seront donc considérées comme des espèces clés
de voûte si elles sont à caractères envahissantes.
Le rôle clé de voûte d’une espèce peut se présenter de différentes façons :
9 Les organismes ayant un rôle dominant au sein de l’écosystème (espèce au sommet de la chaîne
trophique par exemple)
9 Les espèces fournisseurs de ressources sont des espèces qui contribuent à apporter des ressources
indispensables à un éventail d’organisme en période de pénuries. Le fournisseur de ressource n’est
pas particulièrement abondant, mais s’il devait être supprimé, les organismes qui en dépendaient
seraient incapables de combler le fossé de l’approvisionnement en ressources.
9 Les espèces mutualistes : Lorsque deux espèces sont mutuellement dépendantes, l’élimination de
l’une d’entre elles entraîne la disparition de l’autre. La co-dépendance, ou co-évolution, est une
stratégie risquée pour les espèces et relativement rare à l’échelle d’une communauté. C’est souvent
le cas entre une plante à fleur (orchidée par exemple) et son pollinisateur.
9 Les espèces dite « ingénieures » sont des organismes qui peuvent agir au sein de l’écosystème en
le modifiant physiquement, libérant ainsi des ressources pour les autres espèces. L’activité de ces
organismes peut ainsi fournir des habitats à d’autres espèces qui ne seraient pas disponibles
autrement. Ils peuvent être de plus considérés comme des espèces clés de voûte si leurs effets sont
importants et disproportionnés par rapport à leur abondance. Un exemple courant d’espèce
« ingénieure » est le castor dont l’abattage des arbres et les barrages ont un effet sur les milieux
terrestre et aquatique.
9 Ces différents groupes ne sont pas exclusifs, une espèce pouvant appartenir à plusieurs groupes.
¾ Espèces redondantes
Ce sont des espèces différentes qui assurent simultanément des fonctions similaires au sein d’un écosystème donné.
Théoriquement, il y a redondance fonctionnelle si après disparition d’une de ces espèces, une compensation de
densités d’individus se manifeste parmi les taxons restant du même groupe fonctionnel de telle sorte que la biomasse
de l’ensemble soit conservée.
La disparition de l’espèce redondante ne devrait pas modifier l’abondance des espèces restantes dans la
communauté, mais elle pourrait entraîner une forte modification de la composition spécifique et ainsi modifier la
structure et la fonction de l’écosystème.
Ces espèces nécessitent de telles conditions d’habitats et de superficie que leur conservation permettra la sauvegarde
d’une grande quantité d’autres espèces rares et menacées. Leur protection est donc aussi utile à de nombreuses
autres espèces qui partagent le même habitat mais ne nécessitent pas autant d’espace. Les meilleures espèces
parapluies sont celles ayant besoin d’étendues les plus importantes possibles et d’habitats les plus variés possibles. Il
est impossible de trouver une seule espèce dont les besoins couvrent ceux de toutes les espèces vivant dans une
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Annexe 3 : Méthode de suivi écologique post-travaux
Méthodologie de suivi de bio-indicateur choisie
Face à la diversité des possibilités de suivi offerte, plusieurs choix sont possibles.
Dans une première approche, il serait intéressant de mettre en place plusieurs méthodes de suivis par l’intermédiaire
des espèces bio-indicatrices. En effet, nous avons montré que plusieurs taxons étaient considérés comme
patrimoniaux sur cet espace. Cependant, la potentialité de présence sans présence effective de certains ne peut en
aucun cas servir finement le dessein de ce suivi. Que ce soit quantitativement ou qualitativement, nous ne pourrons
utiliser comme espèces bio-indicatrices que les espèces que nous avons pu observer lors de nos prospections. Ainsi,
par exemple, les choix en matière ornithologique se porteront sur des passériformes telles la Mésange charbonnière,
la Fauvette à noire ou la Bergeronnette grise, et sur des espèces de milieu ouvert – non observées sur site mais
fortement probable une fois le parc en fonctionnement – telles le Cochevis huppé, l’Alouette lulu, le Pipit rousseline ou
la Pie-grièche écorcheur. Pour les mammifères, les enjeux se porteront essentiellement sur les chiroptères, avec un
suivi du grand et du petit Rhinolophe, très bon indicateur de la qualité des populations entomologiques. D’autres
espèces seront choisies également au sein des divers groupes faunistiques et floristiques.
Concernant les taxa végétaux, il conviendra préférentiellement de faire des suivis selon des quadras prédéfinis
reflétant une bonne utilisation de l’indice de Shannon (4).
En tout état de cause, Nielsen et al. (2009) considèrent qu’une bonne étude sur le plan empirique de la biodiversité
doit se faire au niveau du territoire et sur des cycles de 5 à 20 ans afin d’observer au mieux l’évolution de la
biodiversité. Cette étude critique complète essentiellement les diverses pratiques d’évaluation de la biodiversité par
rapport à l’échelle d’étude.
Ils proposent dans une étude empirique un diagnostic plutôt large de la prévalence d’espèces dans l’analyse de la
biodiversité de l’Alberta. Tout en spécifiant que les espèces très rares sont difficiles à inclure dans leur diagnostic,
cette étude précise qu’il ne peut être soustrait à l’analyse des études spécifiques pour les espèces très rares.
Afin de s'insérer correctement dans ce protocole de suivi, il est donc proposé de mettre en place deux campagnes
d'inventaires spécifiques sur le site par an, destinées à quantifier et qualifier la présence des bio-indicateurs
précédemment évoqués. Passée une période de cinq ans, une première batterie de résultat pourra faire l'objet d'une
première analyse dont les conclusions seront transmises aux administrations compétentes et rendues publiques. Un
ajustement de la stratégie d'entretien du site pourra alors être éventuellement effectué si les enseignements retirés
venaient à faire état d'une mauvaise adéquation de la périodicité d'entretien du site.
Enfin, il est possible de proposer une étude complète de la faune et de la flore après une période de 5 ou 10 ans après
implantation afin de quantifier l’impact réel sur le milieu. La méthodologie d’inventaire sera la même de manière à
conserver une démarche scientifique pour l’analyse des données. Un bilan de cette étude sera transmis aux
administrations.
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Projet Photovoltaïque de Ferrassières| 11/2010
Annexe 4 : Principe de recyclage des panneaux polysillicium
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Agence Visu
Bureau d'étude Paysage/Ecosystèmes
Ajaccio/Dijon/Rouen/Marseille
Sarl au capital de 10.000,00€
RCS d'Ajaccio Siret 503 671 364 00019
Siège social : Résidence a Spusata|Bat C2|route du Stileto|20 000 Ajaccio
Cell : +33 628 503 294 Fax : +33 495 731 853
Email : [email protected]
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