b) L’infinitif en proposition subordonnée.
- Dans la proposition relative ou interrogative indirecte :
L’infinitif permet d’alléger l’énoncé grâce à son côté général et à la simplicité de sa structure.
Je ne savais que faire.
Il manque d’espace où brûler le vieux bois.
- Dans la proposition infinitive :
(Voir le cours spécifique)
2) Infinitif et substantif :
L’infinitif peut adopter les fonctions du nom. Il est employé avec ou sans préposition.
C’est la forme nominale du verbe et peut être sujet, attribut, et complément. Mais il conserve
de sa nature verbale la possibilité d’être accompagné de compléments :
Le chanteur aime chanter des cantates.
D’ailleurs la nature nominale de l’infinitif l’entraîne parfois à changer de catégorie
grammaticale et à glisser vers celle du nom :
Le dîner, le coucher…
3) Infinitif et temps :
a) Dans une proposition indépendante, l’infinitif exprime une action ou un état en
dehors de toute chronologie.
Ne pas fumer.
b) Au présent il a une dépendance étroite avec le verbe conjugué et peut donc
exprimer, selon le temps du verbe conjugué, soit le présent, soit le passé soit le futur.
Pierre a aimé lire ce livre = passé
Pierre aime lire ce livre = présent
Pierre aimera lire ce livre = futur
La valeur de futur peut d’ailleurs être introduite par un verbe conjugué au passé et indique une
projection dans l’avenir :
Pierre souhaitait rentrer chez lui.
L’infinitif passé peu prendre, selon le temps du verbe conjugué, une valeur de plus-que-parfait
si le verbe est au passé, de passé composé s’il est au présent, et de futur antérieur s’il est au
futur.
Pierre a dit avoir aimé ce livre = plus que parfait
Pierre dit avoir aimé ce livre = passé composé
Pierre dira avoir aimé ce livre = futur antérieur
On remarque donc que les appellations « présent » et « passé » ne sont donc pas pertinentes
pour l’infinitif et relèvent de la tradition pédagogique.