Claquage dans les gaz, les liquides et les solides
I. CLAQUAGE DANS LES GAZ
Les gaz constituent un des éléments de base de l'isolation à haute tension des
matériels électriques.
De tout temps, les bonnes qualités isolantes de l'air ont été utilisées aussi bien
dans les applications de l'électricité statique que dans l'isolation des lignes
aériennes.
Dans ces dernières décennies, la nécessité de diminuer sensiblement les
dimensions des installations électriques pour des questions d'encombrement et de
coût a conduit à recourir à d'autres gaz isolants tels que l'azote, le CO2, le fréon et
surtout l'hexafluorure de soufre (SF6).
Parallèlement, malgré des difficultés pratiques importantes, on a utilisé les
bonnes caractéristiques isolantes du haut vide (10-5 – 10-7' mmHg) dans la technique
de coupure (disjoncteurs, relais Reed).
Le comportement des isolants gazeux en haute tension doit être étudié dans
deux buts:
- éviter le développement d'arcs, ou si cela n'est pas possible, limiter ses
effets (distances d'isolement, cornes et raquettes d'amorçage en parallèle
avec des chaînes ou des fûts d'isolateurs, interrupteurs, disjoncteurs,
fusibles, etc.);
- connaître la physique des amorçages d'arc dans les gaz afin de faciliter
leur amorçage dans les applications particulières (éclateurs d'amorçage de
générateurs de choc, éclateurs de protection, para surtensions,
parafoudres, tubes fluorescents, soudure électrique, électroérosion, etc.).
Les théories exposées ci-dessous sont valables pour des cas de décharges dans
des gaz situés entre des électrodes planes-parallèles. Dans le cas d'électrodes de
forme géométriques différentes, on recourera avantageusement à des facteurs de
forme.
On étudiera tout d'abord séparément la décharge disruptive à basse pression (<
0,1 ÷1 atm. théorie de Townsend, puis à haute pression (> 1 atm, (plasma d'arc)).
Ces études seront faites dans le cas de distances d'éclatement (ou inter
électrodes) courtes (max. 1 m.), l'extension de la théorie aux longs arcs étant traitée
séparément.