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Depuis 2011, Jens Lundgren, spécialiste de
« naprapathie », une médecine naturelle,
a tenu de nombreuses conférences lors de
congrès sur la thérapie par ondes de choc.
Nous avons abordé avec lui les avantages des
diérentes technologies complémentaires
telles que le diagnostic échographique inté-
gré, la thérapie par vibration et la thérapie
par pression négative.
Docteur Lundgren, depuis combien de
temps utilisez-vous la thérapie par ondes
de choc et qu'est-ce qui vous séduit dans
ce mode de traitement?
J'utilise la thérapie par ondes de choc depuis
2010. Une de mes spécialités est la médecine
du sport, où beaucoup de patients sont soi-
gnés avec des médicaments ou par chirurgie,
souvent sans raison. La thérapie par ondes
de choc est un outil puissant qui aide le corps
à initier un processus naturel de guérison –
c'est ce qui m'a convaincu à l'époque.
Les possibilités des systèmes modernes
de traitement vont bien au-delà de la
«simple» thérapie par ondes de choc. Au-
jourd'hui, les utilisateurs ont souvent la
possibilité de compléter leur système avec
des technologies complémentaires – est-
ce un développement positif?
Il faut savoir que la majorité des diagnostics
repose sur un mécanisme complexe. Un trai-
tement des symptômes permet de les atté-
nuer dans le meilleur des cas. La cause du pro-
blème est cependant rarement écartée. Pour
cette raison, je considère le traitement multi-
modal comme essentiel. Des techniques com-
plémentaires peuvent ici être très utiles car
elles élargissent les options thérapeutiques.
De plus en plus d'utilisateurs des ondes
de choc ont recours à des systèmes par
exemple avec diagnostic échographique
intégré. Quels sont les avantages?
L'objectif de chaque médecin est d'aider son
patient à résoudre ses problèmes de santé.
Pour trouver le bon traitement, il faut faire
le bon diagnostic. Là aussi, il existe des tests
spéciaux. Il est dicile de poser un diagnostic
correct sur la base des seuls tests cliniques.
C'est pourquoi il est judicieux d'avoir recours
à l'imagerie diagnostique ou aux méthodes
telles que l'imagerie par résonance magné-
tique (IRM). Le diagnostic échographique
a peu d'eets secondaires, reste très abor-
dable par rapport à l'IRM par exemple, et
peu encombrant. Par ailleurs, il est possible
d'intégrer le diagnostic échographique dans
un examen dynamique, ce qui est très utile
dans la majorité des indications de médecine
du sport. Les avantages d'un diagnostic bien
posé sautent aux yeux: le patient reçoit im-
médiatement le bon traitement, le pronostic
est plus simple à établir et un ajustement pré-
cis du traitement est possible. Concernant la
thérapie par ondes de choc extracorporelles,
il convient de souligner qu'il est possible de
mesurer et de relever la position exacte d'une
région à soigner chez un patient. Dans le cas
d'une calcification de l'épaule, cette localisa-
tion simplifie considérablement le traitement
car elle permet de cibler directement le dépôt
calcaire. Lors du contrôle de suivi, la mesure
peut être renouvelée afin d'évaluer les résul-
tats.
Une autre technologie complémentaire
appréciée est la thérapie par vibration avec
V-ACTOR® – un applicateur spécial qui peut
être raccordé aux systèmes MASTERPULS®
ou DUOLITH®. Comment évaluez-vous et
utilisez-vous ces derniers?
Lorsque je travaille avec des patients, je pro-
cède généralement en trois étapes princi-
pales:
1. Traitement local ciblant une zone réduite,
par exemple avec les ondes de choc focalisées
sur la région douloureuse spécifique.
2. Traitement local – mais sur une zone éten-
due. Généralement, l'application d'ondes de
choc radiales sur une région plus vaste autour
de la source de douleur.
3. Traitement global, notamment du syn-
drome myofascial à l'origine de la blessure.
Ici, je peux aussi envisager des méthodes
multimodales telles que le Dry Needling, la
thérapie des points trigger ainsi que d'autres
méthodes manuelles. En plus de me déchar-
ger, le V-ACTOR® est apprécié des patients car
de nombreuses autres méthodes sont doulou-
reuses.
Un autre avantage du V-ACTOR® est l'impact
relativement ecace des vibrations sur le
système de contrôle du portillon; en d'autres
termes, leur action est même antalgique
jusqu'à un certain point. Ceci permet d'atté-
nuer les symptômes d'un patient avant le trai-
tement par ondes de choc, en particulier si le
patient est angoissé. Ou encore d'atténuer les
désagréments d'un traitement douloureux.
Fin 2015, STORZ MEDICAL a également
lancé la technologie VACU-ACTOR® pour la
thérapie par pression négative et en com-
plément de la thérapie par ondes de choc
radiale. Pourriez-vous expliquer de quoi il
s'agit et comment intégrer cette techno-
logie dans la thérapie par ondes de choc?
La génération de pression négative dans les
tissus mous est pratiquée depuis longtemps.
La médecine chinoise traditionnelle utilise
ces principes sous forme de ventouses de
diérentes tailles. Un des inconvénients de
cette technique ancienne est qu'il est dicile
de modifier la pression dans les ventouses.
Entretien
Docteur Jens Lundgren est
spécialiste de «naprapathie»,
une médecine naturelle (DN).
Il est docteur (DN) et pro-
fesseur au centre FysioUltra
de Sollentuna, Suède. Au
cours des dernières années,
il a donné de nombreuses
conférences lors de congrès
internationaux de médecine,
notamment sur l'optimisation
de la thérapie par ondes de
choc avec des technologies
et traitements complémen-
taires.
Jens Lundgren
Entretien avec Jens Lundgren, spécialiste en Suède de «naprapathie», une médecine naturelle:
Technologies complémentaires pour la thérapie par ondes de choc
Traitement d'une fasciite plantaire avec les ondes de
choc radiales