Ambassade de France à Singapour - Service économique régional de Singapour
d’un marché intérieur vaste (Indonésie, Malaisie, Thaïlande), soit de perspectives de développement
importantes (Cambodge, Laos, Philippines) – le cas de Singapour faisant figure d’exception dans la région.
Ainsi, en 2014, la France a particulièrement relancé ses investissements en Indonésie, où le montant des
flux d’IDE entrants a été multiplié par près de 29 par rapport à 2013 pour atteindre 290,5 M EUR. Si
l’attractivité de la 1ère économie de la région s’est renforcée depuis le milieu des années 2000 (le stock d’IDE
français a progressé de 13% en moyenne par an entre 2005 et 2014), le nombre de filiales d’entreprises
françaises demeure relativement faible (approximativement 134 filiales étrangères d’entreprises françaises) en
comparaison avec les autres pays de la région (430 à Singapour, 180 en Malaisie, 168 en Thaïlande) du fait de
l’importance des obstacles politiques et règlementaires aux implantations étrangères.
Après deux années consécutives de désinvestissement, les flux entrants d’IDE français à Singapour ont
retrouvé leur dynamisme, atteignant 422,8 M EUR. Le stock d’IDE français dans la cité-Etat a de ce fait
augmenté de 13,2% en ga à 9,4 Mds EUR, en raison, d’une part, de la progression de l’investissement dans les
activités financières et d’assurance (+9,6% en ga en 2014 à 2,7 Mds EUR), et d’autre part, du regain d’intérêt
des entreprises françaises pour le secteur des services (transport et stockage, services hôteliers, activités
scientifiques), avec des entrées d’IDE de 3,9 Mds EUR (+10,5% en ga). Par ailleurs, le 1er trimestre a été
marqué par l’acquisition de l’entreprise singapourienne Cofely DC par Suez
. On note toutefois la poursuite
du désinvestissement dans le secteur des transports et de l’entreposage (-157 M EUR en 2014 après -82 M
EUR) et le tassement de l’investissement dans l’industrie manufacturière (-0,4% en ga à 4,2 Mds EUR).
En 2014, les entreprises françaises ont presque quadruplé leurs investissements en Malaisie (+279% à
157,8 M EUR d’IDE entrants), portant le stock total d’IDE français à 383,6 M EUR. L’attractivité du secteur
manufacturier (+50,2 M EUR d’IDE entrants, dont 60% uniquement pour les activités de métallurgie, produits
métalliques, informatiques et électroniques) a permis de compenser le rapatriement de capitaux des entreprises
des secteurs du commerce de gros, de détail et de réparation des automobiles et motocycles (-9,4 M EUR).
Le stock d’investissements français aux Philippines a également connu un fort dynamisme sur les deux
dernières années (+20,3% en 2013 et +12,8% en 2014 à 1,1 Md, contre un rythme de croissance de 1,5% par
an en moyenne entre 2005 et 2012) compte tenu des perspectives de croissance (parmi les plus élevées de
l’ASEAN) et des besoins d’investissement en infrastructures. Cependant, le climat des affaires défavorable
(les Philippines sont classées en 103ème position dans le classement Doing Business 2016 de la Banque
mondiale) et la fréquence des catastrophes naturelles expliquent la faiblesse des flux d’IDE entrant dans
l’Archipel (+4,2 M EUR en 2014) en dépit d’un potentiel économique avéré.
Les investissements vers la Thaïlande ont atteint 447,2 M EUR en 2014, soit un niveau similaire à celui du
précédent pic de 2012, et ce malgré le coup d’Etat perpétré par la junte militaire. Ce regain d’intérêt de la part
des entreprises françaises s’explique en partie par la politique d’exonération de l’impôt sur les bénéfices pour
tout investissement réalisé dans l’une des cinq zones économiques spéciales du pays et dans l’une des 61
activités ciblées par le gouvernement comme étant prioritaires.
Les entreprises françaises ont désinvesti du Vietnam pour la 3ème année consécutive (flux d’IDE de -4,9
M EUR en 2014, après -4,5% en 2013 et -77 M EUR en 2012) principalement dans les secteurs de la
construction (-6,7 M EUR) et des services financiers et des assurances (-2,8 M EUR). Le stock d’IDE français
dans le pays apparaît relativement modeste (283,6 M EUR) compte tenu de l’importance des échanges
bilatéraux (le Vietnam représente 28,6% de nos importations en provenance de l’ASEAN en 2015 et 10,7% de
nos exportations) et de la présence de plus de 110 filiales vietnamiennes d’entreprises françaises.
Si le stock d’investissement français dans les économies les moins avancées de la région reste
relativement faible (214 M EUR au Laos, 185 M EUR au Cambodge et 131,7 M EUR en Birmanie), le
dynamisme économique de ces pays suscite l’intérêt des investisseurs français. Le stock d’IDE français
au Laos a ainsi progressé de près de 62% en moyenne par an depuis 2005, avec des projets principalement
concentrés dans les infrastructures (à titre d’exemple, Velcan Energy a reçu l’autorisation de développer un
projet hydroélectrique de 150 M USD) mais qui se diversifient désormais (SDV Bolloré, Alcaltel-Lucent,
Essilor, Banque Populaire). En parallèle, le Cambodge a attiré 22,7 M EUR d’IDE entrants français en 2014
(+53% en ga), portant notre stock d’IDE à 185 M EUR. Parmi ceux-ci, notons l’ouverture d’un supermarché
par le groupe français Big C avec un partenaire local. La Birmanie représente cependant l’exception car, malgré
la construction de deux nouveaux hôtels par le Groupe Accor, la France y a désinvesti en 2014 (-1,9 M EUR
Les opérations de fusion et acquisition impliquant des entreprises françaises en ASEAN ont atteint 42 M USD en 2014 (en recul par
rapport aux 57 M USD de 2013).