Après l'échec des négociations de janvier 2009 La CGT obtient la réouverture des négociations nationales sur l'ATT à eRDF et GrDF E n prenant la décision le 18 février de rompre tout dialogue social à eRDF et GrDF, la CGT a contraint les Directions à changer de posture sur la négociation ATT. Si leur but était de tester notre détermination, la réponse a été sans ambiguïté. Forts de notre représentativité, sur une position validée par la consultation de tout le personnel que nous sommes les seuls à avoir organisée, nous ne pouvions pas accepter que se déploie la stratégie largement communiquée par la CFE/CGC et FO visant à imposer un accord rejeté par la CGT, la CFDT et la CFTC, représentant à trois, près de 80 % du personnel. La pétition, mise à disposition par la CGT, signée par plusieurs milliers d’agents, a confirmé cette exigence. Le 9 mars, les DRH d’eRDF et de GrDF, répondant à une demande formulée par les Fédérations CGT et CFDT, ont reçu les délégués syndicaux centraux de ces deux organisations syndicales. Les conditions de reprise des négociations ont été arrêtées ce jour là et confirmées lors des réunions plénières des 10 et 12 mars. Nous avons obtenu : Des Groupes de Travail sur l’astreinte, spécifiques à chacune des deux entreprises, se réuniront en vue d’établir un diagnostic partagé. Ces travaux déboucheront sur des négociations nationales concernant les dispositions spécifiques liées à l’astreinte pour l’aménagement du temps de travail et le respect de la réglementation sur les durées du travail. Il intégrera la composante Emploi, Recrutement, Effectif. L’ensemble de ce processus débutera dès le 31 mars pour s’achever en juin. Cela répond à une exigence de la CGT et lève un des points de blocage exprimés. L’ouverture d’une concertation nationale pour pré-examiner les futures mesures ATT, sera suivie d'une négociation nationale pour tous les salariés, exécution, maîtrise, cadres intégrés, également pour les cadres autonomes qui refuseraient le forfait jour. Cela débutera le 31 mars prochain pour se clôturer début mai. Les CCE seront consultés à la mimai. Cette négociation intègrera notamment les dispositions concernant la simplification et l’harmonisation des horaires avec les cycles A1, A2 et A3 ainsi que celles sur la fin progressive en 3 ans de la RCTT, les 26 jours (HIC) de RTT seront d’ores et déjà reconduits. A l’issue ces négociations nationales, dans le cas où les futurs accords d’entreprise seraient applicables, les négociations locales débuteront début juin pour se terminer au plus tard le 31 décembre 2009. Elles se feront à la maille des 37 Comités d’Entreprises. Les mesures contenues dans les futurs accords locaux (maille des CE) seraient applicables 1er janvier 2010. 2 Par contre, les Directions appuyées par la CFE/CGC et FO veulent ouvrir une négociation catégorielle nationale pour les cadres, pour mettre en œuvre le forfait jour. Rappelons que cette mesure reste facultative, car un cadre dit "autonome" est en droit de la refuser et d’opter pour les 26 jours de RTT ou le tableau de service. Nous avons obtenu que celle-ci concerne uniquement les cadres autonomes, comme l’indique la loi, alors que FO et la CFE/CGC voulaient l’imposer aux cadres intégrés et à la maîtrise. Cette négociation qui intègrera les dispositions CET spécifiques aux cadres autonomes sera ouverte le 31 mars en vue d’une mise à la signature fin avril pour une mise en œuvre au 1 er mai, début du cycle annuel de dotation des congés et JRTT annualisés. La CGT sera présente dans cette négociation pour démontrer la nocivité de ce forfait jour, qui est une machine à dérèglementer la durée légale du travail et à banaliser les heures supplémentaires de l’encadrement. Enfin, nous avons obtenu que s’ouvrent des concertations à la maille des CE début mai pour examiner les conditions dans lesquelles devront se dérouler les futures négociations locales. Cela pourra se traduire par des accords de méthodes de négociations, si les organisations syndicales le souhaitent. La CGT invite l’ensemble du personnel à peser sur les futures négociations, car si nous voulons obtenir un accord sur l’ATT équilibré au sein d’eRDF et de GrDF, la mobilisation de tous doit s’imposer ! Elle mettra tout ouvre pour permettre l’unité syndicale la plus large sur des bases revendicatives claires. Elle se félicite du travail déjà engagé avec la CFDT et la CFTC. La démonstration est une nouvelle fois faite de l’utilité d’une CGT forte, représentative et au plus près des préoccupations des salariés. Le personnel, lors des prochaines échéances électorales, aura la possibilité de confirmer et de conforter la légitimité de la CGT. Montreuil, le 23 mars 2009