virus non enveloppés sur une cellule hôte. Des capsomères formant la capside peuvent agir
comme enzyme, favorisant ainsi la pénétration du virus dans la cellule hôte. Lorsqu’elle est
présente, l’enveloppe -- composée de lipides, de protéines et de glucides -- est acquise lors de
l’expulsion (bourgeonnement) des virus de la cellule hôte et, par ricochet, elle permet au virus de
pénétrer dans une nouvelle cellule par fusion des membranes virale et cytoplasmique. Certaines
enveloppes sont couvertes de spicules qui peuvent servir de sites récepteurs lors de l’adsorption
des virus sur leur cellule hôte et d’enzymes lors de la pénétration. Le génome des virus est petit
mais contient suffisamment de gènes pour régir les processus essentiels à l’infection, soit la
pénétration, la multiplication et l’expression de dommages possibles dans un hôte.
Du point de vue fonctionnel, le virus est un parasite intracellulaire obligatoire. Son
pouvoir pathogène réside dans deux propriétés. Premièrement, l’acide nucléique viral code pour
des protéines qui inhibent les processus de synthèse de la cellule hôte, ce qui permet au virus de
détourner tout le matériel et le métabolisme énergétique de la cellule au profit de sa propre
réplication. Deuxièmement, d’autre part, l’acide nucléique viral dirige la synthèse des
constituants viraux qui formeront de nouvelles particules infectieuses et commande leur
libération hors de la cellule hôte. En d’autres termes, le virus prend les commandes de la cellule
hôte et la fait travailler à son seul profit. Les virus sont donc des agents infectieux pathogènes
parce qu’ils peuvent se reproduire en causant des dommages cellulaires à l’hôte infecté et parce
qu’ils peuvent se propager d’un hôte à l’autre.
L’infection virale peut causer la mort de la cellule infectée ou perturber gravement son
fonctionnement.
3. En prenant un exemple approprié, expliquez comment l’association d’une bactérie non
pathogène et d’un prophage peut potentiellement accroître la virulence de la bactérie. Quel
avantage le prophage tire-t-il de cette association ?
Corynebacterium diphteriæ est une bactérie qui peut faire partie de la flore normale des voies
respiratoires, où elle n’est pas pathogène. Toutefois, cette bactérie peut être infectée par un phage
lysogénique. Lors du processus de lysogénie, le phage s’incorpore au chromosome bactérien
sous forme de prophage ; il peut alors se produire un phénomène de conversion, c’est-à-dire que
la bactérie va acquérir de nouvelles caractéristiques, souvent associées à une plus grande