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ÉCONOMIE 10 :
LES DOMAINES DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE.
INTRODUCTION :
La politique économique est l’ensemble des décisions prises par les pouvoirs publics en vue d’atteindre des
objectifs relatifs à la situation économique d’un pays, à l’aide d’instruments et dans un univers de
contraintes, lesquelles pèsent sur l’utilisation des instruments ainsi que sur la définition des objectifs.
Elle cherche, par le biais des objectifs qu’elle se fixe, à poursuivre des finalités relatives au bien-être de la
société (justice sociale, solidarité nationale, réduction des inégalités, amélioration du niveau de vie).
Des décisions peuvent en effet être prises au niveau national (le gouvernement), au niveau infranational (les
collectivités locales) et au niveau supranational (l’Union Européenne pour la politique agricole commune, la
BCE pour la politique monétaire dans la zone euro).
I. / LES OBJECTIFS.
On repère en général, quatre grands objectifs de toute politique économique : la croissance de la
production, le plein emploi des facteurs de production, la stabilité des prix et l’équilibre extérieur.
La croissance : il s’agit de stimuler le développement de la production et du revenu national considéré
comme le garant d’une amélioration du bien-être des individus.
Le plein emploi : pour l’économiste, il s’agit d’utiliser au mieux tous les facteurs de production disponibles,
c’est-à-dire de les affecter à l’emploi pour lequel ils ont la productivité la plus forte.
Pour le politique, cela se ramène le plus souvent au plein emploi du seul facteur travail. Il s’agit alors de
réduire le chômage au niveau minimum.
La stabilité des prix : il s’agit de limiter le développement de l’inflation. La lutte contre l’inflation
n’apparaît alors comme objectif que dans la mesure où elle conditionne aussi l’équilibre des échanges
extérieurs.
L’équilibre extérieur : il s’agit d’équilibrer les entrées et les sorties de biens, de services, de revenus et de
capitaux avec le reste du monde.
La réalisation de ces objectifs est supposée aller dans le sens des finalités de l’intervention de l’État, même
si ce n’est pas toujours le cas. En effet, la croissance économique peut parfois s’obtenir au détriment du
bien-être de la population si elle s’accompagne d’effets pervers tels que la pollution, par exemple.
Le choix des objectifs de la politique économique pose deux problèmes.
Le premier est qu’il est souvent difficile de concilier tous les objectifs, l’atteinte des uns (croissance et
plein emploi) pouvant se faire au détriment de l’accès aux autres (stabilité des prix et équilibre extérieur).
Le second problème réside dans le choix lui-même des objectifs à poursuivre.
Il s’avère cependant difficile de faire ressortir un choix cohérent pour l’ensemble d’une population.
II. / LA POLITIQUE CONJONCTURELLE.
La politique conjoncturelle vise à réguler l’activité à court terme pour garantir une croissance forte sans
déséquilibres que sont le chômage, l’inflation et le déficit extérieur. Elle doit être « contracyclique », c’està-dire en stimulant une activité trop faible (politiques de relance) ou en freinant une croissance
inflationniste (politiques de stabilisation).
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L’activité économique s’entend comme l’activité des agents économiques : la consommation et l’épargne des
ménages, la production et l’investissement des entreprises, les dépenses de l’État.
Elle vise à maintenir ou à rétablir, selon les cas, les « grands équilibres » économiques (équilibre sur le
marché du travail, sur le marché des biens et des services, équilibre extérieur).
III. / LES INSTRUMENTS DE LA POLITIQUE CONJONCTURELLE.
A. LA POLITIQUE MONETAIRE.
La politique monétaire c’est l’ensemble des actions des autorités monétaires pour réguler l’évolution de la
masse monétaire afin de lutter contre l’inflation tout en assurant une croissance équilibrée.
L’outil essentiel reste le niveau des taux d’intérêt sur lequel seule la BCE peut agir aujourd’hui pour les pays
de la zone euro.
Si la politique est expansive, il y aura une baisse des taux d’intérêt qui va provoquer :
- coût du crédit moins élevé
- augmentation de la demande de crédits
- relance de la demande des entreprises et des ménages
- reprise de la croissance
- amélioration de l’emploi
Donc une politique interventionniste avec priorité à la croissance et à l’emploi.
Si la politique est restrictive, il y aura un taux d’intérêt élevé qui va provoquer :
- coût du crédit plus élevé
- ralentissement de la demande de crédits
- moins de création monétaire et de consommation
- stabilité des prix et risque de ralentissement de la croissance.
Donc une politique libérale avec priorité à la maîtrise de l’inflation.
L’objectif principal du Système Européen de Banques Centrales (SEBC) est de maintenir la stabilité des
prix. Sans préjudice de l’objectif de stabilité des prix, le SEBC apporte son soutien aux politiques
économiques générales dans la Communauté, en vue de contribuer à la réalisation des objectifs de la
Communauté.
B. LA POLITIQUE BUDGETAIRE.
La politique budgétaire c’est l’ensemble des décisions relatives aux recettes fiscales et aux dépenses
publiques destinées à orienter l’activité économique.
La politique fiscale concerne la fixation des taux d’imposition et permet d’agir sur :
- la production qui dépend des taux de l’impôt sur les sociétés ;
- la demande qui dépend des taux de la TVA et de l’impôt sur le revenu ;
- l’épargne qui varie selon la fiscalité appliquée aux revenus de l’épargne ;
- l’investissement qui varie selon les avantages fiscaux accordés.
Le niveau et l’orientation des dépenses publiques sur tel ou tel secteur a des répercussions sur l’activité
économique. Ainsi, une hausse des investissements publics aura des effets bénéfiques sur la demande et
donc sur la croissance économique.
Si politique de relance budgétaire alors hausse des dépenses publiques ou allégement fiscal ce qui va
provoquer plus de demande, plus d’emploi et de croissance donc une politique interventionniste avec priorité
à la croissance et à l’emploi.
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Si politique de rigueur budgétaire alors réduction du budget et réduction du déficit budgétaire ce qui va
provoquer moins de dépenses publiques, frein sur la demande et ralentissement de la croissance donc une
politique libérale avec priorité donnée à l’équilibre budgétaire.
Attention, la politique budgétaire française est encadrée par les règles européennes qui fixent un plafond
de déficit budgétaire à 3 % du PIB et un plafond de dette publique à 60 % du PIB.
IV. / LA POLITIQUE STRUCTURELLE.
La politique structurelle vise à transformer un système économique afin d’améliorer le fonctionnement. Elle
prend la forme de politiques industrielles, commerciales ou de la concurrence ; elle peut être sectorielle ou
régionale.
Elle vise à accroître les possibilités de production à long terme par le financement de la recherche &
développement, la construction d’établissements publics ou le développement des infrastructures de
transport, et à orienter l’activité vers les secteurs d’avenir.
Elle gère également les externalités, qui sont les conséquences involontaires sur la collectivité des
comportements privés, et que l’État doit systématiquement prendre en charge, car le marché les produit de
manière excessive quand elles sont négatives (pollution) et insuffisamment quand elles sont positives (santé,
éducation).
Elle permet également d’améliorer le fonctionnement du marché des biens et services (la politique
commerciale) ou celui des « facteurs de production » (réforme des marchés du travail, régulation des
marchés financiers).
Enfin, la politique de la concurrence lutte contre les monopoles et les pratiques déloyales (abus de position
dominante, ententes défavorables aux consommateurs).
Elles passent souvent par des actions sur la formation des individus (pour mieux correspondre aux exigences
des nouvelles technologies), sur le développement des infrastructures de transports et de communication,
sur la recherche et développement.
V. / LES INSTRUMENTS DE LA POLITIQUE STRUCTURELLE.
A. LA POLITIQUE SOCIALE
Elle est fondée sur les valeurs reconnues et partagées par la société : solidarité ou individualisme, société
égalitaire ou non, existence ou non de minima sociaux… De la politique sociale naît le modèle social adopté
par le pays.
B. LA POLITIQUE DEMOGRAPHIQUE.
Elle cherche à anticiper les évolutions démographiques et à remédier si nécessaire à leurs effets en termes
de logement, retraites, immigration…
C. LA POLITIQUE INDUSTRIELLE.
Elle concerne les mesures destinées aux entreprises et fixe les priorités en matière de développement
industriel.
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D. LA POLITIQUE ENERGETIQUE.
Elle vise à limiter la dépendance énergétique du pays et à favoriser le développement d’énergies nouvelles
renouvelables.
E. LA POLITIQUE DE L’EMPLOI.
Elle vise à assurer le développement de l’emploi.
VI. / LE LIBERALISME.
Le libéralisme consiste à limiter, chaque fois que cela est possible, l’intervention de l’État dans l’économie à
ses fonctions régaliennes (défense nationale, justice, police). Il repose sur l’idée qu’il existe un ordre
naturel en économie qu’il conviendrait de ne pas troubler, les remèdes s’avérant pires que le mal. Mais il
n’exclut pas l’intervention de l’État pour les cas de défaillance de marché (externalités, biens publics et
monopoles naturels).
Ses principes :
- liberté de contracter,
- liberté d’exercer l’activité de son choix,
- libre accès à la propriété privée,
- le marché régule seul l’activité économique.
Rôle de l’État : l’intervention de l’État est réduite au minimum : assurer la défense, la justice, la police et
faire respecter la concurrence.
VII. / L’INTERVENTIONNISME.
À l’inverse du libéralisme, l’interventionnisme suppose que les marchés livrés à eux-mêmes conduisent à des
résultats qui nuisent au bien-être de la plupart des agents : le libéralisme engendre du sous-emploi et des
inégalités jugées injustes.
Les décideurs politiques jugent, de manière pragmatique, interventionnisme et libéralisme en fonction des
cas, procédant à une analyse des coûts et avantages des deux types d’action.
Ses principes :
- l’État se doit de réguler l’activité économique car le marché est impuissant à résoudre les crises.
Rôle de l’État : l’État intervient dans l’activité économique en créant des emplois publics, en finançant des
grands travaux, en augmentant les bas revenus et en assurant une protection sociale aux individus.
VIII. / LA POLITIQUE DE L’ÉTAT.
L’intervention de l’État consiste en la prise de décisions d’hommes politiques. Ceux-ci poursuivent des
intérêts personnes (être réélus) qui doivent être compatibles avec l’intérêt public. Cependant, pour être
efficace, une politique économique annoncée doit être crédible.
L’intervention de l’État peut être laissée à la discrétion des hommes politiques, lesquels obtiennent une
crédibilité en annonçant ce qu’ils vont faire et en faisant ce qu’ils ont annoncé. Mais, pour éviter les
annonces non respectées, toujours possibles, les décisions de politique économique peuvent être encadrées
par des règles imposées par l’Europe (limite au déficit budgétaire) ou bien elles sont confiées à des
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institutions extérieures supranationales (la BCE). La politique économique de l’État français est le fruit d’un
mélange des deux approches.
IX. / AUTRES DEFINITIONS A CONNAITRE DU CHAPITRE.
Les externalités sont les conséquences d’une activité d’un agent économique sur d’autres agents sans qu’il
n’y ait de transactions.
Le sous-emploi est la situation dans laquelle les facteurs de production sont sous-utilisés. Par exemple,
lorsque le facteur travail est sous-utilisé, cela aboutit au chômage car il y a de la main d’œuvre disponible
donc elle ne trouve pas de travail et d’offre d’emploi.
« Faillite du marché » : c’est le cas d’un marché qui n’arrive pas à affecter les ressources de manières
efficaces.
Réguler : contrôler, maintenir, et conserver la maîtrise de l’évolution d’un phénomène.
Le crédit d’impôt est une réduction du montant de l’impôt dû.
Le Volontariat International en Entreprise (VIE) permet aux entreprises françaises de confier à un jeune,
homme ou femme, jusqu’à 28 ans, une mission professionnelle à l’étranger durant une période modulable de 6
à 24 mois.
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