Chronologie Antiquité -1800 / - 750 : Age du Bronze -1800 à -1200 : civilisation protoceltique (âge du bronze ancien et moyen) : zone de peuplement partant de l’Allemagne du sud vers l’Europe centrale et occidentale. Pratique funéraire : tumulus avec inhumation des chefs parés de leurs armes en bronze, de bijoux en ambre et en or, de vaisselle en argent et en or. Economie à prépondérance pastorale, cette phase des "Proto-Celtes" est parfois contestée. -1200 à – 750 : civilisation des "champs d'urnes" (âge du bronze final) :nouvelles migrations en France et en Espagne, progrès décisifs accomplis dans la technique du bronze, la céramique, les techniques agricoles, l'urbanisme de défense, les échanges, les rites funéraires (incinération et tombe plate, en pleine terre. Les corps des défunts sont brûlés, leurs cendres sont mises dans des urnes regroupées dans des cimetières collectifs hors des villages, plus tard, les Celtes reprendront l'usage des tumuli pour les chefs). -900 / -50 : Age du Fer : Le fer arrive en Europe, en provenance du bassin méditerranéen. - 750 – 450 : période de hallstatt, premier âge du fer (en référence à la nécropole autrichienne située au-dessus du lac du même nom) Nouvelle aristocratie. Guerriers nomades commercent en même temps qu'ils gagnent de nouveaux territoires, développent la civilisation celtique, apportent leurs savoirs, leurs technologies, telle l'usage de la métallurgie. -450 à -50 : période de la Tène, deuxième âge du fer (gisement suisse situé à l'endroit où la Thielle part du lac de Neuchâtel) Par leurs expéditions et leurs campagnes, les Celtes finissent par occuper et coloniser la moitié de l'Europe. -753 : Fondation de Rome : La légende de Romulus et de Rémus, puis celle des sept rois qui gouvernèrent Rome, la Ville éternelle, ont des fondements historiques bien réels. Si la mythologie est étroitement liée à la fondation de Rome, l’archéologie a corroboré un grand nombre de faits. Le choix de la fondation de Rome n’est sûrement pas divin mais correspond à une analyse humaine judicieuse. Le Latium est une petite plaine volcanique alors marécageuse, et infestée par le paludisme. Mais c’est aussi un carrefour naturel au centre de la Péninsule. Le Tibre a été utilisé de bonne heure pour les échanges commerciaux. -600 : Fondation de Marseille : les Phocéens, venus de Grèce orientale, fondèrent la ville de Marseille (600 av JC). Ce port actif joua un rôle considérable dans l'essor du commerce entre la Méditerranée et les peuples celtes du NOrd et du centre de l'Europe. Marseille fut aussi à l'origine de la romanisation du sud de la Gaule c'est elle qui appela Rome à son secours pour la sauver de la tutelle celtique et qui facilita ainsi la mainmise romaine sur la Gaule méditerranéenne, dite transalpine (IIe siècle av JC) -509 : Naissance de la République Romaine : Elle fait suite à la monarchie dont le dernier représentant, un despote, Tarquin le Superbe, a été chassé du trône lors d'un véritable coup d'État. Il s'agit d'une oligarchie gouvernée par le populus qui n'est au départ l'ensemble des patriciens (et non la totalité de la population au sens actuel du terme). La République prend fin en 27 av. J.-C. lorsque le Sénat confie au général Octave Auguste la direction de l'État. C'est ce qu'on appelle l'Empire. -450 : Installation des Celtes venus d'Europe Centrale en Gaule : Les Celtes auraient pénétré en Gaule vers 1200 av JC (à la fin de l'âge du bronze). Au début du Ier millénaire, vers 900 av JC, une nouvelle civilisation s'implante dans notre pays, celle du fer. Mais il faut attendre le Vème siècle av JC pour qu'on puisse affirmer avec certitude que les peuples établis en Gaule sont bien des Celtes. -74 / -72 : Création de la Province Transalpine : Ancien nom de la Gaule narbonnaise, nommée ainsi car elle était au delà des Alpes, du point de vue romain. - 58 : Début de la Guerre des Gaules : Jules César fait entrer son armée en Gaule à l'appel des Eduens. Il marche contre les ennemis de ces derniers, les Helvètes, puis avance vers le nord-est et défait le chef germain Arioviste. Après cette double campagne, au lieu de repasser en Gaule romaine, César cantonne ses troupes dans le pays même des Eduens. Les autres peuples s'inquiètent de voir les légions romaines installées si près d'eux et prennent les armes. D'où les deux campagnes que César mène dans le nord puis dans l'ouest de la Gaule en 57 av. J.-C. - 52 : Bataille d'Alésia : Une insurrection, presque générale, éclate. Elle est dirigée par un guerrier noble du pays des Arvernes, Vercingétorix. Au printemps 52 av. J.-C., César échoue dans une attaque contre Gergovie, la capitale des Arvernes, mais bat les Gaulois dans la vallée de la Saône. Ces derniers se réfugient alors sous les murs de la place forte d'Alésia. César assiège la ville et oblige Vercingétorix à capituler. En -51, la Gaule est entièrement soumise. - 50 / 406 : Gaule Romaine : Conformément à une politique éprouvée de longue date et mise en application en Gaule transalpine (Provence et Languedoc) depuis 121 av. J.-C., Rome va s'efforcer d'intégrer le pays dans son système politique, dans sa civilisation, et de faire des Gaulois des GalloRomains - 43 : Fondation de Lyon : Lugdunum deviendra la capitale administrative et religieuse des trois Gaules (Lyonnaise, Aquitaine, Belge) et accueillera chaque année au mois d’août les chefs des 60 tribus gauloises. Un réseau routier, centré sur Lyon, les chefs-lieux et les camps militaires disséminés le long des routes forment autant de points de cristallisation de la romanité. - 16 / -13 : Création des 3 Gaules - 6 / - 4 : Naissance de Jésus : C'est le pape Libère qui décide en 354 que Noël sera fêté le 25 décembre et qui codifie les premières célébrations pour pouvoir assimiler les fêtes populaires et païennes célébrées autour du solstice d'hiver. D'après les récentes recherches, la Nativité aurait eu lieu en -6. 30 : Procès et mort de Jésus : Selon les Évangiles chrétiens, Jésus-Christ fut condamné à la flagellation puis à mort (pour troubles répétés de l'ordre public et fondation d'une secte interdite) et exécuté par crucifixion (conformément à la loi romaine). Chez les Romains cette peine est particulièrement infâmante et réservée d'abord aux esclaves, puis plus tard aux brigands et aux pirates, parfois aux prisonniers de guerre et aux condamnés pour motifs politiques. 47 / 48 : Discours de Claude pour les Gaulois : Sensible aux demandes des notables gaulois, Claude obtint en 48 du Sénat que ceux-ci puissent accéder aux magistratures publiques de Rome. Reconnaissants, les délégués des nations gauloises firent graver son discours sur les Tables Claudiennes, plaques de bronze placées dans le sanctuaire fédéral de Lugdunum. 68 /70 : Révoltes en Gaule. Destruction du temple juif de Jérusalem par les Romains : Titus prend Jérusalem, pille et brûle le Temple, et disperse les survivants. C'est le début de la Diaspora. 177 : Martyrs Chrétiens de Lyon : Alors que l'Empire est menacé par une nouvelle invasion germanique, de nombreux Chrétiens de la ville de Lyon sont dénoncés, arrêtés, jugés et exécutés dans l'amphithéâtre. Les principales victimes sont l'évêque Pothin et Blandine, une jeune esclave. 212 : Edit de Caracalla : L' Édit de Caracalla est un décret, également appelé Constitutio Antoniniana, par lequel l'empereur romain Marcus Aurelius Antoninus Bassianus dit Caracalla (premier fils de Septime Sévère) confère, en 211-212 apr. J.-C., aux habitants de l'Empire romain, le droit de cité romaine (la citoyenneté). Jusqu'alors, la citoyenneté (avec ses privilèges mais aussi ses devoirs fiscaux) n'étaient accordée qu'aux habitants de l'Italie. 313 : Edit de Constantin : Par l'édit de Milan, promulgué par l'empereur Constantin Ier, chacun peut « adorer à sa manière la divinité qui se trouve dans le ciel » ; il accorde aux chrétiens la liberté de culte. Cette légalisation permet aux premières basiliques de voir le jour. 406 : Invasion générale de la Gaule 476 : Fin de l'empire romain d'occident : Les années 461-476 sont une débâcle pour l’Empire qui perd tout pouvoir légitime : la valse des Empereurs (6 en 15 ans) et leur manipulation tantôt par les Wisigoths tantôt par les Burgondes lui sont fatales. En septembre 476, l'empereur Romulus Augustule est déposé par le roi Odoacre, roi des Hérules (probablement l'un des plus féroces peuple barbare germanique), qui se proclame roi d’Italie : cet événement marque la fin de l’Empire Romain d’Occident, et donc le début du Moyen Age. Le Moyen âge 496 : Baptême de Clovis : Clovis accepte d'être baptisé à Reims par Saint Rémi, le 25 décembre 496 610 : Début de la prédication de Mohammed : aux abords de sa quarantaine, alors qu'il est en méditation dans une grotte, il entend la voix de l'ange Gabriel qui lui annonce que Dieu l'a choisi comme Son messager. 622 : Hégire : Accompagné d'Abou Bakr, le père d'Aïcha, sa future femme bien-aimée - Khadîdja est morte en 619 -, Mahomet quitte La Mecque nuitamment et, le 28 juin 622, arrive au lieu-dit Qubba, près de la bourgade de Yathrib (Médine). Il y réside quelque temps, hébergé chez le dignitaire du lieu. La plupart des habitants se sont déjà convertis à l'islam et y attendent l'arrivée du Prophète. C'est le début de l'ère musulmane ou Hégire - traduction du mot arabe hijra , exil, fuite, émigration, mais aussi rupture d'un lien fort. 632 : Mort de Mohammed : Il s'éteint à Médine le 8 juin 632 des suites d'une douloureuse fièvre. Il a environ 63 ans. Sa tombe est creusée à l'endroit même de sa mort. C'est Abou Bekr (ou Abou-Bakr) qui remplace le messager d'Allah au terme d'une brève lutte de succession. Il prend le nom de khalîfa (ou calife), d'un mot arabe qui veut dire lieutenant ou remplaçant. Seul Ali, le gendre du prophète, déplore l'élection d'Abou Bekr. Ses ressentiments causeront plus tard la scission entre les musulmans, pour les sunnites, la pensée de Mahomet devait être perpétuée par le calife en tant que remplaçant et pour les chiites, c’est grâce à Ali et à ses descendants qu’elle devait s’appliquer. 634 : début de la conquête arabe 653 : Fixation du texte du Coran : Sous le califat de Uthman, troisième calife (644-656), le territoire musulman s'est considérablement agrandi et de nouveaux problèmes surgissent : quatre type de divergences apparaissent à propos du texte du Coran. Le calife Uthmân décide alors d'officialiser un type unique d'écriture du texte coranique et d'établir une classification unique des sourates les unes par rapport aux autres. C'est à cette fin qu'il charge une commission de préparer plusieurs copies (mus'haf) du Coran. 711 : Conquête arabe de l'Espagne : Pays d'al-Andalûs, c'est ainsi que très tôt les Arabes ont désigné la partie de la péninsule ibérique soumise à la domination musulmane. On estime généralement que ce nom est en rapport avec les Vandales, passés d'Espagne en Afrique du Nord au Ve siècle, même si certains linguistes préfèrent parler d'étymologie obscure. La conquête du pays par les Arabes fut aussi rapide qu'imprévue. 732 : Charles Martel arrête les arabes à Poitiers : En octobre, les armées de Charles et du duc Eudes furent réunies, face à la razzia le 19 octobre 732 à Moussais, sur l'actuelle commune de Vouneuil-surVienne, entre Tours et Poitiers ; Charles fit tout pour éviter l'affrontement mais encourager le pillage aux alentours. Ce qui eut pour double effet de saturer de butin les sarrazins les rendant moins mobiles et cupides, après six jours la bataille fut assez brève : Charles tua leur chef Abd el Rahman, ce qui décida ses troupes à prendre le chemin du retour. 800 : Charlemagne empereur : En 800, Charlemagne est sacré Empereur d'Occident par le pape, après l'avoir secouru contre un complot visant à le déposer. Il rétablit ainsi l'Empire d'Occident, qu'on nomma également Empire Franc. Lui-même continue de se nommer roi des Francs et des Lombards, en plus d'empereur romain. L'alliance entre la papauté et Charlemagne lui permit d'obtenir ce titre. Les Francs protégeaient l'Église en Gaule depuis Clovis Ier, et Pépin le Bref, père de Charlemagne, était déjà intervenu pour protéger la papauté. 842 : Serment de Strasbourg : Après la mort de leur père, Louis 1er le Pieux, deux de ses fils, Charles le Chauve et Louis le Germanique, en querelle pour lui succéder, décident de s'unir et de s'allier contre Lothaire. Le serment qu'ils se prêtent réciproquement à Strasbourg, le 14 février 842, est, indépendamment de sa portée politique, un grand événement et une innovation. Pour la première fois des princes ne prêtent pas serment en latin mais en langue vulgaire pour être bien compris de leurs hommes. 843 : Traité de Verdun : Le 15 juin 842, les trois frères, ennemis depuis tant d'années, se retrouvent près de Mâcon. Ils s'y jurent "une paix perpétuelle". Il va cependant leur falloir plus d'un an pour se mettre d'accord sur un partage raisonnable et respectueux des intérêts de chacun. En août 843, près de Verdun, les petits-fils de Charlemagne signent un traité prévoyant la répartition des terres de l'empire carolingien. 987 : Election Hugues Capet : Après la mort sans héritier du Carolingien Louis V le Fainéant, l'archevêque Adalbéron de Reims, fidèle d'Hugues Capet, convoque l'assemblée des Grands à Senlis. Le 1er juin, Hugues Capet est élu roi par l'assemblée des Grands et avec le soutien de l'Eglise, au détriment du duc Charles de Basse-Lorraine, oncle de Louis V et dernier représentant de la lignée carolingienne, qui a l'appui des comtes Eudes 1er de Blois et Albert 1er de Vermandois 1099 : Première croisade, prise de Jérusalem : La Terre Sainte est depuis le VIIe aux mains des musulmans. Face à la gravité de la situation en Terre Sainte, région devenue quasiment inaccessible aux pèlerins, le Pape Urbain II réunit un concile à Clermont en 1095 et invite les chevaliers à aller libérer le tombeau du Christ. 1100 : Fondation du royaume latin de Jérusalem : Cette 1ère croisade va donner naissance à 4 principautés chrétiennes en Terre Sainte créée sur le modèle féodal de l'Europe Occidentale.: le Comté d'Edesse, la principauté d'Antioche, le Comté de Tripoli,le royaume de Jérusalem. 1453 : Prise de Constantinople, fin de l'empire romain d'orient : La chute de la «deuxième Rome» devint inéluctable lorsque de nouveaux envahisseurs musulmans, les Turcs ottomans, eurent traversé le détroit du Bosphore, séparant l'Europe de l'Asie, et se furent emparés de la plus grande partie de la péninsule des Balkans. La ville de Constantinople se trouva dès lors presque complètement isolée au milieu des territoires conquis par les nouveaux venus. Avec la chute de Constantinople entre les mains des Turcs ottomans, c'en est fini du dernier vestige de l'empire romain et de l'empire byzantin qui a succédé à l'empire romain d'Orient. 1147 : 1148 : deuxième croisade : Profitant des rivalités au sein du royaume de Jérusalem, les turcs envahissent le comté d'Edesse en 1144 en massacrant de nombreux chrétiens. A la demande de Louis VII et sur les conseils de Saint Bernard, le pape Eugène III prêche cette 2ème croisade en 1145 ou 1146. 1187 : Prise de Jérusalem par saladin : Saladin remporte une victoire écrasante sur les Francs, desservis par l'incompétence du roi de Jérusalem, la trahison du grand-maître des Templiers. Les Francs de Palestine réclament une troisième croisade. 1189 / 1192 : troisième croisade : les 3 grands souverains d'Occident ne peuvent pas se soustraire à cette nouvelle croisade car les chrétiens n'ont plus la possibilité de visiter le Saint Sépulcre. Les rois Philippe Auguste, Richard Coeur de Lion et l'empereur d'Allemagne Frédéric Barberousse rassemblent leurs contingents à Vézelay en 1190 et font le "votum crusis" (voeu de croisade). 1204 : quatrième croisade. Prise de Constantinople : Prêchée par le Pape Innocent III en 1198, cette croisade était l'occasion d'exploiter la mort de Saladin et les guerres fratricides entre ses 17 enfants ! 1209 / 1213 : Croisade contre les Albigeois : Innocent III s'inquiète de l'influence grandissante de l'église cathare en Occitanie. Il tente à plusieurs reprises d'initier une croisade contre cette hérésie, d'abord auprès de la noblesse et du haut-clergé occitan puis auprès du roi de France Philippe Auguste, sans grand succès. En 1208, l'assassinat du légat du pape, Pierre de Castelnau sert d'élément déclencheur à la croisade. L'appel du pape est enfin entendu par quelques barons français qui prennent la croix à titre individuel, sans engager la couronne de France. 1248 / 1254 : septième croisade : En 1248, la Terre Sainte est reprise par les infidèles : le sultan d'Egypte a repris Jérusalem qui avait été restituée aux occidentaux suite aux négociations de la 6ème croisade, et a massacré l'armée franque. Louis IX décide donc d'attaquer les sarrasins au coeur de leur puissance, en Egypte afin de forcer le sultan à céder Jérusalem. La mort de Blanche de Castille, qui assurait la régence, va décider le roi à rentrer en France durant l'été 1254, après 6 années d'absence. 1270 : huitième croisade, mort de St Louis à Tunis : Partis le 1er juillet 1270, les croisés s'emparent facilement de Carthage mais l'armée française, mal ravitaillée, est victime d'une épidémie de peste et de dysenterie. Saint Louis en meurt le 25 août 1270 sous les remparts de Tunis, étalé sur un lit de cendres en signe d'humilité et les bras en croix à l'image du Christ. C'est la fin de la dernière des croisades et du rêve des occidentaux de reconquérir les lieux Saints. 1291 : Fin des Etats latins d'orient : Les possessions franques de Terre Sainte tombent définitivement entre les mains des musulmans avec la chute de Saint-Jean-d'Acre le 28 mai 1291 , malgré la résistance héroïque des templiers autour du Grand Maître Guillaume de Beaujeu : cet événement met fin à 2 siècles de présence franque en Orient, et le rôle défensif des templiers s'en trouve remis en cause. 1297 : canonisation de St Louis 1307 : Arrestation des Templiers : La royauté est frustrée de ne pas pouvoir contrôler les templiers : l'ordre devient de plus en plus incompatible avec l'affirmation croissante du pouvoir des capétiens. Le roi est frustré d'avoir essuyé un vif rejet suite à sa demande pour se faire nommer Grand Maître de l'Ordre ! Guillaume de Nogaret souhaite, suite à sa compromission dans l'attentat d'Anagni contre le précédent Pape, bénéficier d'une réhabilitation vis à vis de la chrétienté. A la demande de Philippe le Bel, tous les templiers de France sont arrêtés le 13 octobre 1307 à l'aube par les sénéchaux et les baillis du royaume sous des chefs d'inculpation douteux (profanation de la croix, idolâtrie d'une tête de chat, sodomie) : il s'agit d'une opération de police conduite dans le secret absolu par Guillaume de Nogaret, 1ère véritable rafle policière jamais organisée ! 1337 : Début de la Guerre de cent ans : En 1316, la mort de Louis X marque la fin du "miracle capétien" : de 987 à 1316, les rois capétiens ont toujours eu un fils à qui transmettre la couronne à leur mort. De sa première épouse infidéle, Louis X n'a qu'une fille, Jeanne de Navarre. Cas inédit jusqu'alors, l'héritière directe du royaume de France se trouve donc être une femme. La décision qui est prise alors est très importante, car elle devient coutume. En fait, il s'agit plus d'un choix nationaliste, le refus de voir un éventuel étranger épouser la reine et diriger le pays. Quand le roi de France Charles IV, troisième et dernier fils de Philippe le Bel, meurt sans descendant en 1328, la question dynastique est la suivante : Isabelle de France, dernière fille de Philippe le Bel, a un fils, Édouard III, roi d'Angleterre. Peut-elle faire planche, c'est-à-dire transmettre un droit qu'elle ne peut elle-même exercer selon la coutume fixée dix ans plus tôt ? Édouard III se propose comme candidat, mais c'est Philippe VI qui est choisi. Les puissants du royaume refusent un roi étranger, suivant la même logique nationale que dix ans auparavant. Édouard III prête alors hommage à Philippe VI pour la Guyenne. Édouard III se trouve être le vassal de Philippe VI et doit donc partager la souveraineté de la Guyenne avec lui. C'est l'opposition entre deux pouvoirs d'égale importance qui explique la guerre. 1407 : Guerre civile Armagnac Bourguignons : Les Armagnacs sont les partisans de la famille d'Orléans et les Bourguignons sont ceux des ducs de Bourgogne. La famille d'Orléans est représentée par Louis d'Orléans, frère de Charles VI et les ducs de Bourgogne sont "issus" de Philippe le Hardi, oncle de Charles VI. La folie de Charles VI et la vacance du trône sont les raisons du conflit qui va se transformer en véritable guerre civile. Tous deux veulent contrôler le conseil royal et "gérer" le patrimoine financier afin de servir leurs intérêts. En 1404, la mort de Philippe le Hardi, à qui succède Jean sans Peur, transforme le conflit en guerre civile. Louis d'Orléans prend le pouvoir et chasses les Bourguignons des postes à responsabilité. En 1407, Jean sans Peur fait assassiner Louis d'Orléans. 1420 : Traité de Troyes : Ayant défait la chevalerie française à Azincourt (1415), le jeune roi anglais Henri V a réoccupé la Normandie. Son armée menace Paris tandis que les seigneurs français s'épuisent dans les querelles entre Armagnacs et Bourguignons.Le dauphin Charles, qui s'est proclamé régent en raison de la folie de son père, poursuit le combat contre les Anglais à la tête des Armagnacs. À Troyes, les deux alliés dénient tout droit à la couronne de France au «soi-disant» dauphin. Ils poussent Charles VI et Isabeau de Bavière à renier et déshériter leur propre fils, Charles. Ils conviennent par ailleurs qu'Henri V épousera Catherine, la fille de Charles VI de Valois et d'Isabeau de Bavière. Il sera à ce titre le seul héritier de la couronne. 1429 : Jeanne d'Arc. Sacre de Charles VII : Portant des habits masculins (ce qu’elle fera jusqu’à sa mort, excepté pour sa dernière fête de Pâques), elle se rend à Chinon où elle est autorisée à voir le Dauphin Charles. L’anecdote raconte qu’elle fut capable de reconnaître Charles, vêtu simplement au milieu ses courtisans, et lui parle de sa mission. Charles donne son accord sur son plan de libération d’Orléans assiégée par les Anglais. Avec sa foi, sa confiance et son enthousiasme, elle parvient à insuffler aux soldats français désespérés une énergie nouvelle et à contraindre les Anglais à lever le siège de la ville dans la nuit du 7 au 8 mai 1429. Après une autre victoire remportée face aux Anglais, elle persuade le Dauphin d'aller à Reims se faire sacrer roi de France. Le 17 juillet 1429, dans la cathédrale de Reims, en la présence de Jeanne d’Arc Charles VII est sacré. 1431 : Procès de Jeanne d'Arc brûlée à Rouen : Elle est capturée lors de la tentative de reprise de Compiègne le 23 mai 1430 par les Bourguignons. Elle essaye de s’échapper par deux fois mais elle échoue. Elle est rachetée par les Anglais et confiée à l'évêque de Beauvais et allié des Anglais. Elle est accusée d’hérésie et interrogée sans ménagement à Rouen. Condamnée une première fois au bûcher après avis de l’université de Paris (Sorbonne), alors à la solde des Bourguignons, Jeanne se rétracte in extremis, reconnaissant avoir menti à propos des voix et se soumet à l’autorité de l’Église. Elle est alors renvoyée dans sa prison aux mains des Anglais, malgré une promesse orale de l’incarcérer dans une prison ecclésiastique. S’estimant trompée, elle se rétracte deux jours plus tard, endosse de nouveau des habits d’homme. Déclarée relapse (retombée dans ses erreurs passées), le tribunal la condamne. Le lendemain, 30 mai 1431, elle est brûlée vive place du Vieux-Marché à Rouen. Elle rendit l’âme en criant « Jésus ». 1455 : Premier livre imprimé par Gutenberg à Mayence : La solution passait par la création de caractères (les types ) indépendants, réutilisables à l'infini (du moins théoriquement), et obtenus en série par moulage plutôt que par gravure : il sort l'édition de la Bible, la fameuse Biblia sacra latina , tirée à 300 exemplaires et comportant 1 282 pages - à 42 lignes par page , d'où son autre nom Bible à quarante-deux lignes. 1492 : Christophe Colomb : Le 3 août 1492, trois navires : la Niña, la Pinta et la Santa Maria, quittent les rivages de l'Espagne et partent vers l'Ouest, dans la direction du soleil couchant. A leur tête, un homme d'une quarantaine d'années : Christophe Colomb. Il touchera de nouveaux rivages. Le vendredi 12 octobre 1492, fou de joie, il croit débarquer dans ces fameuses "Indes" aux richesses légendaires. En fait, il est arrivée aux Antilles, dans une île de l'archipel des Bahamas. Sans le savoir, il a découvert l'Amérique. 1572, 24 août : Saint Barthélémy : Le mariage du Roi Henri de Navarre et la princesse Marguerite de Valois, sœur de Charles X, a lieu le 18 août. Le Parlement de Paris, farouchement catholique, boude les cérémonies officielles car il conteste l'union de la catholique Marguerite avec le protestant Henri. Au palais du Louvre où réside le roi de France, Catherine de Médicis craint d'être débordée par les chefs catholiques, qui reprochent à la monarchie de trop ménager les protestants. Pour sauver la monarchie, elle décide de prendre les devants et de faire éliminer les chefs protestants (à l'exception des princes du sang, Condé et Navarre, le jeune marié). Le 24 août, fête de la Saint Barthélemy, à 3 heures, le carillon de l'église de Saint-Germain l'Auxerrois, en face du Louvre, où réside la Cour, se met à sonner le tocsin. C'est le signal qu'attendaient les massacreurs. Le 6 septembre, ayant vent de l'événement, le pape Grégoire XIII fait chanter un Te Deum dans sa chapelle. 1588 : Invincible Armada : Au total, 130 vaisseaux espagnols la composent. Elle transporte une force militaire imposante. Son objectif est d'opérer un débarquement en Angleterre et de marcher sur Londres, afin de forcer Elizabeth à des compromis sur la liberté de culte pour les catholiques et pour que cesse son intervention aux Pays-Bas. Elle fut vaincue par la flotte anglaise en août 1588 et par la suite elle fut, en grande partie, détruite sous la force des éléments.. D'autre part, la flotte anglaise bénéficiait d'un avantage technique : ses canons étaient nettement plus précis et fiables que ceux de la flotte espagnole. Dans cette bataille, l'officier anglais Sir Francis Drake s'est illustré par son habileté. 1598 : Edit de Nantes : Un édit est un acte rendu par le roi sur une seule matière. Celui-ci est dit perpétuel et irrévocable, ce qui veut dire que seul un autre édit peut modifier ou supprimer ses clauses. L'édit de Nantes est signé à Nantes le 13 avril 1598 par le roi de France Henri IV, autorisant la liberté de culte aux protestants dans certaines limites, et leur accordant certaines places fortes militaires. La promulgation de cet édit mit fin aux guerres de religion qui ont ravagé la France au XVIe siècle, avec comme point d'orgue le massacre de la Saint-Barthélemy. Le premier article est un article d'amnistie mettant fin à la guerre civile. 1648 / 1653 : La Fronde : Sa cause la plus directe doit être cherchée dans les moyens utilisés par la monarchie pour lever l'impôt. L'avènement de la régence avait fait espérer un allègement des taxes, il n'en fut rien : le cardinal Mazarin pensait que la France pouvait supporter la guerre, et ne desserra pas l'étreinte. Face au gouvernement royal, se dressait d'abord rien moins que la famille royale. Gaston de France, éternel comploteur, ne cachait pas son opposition à Mazarin, non plus que sa fille, la Grande Mademoiselle. Le prince de Condé et sa sœur, la duchesse de Longueville, lorgnaient le Conseil royal. Mgr de Gondi, futur cardinal de Retz, coadjuteur de Paris, était ambitieux. Il voulait un rôle politique et le chapeau de cardinal. Le Parlement de Paris livrait une véritable guerre à la régence au sujet de l'impôt. Il exerçait souvent son droit de remontrance, espérant en vain infléchir la politique du royaume. 1661 : Mort de Mazarin, début du règne personnel de Louis XIV : Fils de Louis XIII et d’Anne d’Autriche, il a 5 ans quand son père décède. Sa mère, devenue régente, confie la direction des affaires au cardinal Mazarin. A sa mort, c’est le roi qui prend seul les décisions finales en dirigeant des Conseils qui ont chacun un rôle précis : le Conseil d’en haut, le Conseil des finances, le Conseil des dépêches, le Conseil des parties. Le roi est assisté de quelques ministres d’Etat qui siègent au Conseil d’en haut : Colbert (finances), Louvois (armée) sont restés les plus célèbres. La conception du pouvoir ainsi mise en œuvre est certes absolutiste; cependant, si elle implique un renforcement de l’autorité royale, elle ne peut se réduire pour autant à la volonté d’exercer un quelconque despotisme et prétend s’appuyer sur une double série de justifications :le roi est investi du droit Divin en conséquence de l’onction reçus durant le sacre , le souvenir de la Fronde et des dangers que représente l’autorité des parlements et de l’aristocratie reste très présent dans l’esprit du Roi. 1682 : Installation à Versailles : Enfant Louis XIII était venu chasser à Versailles petit village perdu, isolé dans une forêt. Il décide de faire édifier une maison de chasse ; il s'agissait d'un "chétif château de la construction duquel un simple gentilhomme ne voudrait pas prendre vanité". Après la mort de Louis XIII le château est abandonné, son fils Louis XIV lorsqu'il prend le pouvoir fait à nouveau ouvrir Versailles, comme son père la chasse est une de ses occupations favorites. Le petit château de Louis XIII est assez peu transformé, on améliore les toits et entoure les bâtiments d'un balcon de fer forgé. Le Roi pour ce faire, convoque le jardinier Le Nôtre, l'architecte Le Vau, et le peintre Le Brun qui vont consacrer l'essentiel de leur carrière et de leur vie à l'agrandissement et à l'embellissement de Versailles! le 6 mai 1682 la cour peut enfin s'installer à Versailles bien qu'inachevé, d'ailleurs le palais sera un chantier permanent jusqu'à la fin du règne. 1685 : Edit de Fontainebleau révoquant l'Edit de Nantes : Dès 1660, le roi est hostile au protestantisme, l'Assemblée du Clergé de France demande au roi une application stricte de l'Edit de Nantes, le roi accepte : il y a destruction des temples protestants illégaux, on cherche à convaincre les protestants de se convertir au catholicisme, en 1679, les dernières chambres mi-parties sont supprimées, en 1680, le mariage mixte est interdit, toujours en 1680, interdiction est faite aux catholiques de se convertir au calvinisme, en 1681, en Poitou, l'intendant Marillac procède aux premières dragonnades : il loge des dragons chez des protestants jusqu'à ce qu'ils deviennent catholiques. A la cour, le clan antiprotestant est très fort. La révocation se fait par l'Edit de Fontainebleau en octobre 1685. Le protestantisme recule, c'est le moment de l'éliminer. La place de la France en Europe doit être affermie. Cela va entraîner la naissance des Eglises du désert (églises occultes). 1688 : Glorieuse révolution en Angleterre : La Glorieuse Révolution d'Angleterre (en anglais Glorious Revolution, aussi appelé Seconde Révolution anglaise par certains historiens français) fut une révolution pacifique (1688-1689) qui renversa le roi Jacques II (Jacques VII d'Écosse) et provoqua l'avènement de la fille de celui-ci, Marie II et de son époux, Guillaume III, prince d'Orange. La révolution aboutit à l'instauration d'une monarchie constitutionnelle et parlementaire à la place du gouvernement autocratique des Stuarts. 1751 : Premier volume de l'Encyclopédie : L'Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers e, a été écrite entre 1751 et 1772 à l'initiative de Denis Diderot et Jean d'Alembert. Elle permet à tous les hommes d'avoir accès à la connaissance. Par ailleurs, il est important de signaler que l'Encyclopédie signe l'apparition des sciences humaines. Il s'agit aussi (et surtout) d'une arme polémique qui remet en cause de nombreuses choses du XVIIIe siècle. L'Encyclopédie critique plus particulièrement le système social de l'époque (société d'Ancien Régime), les institutions, les inégalités entre les hommes, l'autorité royale de droit divin, la monarchie absolue : elle constitue aussi une compétition, en terme de tirage, avec celui de la Bible.L'Encyclopédie fut interdite en 1751 et en 1759, et elle fut condamnée par le pape Clément XIII. 1763 : Machine à vapeur James Watt : La machine à vapeur est une invention dont les évolutions les plus significatives datent du XVIIIe siècle. C'est un moteur thermique à combusion externe, il transforme l' énergie thermique que possède la vapeur d'eau fournie, par une ou des chaudières, en énergie mécanique. Comme première source d'énergie d'origine mécanique constructible et maîtrisable par l'Homme (contrairement à l'énergie de l'eau, des marées ou du vent, qui nécessite des sites spéciaux, que l'on ne peut actionner facilement à la demande), elle a eu une importance majeure, lors de la Révolution industrielle. 1776, 4 juillet : Indépendance américaine : La situation des finances de la Grande-Bretagne la pousse à exercer un contrôle de plus en plus étroit sur le commerce et l'économie des colonies : les taxes augmentent, le commerce est exclusif, et il leur est demandé de participer à l'entretien des troupes britanniques des colonies par un impôt particulier. Le 19 avril 1776, les insurgés attaquent une colonne britannique, et le 4 juillet 1776 les États-Unis proclament leur union et indépendance, mais il leur reste encore à l'imposer. L'insurrection américaine a été particulièrement bien accueillie en France. Elle est apparue comme le fruit de l'esprit des Lumières face à la "tyrannie anglaise" Cette guerre est surtout importante pour le prestige et la fierté de la France, elle retrouve un rôle d'arbitre européen. Une autre conséquence est l'aura qu'en acquièrent les idées des lumières, enfin mises en application dans la déclaration de 1776. 1788 : Convocation des Etats Généraux : Au cours du XVIIIe siècle, la difficulté puis l'impossibilité de remédier en particulier à l'état désastreux des finances avait suggéré à certains que le remède ne pouvait venir que de la réunion d'États provinciaux et d'États généraux. La formation ou convocation des États généraux dura globalement une année, de la mi-1788 avec les premières initiatives royales à l'ouverture solennelle le 5 mai 1789. Cette année fut consacrée au recueil d'informations sur les États de 1614, à la publication des directives à partir de janvier 1789, puis à leur mise en application sur tout le territoire, puisqu'il était entendu que l'habitant le plus éloigné de toutes les provinces aurait la possibilité de faire entendre sa voix. 1789, 5 mai : Réunion des Etats Généraux : Le 8 août 1788, le marasme financier amène Louis XVI à convoquer les États généraux pour le 1er mai 1789. L'élection des représentants a lieu en janvier 1789. Les représentants du Tiers-États sont désignés de façon indirecte. Seuls les hommes de plus de 25 ans et payant l'impôt ont le droit de voter. L'ouverture des États généraux a lieu le 5 mai. Cette date marque le début de la Révolution française. Le clergé et la noblesse souhaitent que le vote ait lieu par ordre, ce qui leur assure la majorité ; le tiers-état réclame le vote par tête, ce qui lui assurerait l'égalité et que les débats aient lieu en commun. 1789, 17 juin : Assemblée devient Nationale : Le tiers état invite les députés des deux autres ordres à les rejoindre. Certains d'entre eux, des nobles libéraux (Lafayette) et des clercs proches du peuple, s'unissent au troisième ordre. On assiste ainsi à une révolution à caractère juridique : la suppression des ordres face au roi, auxquels se substitue une représentation nationale en une seule assemblée. Le groupe ainsi constitué se proclame donc Assemblée nationale, sur la motion de l'abbé Sieyès. Devant ce premier acte révolutionnaire, Louis XVI, contre l'avis de Necker, fait fermer la salle des États. 1789, 20 juin : Serment du Jeu de Paume : La nouvelle Assemblée nationale trouve un autre lieu de réunion à Versailles, une salle de jeu de paume, sur la proposition du Dr Guillotin. Lors de la séance dite du Serment du Jeu de Paume, le 20 juin 1789, les députés promettent de ne pas se séparer avant d'avoir rédigé une constitution pour le pays. L'assemblée de vient constituante. 1789, 14 juillet : Prise de la Bastille: La Bastille, était une forteresse élevée sur l’actuelle place de la Bastille à Paris. Très vite, son utilité militaire s’avéra médiocre. Elle fut alors utilisée comme coffre-fort et comme lieu de réception, avant d’être transformée en prison d’État. Le peuple ne semble pas avoir réellement craint ce bâtiment, mais les cahiers de doléances de la ville demandaient sa destruction. Comme toute forteresse imposante, elle marquait le paysage et rappelait la puissance du roi. Au matin du 14 juillet, des artisans et des commerçants se rendent à l'Hôtel des Invalides en quête d'armes. Le gouverneur de Sombreuil cède aux émeutiers et ouvre les portes de l'Hôtel dont il avait la garde. La foule fait irruption dans l'arsenal et emporte 28.000 fusils et 20 bouches à feu. Mais il lui manque encore de la poudre... Forts de leur succès aux Invalides, les émeutiers rugissent «A la Bastille !» La rumeur prétend que de la poudre y aurait été entreposée. 1789, juillet : Grande Peur : La Grande peur est un mouvement populaire qui a lieu en France du 20 juillet au 4 août 1789. Le bruit se répandait que des brigands étaient recrutés par l'aristocratie pour parcourir les campagnes afin couper les blés vert et anéantir la récolte. De plus ils pensent que les propriétaires nobles "accaparent" les grains pour les vendre au plus haut prix au moment de la "soudure". La peur des brigands se répandit à peu près simultanément. Les paysans s'arment et forment des milices pour se défendre contre les brigands. Une fois armés ils ne rencontrent pas de "brigands". Ils s'en prennent aux châteaux et réclament, pour les brûler, les vieilles chartes sur lesquelles étaient inscrits les droits féodaux dont ils avaient demandé la suppression dans les cahiers de doléances. 1789, 4 août : Abolition des privilèges : En brûlant les châteaux, les paysans envoyèrent à l'assemblée le symbole de leur souhait : la suppression de la féodalité. C'est pour mettre fin à cette révolte que l'assemblée nationale décréta l'abolition des privilèges le 4 août 1789. 1789, 26 août : Déclaration des droits de l'homme et du citoyen : Du 20 au 26 août 1789, à Versailles, l'Assemblée nationale constituante, qui s'est substituée aux états généraux, discute et vote le texte de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. Elle réalise la synthèse de Bill of Rights et l'Habeas Corpus (glorieuse révolution) et de la déclaration d'indépendance des Etats-Unis, et des idéaux politiques du «Siècle des Lumières». 1789, 5-6 octobre : Journées d'Octobre, le Roi revient à Paris : Le 5 octobre 1789, à Paris, quelques milliers de femmes mécontentes de la cherté de la vie et de la disette se rendent à Versailles auprès du roi Louis XVI. On crie : «à Versailles !» ou encore «Du pain !». Chacun brandit une arme improvisée, fourche ou pique. La Fayette accourt et persuade Louis XVI de ratifier la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen puis de se rendre à Paris. 1789, 2 novembre : mise des biens du clergé au service de la nation : Sur la proposition de Mirabeau : « qu'il soit déclaré... que tous les bien ecclésiastiques sont à la disposition de la nation, à la charge de pourvoir d'une manière convenable aux frais du culte, à l'entretien de ses ministres... », l'Assemblée nationale décrète, par cinq cent dix voix contre trois cent quarante-six, la nationalisation des biens du clergé. 1791, 20 juin : fuite du roi rattrapé à Varennes : Au soir du 20 juin 1791, des ombres se glissent hors des Tuileries et montent discrètement dans un fiacre. Nul ne reconnaît sous leurs déguisements le roi et la reine, Madame Élisabeth, le dauphin et sa sœur. la berline roule vers Montmédy, mais elle prend, dès le début, des retards énormes sur l'horaire prévu. A Sainte-Menehould, le fils du maître de poste Drouet reconnaît le roi : il prend aussitôt un chemin de traverse et rejoint la berline à Varennes, où il fait arrêter les fugitifs 1791, 3 septembre : Vote de la constitution de 1791 : La Constitution de 1791 détruit les derniers vestiges de l'absolutisme royal. La législative devient le premier pouvoir de l'Etat, mais cette assemblée, censée représenter toute la nation, n'est élu que par une minorité de bourgeois et de propriétaires terriens. C'est là une faiblesse : en moins d'une année, la Constitution de 1791 sera devenue lettre morte. 1792, 10 août : destitution de Louis XVI : Louis XVI savait pertinemment qu'une attaque contre les Tuileries était imminente. Jamais insurrection ne fut préparée plus ouvertement que celle du 10 août 1792. L’Assemblée législative, terrorisée, prononce la suspension du roi et ordonne la mise en place d’une Convention élue au suffrage universel. Un gouvernement provisoire est nommé, Danton domine rapidement ce gouvernement. La Législative reconnaît finalement la Commune insurrectionnelle de Paris, formée de 288 membres. On y trouve Marat, Robespierre, Billaud-Varenne, Hébert, Chaumette et Momoro. 1792, 22 septembre : Proclamation de la Ière République 1793, 21 janvier : Exécution de Louis XVI : Au nom des Montagnards, résolus à poursuivre la Révolution, Robespierre fait valoir la nécessité de condamner le roi pour légitimer la Révolution : «Il n'y a point ici de procès à faire... Vous n'avez point une sentence à rendre pour ou contre un homme, mais une mesure de salut public à prendre...Proposer de faire le procès de Louis XVI, de quelque manière que ce puisse être, c'est rétrograder vers le despotisme royal et constitutionnel; c'est une idée contrerévolutionnaire, car c'est mettre la Révolution elle-même en litige. Si Louis est innocent, tous les défenseurs de la liberté deviennent des calomniateurs, les rebelles étaient les amis de la vérité et les défenseurs de l'innocence opprimée...Pour moi, j'abhorre la peine de mort prodiguée par vos lois; et je n'ai pour Louis ni amour, ni haine; je ne hais que ses forfaits... Je prononce à regret cette fatale vérité... mais Louis doit mourir parce qu'il faut que la patrie vive... Je demande que la Convention nationale le déclare dès ce moment traître à la nation française, criminel envers l'humanité...»A l'opposé de Robespierre, les députés girondins craignent des désordres et de nouvelles dissensions si le roi est exécuté. Ils voudraient en finir avec la Révolution maintenant que la démocratie est installée et l'ennemi repoussé mais ils ne peuvent éviter l'ouverture du procès de Louis XVI. 1793, 24 juin : Constitution de l'An I : Après la chute de la royauté, la France se trouvait sans Constitution. La Convention dut se mettre au travail et un projet montagnard fut adopté le 24 juin 1793. Très démocratique, cette Constitution de l'an I, confiait le pouvoir législatif à une Assemblée élue pour un an au suffrage universel, le pouvoir exécutif à un conseil de 24 membres nommés pour 2 ans par l'Assemblée. Elle accordait de nombreux droits sociaux aux citoyens : droit à l'instruction, droit au travail, droit à la subsistance ( pour les indigents), etc... Cependant les Conventionnels jugèrent qu'en raison des dangers qui menaçaient la République, la Constitution était pour l'instant inapplicable. Le texte fut enfermé dans une arche en cèdre, d'où il ne devait jamais sortir ! 1793, 5 Septembre : La Terreur : La Révolution est menacée de toutes parts, l'exécution du roi et la persécution des prêtres ayant en un an retourné contre elle l'opinion de la plupart des Européens et des Français. Le 5 septembre 1793, l'avocat Bertrand Barère, membre du Comité de Salut Public (le gouvernement républicain) demande à la Convention de prendre toutes les mesures propres à sauver les acquis de la Révolution. L'assemblée met «la Terreur à l'ordre du jour». En onze mois (septembre 1793juillet 1794), celle-ci va jeter un voile sanglant sur la Révolution française. 1793, 17 Septembre ; Loi des Suspects : Loi votée par la Convention nationale. Sont réputés suspects les ci-devant nobles et leurs parents, les personnages qui se sont vus refusés des certificats de civisme et tous ceux qui « par leur conduite, leurs relations, leurs propos , leurs écrits se montrent partisans du fédéralisme et de ennemis de la liberté » Cette loi ordonnait l'arrestation de tous les ennemis de la Révolution (nobles, parents d'émigrés, fonctionnaires destitués, officiers suspects de trahison, et accapareurs) avoués ou présumés. L'exécution de cette loi, dont le contenu fut encore durci en 1794, et les arrestations furent confiées aux comités de surveillance et non aux autorités légales. Instrument de la Terreur, cette loi provoqua l'emprisonnement d'environ 300 000 personnes. Elle fut supprimée en octobre 1795. 1794, 27 juillet : 9 Thermidor An II : Chute de Robespierre : Robespierre était de plus en plus soupçonné de vouloir accéder à la dictature. La Terreur semblait inutile maintenant que la situation militaire était redressée. Le 26 juillet 1794 Robespierre monte à la tribune de la Convention et passe à l'attaque. Désorientant les députés, il s'en prend aux deux Comités et appelle la Convention à renouveler ceux-ci sans plus attendre. Pour lui, les Comités doivent être soumis à la Convention et non l'inverse.Ttous les Conventionnels se sentaient visés. Le lendemain, un député inconnu, Louvet, se décide à demander l'arrestation de Robespierre. La Commune de Paris aux mains des robespierristes se range du côté de Robespierre qu'elle conduit à l'Hôtel de Ville dans le but de former un gouvernement provisoire. Encore fallait-il l'imposer à l'Assemblée à coup de canon. Mais, à minuit, l'orage éclate. La foule robespierriste disparaît et les gendarmes de Barras font irruption à l'Hôtel de Ville, au moment même où Robespierre s'apprêtait à signer un appel aux armes. Le 28 juillet 1794, Vingt-deux condamnés montèrent dans les charrettes à 16 heures. 1799, 9 novembre : 18 Brumaire An VIII, Coup d'état de Napoléon Bonaparte : 1799 est l'année de tous les périls pour le Directoire placé à la tête de la République. En mars se forme la deuxième coalition européenne contre la France, lancée dans une interminable et aventureuse guerre de conquête, jusqu'en en Egypte. En juin, les élections donnent la victoire à une nouvelle majorité jacobine, qui en profite pour écarter les anciens Directeurs : c'est le coup d'Etat de prairial an VII. Face au péril extérieur, les nouveaux dirigeants prennent des mesures exceptionnelles de salut public : revoilà les réquisitions, la levée en masse, l'emprunt forcé. L'opinion s'effraie de ces mesures jacobines. Lasse de tant d'années d'incertitudes et de combats, elle se détache d'un régime qui provoque un coup d'Etat chaque année. Les bourgeois libéraux souhaitent le remplacer par un régime fort qui leur garantisse les conquêtes de la Révolution, qui préserve l'ordre et la propriété et puisse terminer la guerre victorieusement. Bonaparte rentre, le 24 vendémiaire, dans son hôtel de la rue de la Victoire. Tous les partis viennent à lui ; mais, se proclamant "national", son rêve était d'être porté par tous au pouvoir. Après trois semaines de conversations, le plan est dressé d'une révolution qui substituerait au Directoire un gouvernement plus "resserré" dont le général ferait partie. Le 18 Brumaire, dès l'aube, les Anciens, hâtivement convoqués dans la nuit, et à qui un complot anarchiste était dénoncé, déférent, comme entrée de jeu, le commandement des troupes de Paris à Bonaparte et , dans la crainte affichée d'une émeute, transférent à Saint-Cloud le Corps législatif. Sieyès et Ducos donnent leur démission ; Talleyrand obtient de Barras, surpris par l'évènement, qu'il signe la sienne. Le Directoire, ainsi, s'écroule. Mais on avait compté sans la résistance de l'extrême gauche. Quand, le 19, les Conseils furent réunis à Saint-Cloud, cette extrême gauche se trouva enhardie par le flottement qui parut, au premier abord, se produire au sein même des partis favorables. Lorsque Bonaparte, impatient d'obtenir une conclusion, se présentera à l'Orangerie du château où l'extrême gauche, il y fut accueilli par les clameurs violentes des députés "anarchistes" qui, tout aussitôt, se portant contre lui, l'assaillirent violemment. Quelques grenadiers le tirèrent de la salle. Essayant de profiter du désarroi de l'assemblée, la minorité extrémiste proposa "la mise hors la loi". Il fallait, pour réduire cette minorité audacieuse, recourir à la force. Sur la réquisition de Lucien Bonaparte, président de l'extrême gauche, les grenadiers du Corps législatif pénétrèrent, avec les soldats, dans la salle d'où, par les fenêtres assez basses, cent députés s'évadaient. On en recueillit assez pour réformer une assemblée réduite qui, unie aux Anciens, procéda à l'installation d'un Consulat formé de trois hommes : en attendant le vote d'une nouvelle constitution, ils généraient provisoirement l'Etat ; Bonaparte, Sieyès et Ducos furent proclamés consuls provisoires (10 novembre 1799). 1802, 10 mai : Consulat à vie : Napoléon Bonaparte fut nommé commandant des forces armées de Paris par le Conseil des Anciens, auquel le Directeur Sieyès, aidé du Directeur Ducos, avait fait croire à un complot royaliste; les deux Conseils étaient transférés à Saint-Cloud. Le 19 brumaire, Bonaparte lança les grenadiers de Murat contre le Conseil des Cinq-Cents sur la demande de leur président Lucien : le Directoire était définitivement renversé. Le soir, les 2 Conseils désignèrent comme consuls provisoires Sieyès, Roger Ducos et Bonaparte. Le Consulat était né. 1804, 21 mars : Code civil : Le Code civil est un texte de compromis entre le droit de l'Ancien Régime et le droit de la Révolution (traditionnellement qualifié de droit intermédiaire). C'est un recueil de lois qui réglementent la vie civile des français, de la naissance à la mort. Il fonde les bases écrites de notre droit moderne français. Sa force vient du fait qu’il est applicable à l’ensemble des français : il marque la fin des législations particulières pour les régions du nord et du sud, les mêmes lois s’appliquant à tous. Il s’inscrit dans l’idéologie légaliste. 1804, 2 décembre : Sacre de Napoléon à Notre Dame de Paris : Le 3 août 1802, le Sénat apporte au Premier Consul le résultat du scrutin qui lui donne, en premier lieu, le Consulat à vie, et en second lieu, le droit de se choisir un successeur. Dès lors, les choses s'enchaînent. Le 13 avril 1804, le conseil privé réuni à Saint-Cloud adopte le principe de l'hérédité et le titre d'empereur au bénéfice du général Bonaparte. Le 2 décembre 1804, en la cathédrale Notre-Dame de Paris, Napoléon Bonaparte est couronné empereur par le pape Pie VII. L'événement clôt la période tourmentée ouverte en France par la Révolution en 1789. Il instaure dans le pays un régime autoritaire et belliqueux. 1805, 2 décembre : Victoire d'Austerlitz : La bataille d'Austerlitz dite aussi bataille des trois empereurs eut lieu un an jour pour jour après le sacre de Napoléon. Elle met un terme à la campagne d'Autriche contre les Austro-Russes, membres de la troisième coalition. L'empereur des Français s'apercevant qu'il ne pouvait envahir l'Angleterre par la mer, décida de frapper les autres membres de la coalition sur terre. La bataille eut lieu sur un terrain reconnu à l'avance par Napoléon et où celui-ci su, en feignant de battre en retraite, attirer ses adversaires. Croyant avoir en face de lui le gros de l'armée française et voulant lui couper la route de Vienne, le général russe dégarnit son centre, établi sur un plateau, pour attaquer la droite française. A la faveur du brouillard matinal, Napoléon, vers 8h30, lançait alors le corps du Maréchal Soult à l'assaut du plateau, qui fut emporté d'un seul élan. 1812, juin à décembre : Campagne de Russie : L'invasion commença le 23 juin 1812. Napoléon avait envoyé une dernière offre de paix à Saint-Pétersbourg. Ne recevant pas de réponse, il ordonna d'avancer en Pologne russe. Au départ, il ne rencontra aucune ou peu de résistance et avança rapidement en territoire ennemi. Napoléon entra dans Moscou déserte, vidée de toute provision par le gouverneur. En se basant sur les règles classiques de la guerre lors de la capture d'une capitale (même si Saint-Petersbourg était la capitale à cette époque), il pensait que le tsar Alexandre Ier lui offrirait sa capitulation mais le commandement russe ne se rendit pas. Au lieu de ça, des feux démarrèrent à Moscou, et ravagèrent la ville construite essentiellement en bois privant les Français d'abris dans la ville. Siégeant dans une ville en ruines sans avoir reçu la capitulation russe, et face à une manoeuvre russe le poussant à quitter Moscou,Napoléon entama sa longue retraite. Ce fut le début de la terrible retraite de Russie, au cours de laquelle la Grande armée subit des pertes à cause du froid et des attaques répétées des cosaques La victoire russe sur l'armée française marqua un coup sévère aux ambitions de domination européenne de Napoléon. 1814, 6 avril : Abdication de Napoléon : Partout dans l'Europe, on murmure que « L'aigle est blessé », de surcroît, le duc de Wellington bat Junot en Espagne. L'empire est attaqué des deux fronts. La Russie, la Prusse, l'Angleterre, l'Autriche, l'Espagne, la Hollande, la Suède et d'autres petits États unissent leur force face aux armées de France, d'Italie, d'Allemagne, de Hollande et d'Illyrie. Une trêve est néanmoins signée afin que les belligérants puissent aniser. Les affrontements reprennent après le retrait de l'armée d'Espagne (c'est un nouveau signe de faiblesse). Le découragement des maréchaux et d'une partie de la population favorise l'entrée des alliés à Paris. Louis XVIII invite les Français à accueillir les Alliés à bras ouverts dans Paris. Le Sénat vote la déchéance de l'Empereur. La popularité de Napoléon bat de l'aile depuis des mois et la plupart des français veulent en finir avec la guerre qui envoie les hommes au front de plus en plus tôt. C'est à Fontainebleau que l'Empereur abattu signe son abdication. 1815, 1er mars : Retour de Napoléon : A Paris, Louis XVIII, est très vite impopulaire, pendant ce temps Napoléon mène une vie agréable au-milieu de sa cour, mis au courant de l'impopularité du roiil prépare déjà son retour. Il échappe à la surveillance des navires anglais, en s'échappant une nuit sans lune. Napoléon atteint Paris en 20 jours, il rétablit auparavant par décret le drapeau tricolore. Il traverse la France accueillit par tout l'enthousiasme du peuple, il est porté en triomphe à son retour à Paris. Devant la situation, Louis XVIII s'enfuit vers le Nord. Napoléon redevenait l'Empereur, ses loyaux sujets au cours de toute ces années revenait vers lui. 1815, 18 juin : Défaite à Waterloo : Ayant battu les Prussiens à Ligny et lancé Grouchy à leur poursuite (16 juin), Napoléon laissa Wellington s'installer sur le plateau de Mont-Saint-Jean, mais gêné par des tornades de pluie, il ne put attaquer le lendemain. Le 18 juin, Ney charge les troupes de Wellington qui subirent des pertes, mais conservèrent leur positions. L'arrivée des prussiens désempara les Français, qui attendait le retour de Grouchy. Ayant ordonné la retraite, Napoléon laissa le commandement à son frère et fit route à Paris, cette défaite fut fatale à l'Empereur. La coordination entre les maréchaux Grouchy, Ney et l'Empereur était désastreuse. Les différents ordres adressés par l'Empereur n'arrivèrent jamais ou très en retard. 1815, 8 juillet : Retour de Louis XVIII : Le 8 juillet 1815, Louis XVIII est de nouveau à Paris. Tirant des conclusions de ses échecs précédents il va essayer de mener un politique modérée. Il empêche les royalistes menés par son frère le comte d’Artois de pratiquer des représailles contre les Bonapartistes. Il tente de jouer la réconciliation nationale en nommant des ministres modérés. Maleureusement, l’assassinat de son neveu le duc de Berry le 13 février 1820 remet tout en question. C’est la chute de son favori le ministre Decazes. Devenu infirme, mené adroitement par sa favorite Mme de Cayla, Louis XVIII va laisser peu à peu son frère et futur roi Charles X prendre le pouvoir. 1821, 5 mai : mort de Napoléon : Déporté à Sainte Hélène, il dicte ses mémoires (Mémorial de Saint Hélène qui sera publié en 1823). Il meurt le 5 mai 1821, ses cendres seront transportées aux Invalides (Paris) en 1840. 1825 : Prise d'Alger : La ville et le territoire de l'Algérie actuelle sont alors sous la suzeraineté théorique du sultan turc d'Istamboul depuis trois siècles sous le nom de «Régence d'Alger». Dans les faits, l'intérieur du pays est livré à l'abandon, insoumis et réticent à l'islamisation. Confronté à la fronde de 221 députés, le roi Charles X a besoin de restaurer au plus vite son image. C'est ainsi que, le 3 mars 1830, dans le discours du trône, il évoque pour la première fois l'idée d'une expédition punitive destinée à obtenir réparation de la dette ainsi qu'à détruire le repaire de corsaires installé dans la régence d'Alger et mettre fin à l'esclavage ! 1825, 28/29/30 juillet : les Trois Glorieuses : La Révolution de Juillet — ou « Trois glorieuses » — des 27, 28 et 29 juillet 1830, fut avant tout une instrumentalisation incontrolée de la masse populaire parisienne. Après une longue période d'agitation ministèrielle puis parlementaire, Charles X de France tente un coup de force : par ses 4 Ordonnances de Saint-Cloud, il dissout à nouveau l'assemblée nouvellement élu en sa défaveur. Face à ce coup de force les députés libéraux organisent un mouvement de foule qui s'envenime rapidement en révolution républicaine (27-28-29). Le peuple parisien se soulève contre le roi Charles X, dresse des barricades dans les rues et affronte les forces. Charles X doit fuir Paris. Les libéraux, toujours monarchistes, parviennent finalement à conserver une monarchie en la personne de Louis-Philippe Ier « Roi des Français ». 1841 : Loi sur le travail des enfants : Elle limite le travail à huit heures pour les 8-12 ans, 12 pour les 12-16 ans et interdit le travail de nuit pour les moins de 13 ans (entre 21 heures et 5 heures). 1848, 25 février : IIe République, élection au suffrage universel masculin, abolition de l'esclavage : En 1847, l'interdiction des réunions politiques amènent les opposants à organiser des banquets qui sont de véritables rassemblements politiques. La 2e République naît à l'issue des émeutes parisiennes qui ont suivi la campagne des banquets. Le gouvernement provisoire compte une aile gauche socialiste (Louis Blanc), des démocrates, et une aile droite républicaine modérée. C'est dans ce contexte incertain que Schœlcher, publie le 4 mars son décret préparatoire à l'abolition de l'esclavage et remporte la victoire. Il pense qu'on ne peut pas en même temps revendiquer le suffrage universel en métropole et tolérer l'esclavage dans les colonies. Le décret du 27 avril 1848 qui abolit l'esclavage marque l'apogée de son combat pour l'humanité. 1848, décembre : Louis-Napoléon Bonaparte Président : Le 10 décembre 1848, le suffrage universel masculin porte Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon 1er, à la présidence de la République. Louis-Napoléon Bonaparte est le premier Président de la République. Il devient le premier chef d'État du monde élu au suffrage universel. 1850 : Loi Falloux : La loi Falloux (comte monarchiste et ultramontain élu en avril 1848 à la Chambre des députés) fixa durablement, pour partie jusqu'à nos jours, certaines règles du système scolaire primaire et secondaire français. En ce qui concerne l'enseignement primaire, elle y affirmait le primat de l'éducation religieuse sur les autres matières et la prépondérance morale du curé sur l'enseignement dispensé par l'instituteur. 1851 : Coup d'Etat de Louis Napoléon Bonaparte : Empêché de se représenter aux élections prévues en mars 1852, Louis-Napoléon Bonaparte ne voit d'autre solution pour prolonger son mandat que de commettre un coup d'État. Dans la nuit du 1er au 2 décembre, les ouvriers de l'Imprimerie nationale composent deux affiches sous la surveillance de la police. Au petit matin, les Parisiens découvrent sur les murs ces textes qui annoncent la dissolution de l'Assemblée, «foyer de complots», le rétablissement du suffrage universel, l'état d'urgence et la mise en place prochaine de nouvelles institutions. Dès le 20 décembre 1851, le peuple français est consulté par plébiscite, au suffrage universel masculin. Il approuve massivement le coup d'État et confère à Louis-Napoléon le pouvoir de rédiger et promulguer une nouvelle Constitution. 1852 : Second Empire : D'emblée, il a instauré un régime dictatorial et limité très strictement la liberté d'expression. Mais au fil des années, l'empire a évolué vers des formes plus libérales, proches d'un régime parlementaire. Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon 1er, a conduit les destinées de la France pendant près de deux décennies, du coup d'État de 1851 à la défaite de 1870, durant une période qualifiée de Second Empire, le premier étant celui fondé par son oncle. Lui-même, en restaurant l'empire, a pris pour nom de règne Napoléon III (le nom de Napoléon II étant réservé au fils de Napoléon 1er, qui n'a jamais régné). D'emblée, il a instauré un régime dictatorial et limité très strictement la liberté d'expression. Mais au fil des années, l'empire a évolué vers des formes plus libérales, proches d'un régime parlementaire. La société française s'est transformée sous l'impulsion de Napoléon III plus vite qu'en aucune autre période de son Histoire, entrant de plain-pied dans la Révolution industrielle. Les investisseurs remodèlent le visage de la capitale, sous l'égide du baron Haussmann, préfet de la Seine de 1853 à 1870. Mais l'empereur, imbu de principes humanitaires et désireux de faire prévaloir en Europe le principe des nationalités (une nation, un pays), mène par ailleurs une diplomatie brouillonne, généralement contre l'avis de ses propres ministres. Poussé de l'avant par l'opinion publique, elle-même manipulée par l'habile chancelier prussien Bismarck, il engage une guerre désastreuse contre les armées de la Prusse et des autres États allemands. 1862 : La France en Cochinchine : Les États sont intervenus directement,soit en liaison avec l'initiative privée, par l'intermédiaire des Compagnies commerciales à Charte (Compagnie des Indes occidentales, Compagnies des Indes orientales, créées par les Provinces-Unies (actuels Pays-Bas), le Portugal, la Grande-Bretagne et la France), soit pour protéger les missionnaires (en Cochinchine et en Afrique noire notamment) ; 1864 : Loi sur le droit de grève : Jusqu'au XIXesiècle, non seulement la grève était interdite mais elle constituait en outre un délit pénalement sanctionné. Ce n'est que le 25 mai 1864 qu'une loi mit fin à cette pénalisation de la grève, sans toutefois lui donner sa pleine portée. En effet, selon cette loi, la grève constituait toujours une rupture du contrat de travail, et pouvait justifier un licenciement du salarié gréviste. 1870 : Guerre contre la Prusse : Bismarck est, depuis 1862, le ministre-président du roi Guillaume Ier de Prusse. Son but est de fédérer, autour de la Prusse, l'ensemble des États allemands, il va créer la Confédération des États de l'Allemagne du Nord qu'il va ensuite souder lors de la guerre contre l'Autriche. Pour terminer l'unité allemande, Bismarck a encore besoin d'une guerre; elle se fera contre la France. Bismarck pousse la candidature à la couronne d'Espagne de Léopold de Hohenzollern-Sigmaringen, cousin du roi Guillaume Ier de Prusse. Par des moyens diplomatiques, le gouvernement impérial réussit à faire retirer la candidature Hohenzollern. Mais les députés, demandent que le roi de Prusse déclare officiellement qu'il n'y aura plus à l'avenir de candidature Hohenzollern au trône d'Espagne. Napoléon III donne des directives à Gramont, ministre des Affaires étrangères, pour que Benedetti, l'ambassadeur de France auprès du roi de Prusse, demande à Guillaume Ier la renonciation officielle, pour l'avenir, de sa maison au trône d'Espagne. Guillaume Ier reçoit par deux fois Benedetti et lui signifie son refus pour cette clause. Lorsque Benedetti revient une troisième fois à la charge, il lui fait dire par son aide de camp, qu'il ne le recevra pas. Bismarck exploite cette réponse faite par le roi et dénature les événements pour ne laisser apparaître que le fait que le roi a refusé de recevoir l'ambassadeur de France. C'est une humiliation diplomatique. Le peuple de Paris a reçu un soufflet; il descend dans la rue, pousse à la guerre. Napoléon III déclare la guerre au roi de Prusse le 19 juillet 1870 1871, 28 janvier : Chute de Paris : Après avoir battu et fait prisonnier l'empereur Napoléon III à Sedan, les Prussiens ont assiégé la capitale et battu les armées que Léon Gambetta, le jeune ministre de l'Intérieur, avait réunies en province. Le gouvernement de la Défense nationale est contraint de signer un armistice le 28 janvier 1871 et de préparer des élections générales. 1871, 18 mars / 28 mai : La Commune : Le gouvernement de la République est dirigé par Adolphe Thiers ; il cherche à asseoir le pouvoir de l'État, à négocier un traité de paix avec l'Allemagne. Les Parisiens, qui ont supporté un siège très dur, croient toujours pouvoir imposer leur vision à l'ensemble de la France1. Ils refusent de se laisser désarmer. C'est donc l'épreuve de force entre le Gouvernement de la République et une partie de la population parisienne (essentiellement les quartiers de l'est parisien). Le 17 mars 1871, Thiers et son gouvernement quittent discrètement Paris et envoient la troupe au cours de la nuit s'emparer des canons de la butte Montmartre. Le 18 mars au matin, le peuple parisien s'oppose à la troupe venue chercher les canons puis, rapidement, la troupe fraternise avec lui et tout Paris s'enflamme d'une même solidarité entre garnisons et population. Deux généraux qui avaient donné l'ordre de tirer sur la foule et responsables des massacres de juin 1848, sont fusillés. C'est le début de l'insurrection. Des élections sont organisées le 26 mars : des figures républicaines de premier plan sont élues dans ce conseil révolutionnaire.... La Commune va administrer Paris jusqu'au 20 mai, votant des lois d'avant-garde que la république n'a repris que plusieurs décennies plus tard (droit de vote des femmes, interdiction du travail de nuit pour les enfants, séparation de l'Église et de l'État, ) La Commune fut finalement vaincue durant la Semaine sanglante, qui débuta avec l'entrée des troupes versaillaises dans Paris le 21 mai pour s'achever avec les derniers combats au Cimetière du Père Lachaise le 28 mai. La répression des communards fut féroce : près de 10 000 condamnations à mort, 4 000 déportations au bagne de Nouvelle-Calédonie. 1875 : IIIe République : Les monarchistes imaginent de faire durer le provisoire en conférant à Thiers (loi Rivet, 31 août 1871) le titre de «président de la République». Le 13 novembre 1872, constatant devant l'Assemblée que «la République existe, qu'elle est le gouvernement légal du pays, vouloir autre chose serait une révolution, et la plus redoutable...», il rompt le pacte de Bordeaux, et la majorité monarchiste le pousse à la démission (24 mai 1873). Le 31 décembre 1875, l'Assemblée de légitimistes et d'orléanistes élue en 1871 se sépare après avoir fondé la III e République. 1881 : Loi sur l'école : gratuité de l'école : article 1 Il ne sera plus perçu de rétribution scolaire dans les écoles primaires publiques, ni dans les salles d'asile publiques. 1882 : Loi sur l'école: obligation et laïcité Si le principe de l'obligation ne suscitait plus guère d'opposition, le rapport de Paul Bert proposait de rétablir dans la loi le principe de laïcité qui avait été renvoyé à plus tard par le projet du gouvernement : la commission, considérant l'obligation de l'instruction religieuse, alors en vigueur, comme un « outrage à la liberté de conscience du père et de l'enfant, et [...] comme la dernière trace, dans notre législation, de la religion d'État », « n'a pu se résoudre à attendre plus longtemps pour proclamer le principe fondamental de la neutralisation de l'école, de la laïcisation du programme, de la séparation de l'école et du temple, de l'indépendance réciproque du prêtre et de l'instituteur. » Elle proposait d'inscrire au programme « l'instruction morale et civique ». 1885 : Pasteur : Mise au point du vaccin contre la rage et première vaccination de l'homme contre la rage le 6juillet 1885 1886 : première automobile à moteur à explosion produite par Karl Benz. 1889 : Edification de a Tour Eiffel : En France, après la défaite de Sedan et la perte de l'AlsaceLorraine, la République renaissante et encore fragile a besoin pour marquer le centenaire de la Révolution de 1789 d'un coup d'éclat. Dès 1878, le gouvernement de Jules Ferry envisage l'organisation d'une grande Exposition universelle dont l'inauguration est fixée au 5 mai 1889. Alors que le projet d'une Exposition universelle est définitivement adopté en 1883, deux ingénieurs de l'entreprise Eiffel ont l’idée d'une tour métallique. 1895 : 1ère séance de ciné à Paris : Louis et Auguste Lumière donnent une première séance de cinéma devant la Société d'encouragement à l'industrie nationale, à Paris, 44, rue de Rennes. Leur invention restitue l'impression de mouvement à partir d'un film perforé que fait défiler un opérateur à la vitesse d'environ vingt images par seconde. 1898 : J'accuse, Emile Zola : L'affaire Dreyfus débute comme une banale affaire d'espionnage militaire par la découverte d'un bordereau adressé par un officier français à l'attaché militaire de l'ambassade allemande. Confondu par un examen graphologique, Alfred Dreyfus, capitaine au deuxième bureau de l'état-major, est accusé par le ministre de la Guerre, d'en être l'auteur. Il est arrêté le 15 octobre 1894 et condamné au bagne. En mars 1896. Le lieutenant-colonel Georges Picquart, qui dirige le service de renseignements, reçoit un pneumatique qui révèle une correspondance entre l'attaché militaire de l'ambassade d'Allemagne et le commandant Charles Esterhazy, joueur et passablement débauché. Il découvre que le procès de Dreyfus s'est fondé sur un dossier secret contenant des pièces trafiquées et sans valeur. Le 13 janvier 1898, Émile Zola publie une lettre ouverte au président de la République dans L'Aurore sous le titre «J'accuse».Dans ce texte virulent qui occupe la première page du quotidien, le célèbre écrivain dénonce les manigances qui entourent le procès du capitaine Alfred Dreyfus, accusé à tort d'espionnage, et l'acquittement par le conseil de guerre, trois jours plus tôt, du capitaine Esterhazy, le vrai coupable. Ce faisant, Zola prend sciemment le risque de se faire arrêter et condamner pour diffamation publique. Le 23 février 1898, Émile Zola est traduit en cour d'assises et condamné à un an de prison. En août, le colonel Henry met à jour un nouveau adressé par l'attaché Panizzardi à son collègue Schwarzkoppen et accable Dreyfus. Mais un examen minutieux révèle des anomalies qui attestent qu'il s'agit de deux lettres distinctes. Le 30 août, le colonel est convoqué par le ministre de la guerre auquel il avoue avoir «arrangé les choses». Emprisonné, le faussaire se suicide le lendemain dans sa cellule. Devant le scandale, le ministre démissionne et son remplaçant, Dupuy, consent à la révision du procès de Dreyfus qui rentre enfin du bagne Un procès houleux se tient à Rennes. Le 9 septembre 1899, Dreyfus est à nouveau condamné pour haute trahison, mais seulement à dix ans de réclusion en raison de «circonstances atténuantes». Le président de la République grâcie aussitôt Dreyfus. La Cour de Cassation annule le jugement de Rennes le 12 juillet 1906. 1901 : Loi Association : Cette loi établit la liberté d'association mais son article 13 fait une exception pour les congrégations religieuses en soumettant leur création à une autorisation préalable. 1903 : Premier vol des frères Wright : Pionniers américains ; Wilbur (1867-1912) et Orville (18711948) réussirent le premier vol motorisé d'un engin plus lourd que l'air. Ils commencèrent par expérimenter des cerfs-volants et des planeurs biplans et réalisèrent en 1900 leurs premiers vols expérimentaux à Kitty Hawk. En 1901 ils construisirent la première soufflerie des Etats-U,is et testèrent plus de 200 modèles de profils d'aile. Après avoir fabriqué un moteur pour leur "Flyer" , ils effectuèrent leur vol historique le 17 décembre 1903. 1905 : Loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat : La nouvelle loi met fin au Concordat napoléonien de 1801 qui régissait les rapports entre le gouvernement français et l'Église catholique. Inventant la laïcité à la française, elle proclame la liberté de conscience et garantit le libre exercice des cultes.Article 1er : « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes... ». Le premier article crée un large consensus. Le texte ne laisse que peu de marge pour son application, par les mots « assure » et « garantit ». Article 2 : « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte... ». Par cette loi, l'État manifeste sa volonté de neutralité religieuse mais ne s'exonère pas de ses responsabilités. Il veut « garantir » à chacun les moyens d'exercer librement sa religion dans le respect de celles d'autrui. 1914, 3 août : entrée en guerre de la France : L'événement déclencheur fut le double assassinat de l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône d'Autriche-Hongrie et de son épouse Sophie Chotek, duchesse de Hohenberg, à Sarajevo le 28 juin 1914 par Gabriel Princip. L''Autriche-Hongrie adresse un ultimatum à la Serbie dans lequel elle exige de pouvoir mener une enquête sur place, ce à quoi s'opposera la Serbie pour des raisons de souveraineté L'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie. La Russie mobilise ses troupes et se prépare à entrer en guerre pour aider ses alliés serbes. L'Allemagne adresse un ultimatum à la Russie lui demandant de prendre l'engagement de ne pas soutenir la Serbie et un autre à la France lui demandant de prendre l'engagement de ne pas soutenir la Russie si cette dernière venait à prendre la défense de la Serbie. L'Allemagne déclare la guerre à la Russie, suite à la réponse russe et attaque militairement le Luxembourg neutre. Puis, elle adresse un ultimatum à la Belgique. Celle-ci, neutre, rejette l'ultimatum allemand. L'Allemagne déclare la guerre à la France qui avait répondu que « la France agirait conformément à ses intérêts » puis attaque militairement la Belgique neutre. Le RoyaumeUni adresse un ultimatum à l'Allemagne lui demandant de retirer ses troupes de Belgique. Le Gouvernement de Londres ne recevra aucune réponse, et déclare donc la guerre à l'Allemagne. 1914, septembre : Bataille de la Marne : À l'automne 1914, les troupes alliées sont en pleine retraite après leur défaite sur les frontières, le corps expéditionnaire britannique planifie déjà son repli vers les ports de la Manche, pour un éventuel ré-embarquement. Gallieni, commandant des troupes françaises chargées de la défense de Paris, rencontre alors Lord Kitchener pour proposer une contre-attaque commune généralisée lorsque les Allemands arriveront sur la Marne. Le 2 septembre, ces derniers ont infléchi la course de leurs armées vers l'est : ils menacent d'envelopper les armées provenant de la Lorraine, comme l'indiquent les observations aériennes, dont c'est l'une des premières utilisation. Le général Joffre a créé une nouvelle armée dans Paris, la 6e, commandée par le Général Maunoury. Gallieni va employer celle-ci pour mener une attaque sur le flanc de la première armée allemande, à partir de la Marne, l'après-midi du 5 septembre. Attaquée à son tour en force à partir du 7 septembre, la 6e armée résiste jusqu'au 9, grâce, entres autres, à l'envoi d'urgence de 10 000 hommes de la garnison de Paris transportés par les six cent taxis de la capitale, réquisitionnés par le général Gallieni. Mené surtout par des Renault AG, ce transport restera à la postérité comme l'un des premiers emplois de troupes motorisées. 1916, février à juin : Bataille de Verdun : Le général allemand Falkenhayn choisit donc Verdun pour sa vulnérabilité et aussi du fait qu’il n’aura pas à déplacer beaucoup de troupes. Les Allemands amassent face à Verdun quelques 1225 pièces d’artillerie de tout calibre Joffre envoie un détachement du génie, mais il est bien tard. Le lundi 21 février 1916 vers 7 heures, un obus de marine explose dans la cour du palais épiscopal de Verdun. À 16h00, soixante mille soldats allemands passent à l’attaque sur un front de six kilomètres. . L’infanterie allemande effectue une progression limitée, aménage immédiatement le terrain afin de mettre l’artillerie de campagne en batterie. La portée ainsi augmentée, les canons allemands menacent directement les liaisons françaises entre l’arrière et le front. Les forces françaises sont écrasées par cette pluie d’acier. Contre toute attente, les Allemands trouvent une opposition à leur progression. Les combattants français, dans un piteux état, résistent avec acharnement et parviennent à ralentir ou à bloquer l’avance des troupes allemandes. Les deux cent soixante dix pièces d’artillerie françaises tentent de rendre coups pour coups. Deux divisions françaises sont envoyées rapidement en renfort, le 24 février, sur ce qui reste du front. Avec les survivants du bombardement ils arrêtent la progression des troupes allemandes. C’est la fin de la première phase de la bataille de Verdun. 1917 : Révolution Russe : Avant 1917, la Russie était sous la direction d’un régime tsarsiste, autocratique et répressif, en place depuis des siècles. Au début du XXe siècle, la Russie connut un essor industriel spectaculaire, entraînant un essor urbain et une grande effervescence culturelle : le vieil ordre social était ébranlé, aggravant les difficultés des plus pauvres. Les industries florissaient, la classe ouvrière était concentrée principalement dans les grandes villes. Or, après la scolarisation menée quelques années auparavant, une partie des ouvriers avait été conquis par des idées marxistes et autres idéologies révolutionnaires. La défaite de la Russie lors de la Première Guerre mondiale fut le déclencheur de la révolution. À l'entrée en guerre, tous les partis étaient pour cette participation, à l’exception du parti social-démocrate (les Bolcheviks) de Lénine. La Révolution de février 1917 en Russie entraîna l'abdication du tsar Nicolas II. La Révolution d'Octobre constitue la seconde phase de la Révolution russe. Celle-ci éclata dans la nuit du 24 au 25 octobre. L’ « armée » bolchevique – dirigée par Trotski et composée d’ouvriers armés, de soldats et de marins – prirent d’assaut les points stratégiques de la ville. Le 25 octobre, Trotski annonçait déjà officiellement la dissolution du Gouvernement provisoire et la prise de pouvoir par les Bolcheviques. Le soviet, composé à présent d’une majorité de Bolchéviques, accepta d’assumer le pouvoir. 1918, 11 novembre : Armistice : Renforcés par les troupes venant du front est, et souhaitant forcer la décision avant l'arrivée des troupes américaines, les Allemands mettent toutes leurs forces dans d'ultimes offensives à l'ouest, à partir de mars 1918, sur la Somme, en Flandre, au Chemin des Dames et en Champagne (l'Offensive Michael). Mais mal nourries, mal relevées et épuisées, les troupes allemandes ne peuvent résister aux armées alliées maintenant coordonnées par le général Foch. Ces dernières sont renforcées chaque jour davantage par le matériel et les soldats américains, les premiers chars (Char Renault FT-17) et par une supériorité sous-marine et aérienne. Après une révolution ouvrière à Berlin, le gouvernement de la nouvelle République allemande signe l'armistice de Rethondes le 11 novembre 1918 dans le wagon de l'armistice. 1929, 24 octobre : Jeudi noir : L'économie, elle, montre des signes de faiblesse dès le début 1929. Ce ne sont plus les dividendes qui attirent les investisseurs, mais la possibilité de revendre avec une importante plus-value. Quelques jours avant le krach (les 18, 19 et 23 octobre), les premières ventes massives ont lieu. Ce sont encore des prises de bénéfices, mais elles commencent à entraîner les cours à la baisse. Le jeudi 24 octobre marque la première vraie panique. Le matin, il ne se trouve presque pas d'acheteurs, quel que soit le prix, et les cours s'effondrent. Par un effet de dominos, c'est l'ensemble de la Bourse qui s'effondre. La perte de confiance due à la crise boursière affecte la consommation et les investissements lors des mois suivant le krach. Les investisseurs qui ont spéculé en empruntant ne peuvent plus rembourser et causent des pertes sèches, ce qui conduit les banques à restreindre leur crédit. Les grandes entreprises connaissent alors des difficultés de trésorerie croissantes. Les plus faibles font faillite, ce qui accroît la fragilité des banques. Les épargnants paniquent et se précipitent auprès de leur banque pour retirer leur argent. Sans mécanismes de stabilisation, les banques les plus faibles sont dévastées par l'hémorragie de fonds et doivent faire faillite à leur tour : la crise devient alors une crise bancaire à partir de 1930. 1933 : Avènement Hitler : S'appuyant sur les revendications allemandes à l'issue de la Première Guerre mondiale (en dénonçant le Diktat du Traité de Versailles de 1919) , puis sur les conséquences de la crise économique des années 1930, il accède à la Chancellerie d'Allemagne le 30 janvier 1933. En quelques mois, de janvier à juillet 1933, la République de Weimar bascule dans la dictature et la terreur. A la fois Führer et Reichskanzler (Guide et Chancelier) après le plébiscite d'août 1934, il viole le Traité de Versailles en réarmant l'Allemagne, en occupant et en annexant des territoires, avec la complicité passive des puissances européennes qui redoutent une nouvelle guerre. 1936 : Front Populaire : C'est le dirigeant communiste Maurice Thorez qui, par des articles dans L'Humanité, appela pour la première fois à la formation d'un « Front populaire » (l'expression est de lui). Il présenta d'ailleurs son projet quelques semaines plus tard devant la Chambre des députés. Il proposa aussi d'associer à ce Front populaire les radicaux, qui étaient à l'époque liés à la droite et le parti le mieux représenté à la Chambre. Les accords du Front populaire permirent la victoire aux élections législatives le 3 mai 1936 et débouchèrent sur le premier gouvernement à dominante socialiste de la IIIe République. Léon Blum, alors dirigeant de la SFIO, devint président du Conseil à partir du mois de juin Le bilan du Front populaire est mitigé, mais cette brève expérience permit tout de même un nombre important d'avancées dans de nombreux domaines, en particulier dans le domaine social : congés payés, semaine de quarante heures, établissement des conventions collectives, prolongement de la scolarité à 14 ans, etc. 1939, 3 septembre : Déclaration de la Guerre : La Seconde Guerre mondiale commence officiellement en Europe, lorsque la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939, en réaction à l'invasion de la Pologne par cette dernière, le 1er septembre 1939, un traité les liant à ce pays. L'Union soviétique récupère de son côté la partie est de la Pologne et les pays baltes, comme convenu avec Ribbentrop. Puis elle attaque la Finlande le 30 novembre 1939 pour annexer la Carélie, ce qu'elle obtient par la paix de Moscou le 12 mars 1940. Une fois l'armée polonaise écrasée (avant la fin septembre !) par l'Allemagne et l'URSS, plus rien ne se passe sur le front ouest où les troupes anglofrançaises (sous commandement français) ne prennent aucune initiative militaire, nulle offensive n'intervenant pendant plusieurs mois (on assiste alors à la « Drôle de guerre »). 1940, 17 juin : Pétain Président du Conseil : Le 16 juin 1940, Paul Reynaud présente la démission du gouvernement et suggère, suivi en cela par les présidents du Sénat et de la Chambre des députés, de confier la présidence du Conseil au Maréchal Pétain, choix aussitôt approuvé par le Président de la République Albert Lebrun. Le 17 juin 1940, suivant en cela le conseil énoncé le 12 juin par le général Maxime Weygand, chef d'état-major des Armées, Pétain annonce son intention de demander l'armistice qui sera signé le 22 juin 1940 à Rethondes, puis approuvé par le Conseil des ministres et le Président de la République. 1940, 18 juin : Appel de De Gaulle : L'Appel du 18 Juin est le nom donné au discours que le Général de Gaulle avait prononcé à la BBC (la radio britannique) le 18 juin 1940 (enregistré vers 18 heures, diffusé le jour même à 22 heures et rediffusé le lendemain vers 16 heures). Ce discours est un appel à la résistance du peuple français qui s'est fait battre puis envahir par l'Allemagne nazie; c'est également une réaction à la demande d'armistice de Pétain. Un discours à faible auditoire, mais fondateur et emblématique: il va permettre à Charles de Gaulle de se placer en chef de la France libre, face au régime collaborationniste de Vichy. 1940, 10 juillet : Pleins pouvoirs à Pétain : La Troisième République est rendue responsable de la défaite de Juin 1940 par l'extrême-droite parlementaire et les activistes anti-républicains. Cette accusation rencontre sur le moment une forte audience auprès de certains Français, qui, traumatisés par ce désastre militaire, perdent de vue que leurs généraux ne sont peut-être pas non plus étrangers à la défaite. C'est sous l'empire de cette mise en accusation de la Troisième République que le chef de file des accusateurs, Pierre Laval, a fait voter par le Parlement, le 10 juillet, les pleins pouvoirs (Constituant, Législatif, Exécutif et Judiciaire) à Philippe Pétain, qui devient chef de l'État. 1944, 6 juin : Débarquement allié en Normandie : La bataille de Normandie est une bataille de la Seconde Guerre mondiale sur le théâtre européen. Elle commence par l'Opération Overlord dont la première action est le débarquement des Alliés en Normandie le 6 juin 1944 (également appelé D-Day ou Jour J). Le but de cette opération était de créer une tête de pont pour les Alliés Occidentaux afin d'avoir un accès au territoire de l'Allemagne, la progression du front italien étant ralentie. 1944, 25 août : Libération de Paris : À l'approche des troupes alliées arrivant de Normandie, une rébellion éclata le 19 août 1944. Le 25 août, à l'arrivée de la deuxième division blindée du général Leclerc, le commandant de la garnison, le général Dietrich von Choltitz, capitula sans exécuter les ordres qui lui enjoignaient de détruire la ville. 1944 : Droit de vote des femmes en France : En France, après la Grande Guerre, la Chambre des députés vote à plusieurs reprises en faveur du vote féminin. Mais ses propositions sont six fois repoussées par le Sénat. Les motifs des opposants tiennent à des préjugés personnels et à la crainte que les femmes ne ne renforcent le camp clérical et ne se soumettent aux injonctions des curés ! L'ordonnance du 21 avril 1944 donne aux femmes de plus de 21 ans le droit de vote et rend ainsi le suffrage réellement universel. Les femmes votent pour la première fois aux élections municipales de 1945. 1945, février : Accords de Yalta: La conférence de Yalta est un ensemble de réunions tenues, entre le 4 et le 11 février 1945, dans la station balnéaire de Yalta, sur la côte de la mer Noire, en Crimée. Les chefs soviétiques (Joseph Staline) et du Royaume-Uni (Winston Churchill) se sont réunis en grand secret à Yalta, pour régler l'issue de la Seconde Guerre mondiale et le partage des zones d'influence entre l'Ouest et l'Est. Le 11 février 1945, ils signent des accords dont le but est de s'assurer à la fois d'une fin rapide de la Seconde Guerre mondiale et de la stabilité du monde au-delà de la victoire. Ces accords vont se révéler très importants pour le monde d’après-guerre. 1945, 7 mai : Capitulation à Reims : Battu, Hitler se suicide le 30 avril 1945 dans son bunker de Berlin encerclé par les Russes Le 7 mai 1945, à Reims, le général allemand Jodl signe les termes d'une reddition inconditionnelle. Le lendemain, le 8 mai, à Berlin le maréchal Keitel signe, à son tour, la capitulation sans condition de l'Allemagne nazie, la Seconde Guerre mondiale prend fin en Europe. 1945, 8 mai : Armistice : Le 8 mai, à Berlin le maréchal Keitel signe, à son tour, la capitulation sans condition de l'Allemagne nazie, la Seconde Guerre mondiale prend fin en Europe. 1946 : Création de l'ONU : L'Organisation des Nations Unies a été fondée le 24 octobre 1945 par 51 pays déterminés à préserver la paix grâce à la coopération internationale et à la sécurité collective. En vertu de la Charte, les buts de l'ONU sont au nombre de quatre : maintenir la paix et la sécurité internationales; développer des relations amicales entre les nations; réaliser la coopération internationale en résolvant les problèmes internationaux et en encourageant le respect des droits de l'homme; et être un centre où s'harmonisent les efforts des nations. L'ONU n'est pas un gouvernement mondial et ne légifère pas. Elle fournit toutefois les moyens d'aider à résoudre les conflits internationaux et de formuler des politiques sur les questions intéressant l'humanité. 1946, octobre : Ive République : Le général de Gaulle en conflit avec les partis politiques démissionne le 20 janvier 1946 car il veut un pouvoir exécutif fort alors que l’assemblée constituante donne l’essentiel du pouvoir à l’Assemblée Nationale. C'est le 13 octobre 1946 que fut institué la IV éme république à l'issu d'un référendum (deux questions sont posées aux Français : souhaitent-ils une Assemblée Constituante et cette Assemblée doit-elle avoir des pouvoirs limités). Cette constitution maintenait le principe du Président de la République élu pour 7 ans élu par le Parlement. La IV éme république entreprend la reconstruction économique et financière du pays. Le général de Gaulle en conflit avec les partis politiques démissionne le 20 janvier 1946 car il veut un pouvoir exécutif fort alors que l’assemblée constituante donne l’essentiel du pouvoir à l’Assemblée Nationale. 1946, décembre : Guerre d'Indochine : Le nouveau gouvernement comprend l'inanité d'un maintien de la France en Indochine et prépare un accord avec les Vietnamiens en vue de reconnaître leur indépendance Le 6 mars 1946. Ils reconnaissent un État libre du Viêt-nam au sein de l'Union française. Le 19 novembre 1946, une fusillade se produit dans le port de Haïphong entre une jonque chinoise et la douane française. À bord de la jonque, des nationalistes vietnamiens transportent de l'essence de contrebande. La fusillade dégénère et fait 24 morts. L'incident de la jonque chinoise est exploité par les partisans d'une reconquête de l'ancienne colonie. Leur chef de file est l'amiral Thierry d'Argenlieu. L'amiral veut au moins conserver à la France Saïgon et la Cochinchine. s hostilités commencent le 23 novembre 1946 avec le bombardement du port de Haïphong par trois navires du colonel Debès, à l'instigation de l'amiral d'Argenlieu. Le 19 décembre suivant, Hô Chi Minh et son parti, le Vietminh, lancent une offensive générale contre les Français. 1949, 4 avril : Pacte Atlantique : L'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord - OTAN (NATO - North Atlantic Treaty Organisation en anglais) est une organisation politico-militaire créée à la suite de négociations entre les signataires du traité de Bruxelles (France, pays du Benelux et Royaume-Uni), les Etats-Unis et le Canada ainsi que 5 autres pays d'Europe Occidentale invités à participer (Danemark, Italie, Islande, Norvège et Portugal), pour organiser l'Europe face à l'Union Soviétique après la Seconde Guerre mondiale. Ce pacte militaire est né d'un accord signé le 4 avril 1949 à Washington, D.C.; il s'agit du Traité de l'Atlantique nord1 dont l'article 5 sur la solidarité entre ses membres en cas d'agression est le point primordial. 1951, 9 mai : Création CECA : Après la Libération de 1945, Jean Monnet décide de fonder une première institution commune aux Européens. Il veut jeter les bases d'une union européenne fondée sur des réalisations solides et non plus sur des principes abstraits. Son choix se porte sur un organisme qui sera chargé de superviser et de répartir la production de charbon et d'acier. Le choix est judicieux car le charbon et l'acier sont à cette époque les deux piliers de l'économie. Il bénéficie du soutien enthousiaste de quelques hommes d'État : Robert Schuman (ministre français des Affaires étrangères) mais aussi de l'Italien Alcide de Gasperi et de l'Allemand Konrad Adenauer, chancelier démocrate-chrétien de la nouvelle République Fédérale Allemande. Le plan Schuman marque clairement la naissance du projet d'union européenne. C'est pourquoi des Européens convaincus ont souhaité faire du 9 Mai le Jour de l'Europe 1954, 7 mai : Chute de Dien Bien Phu : À Paris, les dirigeants politiques estiment que la guerre, officiellement qualifiée d'«opérations de pacification», n'a que trop traîné Le général Navarre décide d'attirer les troupes ennemies sur un terrain de son choix en vue de les détruire de toute la force de son artillerie et de son aviation. Il choisit pour cela la cuvette de Diên Biên Phu. Le 20 novembre 1953, deux bataillons de parachutistes sautent sur ce morceau de jungle et en chassent le régiment du Viêt-minh qui l'occupaitComme prévu, les communistes vietnamiens commencent à regrouper leurs forces autour du camp retranché... Hô Chi Minh mobilise d'une magistrale façon ses troupes. En poussant des bicyclettes la nuit à travers la jungle, ses coolies ou hommes de main amènent autour du camp, en quelques semaine, de l'artillerie lourde et du ravitaillement pour des milliers de combattants. Dès le 25 janvier, il se dispose à donner l'ordre d'attaquer le camp. Au dernier moment, il se ravise. L'attaque est prématurée et pourrait déboucher sur un échec fatal pour son camp. Il annule l'ordre d'attaque et au contraire entame un siège méthodique, ceinturant la base avec 350 kilomètres de tranchées. Les «bo doï» (nom donné aux soldats communistes) concentrent leurs tirs sur la piste d'aviation, seul lien entre la base aéroterrestre et les arrières. Dès le 28 mars, elle est inutilisable et les Français ne sont plus ravitaillés que par des parachutages. Après de rudes combats et la chute successive des différents fortins, l'assaut final a lieu le 7 mai et le cessez-le-feu est déclaré à 17h30. 1954, novembre : Début de la guerre d'Algérie : Alors que des dizaines de milliers d'algériensont participé à la libération de la France et que plusieurs intellectuels revendiquent l’égalité des droits, les algériens autochtones sont à l'époque considérés comme des citoyens de seconde zone par le régime de l'indigénat. Tôt le matin du 1er novembre 1954, les maquisards du FLN déclenchent des attaques dans diverses régions de l'Algérie contre des installations militaires, commissariats, entrepôts, équipements de communications, et des bâtiments publics Depuis Le Caire, le FLN diffuse une émission radiophonique demandant la reconnaissance de la nationalité algérienne et l'ouverture des négociations avec les porteparole autorisés du peuple algérien sur les bases de la reconnaissance de la souveraineté algérienne. Le ministre socialiste français de l'intérieur, François Mitterrand répond alors que « la seule négociation possible est la guerre ». Le président du Conseil Pierre Mendès France, le 12 novembre, déclare à l'Assemblée nationale : À la volonté criminelle de quelques hommes doit répondre une répression sans faiblesse.[…] L'Algérie, c'est la France et non un pays étranger que nous protégeons ». 1955 : Indépendance de la Tunisie et du Maroc : à partir de 1954, Mendès France engage la négociation et accorde l'autonomie interne à la Tunisie ( discours de Carthage de juillet 1954 ). Après lui, Edgar Faure puis Guy Mollet poursuivent cette politique qui aboutit en 1956 à l'indépendance de la Tunisie et du Maroc. 1957, 25 mars : Traité de Rome instituant la CEE : le Traité instituant la Communauté économique européenne, qui est souvent désigné abusivement sous le nom de Traité de Rome, est l’acte fondateur de la Communauté économique européenne (CEE). Il a été signé le 25 mars 1957 par l’Allemagne, la France, l’Italie et les trois pays du Benelux : Belgique, Luxembourg et Pays-Bas. Ce traité a institué le marché commun et a défini les bases de la politique agricole commune (PAC) mise en œuvre en 1962. 1958 : Ve République, De Gaulle Président : Le 27 mai, après avoir rencontré le président du Conseil, il avait annoncé dans un communiqué qu’il avait « entamé le processus régulier nécessaire à l’établissement d’un gouvernement républicain ». Le 29 mai, le président de la République, René Coty adresse un message au Parlement dans lequel il annonce qu'il démissionnera si l’Assemblée refuse d’investir le général de Gaulle à la tête d’un gouvernement ayant pour mission d’assurer « le salut de la Patrie et de la République ».Investi le 1er juin 1958 comme président du Conseil avec les pleins pouvoirs et la mission de réformer la constitution, le général de Gaulle avait confié au garde des Sceaux, Michel Debré, et à une équipe de juristes la rédaction d’un texte constitutionnel. Le 4 septembre 1958, il présente solennellement aux Français la nouvelle constitution qui s’inspire largement du discours de Bayeux, et leur demande de l’adopter par référendum. Investi le 1er juin 1958 comme président du Conseil avec les pleins pouvoirs et la mission de réformer la constitution, le général de Gaulle avait confié au garde des Sceaux, Michel Debré, et à une équipe de juristes la rédaction d’un texte constitutionnel. Le 4 septembre 1958, il présente solennellement aux Français la nouvelle constitution qui s’inspire largement du discours de Bayeux, et leur demande de l’adopter par référendum. La fonction présidentielle et l'autorité du gouvernement sont renforcées. Le président de la République, chef de l'État et des armées, devient la clé de voûte des institutions. Le rôle de l'Assemblée nationale qui n'est plus permanente ni maîtresse de son ordre du jour, est redéfini de façon limitative. Elle doit partager l'initiative des lois avec le gouvernement. 1960 : Indépendance des pays d'Afrique francophone 1960, janvier : semaine des barricades à Alger : Le 16 septembre 1959, le général de Gaulle, en évoquant l’autodétermination comme moyen de sortir du conflit, avait inquiété les plus virulents partisans de l’Algérie française, qu’ils soient civils ou militaires. Pour avoir, dans un journal allemand, pris ses distances avec la politique menée et déclaré notamment que "l’armée ne pouvait s’attendre à une telle attitude" de la part du chef de l’État, le général Massu, commandant du corps d’armée d’Alger est rappelé à Paris. Une grève générale est décrétée à Alger par les nationalistes massivement soutenus par les Européens. A l’issue d’une manifestation de soutien au général Massu, des barricades sont dressées. Pour ériger des barricades et faire obstacle à l’avancée des forces de l’ordre, les manifestants utilisent les pavés prélevés sur place. Le général de Gaulle trouve la voie de l’apaisement en promettant surtout de s’en tenir à l’autodétermination. Les barricades sont levées. 1961 : Putsch des Généraux en Algérie : Le 21 avril, les généraux Salan, André Zeller, Challe et Jouhaud, secondés par les colonels Argoud, Ortiz, Gardes, Susini, prennent le contrôle d'Alger. Challe y critique alors la « trahison et les mensonges » du gouvernement envers les Algériens qui lui ont fait confiance. Le Samedi 22 avril 1961, la population d'Alger est réveillée par un message lu à la radio : "L’armée a pris le contrôle de l’Algérie et du Sahara…". Les trois généraux rebelles font arrêter le délégué général du gouvernement, le ministre des transports, qui se trouvait en voyage, et un certain nombre d’autorités civiles et militaires. Quelques régiments se mettent sous les ordres des généraux. À Paris, la police arrête dans la matinée le général Jacques Faure, six autres officiers et quelques civils. L’état d’urgence est décrété. Dimanche 23 avril 1961, Salan arrive d’Espagne. Challe, de plus en plus isolé, refuse d’armer les activistes civils. À 20 heures, le général de Gaulle appelle les Français à refuser la tentation du coup d'État. Mardi 25 avril 1961, les généraux se font acclamer une dernière fois. Mercredi 26 avril 1961, les troupes ayant suivi les généraux se rendent. Échec du putsch. L’armée de conscription n’avait pas "basculé" et ne basculera pas. Les insurgés se retirent à 30 km d’Alger. Le général Challe se rend aux autorités (il est aussitôt transféré en métropole). Un tribunal militaire condamne Challe et André Zeller à 15 ans de réclusion. Salan et Jouhaud s'enfuient, avant d'être condamnés le premier à la prison à perpétuité et le second, qui était pied-noir, à la peine de mort. Les partisans acharnés de l’Algérie française entrent dans l’action clandestine de l’Organisation armée secrète (OAS). 1962, 18 mars : Accords d'Evian France Algérie : Le texte comprend deux parties : un accord de cessez-le-feu, dont l'application est fixée au lendemain 19 mars 1962 ; des déclarations gouvernementales relatives à l'Algérie, qui portent notamment sur la période de transition jusqu'au référendum d'autodétermination. Pour cette période étaient mis en place un Exécutif provisoire et un Hautcommissaire représentant l'État français, la libération des prisonniers dans un délai de vingt jours et une mesure d'amnistie générale, l'organisation d'un référendum d'autodétermination dans un délai minimum de trois mois et maximum de six mois. Dans l'hypothèse où, à la suite du référendum, la solution d'indépendance serait retenue des garanties prévues pour personnes conservant le statut civil de droit français, la programmation du retrait des forces militaires françaises. 1968 : Mouvements étudiants et ouvriers : En France, le mouvement étudiant demandant une amélioration des conditions de vie des étudiants commence en novembre 1967. Ce mouvement rencontre peu d'écho. En 1968, le « mouvement du 22 mars » se fait connaître ce jour-là en occupant les locaux de l'université de Nanterre. L'une de ses principales revendications est le droit d'accès pour les garçons aux résidences universitaires des filles.. Les causes de ce mouvement sont diverses selon les analystes. Mais toutes tournent autour de l'idée qu'une grande rigidité cloisonnait les relations humaines dans toutes les cellules de la société. 1969 : Départ de De Gaulle : Le dernier référendum de la période gaullienne eut lieu le 27 avril 1969. Il s'agissait pour le général de Gaulle de proposer trois réformes différentes : la mise en place de la « participation » (c'est-à-dire une meilleure association du travail au capital), la régionalisation et une transformation profonde du Sénat. Le « oui » obtint moins de la moitié des suffrages exprimés (46, 9 %). Cet échec entraîna la démission du général de Gaulle. 1969 : Pompidou président : Le 15 juin 1969, Georges Pompidou est élu Président de la République avec 58,2 % des voix, face à Alain Poher, Président du Sénat, qui avait assuré l'interim de la Présidence de la République après la démission de de Gaulle. Il entre en fonctions le 19 juin et le 20 juin, il nomme Jacques Chaban-Delmas au poste de Premier Ministre. 1969, 20 juillet : Premier homme sur la Lune : Le premier astronaute à poser le pied sur la Lune fut Neil Armstrong, le capitaine de la mission Apollo 11. Les derniers hommes à marcher sur le sol lunaire furent le scientifique Harrison Schmitt et finalement l'astronaute Eugene Cernan, lors de la mission Apollo 17 en décembre 1972. Au total, douze hommes marchèrent sur la Lune. 1973, 1er janvier : Europe des 9 : La C.E.E s'élargit au Danemark, à l'Irlande et au Royaume-Uni. 1974 : Giscard Président : Bénéficiant du soutien de Jacques Chirac, il bat Jacques Chaban-Delmas au premier tour de l'élection présidentielle. Au second tour, le débat qui l'oppose à François Mitterrand lui donne un avantage décisif, la phrase « vous n'avez pas le monopole du cœur » ayant marqué les esprits. Il est élu en mai 1974 et devient le troisième président de la Cinquième République, à l'âge de 48 ans. e septennat de Valéry Giscard d'Estaing est marqué par les conséquences des chocs pétroliers qui brisent la dynamique des Trente glorieusesCette période est aussi marquée par l'apparition du chômage de masse, que le gouvernement de Raymond Barre échoue à juguler. 1980 : Mitterrand Président : Le 24 avril 1981, au premier tour de élection présidentielle , François Mitterrand talonne le président sortant. Jacques Chirac est troisième. Au soir du 10 mai 1981, François Mitterrand est élu Président de la République. Le soutien de Jacques Chirac au président sortant est resté extrêmement ambigu : il déclare ne pouvoir voter, à titre personnel, que pour Valéry Giscard d'Estaing mais refuse de donner une consigne de vote. 1986 : Cohabitation, Chirac premier ministre : L'union de la droite RPR-UDF remporte les élections législatives. Jacques Chirac forme un nouveau gouvernement. 1988 : Réélection de Mitterrand : Le 8 mai, François Mitterrand est réélu Président de la République en emportant l'élection présidentielle contre Jacques Chirac. 1989, 9 novembre : ouverture mur de Berlin : Le Mur de Berlin également appelé « rideau de fer » (vocable plus général sur la frontière entre les deux Allemagne) fut érigé en plein Berlin le 13 août 1961 et concrétisa la guerre froide en isolant la partie de la ville contrôlée par les Soviétiques des autres secteurs, séparant physiquement la ville en Berlin-Est et Berlin-Ouest. Le 10 septembre 1989, la Hongrie décide de laisser passer en Autriche les Allemands de l'Est qui veulent fuir à l'Ouest, annulant un accord qu'elle avait jusqu'alors avec la RDA. La mesure est effective le 11 septembre à 00h00. Des grandes manifestations ont lieu contre le gouvernement est-allemand qui tombe à l'automne 1989. Le 9 novembre 1989, le leader du parti communiste de Berlin Est, Gunter Schabowski, annonçait que l¹on pourrait bientôt circuler librement entre Berlin-Ouest et Berlin-Est. Les garde-frontières, dans l'incertitude, laissent passer les berlinois qui se pressent aux points de passage. 1995 : Chirac Président: Face aux grandes difficultés du gouvernement de gauche, il participe à la campagne législative de 1993 qui voit la victoire écrasante de la droite. Échaudé par l'expérience précédente, il préfère rester en retrait et laisse Édouard Balladur devenir Premier ministre. L'accord tacite entre les deux hommes est simple : à Édouard Balladur Matignon, à Jacques Chirac l'Élysée en 1995. Cependant Édouard Balladur, au vu de sa popularité, décide de se présenter aux élections présidentielles : Philippe Seguin, un temps hésitant, se lance dans la bataille auprès du candidat « légitime » et devient avec Alain Juppé et Alain Madelin un des principaux soutiens de Jacques Chirac. Celui-ci entame une campagne dynamique et centrée sur le thème de la « fracture sociale ». Jacques Chirac réussit à devancer Édouard Balladur au premier tour, avant de remporter le second face à Lionel Jospin, candidat des socialistes,: il devient président de la République. 1997 : Cohabitation Jospin premier ministre : De plus en plus impopulaire, le gouvernement d'Alain Juppé doit affronter des grèves massives durant l'hiver 1995-1996, dues à la réforme des retraites du privé et au gel du salaire des fonctionnaires. Devant l'essoufflement de sa majorité, probablement conseillé par Dominique de Villepin, il risque la dissolution de l'Assemblée nationale le 21 avril 1997 quelques mois avant la date prévue. Pris de court, ni son parti ni son électorat ne comprennent son geste tandis que l'opposition crie à la manœuvre. Les élections qui suivent voient la victoire de la gauche plurielle, menée par Lionel Jospin. Jacques Chirac nomme ce dernier Premier ministre. 2002 : L'euro : Cette devise a été introduite le 1er janvier 1999 à minuit, quand les monnaies nationales des pays participants, alors au nombre de 11, cessèrent d’exister à part entière et devinrent de simples subdivisions de la monnaie européenne. Pourtant les billets et les pièces des monnaies nationales ont continué à être utilisés dans leurs pays respectifs, jusqu’à l’introduction des nouveaux billets et pièces le 1er janvier 2002..