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Samedi 3 novembre 20h30
Théâtre Croisette / Hôtel JW Marriott
LES 39 MARCHES
ERIC METAYER
DOSSIER DE PRESSE
CONTACT PRESSE
Elisabeth LARA – Palais des Festivals et des Congrès – La croisette CS 30051
06414 CANNES Cedex
04 92 99 84 46 – [email protected]
TARIFS :
1ère Série Orchestre : Public 34 € / Réduit 31 € / Abonné 28 €
2ème Série Balcon : Public 26 € / Réduit 22 € / Jeune 12 € / Enfant 10 €
POINTS DE VENTE :
BILLETTERIE DU PALAIS DES FESTIVALS ET DES CONGRÈS ouverte du lundi au samedi (sauf jours
fériés) de 10h à 18h et 1h avant chaque représentation sur le lieu du spectacle.
Tél. : 04 92 98 62 77 - [email protected] www.palaisdesfestivals.com
POINTS DE VENTES HABITUELS : Fnac, Virgin, Cultura, Carrefour, Auchan, E. Leclerc, Géant Casino,
Cora, Intermarché, fnac.com, ticketnet.
Atelier Théâtre Actuel
présente
un spectacle du Théâtre La Bruyère copar Sofithéa
En accord avec Edward Snape pour
Angel Limited
produit
Fiery
Les 39
Marches
De John BUCHAN et Alfred
HITCHCOCK
Adaptation théâtrale de Patrick
BARLOW
D’après un concept original de
CORBLE et Nobby DIMON
Simon
Adaptation française : Gérald
SIBLEYRAS
Une comédie mise en scène par
METAYER
Eric
Avec :
ERIC METAYER
JEAN-PHILIPPE BECHE
ANDREA BESCOND
CHRISTOPHE LAUBION
Décors : Nils Zachariasen - Costumes : Monika Mucha
Lumières : Philippe Quilliet - Son : Vincent Lustaud
Assistante à la mise en scène : Viviane Marcerano
Dans une mise en scène décapante d’Eric Métayer, quatre comédiens
interprètent plus de 150 personnages et restituent avec loufoquerie l’univers
d’Alfred Hitchcock : Londres, la lande écossaise, des cascades, des poursuites
de voiture, une histoire d’amour, espionnage, suspens...
A Propos des 39 Marches, par Eric Métayer
«Les 39 Marches d’Hitchcock au théâtre ! Quand on vous propose une telle aventure, vous dites tout
de suite : Non !
Surtout lorsque l’on vous précise qu’il n’y aura que quatre comédiens, pour environ 150 rôles ! (je ne
compte pas bien sûr la vache au passage à niveau, les douze moutons dans la lande, les poissons
dans le Loch, etc…).
Et puis, en y réfléchissant, pour avoir vécu Les Cailloux plein les poches et Un monde fou au Théâtre
La Bruyère, pour avoir eu le plaisir « de donner à voir l’invisible » aux spectateurs : créer seize,
trente-deux ou 150 personnages, vous vous dites que, peut-être, la route est ouverte, les codes
admis, tous les délires permis.
La pièce des 39 Marches est construite sur les décalages, l’esbroufe, le gigantesque que, seul, permet
le théâtre. Remplir le vide de la scène du plein de notre imaginaire. C’est avec plaisir que je reprends
mon âme d’enfant et la joie de jouer à « si on disait que ».
La mise en scène des 39 Marches demande un travail extrêmement minutieux car tout y est passion,
folie, étonnement, émerveillement, sourire, rire, et toute cette belle mécanique doit être fluide pour
qu’elle ne paraisse pas, car, dès qu’on s’aperçoit qu’un acteur veut à toute force vous faire rire, il
cesse d’être comique, pour devenir risible.
Les 39 Marches est un magnifique numéro de clowns « policier ». Ou tout est faussement pauvre,
raté, douloureux parce qu’improvisé, pour le plaisir du rire et du rêve. Pour cela tout doit être
vraiment riche, réussi et indolore parce que répété moult et moult fois.
Capitaine du vaisseau avec équipage, et quel équipage ! tous des marins qui aiment la haute mer, les
embruns, les vagues. Techniciens et comédiens n’ont qu’une envie : vous embarquer dans leur
aventure tonitruante. Nous avons largué les amarres pour quitter le port des répétitions. Ça secoue
déjà en filage ! On sent les embruns du large : la scène du La Bruyère. Le vent chaud du public que
nous attendons pour gonfler ensemble les voiles des 39 Marches. Peut-être qu’une mouette
hitchcockienne se posera sur le bastingage pour nous souhaiter bonne chance. Peut-être deux,
même trois, voire 10 mouettes, 100…. Oh, là, c’est un autre film. »
A propos des 39 Marches, par Gérald Sibleyras
« Les 39 Marches d’Alfred Hitchcock, c’est d’abord un souvenir de cinéma. Le thème est ultra
classique : un homme seul contre tous sauve le monde d’un complot diabolique. Le thème est
classique et pourtant, le film est haletant et drôle du début à la fin. Les auteurs anglais de
l’adaptation théâtrale ont restitué toute l’ironie du film. En poussant très loin la convention
théâtrale, ils parviennent à des sommets de loufoquerie sans jamais rien sacrifier de l’action. C’est
tout le charme de ce spectacle. Pourtant, le théâtre se prête mal à la gesticulation, à la bagarre, aux
poursuites. Il a donc fallu faire preuve d’une ingéniosité permanente. Tout est drôle dans leur
manuscrit, la moindre réplique, la moindre didascalie, la moindre parenthèse. Avec Eric Métayer, il
nous est vite apparu qu’il ne fallait rien adapter spécifiquement pour le public français. Le héros
Richard Hannay est un « british » pur sucre qui se retrouve en Ecosse, or l’Ecosse est un pays aussi
exotique pour nous que pour les Anglais. Toute transposition eût été artificielle. Pour autant, la
traduction n’a pas été si simple, l’anglais est une langue «onomatopéique » qui permet toutes les
extravagances. Il aura fallu plusieurs dictionnaires… Enfin, je pense que si Eric Métayer n’avait pas
été libre pour monter ce spectacle, il aurait fallu demander à… Eric Métayer. »
Biographies
Les auteurs :
John Buchan
John Buchan dit Lord Tweedsmuir (26 août 1875, Perth, Royaume-Uni,- 11 février 1940 au Canada), 1er baron
Tweedsmuir d’Elsfield, fils d’un pasteur calviniste, fut le 15e Gouverneur Général du Canada, de 1935 à 1940. Il
commence sa carrière professionnelle comme avocat à Londres. Devenu secrétaire de Lord Milner, il
l’accompagne en Afrique du Sud en pleine guerre des Boers qui oppose les Britanniques aux colons d’origine
hollandaise durant deux ans et demi. Cette épreuve marquante aura des conséquence sur sa vie d’écrivain.
De retour à Londres, il travaille dans l’édition, chez Nelson. En 1915, il se lance dans le journalisme qui
correspond mieux à son tempérament et à son désir de témoigner de la vie et de la souffrance des hommes. Il
« couvre » la Première Guerre mondiale pour le Times. En 1916, il entre dans les services secrets britanniques
et opte pour une carrière plus discrète mais dangereuse et active. En 1927, John Buchan est élu au Parlement.
En 1935, il est nommé Gouverneur Général du Canada, où il meurt accidentellement le 11 février 1940.
Parallèlement à ses activités professionnelles et politiques, il écrit de nombreux livres. Il publie des biographies
(Walter Scott, Oliver Cromwell et Jules César), des essais (sur l’Eglise d’Ecosse et les colonies britanniques en
Afrique), des textes autobiographiques et des romans d’espionnage dont
Les 39 Marches en 1915 (adapté au cinéma en 1935 par Alfred Hitchocock), La Centrale d’énergie en 1916, Les
Trois otages en 1928.
Source Creative Commons – Wikipedia
Alfred Hitchcock
Anglais, naturalisé américain, Sir Alfred Hitchcock (13 août 1899, Leytonstone, Royaume-Uni – 29 avril 1980 Los
Angeles, Etats-Unis) était le fils d’épiciers en gros et le dernier de trois enfants. A la mort de son père en 1914,
il trouve un emploi à la Compagnie Henley qui fabrique des câbles électriques. Son travail dans la publicité
développe ses talents de graphiste.
Sa carrière cinématographique débute en 1921 lorsqu’il est engagé par les studios américains de la Famous
Players-Lasky à Islington. Pendant deux ans il va se rendre indispensable et va dessiner des intertitres. Il devient
ensuite l’assistant réalisateur dans la Compagnie fondée par Michael Balcon. C’est ainsi qu’en 1923 il rencontre
sa future femme Alam Reville lors du tournage de Woman to Woman qu’il épousera en 1926. Il part compléter
ses connaissances à Berlin (1923-1925).
Il réalise son premier film (Le Jardin du plaisir) en 1926. D’abord mis au placard, le film sort en 1927 et le public
et la critique sont enthousiastes. Trois semaines plus tard sort son 3 e film Les Cheveux d’Or qui obtient un
immense succès. Puis, après quelques films qui ne le satisfont pas, il réalise Chantage. Succès phénoménal.
En 1933, il réalise son premier film pour la Gaumont-British Picture Corporation, L’Homme qui en savait trop.
Un succès. Le second, Les 39 marches (1935) est considéré comme l’un de ses meilleurs films du début de sa
carrière. Le plus grand succès du réalisateur dans cette période britannique est Une femme disparaît. Vers la
fin des années 30, au sommet de son art, il part à Hollywood et réalise Rebecca. Ce film est un triomphe. A
partir de ce moment, il tournera quasiment tous ses films aux Etats-Unis.
En 1978, il prépare un nouveau film d’espionnage, The Short Night. Mais devant la difficulté du tournage, il met
fin à sa carrière et prend sa retraite.
Considéré comme « le maître du suspense » et l’un des plus grands réalisateurs de cinéma, Alfred Hitchcock a
légué au cinéma une oeuvre policière d’une grande intensité, avec des films comme Soupçons, Les Enchaînés,
L’Inconnu du Nord-Express, Le Crime était presque parfait, Fenêtre sur cour, Sueurs froides, La Mort aux
trousses, Psychose, Les Oiseaux, Pas de printemps pour Marnie… Son talent lui valut d’être nommé à cinq
reprises aux Oscars mais il n’en reçut aucun !
Source Creative Commons – Wikipedia
Le film Les 39 marches (The 39 steps) est sorti le 6 juin 1936 au Royaume-Uni et le 1er août 1936 aux Etats-Unis. Alfred Hitchcock a réalisé
ce film d’après un scénario de Charles Bennett et Ian Hay inspiré du roman de John Buchan.
Il y a eu deux remakes : Les 39 marches (The 39 steps), film britannique de Ralph Thomas et Les 39 marches (The Thirty-Nine Steps), film
britannique de Don Sharp. En projet : Les 39 marches (The 39 steps) film américain de Robert Towne.
Adaptation française :
Gérald Sibleyras
Dramaturge de renom, Gérard Sibleyras est l’auteur de pièces traduites en diverses langues et produites dans
de nombreux pays. En 2006, il reçut à Londres un « Laurence Olivier Award for Best Comedy » pour Le Vent des
peupliers (adapté par Tom Stoppard). Et, en 2007, il s’est vu décerner le « Prix Théâtre » par la SACD (Société
des Auteurs et Compositeurs Dramatiques).
Chroniqueur à France Inter pendant quatre ans, Gérard Sibleyras y rencontre pendant cette période Jean Dell
avec lequel il écrit Le Béret de la tortue (2001), puis Un petit jeu sans conséquence (9 nominations aux Molière
2003). Ils ont également coécrit Une heure et demie de retard (2005), comédie créée au Théâtre des
Mathurins, et Vive Bouchon, à l’affiche du Théâtre Michel en 2006.
Il écrira seul Le Vent des peupliers (mise en scène Jean-Luc Tardieu, 4 nominations aux Molière dont celle du
Meilleur Auteur). Puis sa pièce, La Danse de l’albatros, sera mise en scène par Patrice Kerbrat (nominations
aux Molière 2007 pour le Molière du meilleur auteur francophone vivant et pour le Molière du Meilleur
comédien dans un second rôle). En 2008 Le Banc (mise en scène par Christophe Lidon) sera interprété par Régis
Laspalès et Philippe Chevallier. Ces trois spectacles ont été à l’affiche du Théâtre Montparnasse. Quant à sa
pièce, L’Inscription, elle a été montée au Petit-Montparnasse (plusieurs nominations dont meilleur spectacle
de création française – Meilleur auteur francophone aux Molière 2004 dont un Molière obtenu : Martine
Sarcey : meilleur second rôle féminin).
RÉPERTOIRE :
Abigail’s Party, co-adaptation de la pièce de Mike
Leigh avec Etienne de Balasy
Des Fleurs pour Algernon / Daniel Keyes
The Retreat from Moscou (La Retraite de Russie) /
William Nicholson
Le Béret de la tortue, co-écrit avec Jean Dell
Un Petit jeu sans conséquence, co-écrit avec Jean
Dell (9 nominations aux Molière 2003 dont 5
Molière obtenu : Meilleur spectacle privé –
meilleur spectacle de création – Meilleur metteur
en scène – Révélation théâtrale féminine –
Révélation théâtre masucline)
Le Vent des peupliers (4 nominations aux Molière
2003 dont Meilleur Auteur – Meilleure pièce du
théâtre privé)
L’Inscription (plusieurs nominations dont meilleur
spectacle de création française – Meilleur auteur
francophone aux Molière 2004 dont un Molière
obtenu : Martine Sarcey : meilleur second rôle
féminin)
Une heure et demie de retard, co-écrit avec Jean
Dell
Vive Bouchon, co-écrit avec Jean Dell
La Danse de l’albatros (nomination aux Molière
2007 : Meilleur auteur)
Rabbi Jacob, livret de la comédie musicale co-écrit
avec Etienne de Balasy pour les productions Talar.
Spectacle adapté du film de Gérard Oury Les
Aventures de Rabbi Jacob.
Le Banc
Stand Up
Mauritius / Theresa Rebeck
La Récompense
La Chambre bleue / Georges Simenon
Les 39 Marches de John Buchan et Alfred
Hitchocock, adaptation théâtrale de Patrick Barlow
Comédie romantique
Cendrillon / Livret et paroles de la comédie
musicale co-écrits avec Etienne de Balasy
Eric Métayer, Metteur en scène et 70 rôles dont Mr Jordan
MISE EN SCENE
Spectacle d'Alex Métayer au Casino de Paris à Bobino
Spectacle de Sylvie Joly au Palais des Glaces
Spectacle de Marc Jolivet au Café de la Gare
Art de Yasmina Réza au Festival d’Anjou avec les Arthurs
C’est pas du Ronsard (interprété par Agnès Soral, Avignon / Tournée, 2004)
THEATRE, acteur :
Ligue d’improvisation française
Le Couple (mes. Gilles Galliot, Théâtre du Splendid, 1992)
Sans rancune (mes. Pierre Mondy, Théâtre du Palais Royal, 1992) Bataclan et Cirque d'hiver (1994)
Aimez-moi les uns les autres (mes. Eric Métayer, Théâtre du Gymnase, 1996)
NOMINATION RÉVELATION THEATRALE MOLIERE 1996
Une table pour six (mes. Alain Sachs, Théâtre du Palais Royal, 1998)
Les Possédés (mes. Roger Planchon, Opéra Comique / Tournée, 1998)
La Dame de chez Maxim’s (mes. Roger Planchon, Opéra Comique / Tournée, 1998)
Mariages et conséquences (mes. Catherine Allary, Théâtre de la Renaissance / Tournée, 1999/2000)
Les Œuvres abrégées de William Shakespeare (Adapt. Anne Beaumont, Comédie de Paris, 2001)
Panique au Plazza (mes. Pierre Mondy, Théâtre des Variétés, Tournée Belgique/ Suisse, 2002)
Des cailloux plein les poches (de Marie Jones, mes. S. Meldegg, Théâtre La Bruyère / Tournée, 2003)
NOMINATION MEILLEUR COMÉDIEN AUX MOLIÈRE
Stationnement alterné (de Ray Cooney, mes. Jean-Luc Moreau,Théâtre de la Michodière / Tournée, 2005)
Un monde fou (de Becky Mode, mes. Stephen Meldegg, Théâtre de Bruyère, 2007, Tournée 2009)
MOLIÈRE DU SPECTACLE SEUL EN SCÈNE
Les Aventures de Rabbi Jacob (d’après le film de G. Oury, mes. Patrick Timsit, Palais des Congrès, 2008)
Chat et souris (de Ray Cooney, m. en sc. Jean-Luc Moreau, Théâtre de la Michodière, 2009)
THÉÂTRE, auteur :
Le Couple (mes. Gilles Galliot, Théâtre du Splendid)
CINÉMA :
Eric Métayer a tourné dans
Un étrange voyage (réal. A. Cavalier, 1980), L'Indic (réal. S. Leroy, 1982),
Légitime violence (réal. S. Leroy, 1982),
Paulette (réal. Claude Confortès, 1985),
Les Mille et une nuits ((réal. Ph. De Broca, 1989),
Hiver 54 (réal. D. Amar, 1989). G. Frot-Coutaz l’a dirigé dans
Après après demain (1989), Cl. Lelouch dans
La Belle histoire (1991), P. Jolivet dans
A l’heure ou les grands fauves vont boire (1992), G. Cuq dans
Les Percutés (1999).
TÉLÉVISION, acteur :
Eric Métayer a tourné notamment dans
Les Pïque-Assiette (1988), Stirn et Stern (réal. P. Kassovitz,1989), Sisterly Feelings (réal. P. Mondy, 1990),
Quatre pour un loyer (real. G. Barrier, 1990), Maigret et le corps sans tête (réal. S. Leroy, 1991). P. Setbon l’a
dirigé dans Commissaire Dumas d’Orgueuil et Cocorico (1992), Ph. de Broca dans Le Veilleur de nuit (1996), J.Cl Susfeld dans Madame le Consul (1996), E. Civanyan dans Les tiers mondains (1996). Il a tourné également
dansTous les moyens sont bons et Petite Menteuse (réal. T. Chabert, 1997), La Course de l’escargot (réal. J.
Boivin, 1998), Les Duettistes / « Une dette mortelle » (réal. A. Tasma, 1998). Il a été également à l’affiche de
Maternité (réal. J.-D. Robert, 1999), Un flic nommé Lecoeur (épisodes 1 & 2 : réal. A. Tasma, 1999) – (épisodes
3 à 6 : réal. J.-Y. Pitoun), Ca s’appelle grandir (réal. A.Tasma, 2001), Avis de tempête (réal. C. Leherissey, 2001),
Les Monos (2001-2002), et plus récemment dans Le Menteur (réal. Ph. de Broca, 2004), La Surprise (réal. A.
Tasma, 2006), Sketch Show (productions 22, 2007), La Maison Tellier (réal. E. Rappeneau, 2007).
TÉLÉVISION, auteur :
Le Bonheur d’en face (Série de 26 X 26' diffusée sur la RTBF) / Les Monos – Episode « La loi du
silence » et Episode « L’esprit d’équipe »
Jean-Philippe Beche, 70 personnages dont Mr Memory
THÉÂTRE :
Ma femme est folle (Théâtre des Nouveautés, 2009)
Jacques et son Maître (M. Kundera, Festival Théâtre de Bruges, 2008)
L’Eventail de Lady Windermere (O. Wilde, mes. S. Azzopardi, Théâtre 14 puis Bouffes Parisiens)
Les Rustres (C. Goldoni, mes. Fr. Joffo, Théâtre Saint-Georges, 2004-2005)
Panique au Plazza (R. Cooney, mes. P. Mondy, Théâtre des Variétés, 2002)
Ruy Blas (V. Hugo, mes. J. Martinez, Tournée Nouvelle Scène, 2001)
Au pied levé (de et mes. G. Linsolas et G. Savoisien, Tournée Nouvelle Scène, 2000)
Faubourg Passion (de et mes. C. Azzola 1997)
Les Diamants de la liberté (de et mes. H. Lazarini, Théâtre de la Mare au Diable, 1989)
Connaissez-vous Maronne (D. Boulanger, mes. B.-J. Rosette, Théâtre du Bel Air, 1987)
Toussaint Louverture (E. Glissant, mes. B.-J. Rosette, Théâtre Noir, Paris, 1985)
Le Roman de Renart (mes. J. Guibal, Théâtre de la Renaissance, 1983)
Le Sixième jour (G. de Maupassant, mes. L. Azimiora, Espace Kiron, 1982)
CINÉMA :
Collection « Sable noir » La Maison sur la colline (réal. V. Jacquier et H. Veludo, 2007)
Un long dimanche de fiançailles (réal. J.-P. Jeunet, 2003)
Pas de scandale (réal. B. Jacquot, 1999)
Mes meilleurs copains (réal. J.-. Poiré, 1988)
Mon bel amour, ma déchirure (réal. J. Pinheiro, 1987)
TÉLÉVISION :
Plus belle la vie (France 3, 2008)
R.I.S. (réal. Ch. Barbier, 2008)
Forêt noire « Section de recherches » (réal. J.-L. Breitenstein, 2007)
Les Tricheurs (France 3, réal. L. Carcélès, 2007)
L’Ex de ma fille (réal. Ch. Spiero, 2006)
Préjudice (réal. Fr. Berthe-Guest, 2006)
Joséphine Ange Gardien (réal. V. Monnier-Guest, 2006)
Maux d’amour « premier secours » (réal. D. Delaire, 2005)
Danger public « le proc » (réal. Cl. Tonetti, 2005)
Affaires sous X Série « Diane femme flic » (réal. D. Tabuteau, 2004)
Crimes de sang «La Crim’» (réal. Fr. Luciani, 2004)
Une mort pour une autre «La Crim’» (réal. J.-P. Prevost, 2004)
«La Crim’» (réal. D. Amar, 2004) : épisodes Douleur assassine - L’Intox - Taxi de nuit - Camarade P 38
«La Crim’» (réal. D. Guillo, 2003) : épisodes Sans concession - Enfance volée
La Part du diable «La Crim’» (réal. V. Monnet, 2003)
Noces de papier – série « Sauveur Giodano » (réal. Ed. Niermans, 2002)
Mort d’un juge – série « un homme en colère » (réal. L. Katrian, 1998)
Un et un font six (réal. J.-P. Vergne, 1997)
Extra Zidga (Série M6, 1996)
Sans mentir (réal. J. Bunuel, 1995)
Assédicquement vôtre (réal. M. Frydland, 1993)
Quelques hommes de bonne volonté (réal. Fr. Villiers, 1982)
Andréa Bescond, rôles de Paméla, Annabella et Margaret
THÉÂTRE :
Ligue d’improvisation (Toulouse 1999-2000)
Cuisine et dépendance (Théâtre des Violettes, 2004)
Les Trois coups (off Broadway, 2001)
SPECTACLES VIVANTS COMÉDIES MUSICALES :
Gladiateur (E. Chouraqui et St. Loras, 2004)
Bagdad Café (P. Adlon et B. Telson, 2005-2006) comédienne, chanteuse, danseuse
Roméo et Juliette (G. Presgurvic, 2007-2009)
Les X Commandements (E. Chouraqui et K. Ouali, 2008)
Rabbi Jacob (m. en sc. P. Timsit, 2008) comédienne, chanteuse, danseuse
SPECTACLES VIVANTS THÉÂTRE PHYSIQUE :
Colors (Soda-Inc Company New York, 2000-2002)
Peer Gynt Pressure (Company Jo Stromgren Norwa, 2003)
SPECTACLES VIVANTS CHORÉGRAPHIQUES :
Borderline. El Andalous. Macadam Macadam. Alarme (Compagnie Blanca Li, 2003-2008)
Le Sacre du printemps. Entre ciel et terre (Compagnie Momboye, 2004-2009)
Cirque du soleil (guess en atelier création, 2007)
VIDÉOS :
Pulse. Le Coup du lapin. Jaune abeille (Série de courts métrages de T. Pascal, 2005-2008)
Christophe Laubion, rôle de Hannay
THÉÂTRE (comédien – metteur en scène) :
The Island (Athol Fugard, m. en sc. Ch. Laubion, Nordic Black Theater, Oslo, 2009)
Les Riches reprennent confiance (L.-Ch. Sirjacq, m. en sc. E. Bierry, 2007-2008)
Les Femmes savantes (Molière, m. en sc. B. Agenin, 2001)
Elysabeth’s party (de et m. en sc. B. Mc Andrew, 1999)
Est-ce que tu m’aimes ? (D. Lang, m. en sc. R. Mitrovitsa, 1998)
L’Indien cherche le Bronx (I. Horovitz, m. en sc. Ch. Laubion, 1996)
Le Marchand de Venise (W. Shakespeare, m. en sc. J.-L. Tardieu, 1995)
Jésus était son nom (A. Decaux, m. en sc. R. Hossein, 1994)
L’Amour Molière (de et m. en sc. O. Frigout, 1994)
Dieu (W. Allen, m. en sc. Ch. Laubion, 19941)
Vu du pont (A. Miller, m. en sc. D. Chaloyard, 1991)
Zapping (de et m. en sc. J.-P. Sèvres, 1990)
Les Sales mômes (A. Boudard, m. en sc. Ch. Laubion, 1989)
On demande un ménage (J. de Letraz, m. en sc. Ch. Laubion, 1989)
Marie Octobre (de et m. en sc. A. Deprat, 1988)
CINÉMA :
Angels Cowboys (réal. K. Massee, 2006)
Arsène Lupin (réal. J.-P. Salome, 2004)
Le Veilleur (réal. Fr. Brival, 2003)
Les Percutés (réal. G. Cuq, 2002)
Une Histoire d’amour à la con (réal. H.-P. Korchia, 1996)
COURTS-MÉTRAGES :
Magic iosa (réal. M. Saliva, 2007)
La Trentaine physique agréable (réal. Fr. Journet, 2006)
Reconstruction (réal. X. Ournac, 2005)
Re (réal. Fr. Malegue, 2004)
La Lettre de Nabila (réal. M. Levy, 2003)
Monsieur Zubeck (réal. M. Chaumont, 2002)
T’en as (3000 scénarios sur la drogue) (réal. A. de Caunes, 2000)
Tarif de nuit (réal. P. Petrot, 1999)
Chambre 13 (réal. Ph. Monpontet, 1999)
Je préfère Spielberg (réal. P. Bardon, 1998)
TÉLÉVISION :
Christophe Laubion a tourné dans près d'une trentaine de téléfilms sous la direction d' Henry Helman (Attaque
au fer, Charlotte Corday, Garance et Mélanie, Rendez-moi ma fille), Philippe Monnier (Noble cause, Un
mariage sans témoin), Marc Angelo (Le Canapé rouge), Alain Brunard (A Corps perdus), Stephane Kappes
(Rose et Val), Charlotte Brandström (La Traque), Olivier Barma (Central Nuit, Avocats et associés), Gérard Cuq
(Meurtres à la carte, Meurtre sous Hypnose, Homicide conjugal, Tapage nocturne), Didier Grousset (Dans la
gueule du loup), Paul Planchon (Vous vous souvenez de moi, Un homme de coeur), Mickael Perrota (Et demain
Paula ?), Alexi Lecaye (L’Ombre sur le mur), Caroline Huppert (Un homme en colère) , Michel Favart (Un
homme à la maison), Maroun Bagdadi (Les Jupons de la Révolution), Gérard Marx (La crim', Justice)...
AUTEUR :
Christophe Laubion a écrit une pièce (Bébés cash) et trois courts et moyens métrages (Clair-Obscur ; Terminus ;
Drôle de jeu).
La Presse
Londres, août 1935, chez Richard Hann, 37 ans. Un Canadien dont la tranquillité va être bousculée
par l'intrusion d'une certaine Mrs Smith, se présentant comme un agent des services secrets,
poursuivie par des tueurs. De fait, elle est poignardée dans le fauteuil club de son « hôte ». Dans sa
main serrée, elle tient l'adresse du chef d'un réseau d'espionnage mystérieusement baptisé « Les 39
Marches ». Destination l'Écosse pour Richard Hann, suspecté du meurtre et pris en chasse par des
policiers. « On dirait un film d'espionnage », observe, pince-sans-rire, le détective improvisé. La pièce
en a effectivement la couleur, à l'instar du célébrissime film d'Alfred Hitchcock, qui immortalisa le
roman de John Buchan en 1935. Mais pas le goût, car Éric Métayer - qui a pris le risque de l'adapter a privilégié l'aspect burlesque de l'oeuvre. La figure du faux coupable est omniprésente dans l'oeuvre
d'Hitchcock. Richard Hannay, c'est nous. Un individu ordinaire qui se retrouve dans une situation
extraordinaire qui le dépasse, traqué. Les 39 Marches ? « C'est une boîte de nuit », dit Richard
Hannay… Ce type de personnage est également le héros involontaire de La Loi du silence, La Main au
collet, Le Faux Coupable et La Mort aux trousses. On garde évidemment en mémoire la fuite de Cary
Grant, pris pour un espion, dans une campagne survolée par un avion.
Le comédien et metteur en scène n'en a pas raté une, de marche, notamment grâce à l'adaptation
française de Gérard Sibleyras. Les deux compères ont déployé des trésors d'ingéniosité pour nourrir
les rebondissements rocambolesques du chef-d'oeuvre d'Alfred Hitchcock. Et maintenir un rythme
haletant. « La vraisemblance ne m'intéresse pas », avait justement indiqué Hitchcock. Caméléon, le
génial fils d'Alex Métayer endosse quelque 70 rôles à lui seul sur les 150 existant dans l'histoire. Il
interprète aussi bien les animaux domestiques - chien et chat - que la poule, le policier anglais, la
boue des marécages ou le buisson d'aubépines ! Dans le tablier de la femme de ménage, découvrant
le cadavre de l'espionne, il rappelle le regretté Élie Kakou. Il en laisse toutefois (et heureusement) à
ses trois complices, prodigieux Jean-Philippe Bèche, Andréa Bescond et Christophe Laubion.
Danseuse douée, la belle blonde hitchcockienne cultive moins le mystère que celles qui l'ont
précédée, mais elle joue merveilleusement les charmantes idiotes. La marque de fabrique de ce
spectacle intelligent et hilarant ressemble à celle du Tour du monde en 80 jours et de Mission
Florimont. Les artistes ont oeuvré avec des moyens divers et variés, toujours astucieux, afin de
renouveler sans cesse l'effet de surprise. Anachronismes, jeux de mots, théâtre dans le théâtre, clins
d'oeil au maître du suspense, effets spéciaux maison : des trouvailles toutes plus drôles les unes que
les autres, qui conquièrent forcément le public.
Nathalie Simon
Ce spectacle est une pure folie, un petit chef-d’œuvre de loufoquerie. A Londres et à New York, il
connaît un grand succès. Paris devrait vite se joindre à la liste. «Les 39 marches», c'est un film, en
noir et blanc, signé du grand Hitchcock.
Rappelez-vous, un homme tente de déjouer seul un complot diabolique qui met le monde en danger.
En se l'appropriant, le théâtre nous en livre une version en Technicolor et en relief. Pas besoin de
chausser des lunettes 3D, les comédiens se chargent de tous les effets spéciaux. Une prouesse car ils
ne sont que quatre sur scène ! En France, peu d'artistes sont capables de nager comme des poissons
dans ce fleuve burlesque. Il y en avait au moins un, Eric Métayer. Il possède la folie, la poésie et le
sens du comique nécessaires à ce genre. Sa mise en scène est d'une terrible efficacité. Cela va vite,
très vite. La trame du film a été respectée à la lettre, avec courses-poursuites, changements de lieux
et même monstre du Loch Ness. On y retrouve toute l'ironie désuète qui en fait le charme. Le texte
français de Gérald Sibleyras a gardé toute la saveur de ce «pudding» à l'humour «so british».
Eric Métayer et Jean-Philippe Beche incarnent génialement à eux deux cent quarante personnages,
Andréa Bescon, trois, dont la belle Margaret. Et si Christophe Laubion n'en interprète qu'un seul, le
héros Hannay, il ne ménage pas sa peine. Il faut aussi saluer le travail des techniciens qui ne chôment
pas, les décors de Nils Zachariasen, les lumières de Philippe Quillet, les costumes de Monika Mucha,
les sons de Vincent Lustaud et les vidéos de Paul Belêtre. Dès que le public comprend les codes de la
pièce, les rires se gonflent et éclatent comme des feux d'artifice. Je me suis même fait gronder par
ma voisine, que mon rire gênait. Les plus âgés retrouvent leur âme d'enfant. Quant aux plus jeunes,
ils réapprennent qu'ils n'ont pas besoin de console pour s'éclater.
Marie-Céline Nivière
Les forcenés magnifiques
…On peut aussi aller chercher l’exploit scénique dans Les 39 Marches, adapté de John Buchan et
Alfred Hitchcock par Gérald Sibleyras. Pour mettre en théâtre le film noir et ironique d’Alfred
Hitchcock (1935), pas moins de cent cinquante rôles requis. Ils ne sont que quatre comédiens
pourtant, sous la houlette survoltée d’Eric Métyer, à incarner cette histoire d’espions échevelée
entre Angleterre et Ecosse, femmes fatales et politiciens dangereux. Mené tambour battant avec
pour seule ambition la virtuosité scénique, ce spectacle-là est une jubilatoire démonstration de la
magie théâtrale : tout, donc, y est transposable, transfigurable, possible. Et les comédiens sont les
prêtres turbulents de cette cérémonie loufoque et magnifique. Louange réjouie soit ainsi rendue à
Eric Métayer, Jean-Philippe Bêche, Andréa Bescond et Christophe Laubion.
Fabienne Pascaud
Délirant vertige
Une affaire d'espionnage n'est pas une mince affaire. Surtout quand elle menée par des amateurs,
pris dans le tourbillon des poursuites. Alfred Hitchcock en avait fait un film, dans lequel le secret à
découvrir jouait le rôle de carotte dont on se fichait complètement. L'intrigue, d'ailleurs, importe peu
: un couple que tout oppose doit trouver un truc qu'il ignore. Ce qui compte, c'est le délire qu'Éric
Metayer jette sur la scène : avec trois autres acteurs (Jean-Philippe Beche, Andrea Bescond,
Christophe Laubion), il réussit à changer de personnage comme de chemise (littéralement : un
moment il est un hôtelier provençal égaré en Écosse, la seconde d'après, un gangster). Ses
camarades font de même, et, à eux quatre, c'est plus de 150 rôles qu'ils endossent, sans jamais
ralentir le rythme, virtuoses de l'impossible. Les effets ne sont jamais appuyés, et pour cause, ils n'en
ont pas le temps. Il faut cravacher, jouer, transformer un visage, une voix, un décor : du théâtre qui a
oublié d'être prétentieux, du théâtre, c'est tout. Les spectateurs, ravis qu'on leur donne autant à voir
qu'à rire, font un triomphe à la petite troupe qui salue Hitchcock, dont la silhouette rondouillarde
traverse la scène.
Brigitte Hernandez
Eric Métayer gravit avec brio « Les 39 Marches »
Le comédien met en scène le chef-d’œuvre du « maître du suspense » au Théâtre La Bruyère, à Paris.
A lui seul, il joue 70 personnages. Loufoque et réjouissant.
L’an dernier, on avait vu Eric Métayer dans Un monde fou, la comédie de Becky Mode, mise en scène
par Stephan Meldegg. Déjà, le comédien réalisait une performance en prêtant son énergie à une
trentaine de personnages. Il avait d’ailleurs décroché le Molière du meilleur spectacle seul en scène.
Cette fois, il en joue soixante-dix. Son pari de monter Les 39 Marches, l’inoubliable film de Hitchcock
qui s’était emparé du roman de John Buchan paraissait insensé. Il le relève pourtant haut la main au
théâtre La Bruyère avec trois autres acteurs pour incarner au total 150 personnages.
Rappelons rapidement l’intrigue injustement soupçonné du meurtre d’une jeune femme soi-disant
agent secret, Richard Hann se retrouve pris dans une chasse à l’homme dont il est le gibier. Sa fuite
l’entraîne dans les landes écossaises. Dans un train, il croise la belle et blonde Paméla. Formé à la
Ligue d’improvisation française, à Aubervilliers, Eric Métayer dirige sa troupe – André Bescond,
Christophe Laubion et Jean-Philippe Bèche – avec un enthousiasme contagieux et une imagination
débridée. Et paradoxalement de façon rigoureuse. Si l’on rit presque en permanence, la mécanique
est huilée comme un moteur de bolide. Marathonien des planches, Eric Métayer change de peau
aussi vite que Lucky luke dégainant plus vite que son ombre. A ses côtés, Jean-Philippe Bèche, qui
endosse également soixante-dix costumes, lui emboîte le pas en virtuose. Christophe Laubion semble
avoir joué le « faux coupable », figure chère à Hitchcock toute sa vie – et leur partenaire, André
Bescond, actrice et danseuse, pétillante et douée campe à merveille les ravissantes idiotes.
Une histoire « so british »
Le fils d’Alex Métayer s’est appuyé sur l’adaptation française de Gérald Sibleyras qui a respecté
l’esprit du maître du suspense et est dans la droite ligne de la traduction anglaise signée Patrick
Barlow. On a affaire à une comédie policière. Les deux compères ne s’interdisent rien, ils rivalisent
d’ingéniosité pour restituer une histoire rocambolesque et invraisemblable, so british, répondant
ainsi au souhait de Hitchcock. Dans la lignée du Tour du monde en 80 jours d’après Jules Verne et de
Mission Florimont, deux spectacles loufoques proposés par Sébastien Azzopardi. Cabaret, théâtre
d’ombres, jeux de mots, de gestes, anachronismes variés, gags sont judicieusement servis par le
décor de Nils Zachariasen, les costumes de Monika Mucha, les lumières de Philippe Quilliet et les
musiques porteuses de suspense. Toutefois, le comique l’emporte largement sur le genre de
l’espionnage, mais revu et corrigé ainsi, c’est loin d’être un défaut.
On attend désormais Eric Métayer dans un autre projet détonant : la création de King Kong en
comédie musicale.
39 marches dans le titre, mais 150 personnages et 100 000 gags en scène, pour 4 comédiens
seulement. C’est le tour de force réalisé par Eric Métayer et sa bande. Tout est bon pour dynamiter le
fameux thriller écossais d’Alfred Hitchcock
– un innocent accusé de meurtre pourchasse un réseau d’espions. Mais, attention : toute l’histoire
est là, il n’y manque pas un bouton de kilt. Métayer, depuis Des cailloux plein les poches, a inventé
un genre comique majeur : le théâtro-frégolisme. Derrière l’exploit transformiste, il y a le fabuleux
humour dont nous régalait son père, Alex, et un talent blindé de professionnalisme.
C.B.
L’irrésistible Éric Métayer a adapté à sa manière un spectacle qui a fait fortune à Londres, tiré du film
de Hitchcock, et qui met en scène 150 personnages. Ils sont quatre à le jouer avec une invention, un
humour et une vitalité extraordinaires.
C’est désopilant. On se croirait chez les Branquignols...
Philippe Tesson
Sueurs froides pour Éric Métayer
Hitchcock au théâtre ? Il n’y avait qu’Eric Métayer pour oser cette folle aventure. Les 39 marches,
l’un des premiers grands succès réalisés par le maître incontesté du suspense en 1935, fait l’objet
d’une adaptation théâtrale (qui a connu un triomphe outre-Manche).
Cette dernière, mise en scène par Eric Métayer pour la France, garde tout le charme british de ce
thriller à l’ironie mordante. Comme dans Des cailloux dans les poches (autre réussite du théâtre La
Bruyère dans laquelle a joué Eric Métayer), chaque comédien interprète plusieurs personnages. Ou
comment allier rire et frissons.
Le rire aux trousses
Du grand écran aux planches, l’adaptation n’était pas évidente. Et pourtant, seuls quatre
comédiens parviennent à donner vie à un classique du cinéma d’espionnage.
Richard Hannay rencontre à Londres une femme employée des services secrets qui le supplie de la
protéger. Le lendemain matin, le gentleman retrouve l’inconnue poignardée. Avant de mourir, elle lui
avait demandé de partir à la recherche du chef d’un réseau d’espionnage appelé Les 39 Marches.
Soupçonné du meurtre de la jeune espionne, Hannay prend le train, direction l’Ecosse.
Loufoque et haletant
Le synopsis du film réalisé par Alfred Hitchcock en 1939 avait, a priori, un faible potentiel théâtral.
Une chasse à l’homme à travers les Highlands écossais, des courses-poursuites sur le toit d’un train,
plus de 170 différents personnages, les challenges étaient nombreux et de taille. Eric Métayer les
relève, sur la scène parisienne du théâtre La Bruyère, en prenant le parti du second degré.
Le metteur en scène, qui interprète lui-même quelque 70 rôles, donne la part belle aux très
nombreux personnages secondaires. Poursuivi par la police, Richard Hannay croise le chemin de VRP
cabotins, d’un fermier colérique et de sa femme aux abois. Sur scène, seuls quatre comédiens
déploient toute leur énergie à changer de peau comme ils changent de casquette. Aussi haletant que
le film, la pièce en développe les aspects comiques. Cet ensemble loufoque est diablement rythmé
de va-et-vient, de figures hautes en couleurs et d’éléments de décors décalés ou disproportionnés
(une porte dans laquelle nul ne peut passe, un wagon de tran mis en mouvement par les soubresauts
des acteurs). En donnant à voir l’invisible, Les 39 Marches font appel à l’âme d’enfant du spectateur,
qui prendra goût aux jeux qui se déroulent sous ses yeux.
Lisa Gougué
Derrière le titre, se profile l’ombre d’un réalisateur dont les films hypnotisèrent par leur suspense
plusieurs générations de spectateurs. Les 39 marches est sorti sur les écrans en 1936. L’argument est
simple : Le héros Richard Hannay, 37 ans, canadien d’origine, célibataire et déjà « las » de vivre, se
rend dans un grand music-hall londonien pour assister à une représentation d’un numéro de Mister
Memory, un homme à la mémoire aussi infaillible qu’extraordinaire. Son attention est attirée par une
femme, Annabella Schmitt, qui soudain tire un coup de feu pour faire diversion. Elle se sent traquée
et craint pour sa vie. Elle se dit espionne, sur le point de découvrir un complot diabolique. Ils
s’enfuient du théâtre et Richard la cache chez lui pour la nuit. Au petit matin, il la découvre
poignardée mais elle a pris le temps de lui laisser un message. Accusé du meurtre, il n’a d’autre
solution que de fuir et de découvrir le responsable du complot afin de sauver sa propre peau mais
aussi l’avenir du monde !
Les 39 Marches au théâtre ! Il y a de quoi être surpris. Comment restituer en français l’adaptation
théâtrale anglaise, comment dépeindre les scènes haletantes, aux innombrables poursuites et
bagarres, aux situations hilarantes, à l’humour typiquement british? Qui se propose de vivre une telle
aventure et avec qui ?
Gérald Sibleyras s’attaque au texte dont il faut garder tout le sel, le héros typiquement canadien se
retrouvant en Ecosse, lieu tout aussi étrange pour lui que pour le commun des mortels français. Sa
traduction inénarrable est parfaite. Il reste à mettre en scène ce cocktail explosif. Qui d’autre qu’Eric
Métayer, l’homme aux multiples personnages de Des cailloux plein les poches, le standardiste aux
trentedeux rôles de Un monde fou, pourrait relever ce défi ? Lui seul est capable de transformer une
scène en music-hall, maison, train, ferme, manoir, lande écossaise avec brume et pluie battante en
un clin d’oeil. A sa rescousse, projections, ombres chinoises d’avions assassins style La Mort aux
trousses, ou passage obligé de la silhouette énigmatique et bien connue du réalisateur de profil,
ustensiles divers pour simuler portes, fenêtres, rivières, cascades, trains, voitures, motos ou chat
blanc incontournable du grand ennemi de l’agent 007. Payant même de sa personne pour simuler un
rocher ou la boue, il laisse libre cours à son imagination débordante et délirante. Cette fois-ci, il n’est
pas seul en scène pour trente-six rôles. Ils sont quatre inconscients pour en interpréter à peu près
cent cinquante! Eric Métayer et son «équipage» relèvent un défi incroyable : s’embarquer dans une
suite d’aventures et de péripéties rocambolesques en suivant le fil de l’histoire. Ils utilisent tous les
artifices possibles pour mimer la traque nocturne sous un réverbère (scène particulièrement drôle),
les courses poursuites, les fuites éperdues dans la lande, l’escalade des falaises, le saut à travers les
fenêtres ou dans les eaux profondes, les disputes ou tête à tête amoureux, les rendez-vous secrets...
Le son et les lumières sont des personnages à part entière. Que d’imagination pour restituer petit
matin glauque, tombée du jour entre chiens et loups, nuit noire, vent et brouillard, musique
angoissante, festive ou romantique, cris d’oiseaux, bêlements ou aboiements ! Tout est bon pour
avoir une gueule d’atmosphère! Jouant les rôles principaux, simulant les péripéties, se transformant
même en objets, notre quatuor est tellement hallucinant que les mots sont vains pour décrire son
exploit. Il faut le voir pour le croire.
Eric Métayer, 39 marches vers le succès
Dans Les 39 Marches, entouré de trois comédiens aussi frappadingues que lui, il incarne plus de
soixante-dix personnages. A l’affiche depuis septembre, ce spectacle connaît un beau succès qu’il
est bon de célébrer avec ce metteur en scène et comédien inventif.
Comment cette comédie, qui a cartonné à Londres et à Broadway, est-elle arrivée jusqu’à vous ?
Par l’agent littéraire, Suzanne Sarquier. Après Des cailloux plein les poches, Un monde fou, c’est le
troisième beau projet qu’elle m’offre. Le plus amusant, c’est que j’avais vu la pièce à Londres et que
j’avais imaginé la monter. Je m’apprêtais à demander les droits, et puis j’ai laissé tomber car aborder
les problèmes de production me dépassait. Ce n’était pas mon truc. Et deux ans après, voilà que
Suzanne me le propose.
Adapter un film en pièce de théâtre c’est original, car d’habitude c’est l’inverse…
C’est en tout cas quelque chose qui est dans l’air depuis longtemps. J’avais le projet de mettre sur
une scène de théâtre Les dix Commandements, projet abandonné avec la création de la comédie
musicale. Ensuite, je me suis dit que Les Aventuriers de l’Arche perdue, ça devrait être marrant à
faire… Au niveau des droits, c’est super compliqué. Les gens nous attendent au tournant, en se
demandant : « Mais comment vont-ils pouvoir faire la poursuite du train, la fuite dans la lande… » Un
spectateur m’a dit après le spectacle que jamais le cinéma ne donnera cela. Il faut dire que le public
doit jouer avec son imaginaire.
L’univers d’ Hitchcok est « so british », la gageure était de franciser sans perdre l’esprit…
C’est là tout le travail de Gérald Sibleyras. J’adore son humour très anglais, très à froid. Comme
l’univers de Gérald est basé sur l’écrit et le mien sur l’image, la rencontre est parfaite. Il a fallu
contourner certaines choses. Dans la version originale, les aubergistes ont un accent écossais à
couper au couteau ! Cet accent fait rire les Anglais mais pas les Français. Du coup les patrons de
l’hôtel sont des Provençaux exilés en Ecosse. La ligue d’impro m’a appris que, sur les choses
compliquées, si le postulat est clair au début, les gens comprennent. Dans la pièce, j’ai un collier, une
laisse, et je dis : « Il est beau le chien ! » A partir de là, je peux tout faire, les spectateurs voient le
clébard. Il faut trouver la cheville qui fait comprendre le mécanisme qui consiste à venir s’amuser
avec nous.
La mise en scène est d’une grande créativité loufoque qui file vite…
Déjà, on n’a pas les gros moyens des Américains… Il a fallu trouver des astuces… Et quelques-unes
ont surpris les Anglais ! C’est très difficile un spectacle de ce style. Pour que tout fonctionne bien, il
faut que tout soit en place.
Une fois cela appliqué, on atteint une liberté, des choses en plus. J’avais confiance en mes
partenaires. Je leur ai demandé d’entrer dans mon univers car
je savais qu’ils pouvaient le faire.
Vous êtes vraiment l’homme aux mille visages ! Aimer jouer plusieurs personnages vous est venu
comment ?
De mon enfance, j’étais fils unique. Alors dans ma chambre, j’étais déjà l’homme aux mille visages,
cow-boy, Indien, gentil, méchant… Et ensuite, il y a eu la ligue d’impro, dont les matchs demandent
ce genre d’exercice. A 22 ans, j’avais écrit une pièce pour un personnage qui durait 1h50, avec des
choses difficiles dedans. Je devais la jouer au Festival d’humour de Cannes. La veille, plutôt que de
tourner en rond dans ma chambre, je décide d’aller voir un spectacle : La Danse du diable par
Philippe Caubère, la claque ! C’est donc cela jouer seul en scène !
Le théâtre est pour vous « un jeu d’enfant » dans lequel votre père Alex vous a entraîné ?
Avec mon père, cela a toujours été un bras de fer, car on avait une conception très différente du
métier. Pour mon père, la carrière était importante et il avait un souci de reconnaissance par ses
pairs. Il n’a pas compris mon cheminement, surtout lorsque, par amour, j’ai tout quitté pour aller
vivre trois ans en Argentine ! Le théâtre fait partie de ma vie, mais comme ma vie nourrit mon
théâtre, celle-ci est plus importante. Petit, pendant qu’il jouait, je restais en coulisses, où je faisais de
belles rencontres, Barbara, Brassens. Mais son univers était celui du cabaret. J’ai découvert le
théâtre, vers mes 12-13 ans. Mon père m’a emmené voir de magnifiques spectacles, des choses
complexes. Il ne se posait pas la question de savoir si c’était ou pas pour un enfant. Cela m’a ouvert
l’esprit.
Propos recueillis par M-C.Nivière.
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