Cours MAHEU 2009-10 : IMRT1 Noyau et réactions nucléaires PAGE 5 sur 6
Dans les gros noyaux, un proton subit la répulsion de la part de tous les autres
protons, mais l’attraction de ses seuls voisins : il sera d’autant plus instable que Z > N
et d’autant plus stable que N > Z ( ceci explique la stabilisation par un excès de
neutrons )
Mais cette approche ne suffit pas à expliquer les autres observations.
L’existence de « nombres magiques » n’est pas sans rappeler ce qu’on a vu pour la
structure de l’atome et la stabilité des atomes possédant la structure électronique des gaz rares.
Pour le noyau, comme pour l’atome, on a donc développé une approche par la physique
quantique qui a amené à un modèle en couches du noyau.
1.2.c. Modèle en couches du noyau – émission gamma
Les nucléons se répartissent en niveaux d’énergie ( couches ), chaque couche étant
définie de manière unique par quatre nombre quantiques entiers ( N : principal ; n : radial ;
l : azimutal et s : spin ) .
Ce modèle en couches du noyau est analogue à celui de l’atome, mais il présente des
différences notables , parmi lesquelles :
Les règles de définition des nombres quantiques
Les règles de remplissage
Les ordres de grandeurs des énergies en jeu ( plusieurs dizaines de MeV, car on
traduit alors des énergies de liaison dans le noyau ).
Cependant, un résultat important est qu’un noyau pourra se trouver dans un état excité (
couche supérieure d’énergie Ei ) et, que, comme l’atome, il quittera cet état excité ( retour à la
couche inférieure d’énergie Ej ) en émettant un photon d’énergie Ei -Ej ; le mécanisme
d’émission est donc analogue à celui observé dans le cas de la désexcitation d’un atome, mais
les ordres de grandeur des énergies sont bien plus importantes : quelques MeV.
On aura donc émission de photons les énergies de ces photons auront des valeurs
particulières : on aura donc un spectre de raies d’émission .
1.2.d. Défaut de masse et énergie de liaison du noyau
A. Equivalence masse – énergie
Pour comprendre et analyser les phénomènes mis en jeu dans les réactions nucléaires, il
faut s’appuyer sur la théorie de la relativité élaborée par Albert EINSTEIN en 1905.
L’hypothèse de base qui nous intéresse est la suivante :
Tout système possède, du fait de sa masse m, une énergie potentielle au repos E appelée
énergie de masse dont la valeur est donnée par la relation
( m étant la masse au
repos du corps ( exprimée en kg ) et C la célérité de la lumière ( exprimée en m.s-1 ) ;
l’énergie de masse E est alors connue en Joule.
Par conséquent , une diminution de la masse d’un système entraîne une diminution
de son énergie, et la libération d’une autre forme d’énergie ( car l’énergie se conserve
globalement )