2 ■ Histoire de l'informatique
de Schickard, elle eut un certain succès d'estime à la cour du
Roi. C'est pour cela qu'elle est souvent considérée comme la
première machine à calculer de l'histoire.
1666 : L'Anglais Moreland invente le principe de la
multiplication par additions successives.
1679 : Leibnitz découvre et met au point une arithmétique binaire (et analyse les
octogrammes de Fou-Hi) qui sera appropriés aux futurs ordinateurs. Il invente aussi en
1694 une machine à calculer dérivée de la Pascaline mais capable de traiter les
multiplications, divisions et même des racines carrés, le tout par une série d'additions sous
la dépendance d'un compteur. Cette machine, inspirée par la Pascaline, n'aura pas le
succès de celle-ci. Cependant, elle comportait nombre d'innovations mécaniques comme
le tambour à dents inégales, permettant de multiplier un nombre par rotations répétées de
la manivelle principale.
1728 : Basile Bouchon, un lyonnais, met au point un système de programmation d'un
métier à tisser à l'aide ruban perforés. C'est le début de la programmation.
1728 : Falcon perfectionne le système avec des cartes perforées reliées entre elles. On
crédite souvent Joseph-Marie Jacquard de l'invention des cartes perforées, mais il n'a fait
que perfectionner et commercialiser le métier à tisser automatique au début du XIXe
siècle.
1806 : Métier à tisser à cartes perforées de Joseph-Marie JACQUARD. Reprenant l'idée
de FALCON, il met au point des métiers à tisser automatisés commandés par des cartes
perforées et il en équipe les ateliers lyonnais. Les canuts (tisserands Lyonnais) craignant
que ces machines ne prennent leur place, en détruiront la plupart. Cependant, elles finiront
par connaître un très grand succès (10 000 en service en 1812).
1770 : Hahn en Allemagne invente la première machine à calculer exécutant directement
les 4 opérations (fondée sur le cylindre denté inventé par Leibnitz en 1671).
1792 : Les frères Chappe inventent le télégraphe optique en France. Il permet
d'envoyer des messages rapidement sur une longue distance en utilisant un réseau de tours
surmontées d'un bras articulé pour transmettre à vue des signaux codés. Un ensemble de
tours, distantes de 12 kilomètres et comprenant des bras articulés permettait la
transmission de signaux codés. 4800 Kms seront ainsi couverts grâce à 556 tours.
1820 : Charles-Xavier Thomas de Colmar invente
l'arithmomètre sur la base de la machine de Leibnitz.
Comme c'est un engin pratique, facile à utiliser et
portable, la machine remporta un grand succès. Plus de
1500 exemplaires en seront vendus en 30 ans. La machine
obtint la médaille d'or de l'Exposition de Paris en 1855.
1820 : Machine à différences de Charles Babbage. Cette
machine utilise le système décimal : la manivelle fait tourner les roues par dixièmes de
tour. En raison de sa complexité (25 000 pièces) et de son coût, aucune des deux versions
de cette machine ne sera complétement finie par Babbage bien que le principe du
calculateur soit parfaitement exact comme l'ont prouvé des chercheurs Britanniques qui en
ont réalisé un exemplaire en 1991.
1833 : Babbage imagine et tente de réaliser une machine à différences puis une
machine analytique qui contient les concepts de ce que sera l'ordinateur moderne : unité
de calcul, mémoire, registre et entrée des données par carte perforée. Babbage, bien trop
perfectionniste, ne pourra jamais mener à bien ces réalisations. C'était un ordinateur
ENSICAEN - Spécialité Informatique