La décennie 1980 : un saut dans la recherche subventionnée
Nous sommes en 1982. Avec l’entrée en scène du programme expérimental d’aide
à la recherche dans les collèges du Fonds FCAR (ACSAIR), un tournant majeur
survient. Je ne veux pas vous raconter ici ce cheminement qui, de subvention en
subvention, de projet en projet, d’étape en étape, dans le cadre des recherches du
Groupe ÉCOBES, pendant plus de trente années, nous a permis de contribuer,
Suzanne Veillette et moi, à l’avancement de la recherche sociale, et ce, dans le
contexte d’un cégep en région. C’est avec l’appui indéfectible des autorités et de
nombreux professeurs du Cégep de Jonquière que les conditions gagnantes furent
réunies : libérations de tâches d’enseignement, appui à la poursuite des études
doctorales, rénovations de locaux, très nombreux coups de pouce pour la carrière
internationale.
Pour la décennie 80, pendant dix ans où j’ai pu contribuer à l’émergence de la
recherche subventionnée dans le réseau collégial et à la reconnaissance de celle-ci
à travers le rôle de l’Association pour la recherche collégiale, je m’intéresse
principalement à la composante sociale de certaines maladies génétiques. La
sociologue qui m’inspire à l’époque c’est évidemment Suzanne Veillette. C’est elle
qui m’a proposé de me consacrer à des enquêtes en profondeur auprès des
familles et des individus atteints ou à risque de certaines maladies
neuromusculaires. Un neurologue, le docteur Jean Mathieu, devient un complice de
nos travaux. D’autres collègues du réseau collégial furent également des acteurs
clés : Robert Ducharme, Hélène Lavoie, Bruno Geslain, et j’en passe de nombreux
évidemment.
La décennie 1990 : la diversification et le rayonnement
ÉCOBES est alors devenu un groupe de recherche. La technologie de localisation
automatisée par les codes postaux sera transférée du domaine de la santé à celui
de l’éducation. En 1991, toujours avec la complicité de Suzanne, et aussi avec