
Jean-Baptiste,
dérangeur ?
Temps 2
Être dérangeant,
est-ce bien chrétien ?
En quoi mon état de « baptisé » m’invite-t-il à être
dérangeant ?
Lorsque je dérange, est-ce selon ma volonté ou
celle du Christ ?
Suis-je prêt à me faire dérangeant « en son nom »,
au risque d’être moqué, incompris, marginalisé,
bloqué dans mon évolution professionnelle, voire
persécuté ?
Puis-je être pleinement « dans le monde » sans
être « du monde » ? Quelles tensions cela pro-
voque-t-il en moi ? Quelles sont les tentations à
écarter, les pièges à éviter ?
Ma « conversion » personnelle précède-t-elle
toujours celle que je demande à autrui ?
Temps 3
Ai-je l’audace d’entreprendre
en chrétien ?
Temps 1
Dirigeant et dérangeant,
est-ce compatible ?
Peut-on diriger sans déranger ?
Que signifie être dérangeant pour un dirigeant ?
À quoi ça sert ? Est-ce légitime ?
N’est-ce pas le rôle du dirigeant de fixer un cap en
changeant l’ordre établi ?
Comment promouvoir une culture de l’innovation et
de la prise de risque ? Comment penser autrement
mon organisation, hors des conventions et des
conformismes ?
Comment déranger sans déstabiliser ni paralyser
les comportements ?
Comment faire accepter mes prises de risque par
mon entourage ?
Pour qui ? Pour moi ? Pour ceux qui nous sont
confiés ? Pour ceux qui nous les confient ?
En quoi suis-je dérangeant aujourd’hui ?
Comment ma foi me pousse-t-elle à entreprendre ?
Si Jésus était patron à ma place, que changerait-il
dans mes relations avec les salariés, les clients,
les fournisseurs, ou même les instances
publiques ?
Comment ma foi me pousse-t-elle à m’impliquer,
moi ou mon entreprise, dans la vie de la cité ?
Si, comme l’abbé Pierre, j’avais un appel à lancer,
quel serait-il ? Que ferais-je si j’avais le bâton de
Moïse ?
Comment me laisser déranger chaque jour par la
Parole du Christ ?
Et le mouvement des EDC dans tout ça, que doit-il
déranger ? Quelle charte doit-il proposer ?
Jean-Baptiste : Hérode avait fait arrêter et enchaîner Jean,
à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe, car
Jean lui disait :
« Il ne t’est pas permis de la garder pour
femme. »
(Mt 14, 3)
Des dirigeants non chrétiens dérangeants du monde
moderne : Gandhi, Steve Jobs, Muhammad Yunus.
Repères : François-Daniel Migeon :
Invitation au
Leadership authentique.
Winston Churchill :
« Le succès consiste à aller d’échec en
échec avec persévérance. »
Jean-Baptiste :
« Moi, je vous ai baptisés dans l’eau, mais
Lui vous baptisera dans l’Esprit-Saint. »
(Mc 1, 8)
Isaïe :
« Une voix crie dans le désert : préparez les chemins
du Seigneur, rendez droits ses sentiers. »
(Is 40, 1)
Des figures chrétiennes dérangeantes du monde mo-
derne : Dietrich Bonhoffer, Mère Teresa, saint Jean-Paul II,
Jérôme Lejeune.
Repères : Père Matthieu Rougé :
L’Eglise n’a pas dit son
dernier mot.
Jacques Maritain :
« Agir en chrétien n’est pas renoncer
à son appartenance spirituelle mais bien plutôt y puiser
les ressources intellectuelles et morales qui permettent
de participer de manière juste, courageuse et féconde au
consensus éthique partageable avec d’autres. »
Jean-Baptiste leur fit cette réponse :
« Un homme ne peut
rien s’attribuer au-delà de ce qui lui est donné du Ciel. »
(Jn 3, 27)
Des dirigeants chrétiens dérangeants : omas More,
William Booth, Philibert Vrau, Léon Harmel, Lech Walesa.
Repères : Jeffrey Krames :
Lead with humility.
François Mauriac :
« Rien ne dérange davantage une vie
que l’amour. »
omas More :
« Travailler au bien commun est un devoir
sacré. »
La parole de Jean-Baptiste est exigeante, car elle ne
demande rien d’autre que la conversion. Pourtant,
malgré la véhémence de ses propos,
« tout le pays de
Judée et tous les habitants de Jérusalem se rendaient
auprès de lui. »
(Mc 1, 5)
Quel enseignement tirer de cette contradiction entre
l’attirance que Jean-Baptiste exerce et le caractère
dérangeant de son appel ?
C’est avant tout l’authenticité du témoignage de Jean,
prophète véritable, et l’exemple radical de sa vie donnée
qui emportent l’adhésion de ses auditoires.
L’humilité de Jean-Baptiste renforce l’impact de son
discours :
« Je ne suis pas digne de lui délier ses
sandales .»
(Mt 3, 11) ;
« Il faut qu’Il grandisse, et que moi,
je diminue. »
(Jn 3, 30)
Enfin, Jean-Baptiste, docile à l’Esprit Saint,
expérimente la joie. Dans le ventre de sa mère, il se
réjouit de rencontrer son Seigneur :
« L’enfant a bondi
d’allégresse. »
(Lc 1, 44) À la fin de sa mission, il affirme :
« Quant à l’ami de l’époux, il se tient là, il l’écoute et la
voix de l’époux le comble de joie. Telle est ma joie, elle
est parfaite. »
(Jn 3, 29)
La vie de Jean-Baptiste, toute entière tendue vers
le Christ, incite chacun à l’audace. Et à une audace
féconde, si l’annonce du Christ est authentique, humble
et joyeuse.
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