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RESUME EXECUTIF
Les effets néfastes des vicissitudes climatiques dont les manifestations les plus palpables sont
les sécheresses récurrentes qui on affecté les pays africains de la zone sahélo-saharienne n’ont
pas épargné le Tchad où l’on note aussi les mêmes phénomènes de dégradation des ressources
naturelles, de baisse des productions agricoles, d’érosion de la biodiversité avec de fâcheuses
conséquences en termes d’insécurité alimentaire et d’exacerbation des situations d’indigence,
voire de pauvreté, surtout dans les milieux ruraux.
De nombreux efforts ont été déployés par le Gouvernement du Tchad pour concevoir et mettre
en œuvre plusieurs projets et programmes de développement pour juguler ces maux qui
compromettent les initiatives de lutte contre la désertification et d'amélioration des revenus et
conditions de vie de ces populations.
Force est de reconnaitre que ces forts louables efforts n’ont pas toujours produit les résultats
escomptés à cause, du moins en partie, de la complexité des défis à relever et de la faiblesse en
ressources humaines, techniques et financières nécessaires pour faire face aux multiples
préoccupations de ces zones qui ont été longtemps marginalisées.
Le Gouvernement du Tchad, à travers le Ministère de l’Environnement et des Ressources
Halieutiques, est fortement impliqué dans le processus de mise en œuvre de l’Initiative de la
Grande Muraille Verte depuis la formulation de la proposition par Son Excellence Olusegun
OBASANJO, alors Président de la République Fédérale de Nigeria. Cet engagement s’est
traduit par l’organisation, à Ndjamena, de plusieurs rencontres comme la Session des Ministres
en octobre 2009, celle des Experts et des Ministres en juin 2010, et le Premier Sommet des
Chefs d’Etat des pays concernés par l’Initiative Grande Muraille Verte.
Le Tchad a aussi demandé et obtenu de la FAO un appui sous la forme d’un programme
d’Assistance Technique pour la mise en œuvre de la GMV (TCP/RAF/3302 (D)) dont un des
premiers jalons est l’élaboration de la présente Stratégie Nationale et d’un Plan d’Actions.
Les services techniques concernés, en compagnie de tous les acteurs impliqués, ont affiné les
diagnostics socio-économiques et environnementaux, et entrepris des études de base pour
l’établissement de la situation de référence qui permettra d’apprécier, objectivement, l’impact
des actions qui seront réalisées.
La Stratégie Nationale de la GMV au Tchad a pour objectif général la création des conditions
de développement socio-économique et environnemental durables pour les communautés
vivant dans les zones marginales traversées par la GMV et donc, pour ce faire, de formuler les
actions à mener et des recommandations pour assurer le succès de ces réalisations.
Les résultats des études de base et des diagnostics ont permis de délimiter la GMV au Tchad
par une bande correspondant plus ou moins à la zone de transition entre les formations
steppiques et les zones de savanes soudano-sahéliennes et qui s’étend sur un tracé long
d’environ 1010 kilomètres sur 15 kilomètres de large. Cette zone traverse cinq régions
administratives (Lac, Kanem, Bahr El Ghazal, Batha et Wadi Fira) et est délimitée au sud par la
région voisine de Hadjer Lamis, le Guéra et l’Ouadaï. La limite Ouest est l’Est du Niger voisin
(Région de Diffa) et celle de l’Est par le Soudan (Région du Darfour Nord).
Le présent document de stratégie constitue une synthèse de consultations avec les acteurs qui,
au niveau national, sont impliqués dans la lutte contre la pauvreté, la désertification, les
changements climatiques et la conservation de la biodiversité.