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BULLETIN
CRITIQUE
gue
en
1772;
il
en fut
de
même
de Reisebeschreibung
nac
h Arabi
en
und andern umliegen-
d
en
Liind
ern
[Description d'
un
voyage en
Arabie
et
dans
d'
autres
pay
s voisins]. Le
R
eg
istre des
prêt
s de la Biblioth
èq
ue contie
nt
d'autres
mention
s de livres
emprun-
tés
par
G.
qui
témoignent
d'un
int
érêt
prof
on
d po
ur
le
mo
nde
ara
be,
non
seule-
me
nt
pour
les voyages,
mais
aussi
pour
la poésie
arabe.
Durant
son séjo
ur
estu-
diantin
à Leipzig,
G.
a eu
prob
ableme
nt
connaissance de la
traduction
qu
e
Joh
an
n
J a
kob
Reiske (1716-74) avait faite
d'al-Mut
a
nnabï.
5
Le
recte
ur
de
l'
école St.
Ni
co-
las,
si
int
éressé à fav
oriser
les
études
arabes
en
Allemagne,
a
certainement
exercé
un
e influence s
ur
le
jeune
étudiant.
A
Strasbourg
,
G.
a
également
été influencé
par
J oh.
Gottfried
Herd
er (1744-1803)
qui
lui conseilla de
s'
intéresser au
Coran
et
à la poésie
arabe.
Il
eut
comme
prof
esseur, à Ién
a,
H.
E.
Gottlob
Paulus
(1761-
18
51)
et
G.
W.
Lorsb
ach (
m.
1816), tous
deux
spécia
li
stes en l
ang
ues
or
ientales.
De plus, s
ur
la
recommandation
du
maî
tre
incontesté de l
'or
ientalisme de l
'é
po-
que
, A.
1.
Silvestre de Sacy, l'
Univ
ersité d'Iéna
recruta
l'élève
de
ce
derni
er,
Joh.
Gottfr
ied K
osegar
ten (1792-1860); celui-ci
donna
beaucoup
de renseign
ements
à
G ., lors
que
ce
dernier
rédigeait ses Notes et mémoires [ou Notes
et
dissertations, au
Di
van occidental-oriental] (Noten und Abhandlungen).
On
n'en
finirait pas de me
ntion
-
n
er,
à
la
suite de
M.,
une
foule de d
éta
ils
qui
mo
ntr
e
nt
que
G.
était
prof
o
nd
éme
nt
int
éressé au mo
nde
arabe
et
musulman,
bien
ava
nt
qu
'
il
n'
e
ût
lu le
Dï
wa
n
d
'a
l-I:I
ii
fi
?'.
Cette
é
tude
s
ur
un
auteur
montr
e, si besoin enco
re
était,
combien
l'
e
mpr
esse-
ment
qu
e ce
rt
ains
ont
mis à faire
bonne
presse à l
'o
uvra
ge d'
Edw
a
rd
Saïd
était
su
rf
ait
et
hasardeux.
Cet
auteur,
aux
gén
éra
li
sa
tions hâtives
dont
les
en
qu
êtes ne
repose
nt
pas
toujours
s
ur
une
do
c
um
e
nt
at
ion
pr
éc
is
e, est pris en défa
ut
sur
Goethe
lors
qu
'il écrit: «Ce n'est pas sans raison
qu
e les de
ux
œuvres
allemandes les plus
célèbres
sur
l
'Or
ie
nt
le Westiistlicher
Diwan
(Divan occidental-oriental) de
Goethe
et
Über die Sprache und Weisheit
der
Indi
er
(Essai sur
la
langue
et
la
philosophie
des
Indiens)
de
Friedrich
Schlegel
ont
pour
or
igine respectiveme
nt
un
e croisi
ère
sur le
Rhin
et
des heures passées
dans
les biblioth
èq
ues
pari
sie
nn
es». fi
Cett
e assertion se passe de
co
mm
e
ntair
e, en
tout
cas
pour
ce
qui
est
de
Go
e
th
e'
Dans
la
premi
ère
partie
de son é
tude,
M.
montre
combien
G.
a été
impr
es-
sionné et influencé
par
la poésie
bédouin
e.
Le co
nt
e
mporain
de G., William
Jon
es
(m.
17
94)1, avait
présenté
les se
pt
«odes
dor
ées» dans ses
Po
eseos
Asiaticae commenta-
riorum libri
sex
cum appendice,
en
1774.
En
1777,
l'orientalisteJoh.
Gottfried
Eichorn
(m.
1827) fit ré
imprim
er ce texte, à Leipzig, et en
donna
un
exemplaire à G .
En
17
83, JonesB
publia
une
trans
cr
iption
des
Mu
Callaqat
av
ec
un
e
traduction
anglaise
que
G.
so
uh
aita
traduire
en
a
ll
e
mand
.
Le
Nasïb de ces poèmes fascina
G.
M.
insiste s
ur
l'influ
ence
qu
e les MuCallaqat exercère
nt
s
ur
le Divan
occiden
tal-oriental et
s
ur
ce
rtain
es
autres
de ses compositions (p. 59-66, 67
sqq.).
La deuxième partie
de
l'ouvr
age est consacrée à G . et l'isla
m.
La
chose alla si
loin
qu'il
se
crut
obligé de réfut
er
le
soupçon
qu
'
il
fût deve
nu
mu
s
ulm
an.
Pour
son
Di
van,
il
utili
sa
la
traduction
du
Coran
faite
par
André
du
Ru
yer (1647), mais
aussi ce
ll
e de
George
Sale (
17
34),
traduite
en
allemand
p
ar
Th
.
Arnold
(1746);
il cons
ult
a sou
vent
la
B
ib
lioth
eque
orientale de B
art
héle
my
d'
Herb
elot, etc. Il faut
comprendre
aussi cet
int
é
rêt
dans
les perspectives générales de l'Aufkliirung.
En
effet, le
Co
ran
et
l'islam/Islam
(i
.e. religion et civili
sa
tion),
dans
les idées de tolé-
rance
qui
a
nim
aie
nt
les
auteurs
de ce co
ur
a
nt
, illus
trai
e
nt
l'id
ée
qu'il
y
ava
it
d'a
utr
es façons de concevo
ir
la religion
qu
e le c
hri
stianisme.
On
a conservé de lui