DROITS D’AUTEUR – ISBN - ÉDITEUR
Depuis 2003
Le Cardinal Taschereau et le catholicisme libéral (1820-1898)
Condensé - Thèse de doctorat, Jean-Claude Dupuis, Ph.D.
Fondation littéraire Fleur de Lys
Lévis, Québec, 2014, 316 pages.
Édité par la Fondation littéraire Fleur de Lys, organisme sans but lucratif, le pionnier
québécois de l’édition en ligne avec impression papier et numérique à la demande.
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Disponible gratuitement en version numérique (PDF)
ISBN 978-2-89612-468-8
© Copyright 2014 Jean-Claude Dupuis
Illustration en couverture :
Credit: J.E. Livernois/Bibliothèque et Archives Canada/PA-031485
Dépôt légal – 4ème trimestre 2014
Bibliothèque et archives nationales du Québec
Bibliothèque et archives nationales du Canada
Imprimé à la demande en format numérique au Québec.
SOMMAIRE
DROITS D’AUTEUR – ISBN - ÉDITEUR ................................................................................. 2
AVANT-PROPOS ................................................................................................................. 4
RÉSUMÉ.............................................................................................................................. 5
INTRODUCTION.................................................................................................................. 7
CHAPITRE I - UN ECCLÉSIASTIQUE DE SON TEMPS........................................................... 17
CHAPITRE II - LE CATHOLICISME LIBÉRAL......................................................................... 46
CHAPITRE III - LES DEUX PUISSANCES .............................................................................. 98
CHAPITRE IV - LE CLERGÉ ET LES ÉLECTIONS.................................................................. 130
CHAPITRE V - LA QUESTION UNIVERSITAIRE.................................................................. 159
CHAPITRE VI - LES ULTRAMONTAINS CONTRE ROME .................................................... 198
CHAPITRE VII - LA POURPRE CARDINALICE .................................................................... 237
CONCLUSION.................................................................................................................. 265
ANNEXE : SOUTENANCE DE THÈSE................................................................................. 272
SIGLES............................................................................................................................. 280
BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................. 281
PRÉSENTATION DE L’AUTEUR ........................................................................................ 307
COMMUNIQUER AVEC L’AUTEUR.................................................................................. 310
ÉDITON ÉCOLOGIQUE .................................................................................................... 314
ACHEVÉ D’IMPRIMER..................................................................................................... 315
AVANT-PROPOS
Le présent ouvrage résume la thèse de doctorat en histoire que j’ai soutenue en
2006 à l’Université Laval (Québec) sur Mgr Elzéar-Alexandre Taschereau et le catholicisme
libéral au Canada français (1820-1898). Je remercie tous ceux qui m’ont aidé, d’une
manière ou d’une autre, à réaliser cette étude : ma directrice de thèse Brigitte Caulier et
mon codirecteur Nive Voisine; les membres du jury : Jacques Bernier, Roberto Perin,
Réal Bélanger et Martin Pâquet; le directeur des archives du diocèse de Québec, Armand
Gagné, et les archivistes du Séminaire de Québec, de l’Université Laval et du diocèse de
Montréal; les latinistes qui ont traduit plusieurs lettres de Mgr Taschereau : Marie-Josée
Roy, André Lambert et Patrick Abbet; les correcteurs d’épreuves : Yves Prayal, Roger
Guéguen, Karine Roy, Jacques Léonard; et le Conseil de recherches en sciences humaines
du Canada qui m’a accordé une bourse d’études doctorales sur les recommandations de
Pierre Trépanier, qui avait habilement supervisé mon mémoire de maîtrise, Pierre Tousi-
gnant et Jacques Rouillard.
Je dédie cet ouvrage à mon épouse Louise, qui a supporté mes longues absences
pendant la recherche et la rédaction, et à nos enfants : Évangéline, Louis-François, Marie-
Rose, Jean-Émile et Charles-Antoine.
Je remercie également le cardinal Taschereau et ses adversaires, Mgrs Bourget et
Laflèche. Je les ai souvent invoqués pour obtenir un l’aide du Ciel, car la réalisation d’une
thèse de doctorat constitue toujours un petit miracle de persévérance. Ces grands hommes
d’Église se sont vigoureusement opposés de leur vivant. Mais je ne doute pas qu’ils se
soient tous retrouvés après leur mort autour de Notre-Seigneur Jésus-Christ, qu’ils ont
sincèrement voulu servir, quoique de manière différente. Le cardinal Taschereau rappelait
souvent cette maxime de saint Augustin : « In necessariis unitas, in dubiis libertas, in
omnibus caritas » (Dans les choses nécessaires l’unité, dans le doute la liberté, en tout la
charité). Pour un chrétien, l’important n’est pas d’avoir raison mais d’aimer.
RÉSUMÉ
Le cardinal-archevêque de Québec, Elzéar-Alexandre Taschereau (1820-1898),
voulait préserver la relative bonne entente qui gnait entre l’Église catholique et l’État
canadien dans la seconde moitié du XIXe siècle, malgré le difficile contexte de l’hégémonie
anglo-protestante. Sa politique de pacification religieuse visait à instaurer entre l’Église
et l’État un régime d’autonomie mutuelle et de collaboration pratique. Avec l’appui du
Saint-Siège, il réussit à freiner le militantisme antilibéral de ses adversaires, Mgrs Bourget
(Montréal) et Laflèche (Trois-Rivières), qui défendaient le principe de la suprématie de
l’Église sur l’État.
À cette époque, un profond conflit idéologique opposait le catholicisme au libéra-
lisme, la civilisation de la Loi de Dieu à la civilisation des Droits de l’Homme. Dans tous
les pays, L’Église était divisée sur la manière de relever le défi de la modernité. Les
catholiques ultramontains ou intransigeants combattaient les « funestes principes de
1789 » dans l’espoir de restaurer une société d’Ancien Régime fondée sur l’union du
trône et de l’autel. Les catholiques libéraux ou modérés rêvaient également d’une
société chrétienne de type médiéval, mais en vertu de la distinction entre la thèse
(l’idéal) et l’hypothèse (la réalité), ils recherchaient une sorte de modus vivendi entre
l’Église catholique et la société libérale, un régime « d’Église libre dans l’État libre »
suivant la célèbre formule de Charles de Montalembert.
Mgr Taschereau adhérait à l’esprit de l’Église de son temps, marqué par le dogma-
tisme, l’autoritarisme et une certaine intolérance. En théorie, sa pensée ne s’écartait pas
de la doctrine ultramontaine. Mais en pratique, son action s’inscrivait néanmoins dans
une logique catholique libérale. Et le catholicisme libéral était une praxis avant d’être
une doctrine. L’archevêque de Québec estimait que le libéralisme canadien était de nature
strictement politique (forme élective de l’État) et qu’il ne se rattachait pas au libéralisme
doctrinal européen (laïcisme et anticléricalisme), condamné par le Syllabus des erreurs
modernes. En conséquence, l’Église devait se désengager des luttes électorales, tolérer
certaines antinomies entre le droit civil et le droit canon, et limiter ses revendications
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