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La vision
Introduction
Observez l’image ci-contre et décrivez-la.
Ce que vous venez de décrire porte le nom de spirale déconcertante.
Sa dénomination prête à confusion, car en fait il ne s’agit pas du tout
d’une spirale, mais d’une suite de cercles concentriques. Vous pouvez
aisément le vérifier en suivant l’un de ces cercles à l’aide de votre doigt.
L’effet de spirale est produit par les lignes noires épaisses en forme de
spirale. Dans le langage courant, on dirait que vous venez d’être victime
d’une « illusion d’optique ».Une « illusion d’optique » apparaît quand ce
que nous «voyons» ne correspond pas à la réalité. En fait votre œil a très
bien vu, il est tout à fait normal, ne vous inquiétez pas. Ce n’est donc pas
une illusion…. Est-ce bien un problème optique d’ailleurs ? Pas plus ! En
réalité, c’est votre cerveau qui vous a trompé sur la vraie nature de cette
figure. L’impression de l’organe de la vision, donc l’enregistrement
optique, est malgré tout exacte ; c’est seulement dans le cerveau que se
produit « l’illusion ». Dans la représentation visuelle que nous nous
faisons du monde, intervient donc à la fois un « outil » d’optique qu’est
l’œil et un outil d’interprétation et d’analyse qu’est le cerveau.
I- Présentation de l’œil
Etude de texte :
« Dans l’antiquité différentes conceptions tentaient de rendre compte du phénomène de la vision. Pour les
atomistes les images émanent des objets en gardant la forme de l’objet dont elles émanent, pénètrent dans les yeux
engendrant ainsi la vision. Empédocle enseignait que l’œil se comporte à la manière d’une lanterne dont le feu
illumine les ténèbres. Les pythagoriciens ainsi que Platon s’opposaient également à la conception des atomistes.
Ainsi Platon déclare « les dieux ont fait en sorte que le feu qui réside au-dedans de nous et qui est le frère du feu
extérieur s’écoulât à travers les yeux de façon subtile » rencontrant ainsi le feu provenant des objets extérieurs. La
vision est donc le résultat d’une action de l’œil sur l’extérieur. C’est la science arabe qui la première sépara la
lumière et le système permettant de voir. L’œil fut alors considéré comme le récepteur.
Descartes (1596-1650) montra que la propagation des rayons lumineux obéit aux lois de l’optique.
La lumière qu’émet le soleil est un rayonnement électromagnétique avec un large spectre allant des rayons Gamma
très courts aux ondes radio plus longues. L’œil humain ne peut percevoir qu’une faible partie de ces longueurs
d’onde (entre 380nm et 760 nm) ce qui correspond à la lumière visible. Cette fenêtre peut varier selon les espèces
considérées. De nombreux insectes mais également certains oiseaux sont sensibles aux ultraviolets.
Certains organes spécialisés permettent également aux serpents de percevoir les infrarouges ce qui est
particulièrement efficace pour localiser les proies.
Il est classique d’établir une analogie entre l’œil humain et un appareil photographique. L’iris jouant le rôle de
diaphragme en contrôlant la quantité de lumière entrant dans l’œil par la pupille. En se contractant le muscle de
l’iris diminue le diamètre de la pupille et donc la quantité de lumière pénétrant dans l’œil.
La cornée et le cristallin constituent le système optique qui fait converger sur la rétine l’image de l’objet. Les
rayons lumineux sont ainsi réfractés.
Il y’a une différence importante cependant entre l’œil humain et un appareil photographique.
En effet, la rétine, tissu nerveux tapissant le fond de l’œil est constitué de nombreuses cellules photoreceptrices :
120 millions de bâtonnets et 6 millions de cônes. L’absorption de la lumière par ces cellules spécialisées assure la
conversion de l’énergie lumineuse en signaux bio-électriques. »
1) Quels sont les trois niveaux intervenant dans le processus de la vision ? Construire un schéma montrant le trajet
de l’information captée par l’œil.
2) À quel objet inventé par l’Homme, l’auteur compare-t-il l’œil humain ?