COLLOQUE DE CLOTURE DU PROJET « Processus d’apprentissages et contextes linguistiques et culturels » DU 10 AU 11 Septembre 2015 - UNIVERSITE DE KOUDOUGOU PROJET DE DISCOURS D’OUVERTURE DE MONSIEUR LE PRESIDENT DE L’UNIVERSITE DE KOUDOUGOU Mesdames et Messieurs les Directeurs et Directeurs adjoints d’établissements ou d’UFR, Madame la Présidente du RAFEC Mesdames et Messieurs les membres du projet « CPU-AUF » Mesdames et Messieurs les participants au colloque de clôture du projet « processus d’apprentissage et contextes linguistiques et culturels » Mesdames et Messieurs, Distingués invités L’Université de Koudougou, essentiellement par le biais de ses établissements que sont le Centre de Pédagogie Universitaire (CPU) et l’UFR Lettres et Sciences Humaines (UFR-LSH), est fière d’avoir abrité et d’avoir été fortement impliquée dans le projet « processus d’apprentissage et contextes linguistiques et culturels » que nous appelons ici, « projet CPUAUF ». Aussi, voudrais-je d’entrée de jeu, souhaiter la bienvenue à tous ceux qui nous font l’honneur de présenter des communications et/ou de participer aux travaux de clôture dudit projet. De même qu’il est difficile de planter un arbre sans prendre en compte le contexte, notamment la nature du sol, la disponibilité de l’eau, l’environnement immédiat dans lequel cette plante devrait évoluer…, de même il est difficile, voire périlleux, d’envisager l’éducation et les activités d’enseignement/apprentissage sans prendre en compte les contextes linguistiques et culturels dans lesquels ces activités se déroulent. Le projet CPU/AUF a donc fait œuvre utile en plaçant cette problématique au cœur de ses préoccupations pendant toutes ces années. À propos de la situation demo-linguistique de l’Afrique sub-saharienne francophone, LouisJean Calvet écrivait en 1979 : « La colonisation n’a pas introduit le français en Afrique (au sens où les peuples africains colonisés par la France parleraient français), elle a simplement mis en place une minorité francophone qui gouverne et impose sa loi à une majorité non francophone »1. Ni les praticiens, ni la recherche en éducation ne sauraient ignorer cette réalité, si nous voulons être efficace et faire de l’éducation un véritable outil d’autonomisation et de développement. Mesdames et Messieurs, le contexte dans lequel s’est déroulé ce projet de recherche est aussi marqué par l’omniprésence croissante des technologies numériques. Dans ce contexte, à la suite de la conférence de Incheon en Corée du Sud, les participants à la « Conférence de Qingdao », tenue en mai 2015 sous l’égide de l’UNESCO, constataient que les progrès remarquables dans le domaine des TIC et l’expansion rapide de la connectivité à Internet avaient rendu la connaissance et l’usage des TIC essentiels (UNESCO, 2015). En conséquence, « pour réaliser d’ici à 2030 l’objectif d’une éducation inclusive et équitable de qualité et d’un apprentissage tout au long de la vie, les TIC, notamment l’apprentissage mobile, doivent être exploitées pour renforcer les systèmes éducatifs, la diffusion des connaissances, l’accès à l’information, un apprentissage efficace et de qualité, ainsi qu’une offre de services plus efficiente » (UNESCO, 2015)2. Le projet CPU-AUF a été donc bien inspiré en prenant compte la problématique des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans le contexte linguistique et culturel qui est celui de l’éducation et de la formation en Afrique sub saharienne francophone. Au cours du présent colloque de clôture du projet CPU-AUF, seront donc présentées des communications portant non seulement sur la prise en compte des contextes linguistiques et culturels dans les activités d’enseignement apprentissage et la recherche en éducation, mais aussi sur la problématique de l’appropriation des TICE par les protagonistes de l’enseignement/apprentissage dans ce contexte. Ces travaux donneront lieu à la publication d’un ouvrage. Mesdames et Messieurs, je voudrais réitérer toute ma gratitude à l’Agence Universitaire de la francophonie (AUF) et à tous les partenaires qui ont permis la réalisation de ce projet et la tenue du présent colloque de clôture. Tout en vous souhaitant des échanges fructueux, je déclare ouverts les travaux du colloque de clôture du projet « processus d’apprentissage et contextes linguistiques et culturels ». 1 2 Calvet, L.-J. (1979). Linguistique et colonialisme : petit traité de glottophagie. Paris : Payot. UNESCO (2015). Déclaration de Qingdao - Conférence Internationale sur les TIC et l'Éducation Post-2015.