Novembre 2016 © DG Trésor
AMBASSADE DE FRANCE EN BULGARIE
SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL DE SOFIA
Les tendances déflationnistes, qui ont débuté en 2013, se sont poursuivies en 2014 (- 0,9 %) et 2015
(- 1 %) et persistent en 2016. La Banque centrale s’attend à un retour de l’inflation en territoire positif fin
2017.
En février 2016, l’agence Moody’s a confirmé sa notation « B3 avec des perspectives stables ».
L’agence met l’accent sur le progrès lié à la mise en œuvre de l’Agenda des réformes par le gouvernement
de la BiH et sur les négociations en cours avec le FMI pour un nouvel accord financier. L’Agence Standard &
Poor’s, quant à elle, a confirmé, en septembre 2016, sa notation « B avec des perspectives stables » pour la
dette à long et court terme en monnaie locale et en devises.
Si la situation budgétaire apparait actuellement maitrisée, le niveau de la
dette est élevé et devrait s’accroître en raison d’importants arriérés non
comptabilisés
La Bosnie-Herzégovine est parvenue, sous la supervision du FMI, à ramener son déficit budgétaire
de 4,4 % du PIB en 2009 à 2 % du PIB en 2014 en limitant la progression des dépenses.
En 2015, selon les données de la Banque centrale, la consolidation des budgets des différentes
entités fait apparaître un excédent de 0,7 %, résultant d’un accroissement des recettes fiscales et d’un
sévère ajustement des investissements publics. Pour 2016, le FMI et les autorités s’attendent à un déficit
de 0,6 %.
La dette publique s’est établie à 42 % du PIB en 2015 et devrait se réduire légèrement en 2016 à
41,5 % selon les données de la Banque Mondiale. Cependant, d’importants arriérés de l’Etat ne sont
pas comptabilisés dans ce chiffre. Ils concernent les chemins de fer et le secteur de la santé au niveau des
deux entités. Pour la Fédération, des arriérés significatifs existent également au niveau des entreprises
publiques et des fonds de retraites. Ces sommes se monteraient à 8 % du PIB selon le représentant du
FMI.
Sur un plan global, la gestion des finances publiques du pays est confrontée à trois difficultés
particulières : le coût de l’Etat, héritage des accords de Dayton, qui pèse lourdement au niveau de
chacune des strates administratives ; le poids des salaires dans le secteur public qui représente plus de
11 % du PIB et près de 26 % des recettes fiscales ; et l’inefficacité du dispositif des aides sociales, qui
représentent plus de 16 % du PIB. Face à cette situation, l’arrangement avec le FMI prévoit une réforme
de l’administration publique et un renforcement de l’administration fiscale.
Un système bancaire liquide, dominé par les banques étrangères, qui se
restructure
Le secteur bancaire comprend 24 banques dont les actifs, qui représentent 88 % du PIB, sont détenus
à 89 % par des banques étrangères (Raiffeisen, Unicredit, Sberbank, Spaarkasse, etc.). Deux banques
locales, la Bobar Banka et la Banka Srpske, ont été liquidées en 2015 et 2016, sans impact sur la stabilité du
système bancaire du pays. Par ailleurs, quatre banques sont en cours de restructuration : la Moja Banka, l’IKB,
la Bor Banka et la Privredna Banka. Le secteur bancaire du pays reste encore très faiblement profitable (100
M EUR de profit net en 2015) avec un ratio de rentabilité des capitaux propres de 2,4 % et un ratio de rentabilité
des actifs de 0,3 % en 2015. Le taux d’adéquation du capital est confortable à 15,8 % en juin 2016, bien
supérieur au minimum légal de 12 %.
L’activité de crédit reste cependant faible, avec une hausse de 2 % sur les huit premiers mois de 2016,
et concerne essentiellement les entreprises privées. Compte tenu de la hausse record des dépôts, le ratio
prêts sur dépôts s’est établi à 98,6 % en septembre 2016 contre 101 % en 2015.
A noter la réduction du taux de prêts non performants (NPL) qui est passé de 14,1 % au second
trimestre 2015 à 12,1 % au second trimestre 2016 en raison des liquidations de la Bobar banka et de la
Banka Srpske ainsi que de la cession d’un paquet de NPL de l’Hypo Adria bank à la « bad bank » créée en