La simulation appliquée à la professionnalisation en soins infirmiers : avantages, enjeux et perspectives. Données actualisées de la littérature. Dr Dominique TRUCHOT-CARDOT Le référentiel d’appui à la réforme de la formation en soins infirmiers a défini les compétences à acquérir en vue d’exercer la profession d’infirmier(e). Cette nouvelle approche a entrainé une réflexion profonde sur les outils pédagogiques participant à l’acquisition de ces compétences en complément de l’enseignement traditionnel et de l’encadrement des étudiants en stage. Dés lors, la simulation en soins infirmiers, « de par sa capacité à compléter ou remplacer la pratique sur de vrais patients », même si elle reste encore relativement confidentielle en France, est appelée à se développer rapidement selon de nombreux experts. En premier, car son intérêt est majeur, à la fois dans l’ordre du « savoir-faire », en particulier face à l’émergence rapide des nouvelles technologies (techniques et diagnostiques, outils de soins) et du « savoir-être » comme l’approche des patients atteint de maladies chroniques ou cognitives majeures. Mais également car le patient est maintenant un acteur dynamique de sa prise en charge et qu’il ne tolère plus (ni son entourage) d’être un terrain d’enseignement « expérimental ». Et surtout car les autorités sanitaires et les organismes gestionnaires prennent pleinement conscience de son caractère essentiel dans la recherche d’un équilibre coût/qualité des offres de soins. Néanmoins, les obstacles économiques et humains sont bien réels et cette nouvelle approche pédagogique doit impérativement et rapidement gagner ses lettres de noblesse, selon de nombreux auteurs, en s’appuyant sur des recommandations standardisés de mise en œuvre, une intégration dans les curriculums et une recherche dynamique.