Dossier Pédagogique 2014/2015
PIERRE
& LE LOUP
Mardi 18 novembre 2014 à 14h et 15h15
Durée : 50 minutes
CONTE MUSICAL
Musique de Sergeï Prokofiev composée en 1936.
Création à la Philharmonie de Moscou le 2mai 1936.
Direction musicale Constantin Rouits
ORCHESTRE DE LOPERA DE MASSY
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SOMMAIRE
P/ 4 Le compositeur : Sergeï Prokofiev
P/6 En savoir plus
- Les compositeurs russes et l’univers du conte
- Le texte
- Comprendre l’œuvre
- Que s’est-il passé en 1936 ?
P/11 La musique
- Les personnages
- Les instruments
P/13 La production : l’Orchestre de l’Opéra de Massy
P/14 Le chef d’orchestre
P/15 Lorchestre symphonique
P/16 Les instruments de l’orchestre
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Ses dates : 1891-1953
Sa vie de compositeur : Sergueï Sergueïevitch Prokofiev
est un compositeur et pianiste russe dont les œuvres fi-
gurent parmi les plus importantes de la première moitié
du XXesiècle.
UNE VIE DANS LA TOURMENTE DE LHISTOIRE
Né le 23 avril 1891, à Sontsovka, près de Iekaterinoslav,
en Ukraine, Prokofiev reçoit les premières leçons de
piano de sa mère, pianiste amateur. Il suit les cours du
compositeur russe Reinhold Glier qui lui enseigne en par-
ticulier la théorie et l'harmonie. En 1904, à l'âge de treize
ans, il entre au conservatoire de Saint-Pétersbourg et
étudie l'orchestration avec le compositeur Nikolaï
Rimski-Korsakov et le piano avec Anna Essipova.
Prokofiev quitte la Russie en 1918 pour le Japon, puis les
États-Unis et la France. De 1918 à 1933, il effectue de
nombreuses tournées internationales, en Italie, en Alle-
magne, aux États-Unis, au Canada et à Cuba, jouant par-
ticulièrement ses cinq concertos pour piano et les cinq
premières de ses sonates pour piano. Après deux tour-
nées en Union soviétique en 1927 et en 1932, il retourne
s'installer définitivement dans sa patrie en 1934.
Marié en 1923 à la soprano espagnole Lina Llubera dont
il a deux fils, il se sépare d'elle et vit dès 1947 avec la poé-
tesse Mira Mendelson (ci-contre) avec qui il écrit plu-
sieurs de ses livrets, dont celui de Guerre et Paix (1952).
SERGUEÏ PROKOFIEV (1891 - 1953)
LE COMPOSITEUR
SERGUEÏ PROKOFIEV
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Ses relations avec le pouvoir soviétique se dégradent au
fil du temps. Les autorités sont peu disposées à lui accor-
der des visas de sortie du territoire afin qu'il puisse pour-
suivre ses tournées à l'étranger dont la dernière date de
1938. En fait, la pression idéologique qui pèse sur lui de-
vient de plus en plus forte à partir de 1936 : Prokofiev
est accusé de « formalisme » ainsi que Chostakovitch. À
partir de 1943, certaines de ses œuvres sont interdites
à la publication. En 1948, à la suite du « Rapport Jdanov
», il est officiellement censuré en raison non seulement
de son « formalisme excessif », mais aussi pour ses «
tendances antidémocratiques en musique ». On l'accuse
de s'être « montré incapable de refléter la grandeur du
peuple ». Son opéra l'Histoire d'un homme véritable
(1948), écrit dans le but de contenter le pouvoir, est de
nouveau censuré. Il retrouve les faveurs des autorités so-
viétiques avec sa Symphonie n° 7 (1952, prix Staline). Il
meurt le 5 mars 1953, à Moscou, le même jour que Staline.
NÉOCLASSICISME ET MODERNISME
Dès l'âge de neuf ans, Prokofiev écrit un opéra pour en-
fant, le Géant (1900), suivi rapidement par trois autres
opéras, Sur les îles désertes (1902), le Festin de la peste
(1904), d'après un poème de Pouchkine, et Ondine
(1904-1907). Il joue sa première sonate pour piano à
Moscou en 1910, puis fait une tournée à Paris, à Londres
et en Suisse en 1913. C'est avec son Concerto pour piano
n° 1 qu'il obtient en 1914 son diplôme au conservatoire
et le prix Anton Rubinstein décerné aux pianistes-com-
positeurs.
Prokofiev s'engage dans l'écriture symphonique avec la
Suite scythe (1914), inspirée de l'ancien culte russe du
Soleil, et la Symphonie classique (1917). Il écrit la même
année sa cantate pour ténor, chœur et orchestre Sept,
ils sont sept, évocation des Titans, maîtres de l'univers,
ainsi que son Concerto n° 1 pour violon et les Vingt Vi-
sions fugitives pour piano.
Ses œuvres de jeunesse, en particulier son Concerto n° 1
pour piano (1911) et la Suite scythe pour orchestre (1914),
valent à Prokofiev une réputation d'iconoclaste musical.
À Paris, il compose pour l'imprésario des ballets russes
Serge de Diaghilev les ballets Chout (le Bouffon, 1921)
et le Pas d'acier (1927), description de l'évolution indus-
trielle qui touche alors la Russie soviétique. Il compose
aussi ses célèbres opéras l'Amour des trois oranges (créé
en 1921), l'Ange de feu (1927) et le Joueur (1927),
d'après Dostoïevski.
Ses œuvres les plus populaires, écrites après son retour
en Union soviétique, sont le conte de fée symphonique
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Ses opéras :
1911 : Maddalena
1915-1916 : Le joueur
1921 : L’amour des trois oranges
1922-1925 : L’ange de feu
1940 : Senyon Kotko
1940-1941 : Les fiançailles au couvent
1941-1942 : Guerre et Paix
1948 : Un homme authentique
Pierre et le Loup (1934), pour narrateur et orchestre ; les
ballets Roméo et Juliette (1938) et Cendrillon (1944),
l'opéra Guerre et Paix (1952) et la puissante Symphonie
n° 5 (1944). Prokofiev composa aussi pour le cinéma la
suite Lieutenant Kijé (1934) et, pour les films du metteur
en scène soviétique Sergueï Eisenstein, la cantate histo-
rique Alexandre Nevski (1939) et Ivan le Terrible (1945).
SERGUEÏ PROKOFIEV ET MIRA MENDELSSOHN
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