LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS Lithiase biliaire Objectifs : savoir les facteurs de risques : étiologie (obésité...). Crise de colique hépatique. Examen de diagnostic : radiologique. Complications : cités. Traitements de colique hépatique (ordonnance) I- définition : présence de calcul dans la vésicule cholédoque (voies biliaires). Affection fréquente surtout chez la femme + + +. II- physiopathologie : A- facteurs biliaires : la bile est lithogène car elle contient : un excès de substance à dissoudre (bilirubine (AH) calcium (IPT) cholestérol). Un déficit en substance solubilisant ( lécithines et sels biliaires) lécithines + sels biliaires = constant cholestérol B- facteur vésiculaire : vésicules concentration de la bile ↑ des taux du cholestérol depôt du cholesterol. III facteur étiologiques : facteur de risque 1- âge : fréquence augmente avec l'âge 70 à 80 ans. 2- sexe : deux fois plus fréquents chez la femme. 3- influences hormonales : grossesse. 4- obésités est alimentation : la bile des sujets obèses : plus saturé en cholestérol. Suralimentation, rôle du cholestérol alimentaire. 5- facteurs génétiques. 6- rôles des médicaments : oestrogènes - contraceptif oraux. 7- résections iliaques - mucoviscidose. 1 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS IV- anatomie pathologiques : (à ne pas retenir) A- calculs : 1- nombre ; variable 2- dimensions : variables jusqu’à 15 cm. 3- sièges : le fond, l’infundibulum. 4- compositions chimiques Cholestérol pur : transparent à la radio. Pigmentaire : bilirubine+ ca. Carbamate de Ca : opaque à la radio. Mixte : bilirubine+Ca+ cholestérol. B- retentissement anatomie des calculs : 1- sur la vésicule : lésion vésiculaire mineure. Cholécystite aiguë : paroi vésiculaire épaissie. Cholécystite chronique : paroi vésiculaire très remaniée, cartonné, volume vésiculaire normal, réduit = vésicule sclérotrophique = hydro cholécystite. 2- sur la voie biliaire principale :VBP distension progressive par gènes à l'évacuation. Lésion inflammatoire angiocholite. V- cliniques : A- symptomatologie clinique : colique hépatique. 1- colique hépatique typique : Terrain : femme agée. Début brutal Sièges : l'hypochondre droit. Type : broiement. L’horaire : nuit après prise de repas gras. Irradiation scapulaire. Inhibition respiratoire. Malade en décubitus latéral. Angoissé, dyspnéique. accompagnés de nausées et vomissements et d’iléus paralytique. Pas de fièvre. 2-Colique hépatique atypique : Topographie : épigastrique, dl lombaire. Irradiation :Hypochondre gauche, Thoracique ou scapulaire. 2 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS B- signes physiques : signes de Murphy positive. Pas d'ictère. VI- examens complémentaires : A- explorations radiologiques : 1- échographie + + écho endoscopie (spécificité de 100 %). Calculs sous forme de structure hyperéchogène à l'intérieur de la vésicule avec cône d'ombre post. Permet de voir la paroi de vésicule : épaissie ( Cholécystite) ou non. Retentissement sur la VBP : dilatée( lithiase du cholédoque urgence chirurgicale) ou non. 2- ASP : quand le calcul est opaque :images calcifiées se projetant dans l'aire vésiculaire. 3-cholécystographies orales : CO. non 4- cholangiographies intraveineuses : méthode ancienne, a cédé la place pour la cholangiographie par endoscopie. non B- examens biologiques : NFS hyperleucocytose infection. Bilirubine, PAL, amylasémie, amylasurie : sont augmentés en cas de complications (pancréatite). VII- complications : (retenir les titres seulement). 1- cholécystite aiguë : colique hépatique fébrile, à l'écho épaississement de la paroi vésiculaire. 2- Cholécystite chronique : douleurs moins intenses, signes infectieuse moins important. 3- péritonite : Hydrocolecyste pyocholecyste cholecystite gangréneuse péritonite 4- migration de calcul dans la voie biliaire principale : accès angiocholitique = douleurs + fièvre + ictère triade de Villard. Peut se compliquer de septicémie, insuffisance rénale (angiocholite urémigène= insuffisance rénale associé qui est due à l’état de choc), 5-cirrhose biliaire secondaire. 6- fistules : Bilio-biliaire : VB et VBP= syndrome de Mirizzi. bilio-digestive : tableau d’iléus biliaire secondaire à la migration d'un calcul dans le tube digestif tableau d'occlusion haute + aerobilie. 7- cancérisations de la vésicule biliaire. : d’abord un dysplasie puis Kc 8- pancréatites aiguës. 3 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS VIII- diagnostic différentiels : A- cliniques : 1- urgence chirurgicale : appendicite. Perforation d'ulcère gastroduodénal (UGD) Occlusion intestinale aiguë. Pancréatites aiguës. 2- affections médicales : UGD. Colique néphrétique. Infarctus du myocarde. périarthrite scapulo-humérale. 3- certaines affections hépatobiliaires : cancer de la vésicule biliaire. B- radiologiques : 1- ASP : ganglion calcifié du hile hépatique. Calcul au niveau du rein droit. 2- ETG : polype vésicale. Tumeur vésicale. 3- cholécystographies orales. IX- traitement : (QE : ordonnance : traitement de crise de colique hépatique modérée à sévère) A- de la crise douloureuse : 1- crise de colique hépatique : médicaments à prescrire : (apprendre un seul médicaments) antispasmodique si douleur modérée : o atropine 1/2 mg/jour, sous-cutané ou IV. o Ou Spasfon 1 à 3 ampoules/jour, IV ou IM. + Spasfon 1 à 3 suppo/jour ou Spasfon 3 à 6 cp/jour. antispasmodique + antalgiques si douleur + + + o Avaforton o ou Baralgin 1 à 2 ampoules/jour IV o ou Viscéralgine forte + antispasmodique par voie rectale ou orale. 4 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS Antalgiques majeurs : crise résistante + + + o Dolosal 1 à 2 ampoules IM/jour (amp 10 cg) Ou 2 à 3 suppo/jour (suppo 10 cg) o Palfuim 1 à 6 ampoules/jour IM (amp 5 mg) Ou 1 à 8 cp/jour (cp 5 mg) o Morphine 1 à 3 ampoules/jour sous-cutané ( amp 1 cg) ( il faut se méfier de contre-indications) + repos - diète hydrique (repas semi liquide). B- traitement de la lithiase vésiculaire en dehors de toute douleur ou complications : 1- régime : éviter la suralimentation, graisse, crème, les sauces et oeufs. Obèses maigrir 2- dissolutions des calculs : 2 produits : acide chenodesoxycholique = chenodex* UCDC : 15 mg/kg/jour. (3 à 4 gel/j de 9 à 18 mois) Effets secondaires : diarrhée,transaminases. Acide ursodesoxycholique : Ursalan200* AVDC : 10 mg/kg/jour. Indication :4 lithiase cholestérolique : radio transparence de diamètre < 1 cm. Vésicule fonctionnelle : la seule indication de la CO. Lithiase muette c à d sans symptomatologie clinique. Sujets âgés et/ou risque opératoire. Contre-indications : lithiase active. Lithiase compliqué . Grossesse. Efficacité : récidives à l'arrêt du traitement dans 1/3 des cas. 3- traitement chirurgical : intervention : cholécystectomie + + + indications : o lithiase active sauf contre-indication opératoire ou refus du malade. o Lithiase muette chez jeune voyageurs. 4- lithiases extracorporelles (onde de choc) lithiase radio transparence, diamètre < 2 cm, 1 à 3 calculs, vésicule fonctionnelle, lithiase non compliquée. 5- cholécystectomies : coeliovidéoscopie. 5 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS C- traitement de la lithiase compliquée : chirurgie. Conclusion : o pathologie fréquente, tableau de colique hépatique. o Diagnostic posé par l'écho - EE. o Une fois diagnostic posée chirurgie. 6 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS Les hépatites virales Objectif : Savoir : définir des hépatites virales. Intérêt. Anapath. Circonstances de découverte. Décrire hépatite commune. Complication évolutive. Examens biologiques et sérologiques. Introduction : maladies inflammatoires diffuses du foie sous la dépendance d'une infection par un virus hepatotrope. C'est un problème de santé publique → Déclaration obligatoire. o Virus A : sujet jeune, anicterique. o HVB, C, D→ chronicité → Cirrhose → cancer (10 à 15 ans) Il existe des vaccins contre VHA, VHB. On doit éliminer : CMV, EBV, herpès virus, fièvre jaune. I- agents responsables : A- virus A : VHA virus ARN , non enveloppé 27 mm, porte à sa surface l'antigène HA, répandue dans le monde sous forme sporadique, épidémique ou endémique. La transmission digestive : réplication : tractus gastro-intestinales. Élimination : fécale inféctiosité maximale : incubation. Résistant dans les milieux externe. La transmission féco orale : mains sales. eau souillée o direct : boisson et baignade o indirect : fruit, légumes souillés 7 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS Sero VHA 100 50 0-9 50 age(ans) B- virus B (VHB) DNA virus. Prévalence : o faible : Australie, Amérique du Nord, europe ouest. o Moyens : europe est,US, pays méditerranéens... o Haute : Afrique du Sud, Asie Sud est, chine ... Transmission : présents dans tous les liquides biologiques (liquide seminal, sécrétion vaginale, larmes, sueurs, les urines) : o parentérale : post injection, post transfusionnelle + + +. o Sexuelle. o Périnatale : verticale (mère enfant). o Rares : salive, sueurs, les larmes, objets usuels (rasoir, brosse à dents). D- virus Delta : hépatites similaires au B. coinfection ou surinfection avec le virus B. jamais seul. C- virus C : ARN virus, 50 à 60 nm, enveloppé Transmission : o sang et dérivés o sexuelle : faible. o Rares : interhumaine, horizontal (conjoint), verticale( enfant). Ag VHC → Ac anti HCV 8 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS E- virus E : ARN virus - non enveloppé : 27 à 32 nm transmission feco orale : hépatites fulminante troisième trimestre de grossesse dans 10 à 20 % formes anictérique le chez l'enfant. Absence de chronicité. F- virus G (VHG) : ARN virus, observer chez 1,5 % des donneurs de sang. Le le transmission par son et dérivé. Hépatite chronique : o 50 % porteurs sains. o 50 % ont transaminases ↑ Remarque : le mode de transmission de chaque virus est à retenir. II- physiopathologies : A- lésion hépatocytaire : virus A et Delta sont directement cytopathogènes. Virus B : les antigènes viraux apparaissent à la surface des hépatocytes et déclenchent la réaction immunitaire (dirigé contre les cellules infectées → destruction des hépatocytes) virus C : intervient par mécanisme immunitaire . B- manifestations extra hépatites : arthralgies, urticaire, fièvre..., sont dus au dépôt de complexe immuns formée par les antigènes viraux et les anticorps correspondants. III- anatomopathologies : A- altération des hépatocytes : ballonnisation des hépatocytes : la taille↑, cytoplasme clair, noyau normal. Dégénérescence acidophile : la taille cellulaire↓ , cytoplasme rouge foncé, noyau fragmenté voire absent. Corps Councilman : cellules corps → hyalin acide. B- réaction inflammatoire : infiltration par des cellules mononuclées lymphocytaires ou plasmocytaires. Hyperplasie des cellules Kuppfer. 9 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS IV- cliniques : hépatites aiguës bénigne : quatre phases A- incubation : VHA : 2 à 6 semaines VHC : 2 à 4 mois VHB : 2 à 6 Mois VHE : 5 à 45 jours B- phase préicterique : 50 % - syndrome pseudo- grippal. 50 % - trouve digestif : diminution de l'appétit, nausées, vomissement, dyspepsie, douleurs abdominales. Inconstante - signe cutané : urticaire. C- phase ictérique : au début subictère ( au niveau du frein de la langue) les urines foncées, ictère cutaneo muqueux, décoloration des selles (inconstante), malade jaune, durée : 10 à 20 jours. D- phases de convalescence (fin de l’hépatites) : 2 à 6 semaines : crise polyurique, recoloration des selles, ↓ictère. Examen physique : petite hépatomégalie inconstants ½ cas petite splénomégalie le plus souvent normale V- examens complémentaires : A- exploration de la fonction hépatique : 1- syndrome cytolytique : ASAT, ALAT (10 à 100 fois la normale) ↑transaminases > 500 U/L → 5000 2- syndromes de rétention biliaire : absent ↑ bilirubine 100 mg/L dans les formes ictérique. 3- syndromes d'insuffisance hepato cellulaire : absent. 10 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS B- sérologie (confirme le diagnostic). IgM AgHBs anti VHA IgM anti Hb anti HVc anti VHE anti HBC hépatites A A+ - - - - - hépatites B B- + + - - - hépatites C C- - - - + - hépatites D coinfection D co - + + + - - surinfection su - + - + - - hépatites E - - - - - - C- autres : Echo, ponction biopsie du foie(PBF) Conclusion : notion de contage viral récente, ictère + ↑↑ transaminases Évoque le diagnostic, certitude → sérologie. V- formes cliniques : A-la forme symptomatique : 1- forme anictérique : méconnue, HBV + +, sujets traités par gammaglobulines. Anorexie, fébricule, syndrome dyspeptiques, troubles digestif + asthénie + syndrome pseudo- grippal, polyarthralgie, biologiques = idem 20 mg/L, sérologie, Evolution, pronostique = idem. 2- formes infracliniques : 80 % enfants séropositif pour VHA. 10 à 20 % HBV sont symptomatiques. Diagnostic → biologique → ↑transaminases intérêt →immunité. Danger sur immunodéprimés → évolution vers V chronique. 3- formes frustes : manifestations cliniques = 0 désordre biologique = 0 sérologie positive 4- la formes cholestatiques : clinique → ictère + le + +, les urines foncé, prurit, les selles +/- décolorée biologie → Bilirubine↑↑, PAL↑, cholestérol↑, transaminases ↑ou normal . Evolution 2 à 3 fois plus longue mais guérison complète. 11 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS 5- forme douloureuses : pseudo- lithiasique. Pseudo- appendiculaire (enfants). 6- formes à manifestations extra hépatites : en % avec inflammation ou réaction immunitaire provoqué. Articulaires 30 %. Cutanée : 15 à 25 % (acrodermatite populeuse). Pleuro-péricardique : PNO, PP, PH. Hématologiques : AHA, leucopenie → lymphocytose, granulopenie, aplasie. Rénales : protéinurie - atteinte glomérulaire. Nerveuse et musculaire : Guillain barré, myosite. Vasculaire : PAN. 7- formes prolongées : + + + > 8 semaines jusqu'à 3 à 6 mois transaminases ~↑ ±ictère. Il existe des formes à rechutes : guérison ± langue trouble clinique, ± biologiques Indentiques a la première poussée . Pronostic : risque évolution chronicité B- formes selon le terrain : 1-femme enceinte : forme commune : o les trois premiers mois risque malformations embryonnaire. o troisième trimestre avortement, accouchement prématuré. o Hépatite néonatale (6% 67 %). Formes fulminantes : 30 % se voit chez la femme enceinte vers la troisième primaire mortalité foetale, avortement accouchement prématuré. 2- l'enfant : forme asymptomatique 80 %, forme à rechute en 2 temps 12 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS C- formes évolutives : formes graves ou fulminantes : encéphalopathie hépatique. Syndromes hémorragiques. Collapsus cardio-vasculaire. Fièvre. Atrophie hépatique, : foie diminué de taille, ictère,prfs SMG o biologie :TP < 50 % décès 50 à 90 % facteur V < 20 à 30 % o explication : foie se nécrose dysfonctionnement les toxines ne s'éliminent pas remonte au cerveau coma. o Le seul traitement : transplantation hépatique. Hépatite chronique : voir cours suivre. VI- diagnostic différentiel : à la phase aiguë : hépatite bactérienne ou virale : CMV, HSV, MNI, lepto, Salmonella , germes anaérobie. Parasite : amibienne, bilharziose, distomatose, leishmaniose. Hépatite médicamenteuse ou toxique : anamnèse (exemple : traitement antituberculeux) hépatite cholestatique : obstacle extra hépatite, hépatite chronique intrahépatique, medicaments, cirrhose biliaire primitive. Hépatite fulminante : hémolyse aigue, septicémie, intoxication par amanithe phalloïde. Hépatite anictérique : embarras gastrique fébrile Salmonellose demander transaminases. VII- traitement : pas de traitement curatif. Traitement symptomatique. 1- forme commune : au repos. Régime. Médicaments : vitamine B12, k, C anorexie, asthénie. Métoclopramide nausées. Proscrire : hypnotiques, sédatifs, contraceptifs oraux, barbituriques, corticothérapie. 13 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS 2- formes cholestatiques : cholestyramine 2 à 3 sachets/jour (8 à 12 g/jour). o Questran*(chélateur des sels biliaires) vitamines K. : 1 à 2 injections/jour IM. 3- formes graves : réanimation. 4- formes fulminantes : transplantation. VIII- prévention : A- virus A : 1- prophylaxie non spécifique : hygiène, le port de gants, surveillance des eaux, stérilisation. 2- prophylaxies spécifiques : immunoglobulines (protection de l'entourage, interruption de l'épidémie) 5 ml IM de gamma globulines polyvalents (protection de 6 semaines) vaccin : havrix 2 injections sous-cutanées à 1 mois d'intervalle, rappelle à 1 an. B- virus B : 1- prophylaxie non spécifique : matériel à usage unique, gants, recherche donneurs (Ag HBs + anti VHC, transaminases). 2-prophylaxies spécifiques : immunoglobulines : 10 ml IM (6 heures -7 jours) (action apparaît après 6 heures - durée 7 jours) vaccin : hevax B – heptavax - engerix : 3 injections (1 mois 1 an à 5 ans) C- virus non A non B : pas de vaccin anti VHC. Conclusion : HV : problèmes de santé publique. HVA malade maladie bénigne par transmission feco-orale . HVE prévention lutter contre péril fécal, fréquent dans les pays en voie de développement progrès à faire. Vaccin anti VHA HVB, D, C = o retentissement sur la santé publique, et économique des pays sont coûteux et sérieux. o Risque hépatite chronique, cirrhose, hepatome (cancer) o vaccin contre VHB disponibles moins onéreux (choix du malade). Prévention + + +. 14 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS Evolution typique des marqueurs La séroconversion des anti-HBe est le signe de la guérison Phase d'infection phase de réplication phase d'élimination Guérison Marqueurs sérologiques AgHBs+, AgHBe+, antiHBc+, IgM antiHBc+, antiHBsAgHBs-, antiHBc+, IgM antiHBc+, antiHBs-, PCR VHBAgHBs-, antiHBe+, PCR VHB- Evolution vers l'hépatite B chronique: 15 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS 16 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS Hépatites chroniques VHB, VHC, VHD I- définition : le définition histologique, on parle de chronique lorsqu'il est > six mois. 3 lésions : nécroses : constante o parcellaire (pièce meal nécrosis) : focale touche les hépatocytes au contact de l’EP (espace portale) ou en contact de fibrose. o Ans en (bridging nécrosis) étendue d’un EP VCL ou infiltrats inflammatoires : importante, cellules mononuclées, EP + + + mais franchit ses limites lobules fibrose : EP + + + lobule (bridging fibrosis) indication de Knodell (ancien) – score Metavir (récent) : c'est un indice d’activités hépatiques déterminées par l’anapath. II- histoire naturelles : VHB : 10 % des sujets contaminés par VHB devient porteur chronique : o dans 2/3 : foie normale ou lésion peu active. o 1/3 hépatites chroniques actives (HCA) + risque de cirrhose - cancer. VHC : 50 % des sujets à ayant fait hépatite virale aiguë C fonds l’évolution chronique. Dans la 20 %, évolution cirrhose cancer. VHB Hépatite aiguë symptomatique 10 % hépatite asymptomatique 90% Hépatite fulminante 1/1000 porteur sain 1/3 porteurs chroniques 10 % HC peu actives 1/3 H chroniques 1/3 cirrhose cancer 17 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS VHC 100.000 Hépatite aiguë symptomatique 5000 cas hépatite aiguë asymptomatique 95 000 porteurs chroniques 60 000 hépatite chronique peu active 55 000 hépatites chronique active (HCA) 5000 cirrhoses cancer III- diagnostic positifs : A- examen clinique : hépatomégalie, signes extra hépatiques (asthénie, urticaire, arth...) Stade tardif : insuffisance hépatocellulaire ( cholestérol, bilirubine) asymptomatique + + +. B-les tests du fonction hépatique : transaminases 1 à 10 fois la normale (fluctuante si transaminases normales et suspect refaire à 15 jours). PAL, GGT, bilirubine sont normaux ou légèrement . Ig normale ou légèrement (surtout IgG) albumine et TP normale sauf stade de cirrhose. C- examens morphologiques ETG : au début normal, parfois le foie augmente de volume HTP. Intérêts : éliminer autres étiologies : lithiase... D- sérologie : VHB : o Ag HBs + o Anti HB o Anti HBc + type IgG marqueur de réplication : Ag HBe + ADNv + ADNp ( polymérase) VHC : anti VHC +/Elisa – Riba ARN VHHc (PCR). VHD : PCR VHD(+) Ag HBs (+) : dans la surinfection Si co-infection ADN VHB(+) ADN VHD (+) E PBF : diagnostic histologique (voir définition) 18 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS IV- diagnostic différentiels : (HCA auto-immune) hépatite chronique active médicamenteux, auto-immune, Wilson (Cu), hémochromatose (fer). V- traitement : indication : transaminases > ou = 1,5 normale sérologie positive signes d'activités histologiques : activités > A2 et ou fibrose > F2. A- HCA, HVB : 1- IFN α : Interféron α = Roferon, Introna. 5 à 10 millions 3fois/semaine en sous-cutanée fois six mois à 1an. Séroconversion anti HBe 40 %, anti HBs 25 % effets secondaires : asthénie, fébrile, neutropénie, thrombopénie, TSH, ECG, dépression. 2- lamivudine : zeffix. B- HCA, VHC (+) : bithérapies : IFN : 3 millions injection x3/semaine sous-cutanée x 6 mois à 12 mois. + Ribavirine : 1000 à 1200 mg/jour/VO. Actuellement :PEG INF (une injection/semaine) + Riba (même posologie) remarque : tout médicament a élimination hépatique interrompu sauf si viral. 19 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS Cirrhose I-définition : anapath : pure. Processus diffus à l'ensemble du foie, marqué par 3 éléments histologiques : fibrose disséquante d’importance . Destruction hépatocytaire = nécrose. Transformation de l’architecture normale du foie par reproduction ou regénération des hépatocytes restant nodules. Lésions irréversibles d'étiologies multiples : cirrhose post hépatitique secondaires à HCA, médicamenteuses, alcoolique... II- étiologie : A- post hépatitique : (HV HVA cirrhose cancer ) 1- virale : Virus B HC dans 10 % à 60% (HC = h chroniques, HV = hépatite virale) o 10 % du sujet contaminé ne peuvent l’éliminer dans 6 mois. o Souvent ce sont des hépatites à début insidieux, modérée voire anictérique. o Évolution variable liée à un trouble immunitaire cellulaire. o Cirrhose est la complication tardive. o Diagnostic repose sur : antécédents HV, mee Ag HBs et Ac HBc dans le sérum et dans foie. virus delta ; immunodéprimé. Virus C HC dans 30 à 50 % o plus souvent hépatite post transfusionnelles. o Grande importance des formes anictérique. o Ac anti-HVC. 2- médicamenteuses : nombreux médicaments HCA d'évolution cirrhogène. Délai d'apparition de l’HCA variable : o quelques semaines ou mois (exemple isoniazide) o années : oxyphenacetine. Arguments: o administration prolongée (isoniazide, Rifa, Aldomet...) o Manifestations d'intolérance : éruptions, prurit, ictère, eosinophilie… o Évolution favorable à l'arrêt des médicaments. o Mis en évidence Ac sérique anti foie et anti rein type 2 (marqueurs spécifique) 20 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS 3- auto-immunes : femme, début de l’hépatite à la fin de période d'activité génitale 40 à 70 ans. Arguments : o absence de données épidémiologiques ou sérologique pour le une étiologies virales (transformation des marqueurs virale (-)). o Manifestations extra hépatite :HM, SM, fièvre, arthralgie, ADP… o Auto Ac anti tissulaire dans le sérum : AML, ARN, AAM, CLE. B- éthylique : Contexte enolique : érythrose des pommette, varicosité… Polynévrite. Hypertrophie des varicosités au niveau du visage. parotidite. Pancréatite chronique calcifiante. Macrocytose. IgA, gamma GT, ASAT/ALAT > 2 stéatose a la PBF, Corps de Malory à l’histo. C- hémochromatose, surcharge en fer : sujet jeune, diabète + mélanodermie, surcharge en fer + fer sérique, CST..., histologiques : pigments ferrique au niveau du foie. D-Wilson : surcharge en Cu cirrhose jeune, cirrhose + syndrome neurologique, ceruloplasmine, anneau Kayser Fleish au fond d’oeil. E- cirrhose biliaire primitive (CBP) : femme, prurit chronique, xanthome, IgM, Ac anti mitochondries + + + forme cirrhose biliaire secondaire. angiocholite, absence d'ascite - obstacle voie biliaire principale, lithiase, sténose traumatique. G- cardiaques : tableau clinique d'insuffisance globale patente. H-bilharziose. I- déficit en a 1 anti trypsine : rare. Remarque : ces étiologies sont en ordre d'importance, si questions d'examen : trois étiologies de cirrhose ?: trois principales). 21 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS III- anatomie pathologiques : macroscopique : consistance du foie ferme, dure fibreuse coloration marron ,( ) foncées parfois verdâtre surface nodulaire si nodule de taille >3 cm Macronodulaire < 3cm Micronodulaire taille : ou normal. Si la taille est diminuée c’est le stade terminal de la cirrhose : cirrhose atrophique. IV- cliniques : A- cirrhose compensée : Hépatomégalie indolore (jusqu'à 20 cm, parfois jusqu'à 9 cm) + + + globale ou prédominant à un lobe, ferme, indolore, surface lisse ou irréguliere et bord tranchant. B- cirrhose décompensée : 1- signe d'insuffisance hépatocellulaire : a- ictère type retentionnel + urines foncée prurit. b- troubles vasculaires : veinectasies : sillon veineux du visage. Angiomes stellaires : artériole spirallé. Erythrose palmaire. Hippocratisme digitale. c- trouble endocrinien : aménorrhée chez la femme, impuissance atrophie testiculaire et gynécomastie. d- encéphalopathie hépatique : à ne pas retenir : stade I : foetor hepaticus, tremblement des extrémités, desorientations temporaux spatiales. Stade II : obnubilés, Astérixis, syndrome confusionnel Stade III : coma. 2- signes d'hypertension portale : > 15 mm Hg. Ascite, circulation veineuse collatérale abdominale. varices oesophagiennes, splénomégalie. 22 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS V- examens complémentaires : A- biologie : 1- insuffisance hépatocellulaire : albumine, TP, facteur V. Cholestérol, azotémie au stade terminal. 2- test de cytolyse : transaminases > 100 à 300 UI/litre surtout ALAT. 3- cholestase : PAL( Phosphatase alcaline) normal ou, bilirubine, gamma GGT : normal 4- test d’inflammation : EPP gammaglobuline + Bloc beta, gamma ( IgA, G++, M) 5- bilan biologique générale : hémogramme : anémie, leucopénie, plaquettes normales ou hypersplénisme. Ionogramme : recherche trouble hydroelectrolytique ( surtout si ascite). 6- explorations du liquide d’ascite : transudat pauvre en albumine, pauvres en cellules. exudat en cas de surinfection du liquide d’ascite. 7- autres : sérologie : AgHBs, Ac HBs, Ac HBc, anti VHD VHC immunologie :AAN… B- radio endoscopie : 1- fibroscopie : VO cordons variqueux bleuâtre (petites tailles pseudo tumorale). 2- laparoscopies : Indiquée en cas de complication : Aspect Macroscopie du foie CI : TP bas, dilatation des veines sous cutanée. 3- PBF : il faut que TP > 60 %. 4- ETG : la taille et structure du foie (hétérogènes), signes d'hypertension portale HTP, varices des veines ombilicales, recherche de dilatation de veines splénique, taille du tronc porte, ascite et surtout lorsqu’elle est de faible abandance. 5- examens vasculaires : Indiquée si on envisage une transplantation ou une dérivation. artériographie du tronc coeliaque + mésentérique supérieur + retour veineux. 6- TDM, IRM V- formes cliniques : A- formes asymptomatiques : découverte fortuite à l'examen clinique : hépatomégalie, biologie : perturbations anormales des facteurs hépatiques, laparotomie ou interventions chirurgicales. 23 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS B- formes compliquées : 1- hémorragie digestive : méléna, hématémèse rupture VO, UGD, gastrite. 2- hypersplénisme : leucopénie, anémie, thrombopénie. 3- syndrome hépato-rénale : biologie urée et créat, Na, K. 4- infections bactériennes : PN > 250/mm3 + + + à GGN infections du liquide d'ascite à BGN. Tuberculose péritonéale et pulmonaire. 5- hématologie : anémie hypochrome microcytaire. Hémorragie digestive Hyper leucocytaire, thrombopénie isolée. 6- cancérisations + + + douleur de l'hypocondre droit, syndrome fébrile, ascite hémorragique ETG, α feto protéines. 7- cardio-vasculaires : TA, cyanose, dyspnée, hypoxie, HTAP. VI- traitement : A- cirrhose compensée : prophylaxie pour éviter une complication : mesures hygiéno diététique : o éviter l'alcool, les médicaments hépatotoxiques (contraceptifs oraux, antituberculeux). o Traitement de la moelle infections (diarrhée = virale dans ce cas). o Vaccination antigrippale au début de l'hiver. Cirrhose post hépatitique médicamenteuses : arrêt médicaments stabilisation des lésions. Cirrhose auto-immune : o traitement médical : cortancyl 60 mg/jour x une semaine + régime sans sel + Kcl on 40 mg/jour x une semaine dégrade 30 mg/jour x une semaine 20 mg/jour x une semaine 10 mg/jour x une semaine x 1 à 2 ans o AVCD o azathioprine (antimitotiques) 50 mg + Cortancyl (1/2 doses) stabilisation. Cirrhose post hépatitique virale compensée : antiviraux (Interféron) 3 millions UI sous cutanée 3x/semaine x 3 à 6 mois B- cirrhose décompensée : 1- hémorragie par rupture des varices oesophagiennes VO : 24 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS USI (unités de soins intensifs), voie veineuse, remplissage vasculaire, oxygénation. Traitement endoscopique : o Sonde Blakhmore + lavage gastrique + lavement évacuateurs. o Sclérose veineuse ligature des VO. Traitement médical : dérivée vasopressive = hypressive (diapid), terlipressive (glypressive) traitement préventif : préhospitaliere. o Analogue somatostatine : modustatine sandostatine. o Bêtabloquants : Avlocardyl cp 160 1cp/jour 1 jour x 2. o TIPS. Mis en place d'une sonde ou on introduit un cathéter et on gonfle jusqu' on comprime les varices oesophagiennes. Sonde de Blakhmore : sclérose des VO soit à l'aide fibroscopie on pique le vaisseau dilaté et on injecte « Aeroxisclerol » qui empêche la fibrose. Soit ligature directe : sclérose de V 10 jours après varices tembe peut être trouvée dans les selles du patient. 2- syndromes œdémation ascitique: au repos au lit, régime sans sel 20 meq/24 heures (sel) diurétique - épargneurs de potassium = aldactone : 100 mg/jour 4 jours/7. + diurétiques proximaux : Lasilix 1 à 2 comprimés/jour 4 jours/7 + kcl contre-indications : fièvre, surinfections du liquide d'ascite, hyponatrémie < 135, urée > 0,4, ictère, encéphalopathie. Surveillance clinique, biologique, du poids (500 g/jour), ionogramme ( une fois par semaine) + + +, tension artérielle, diurèse. Autres : o ponction, reinjection du liquide d'ascite. o Shunt peritoneo-jugulaire/péritonite OD. o Ponction 3 à 6 l/jour + perfusions d'albumine 20 % (un flacon 100ml par 2 litres retirés). 3- traitements de l'infection : antibiotiques adaptés en fonction de l’antibiogramme : augmentin* 1 g/8 heures + cephlox IV 3 jours à une semaine puis relais par voie orale 1 à 2 semaines . Norfloxacine ( Noxine) : prévention du surinfection du liquide d'ascite. 25 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS 4- traitements de l'encéphalopathie : o régime pauvre en protides. o Évacuation duphalac 3 à 6 Cs ( laevolac provoque la diarrhée) o neomycine 2 à 4 g/jour. C- transplantation. VIII- prophylaxie + + les anti HV : matériels stériles, transfusion justifie ; (éliminer les sujets HBs + VIH +, non vaccinés, Ac VHC (+), ALAT > ou = 1,5 normale). IX- pronostic : critères de Child Groupe A : bilirubine < 20 mg/l, albumine > 35, ascite (-), EH (-) : compensée. Groupe B : bilirubine 20 à 30 mg/l, albumine 35 à 30, traité. Groupe C : bilirubine > 30, : décompensée. X- conclusion : CPH fréquente surtout virale, rarement auto-immunes ou médicamenteuses. Diagnostic : hépatomégalie, bord < tranchant + HTP + insuffisance hépatocellulaire, diagnostic positif est histologique. Grave : complication, état précancéreuses. Traitements symptomatiques : intérêt de la prophylaxie. Objectif du cours : o définir Cirrhose. o L'intérêt de la question : HVC. o Cités les étiologies. o Décrire le tableau clinique + paracliniques d'une cirrhose compensée et cirrhose décompensée. o Traiter la cirrhose, surtout sa décompensation. o Hémorragie, ascite, infection, cancer chirurgie prévention traitement médicale de HC peuvent 26 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS Pancréatite chronique objectif : définir la pancréatite chronique. Cités les étiologies. Décrire le tableau clinique et paraclinique. Citer les complications = évolution. Cités le diagnostic différentiel. Traitements. I- définition : o lésions inflammatoires chroniques. o Fibrose = sclérose mutilante extensive. Destruction du pancréas exocrine. Destruction tardive du pancréas endocrine. II- étiologies : alcoolisme : 85 %. Hypercalcémie 7 %. Tropical 10 à 30 %. Idiopathique. D'amont : cancer, sténose de wirsung, inflammation obstructive du sphincter d'Oddi. Hérédité. III- physiopathologie : A- diminution des protéines stabilisatrices du pancréas : sécrétée par les cellules acineuses dans le suc pancréatique, préviennent les cristaux de carbonate dans le liquide pancréatique sursaturé en calcium lithiase. B- Diminution de la sécrétion de citrate (chélateur de calcium) IV- anatomopathologie : voir définition. V- cliniques : 1- signes fonctionnels. Douleur + + + épigastrique, type de crampes, transfixiante, déclenché par les repas gras + alcool, calmées par l'aspirine, dure des heures. 2- amaigrissement + +. 3- ictères. 4- syndromes malabsorption : diarrhée, oedèmes, anémie. 27 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS 5- diabètes. B- examen physique : sensibilité épigastrique. VI- des examens complémentaires : A- biologie : 1- épreuve sanguine et/ou urinaire. Dosage de l'amylase, lipase (sang ou urine), après une pousser aiguë de PC, les enzymes sanguins pour revenir à la normale en quelques jours. Dosage amylase 24,48 et 72 heures après crise douloureuse + glycémie : amylasémie + glycémie diagnostic PA. 2- recherches d'une insuffisance pancréatique. a- étude des sécrétions pancréatiques. Par tubage duodénal, cathétérisme on mesure en situation basale et après stimulation par les hormones intestinales (sécrétine, cholécystokine, pancroenzyme ceruleine) : volume. Débit bicarbonates+ + . Enzymes pancréatiques+ + +. Lactoferrine . Sérum albumine. ACE . b- test para-amina-benzoique (PAB) peptide synthétique ingéré, dégradée par la chymotrypsine, absorbé par l'intestin , excrété dans les urines. Pourcentage < 50 % PC. c- bilan d’absorption intestinal : stéatorrhée : graisses dans les selles > 5 g/24 heures. créatorrhée : azote dans les selles > 1,5 g/24 heures 3- hyperglycémies provoquées par voie orale (HGPO) ou IV (50 à 60 % de diabétiques). 4- autres : test de schilling - D-xylose. B- examen radiologique : 1- ASP l+ + + : centrée sur L1 L2 calcifications pancréatiques. 2- ETG abd : calcifications, kyste au foux kyste, lithiase biliaire associée, compression du tronc porte (HTP). 3- écho-endoscopie : visualiser le wirsung. 4- TDM : mêmes renseignements que l’ETG, intérêt préopératoire. 28 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS 5- cholangio pancréatographie rétrogrades endoscopique (CPGRE) : utile quand le diagnostic n'est pas certain, en préopératoire, en cas d'obstacles biliaires pour un drainage. 6- TOGD : pas d'intérêt actuellement. 7- angiographies : intérêt préopératoire. VI- évolution - complications : évolution : par poussées capricieuse, imprévisibles. Peut se compliquer : 1- kyste au faux kyste du pancréas (risque d'ulcération, rupture). 2- Pancréatite aiguë. 3- Hémorragie digestive : VO par HTP 4- Épanchements pleuraux, péritoine, péricardique (par ouverture des kystes). 5- Cancérisation : forme juvénile (écho-endoscopie anatomopathologie). 6- Toxicomanie : (crise douloureuse prise de morphine dépendance) 7- nécroses graisseuses sous-cutanées (pustules au niveau de la peau : disparaît après traitement de pancréatite). 8- Autres : arthrite, nécroses de la tête fémorale. VII- diagnostic différentiels : (justes cités) A- formes douloureuses sans ictères 1- ulcère Gastroduodénal fibroscopie. 2- Lithiase biliaire : douleurs brèves ETG va faire la différence. 3- Artérite coeliaque et mésentérique. 4- Pancréatite aiguë récurrente. B- forme ictérique. 1- cancer du pancréas. 2-lithiases de VBP. VIII- traitement : A- traitement médical : 1- mesures hygiéno diététique : suppressions d'alcool, réduction lipidique, adaptation de la ration glucidique (apport calorique 3000-5000 calories/jour). 29 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS 2- traitements de la douleur: antalgiques : aspirine 2 à 3 g/jour. Viscéralgine forte 1 à 2amp/jour IV. Antalgiques majeurs : risque toxicomanie o Dolosal 1 à 2 amp/jour IM ou 2 à 3 suppo/jour. o Palfium 1 à 6 amp/jour IM ou 1 à 8 cp/jour. o Morphine 1 à 3 amp/jour en sous-cutanées. Contre-indications : IR, IH, convulsions. 3- extrait pancréatiques : Eurobiol 2 cp x 3 /jour à long cours x 2 ans en milieu de repos. Creon 3 cp x 3 /jour, Alipase. 4- traitements diabète : insuline 2 à 3 cp x 3/jour. B- traitement chirurgical : 1- indication : douleur plus intense. Existence d'une forme compliquée : kyste au faux kyste (rupture ou HTP). 2- méthodes : ce plan clinique tandis que = douleur. Anastomose pancréatico-jéjunale si wirsung dilaté. exérèse pancréatique si wirsung dilaté. o Spléno pancréatectomie (six lésions à gauche). o Duodéno pancréatectomie (si lésions de tête du pancréas). Conclusion : - la pancréatite chronique est une affection le plus souvent d'origine : o alcoolique, o caractérisée par une anomalie parenchymateuse, o dominés par la sclérose, dilatation et sténose canalaire - symptomatologie clinique : douleur typique. - Complications fréquentes. - Examen radiologique : permettent de poser le diagnostic. - Traitement essentiellement médical. - Malgré la sévérité du maladie survie à 10 ans, Constante à 80 % des cas (mais mauvais vie) 30 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS Le reflux gastro-oesophagien RGO I- introduction : le RGO : affection fréquente caractérisée par le passage à travers le cardia d’une partie du contenu gastrique dans l'oesophage, et peut s'agir de sécrétion acide au bilio-pancréatite. Il existe un reflux acide physiologique, mais le RGO est un reflux pathologie caractérisé par des symptômes et ou des lésions désignées sous le terme d’oesophagite. II- rappel physiologique sur le mécanisme anti-reflux : 1- Barrière anti-reflux : a- sphincter inférieur de l’oesophage : SIO : facteur principal : zone de haute pression, son tonus de repos et de 15 à 20 mm Hg , il est sous la dépendance de facteurs myogènes, neurogène et humoraux. b- Les structures anatomiques extrinsèques : rôle accessoire. Moyens de fixation de la jonction oeso-gastriques, en longueur de l'oesophage abdominal, Angle de His, La valvule de gabarow, Le pilier droite du diaphragme. 2- clairance oesophagienne : L’évacuation du matériel de reflux, et la normalisation du pH oesophagien contribuer à rendre inoffensif les épisodes de reflux. III- physiopathologie du RGO : 1- les relaxations transitoires du SIO : Mécanisme le plus fréquent + +, plus important. Il s'agit de la relaxation brutale, à la du SIO et du diaphragme durant 10 à 60 secondes, laissant communiquer la cavité gastrique et oesophagienne, Il s'agit d'un reflux neurogène dont la voie efférente est représentée par le pneumo gastrique, La fréquence de ses relaxations transitoires est augmentée par la station verticale, décubitus latéral droite, et repas riche en graisses. 31 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS 2- l'hypotonie sphinctériennes : Surtout chez le patient ayant un RGO sévère, et le reflux surevient surtout en décubitus, pendant la période nocturne, Certains médicaments peuvent entraîner une diminution de tonus du SIO comme : progestérone, AINS, bêtabloquants, inhibiteurs calciques, dérivés nitrés. 3- les troubles de la contractilité du corps de l'oesophage entraînent une prolongation du contact du liquide du reflux avec la muqueuse oesophagienne. 4- les troubles de la vidange gastrique : favorisent et aggravent le RGO. 5- rôle de la hernie hiatale par glissement : Hernie hiatale par glissement avec ascension intrathoracique du cardia formation de deux compartiments gastriques, l'un au-dessus du diaphragme, et l'autre au-dessous du diaphragme. Celui qui est au-dessus contient du liquide gastrique reflux vers le bas oesophage. IV- Etiologies : hernie hiatale par glissement. Interventions chirurgicales : gastrectomie totale au polaire supérieure, cardiomyotomie de Heller, vagotomie. Intubation oesogastrique : malade en réanimation. Sclérodermie. brachyoesophage. Grossesse. V- symptomatologies cliniques :+++ A- symptomatologie typique : 1- pyrosis : douleur rétro sternale à type de brûlure postprandiale ayant le caractère postural, déclenchée par l'antéflexion c’est le signe de lacet, également par le décubitus, favorisée par la prise de certains aliments : chocolat, café, repas gras… 2- régurgitations : remontée spontanée du liquide gastrique dans le la bouche sous effort de vomissements. 32 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS B- symptomatologie atypique : 1- manifestation digestive : douleur épigastrique. Nausées. Éructations. Hémorragies digestives : stade de complications. hoquet, dysphagie ou odynophagie. 2- manifestations extra digestive : O.R.L. : o paresthésies pharyngées : douleur latéralisée qui irradie vers l'oreille. o Laryngite. o Fausses angines. o Aphonie. Broncho-pulmonaires : pneumopathies récidivantes, une toux quinteuse nocturnes, tableau d’asthme surtout chez l'enfant. Cardiaque : douleurs thoraciques pseudo- angineuses, extrasystoles ou palpitations. VI- examens complémentaires :+++ le diagnostic du RGO : arguments clinique et symptomatologie typique. Explorations fonctionnelles si symptomatologie atypique : + + + A- endoscopie : Ne permet pas de poser le diagnostic du RGO, mais permet d'examiner la muqueuse, faire des prélèvements, rechercher une hernie hiatale, et éliminer un cancer oesophagien. B- pH métrie œsophagienne : permet de poser le diagnostic du RGO, en mesurant les variations du pH oesophagien pendant 24 h, elle se fait à l'aide d'une électrode placée au-dessus du SIO, et doit être pratiqué après l'arrêt du traitement antisécrétoire : 3 jours pour les anti histaminique H2, une semaine pour IPP. Les indications : symptomatologie atypique ou sévère de RGO. Bilan préopératoire et post opératoire si on envisage une opération antireflux. 33 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS C- manométrie oesophagienne : ne permet pas de poser le diagnostic du RGO, elle permet le diagnostic des troubles moteurs oesophagiens : étudie du tonus du SIO, ainsi que le péristaltisme. Indications : symptomatologie atypique ou sévère de RGO. Bilan pré/post-opératoire d’une interventions anti-reflux. Suspicion de la sclérodermie. D- autres examens : scintigraphie oesophagienne au technécium marqué : intéressant chez le nourrisson et suspicion de reflux alcalin. Test de Bernstein ou test de perfusion acide : perfusion de l’oesophage avec l'acide chlorhydrique, le test est positif quand il reproduit la symptomatologie du malade. L'échographie (surtout chez le nourrisson) : visualisés après absorption de liquide, les remontées du liquide gastrique dans l'oesophage. VII- complications du RGO :+++ A- l’oesophagite peptique : complications initiales du RGO et la plupart des complications vont en découler, résulte des altérations induites par le RGO au niveau de la muqueuse oesophagienne, la symptomatologie se confond avec celle du reflux mais parfois peut se manifester par hémorragie digestive, hématémèse ou dysphagie. L'endoscopique : essentiel, permet de faire le diagnostic, biopsie, et de faire une classification : classification de Savary et Miller : o stades I : érosions uniques ou multiples, mais non confluantes. o Stade II : érosions confluantes non circonférentielles. o Stades III : érosions circonférentielle. o Stade IV : sténose, et ulcère oesophagien, endobrachyoesophage (EBO). B- ulcère oesophagien : découler de l’oesophagite peptique, se traduit cliniquement par l'odynophagie, peut se compliquer d'une hémorragie digestive, ou perforation. le diagnostic est endoscopique, biopsie indispensable pour éliminer une lésion néoplasique. 34 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS C- sténose peptique : clinique : dysphagie progressive, endoscopie : fondamentale pour éliminer le cancer d'où l'importance des biopsies, le transit oesophagien à la baryte permet de préciser les caractères de sténose bénigne à savoir : o Sténose bien centrée o Se racordant en pente douce, avec les segments sus et sousjacentes de la sténose. D- EBO ou oesophagite de barret : Remplacement de la muqueuse malpighienne du bas oesophage par une métaplasie glandulaire (muqueuse gastrique). L'endoscopie permet de montrer : coloration orangée (couleur de la muqueuse gastrique) homogène qui monte au-dessus du cardia, étude histologique du biopsie confirme le diagnostic, (normalement la muqueuse oesophagienne est rose) pas de tableau clinique spécifique de l’EBO, sa découverte est souvent à l'occasion de symptomatologie du RGO, soit à l'occasion d'une complication : hémorragie, sténose ou adénocarcinome (ADK) E- dégénérescence : survient sur un EBO, il s'agit d'un adénocarcinome. VIII- formes cliniques :+++ A- forme selon le terrain : 1-chez l'enfant et le nourrisson : les manifestations respiratoires sont fréquentes sous forme d’asthme ou de broncho-pneumopathie à répétition, et au moindre doute on demande l'échographie chez le nourrisson voire pHmétrie. 2- chez la femme enceinte : RGO : observée dans 80 % des cas, sa fréquence est augmentée avec la multiparité et surtout l’age gestationnel. B- reflux iatrogène : De nombreux agents pharmacologiques peuvent déclencher un reflux en rendant incompétent le SIO normal ou en déséquilibrant les compétences chimiques. 35 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS IX- diagnostic différentiel : devant des manifestations extra digestives : pathologie bronchopulmonaire, coronarienne ou O.R.L. Autres causes de sténose oesophagienne : cancer de l'oesophage, mégaœsophage. Autres causes d'oesophagite : mycosique, virale (herpès, CMV), médicamenteuses (cyclines) X- traitement :++++ A- buts : soulager les symptômes. Cicatriser les lésions de la muqueuse oesophagienne. Prévenir les complications et les récidives. B- moyens : 1- mesure hygiéno diététique : surélever la tête du lit. Éviter l'antéflexion, ou de se coucher après le repas. Éviter le port de ceintures serrées. Éviter les graisses, chocolat, alcool. 2- traitement médical : a- les prokinétiques : métoclopramide (Primpéran*) cp, sirops, suppo, injectable. Effets indésirables : somnolence, vertige, céphalées, syndrome extrapyramidal. Dompéridone (Motilium*) cp-sirops. Effets secondaires : syndrome extrapyramidal ou neuroendocrinien. b- les topiques : les antiacides : neutral*, supralox*. Alginates : Gaviscon* contrairement aux antiacides, ils forment 1 gel visqueux surnageant la muqueuse gastrique et protègent la muqueuse oesophagienne au cours des épisodes de reflux. 36 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS c- les antisécrétoires gastrique : les antagonistes de récepteurs H2 à l'histamine : inhibent la sécrétion acide par fixation compétitive aux récepteurs H2 de la cellule pariétale gastrique : o cimétidine (Tagamet*) cp 800 mg, 400 mg. o Ranitidine (Azantac *) cp 300 mg, 150 mg. o Famotidine ( pepdine*) cp 40 mg, 20 mg. o Nizatidine (Axid*) gélules 300 mg. Inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) : agisse au niveau de la dernière étape de la sécrétion acide gastrique en bloquant la pompe H+/K+ ATPase. o Oméprazole (Mopral) gélules 20 mg, 10 mg. o Lanzoprazole (Lanzor*) gélules de 30 mg, 15 mg. o Pantoprazole (Inipomp*) gélules de 40 mg. o Esoméprazole (Inexium*) gélules de 20 mg. 3- traitement chirurgical : L'objectif est de rétablir le barrière anti-reflux est de supprimer une éventuelle hernie hiatale : la fundoplicature : manchonnage du bas oesophage par la grosse tubérosité (intervention de Nissen ou de Toupet). La cardiopexie et la reposition anatomique : intervention de Lorat-Jacob. 4- traitements endoscopiques : a- dilatation de la sténose oesophagienne par des bougies de diamètre croissant ou par des ballonnets sous contrôle endoscopique. b- photocoagulation au laser, ou électrocoagulation au plasma argon. C- indications : RGO typique non compliqué avec symptômes espacés : MHD, antiacide ou alginates, ± prokinétiques ou anti H2 demi dose pendant 4 semaines. RGO typique avec symptômes rapprochés : MHD, IPP demi dose ou anti H2 pleine dose pendant 4 semaines. RGO + oesophagite stades I ou II : MHD, IPP pleine dose pendant 4 semaines. RGO + oesophagite sévère ou compliquée : MHD, IPP pleine dose pendant 8 semaines. RGO avec manifestations extra digestives : IPP pleine dose ou double dose pendant 8 semaines. RGO résistant au traitement médical : traitement chirurgical. Sténose peptique : IPP pleine dose + dilatation endoscopique → si échec IPP double dose + dilatation → si échec chirurgie. EBO : IPP pleine dose pdt plussieurs mois + photocoagulation au laser. Surveillance endoscopique est histologique car le risque : de dégénérescence. 37 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS Mégaoesophage idiopathique MOI I- définition : MOI : oesophage augmenté dans ces dimensions aussi bien en largeur qu’en longueur. C’est une maladie dont l'étiologie est inconnue d'où mégaoesophages idiopathique ou mégaoesophages primitive, appelé aussi achalasie ou cardiospasme. Il est caractérisé par l'absence de péristaltisme sur le corps de l'oesophage, par l’absence de relaxation normale du SIO après une déglutition. II- rappel physiologique : Lors de la déglutition des aliments, apparaissent des zones péristaltiques progressives dans le corps oesophagien. Quand l’aliments arrive au niveau du cardia, il y aura une relaxation de la région oeso-cardiale permettent le passage des aliments . Ce fonctionnement est sous contrôle du système nerveux intrinsèque : Le plexus de Meissner et d’Auerbach, et sous le contrôle d'un système nerveux extrinsèque : nerf vague. III- pathogénie : la dénervation du SIO : responsable hypertonie basale et donc d’un défaut de relaxation du SIO la dénervation du corps oesophagien : Responsable d'un défaut de contraction de l'oesophage et donc du péristaltisme oesophagien. IV- anatomopathologie : A- macroscopie : le corps de l’oesophage : allongé jusqu'à 45 cm, et dilaté > 7 cm. ses parois sont épaissies. L'extrémité inférieure de l’oesophage est rétrécie sur une longueur de 1,5 à 4,5cm B- microscopie : 1- atteinte du système nerveux intrinsèque : Absence au raréfaction de l'innervation intrinsèque intéressant le plexus de Meissner et d’Auerbach. 2- atteinte du système nerveux extrinsèque : au niveau du nerf vague : dégénérescence wallérienne. Une réduction du nombre des cellules nerveuses au niveau des noyaux moteurs dorsaux du X et de la partie condale du noyau ambigu. 3- atteintes de la musculature lisse oesophagienne : sclérose des fibres circulaires. 38 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS V- symptomatologie clinique : 1- dysphagie + + + le plus souvent : basse. Intermittente. Évoluant par poussées entrecoupées par des phases d'accalmie, ces poussées sont le plus souvent déclenchées par l'émotion ou la contrariété. Paradoxale : plus marqué pour les solides parfois élective pour certains aliments. Au stade de la grande dilatation : la dysphagie devient permanente et accompagnée de d'autres symptômes : 2- régurgitations alimentaires : au sommeil ou lors du repos. 3- douleurs rétrosternales : irradiant vers le cou et le dos. 4- amaigrissement : stade avancée. VI- examens complémentaires : A- endoscopie : stade de début : l’oesophage et de calibre normal ou légèrement dilaté avec présence parfois d'un rétrécissement régulier souple au niveau du bas oesophage qui est facilement franchissable par le fibroscope. Une biopsie du bas oesophage est faite systématiquement. Stade évolué ou tardif : l’oesophage est plein d'aliments, le corps de l'oesophage est dilaté et atonie sans contraction avec sténose du bas oesophage qui est souple, régulier. Intérêt : préciser l’etat de la muqueuse oesophagienne, permet de réaliser des biopsies au niveau de la région sténosée et d'éliminer autre causes de sténose du bas oesophage : en particulier oesophagite et cancer du bas oesophage. B- radiologie : 1- radio pulmonaire : élargissement de l’opacité médiastinale. Absence de poche à air gastrique. 39 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS 2- transit oeso-gastro-duodénal TOGD : première stade (début) : aspect de l'oesophage est voisin de la normale, en calibre et en longueur, cependant on observe une absence de contraction péristaltiques et une ouverture insuffisance du cardia, et une discrète stase de la baryte au niveau du bas oesophage. Deuxième stade : o le corps de l'oesophage légèrement distendu. o Rétrécissement régulier du bas oesophage dit « en queue de radis ». o Stade de la baryte nette à ce stade. Troisième stade : (stade très évolué) o dilatation importante de l'oesophage avec augmentation de sa longueur : c'est le mégadolichooesophage. o oesophage coudé en « chaussettes ». o Stase de liquide et des débris alimentaires au niveau de l'oesophage. C- manométrie oesophagienne : C’est l’exploration qui permet le diagnostic certain du mégaoesophage idiopathique. 3 anomalies caractérisent le MOI : la perte du péristaltisme oesophagiennes. Défaut de relaxation du SIO. L'élévation du pression basale du SIO. A tracé normal : l’ondes est propagé, relaxation du SIO (baisse de 90 % de la pression basale) B les ondes ont perdu leurs caractères propagés (elles surviennent ou trois niveaux de façon synchrone et répétitive) et la relaxation du SIO est absente. 40 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS VII- complications : A- oesophagite : secondaire aux stases, tableau clinique + endoscopique : voir cours RGO B- Cancer de l'oesophage 3à 8 % des cas. Le cancer survient soit au niveau des rétrécissements, ou a distance, son diagnostic est généralement tardif car il est souvent masqué par la symptomatologie du MOI. Le MOI est considéré comme une lésion pré-néoplasique nécessitant la surveillance histologique et endoscopique régulière. C- complications infectieuses : infection broncho-pulmonaire, abcès du poumon. Ces complications en en rapport avec la régurgitation survient surtout la nuit. VIII- formes cliniques : 1- formes pulmonaires : les manifestations respiratoires apparaissent au premier temps : telles que la dyspnée, la toux, cyanose. La dysphagie au deuxième plan. 2- formes cardiaques : sous forme de douleurs angineuses qui vont penser à une atteinte cardiaque mais l'examen cardiaque + ECG : sont strictement normaux. 3- formes douloureuses : premiers symptômes : crampe + brûlure rétrosternale. IX- diagnostics différentiels : 1- sténose néoplasique : mégaoesophages peut être secondaire à une affection néoplasique de la jonction oeso-gastrique endoscopique + biopsie : permette de faire le diagnostic. 2- sténose peptique : l'interrogatoire retrouve une symptomatologie de RGO précèdant la dysphagie, l'endoscopie va révéler une lésion d’oesophagite. 41 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS 3- spasme diffus de l’oesophage : affection caractérisée par : douleur thoracique. Dysphagie. La radiologie révèle des spasmes segmentaires. Manométrie permet de faire le diagnostic. 4- maladie de Chagas : maladie parasitaire, due a une trypanosoma Cruzi, se voit en Amérique latine. clinique : celui de mégaoesophage, l'examen trouve d'autres méga organes (mégacôlon...). 5- autres anomalies motrices de l'oesophage : maladie de système : lupus, sclérodermie, diabète. Pseudo- obstruction idiopathique intestinale chronique : maladies motrices idiopathiques cancérisant l'ensemble du tractus digestif. X- traitement : A- moyens : 1- traitement médical : agit sur le muscle lisse de l'oesophage : dérivés nitrés : Risordan*15 mg/jour. Inhibiteurs calciques : adolate*30 à 40 mg/jour. Le traitement médical doit être prescrit au long cours et les effets indésirables ne sont pas négligeables. 2- traitement endoscopique : a- dilatation pneumatique : le dilatateur pneumatique est mis en place à travers la sténose sous contrôle endoscopique et la ballonnet est gonflé de 200 mm Hg pendant 2 à 4 minutes. Bon résultat dans 80 à 90 % des cas : seulement il faut la répéter plusieurs fois et il y a un risque de perforation de l'oesophage. b- injection de toxine botulique au niveau du SIO. Méthodes efficaces pendant quelques mois, il faut la répéter plusieurs fois. 3- traitement chirurgical : cardiomyotonie extramuqueuse ou opérations de Heller : section de 7 à 8 derniers cm de l'oesophage concernant les deux couches musculeuse tout en respectant la muqueuse et la sous muqueuse. bon résultat 80 à 90 % des cas. 42 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS B- indications : symptômes modérés (stade initial) : traitement médical. Patients âgés ou à un risque opératoire élevé : traitement endoscopique. Sujets jeunes (< 40 ans) ou si échec de la dilatation : traitement chirurgical. (Remarque : l'importance des deux derniers cours : o Définition - tableau clinique et paraclinique- complications. o Traitement pour RGO important car même traitement que UGD) 43 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS Les gastrites I- les gastrites aiguës : A- définition : c'est une inflammation aiguë de la muqueuse gastrique, elle survient dans des circonstances particulières : situation de stress, agression médicamenteuse. Son évolution est rapidement favorable en 2 à 3 jours dans certains cas. B- étiologie : 1- médicaments : AINS+++, les corticoïdes, l'aspirine, anticoagulants. 2- l'alcool. 3- les caustiques. 4- infections bactériennes : Helicobacter pylori, staphylocoque, streptocoque. Virales : CMV. 5- les situations de stress : secondaires à la sépticémies, traumatisme, intervention chirurgicale. 6- la radiothérapie. C- clinique : 1- peuvent être totalement asymptomatique. 2- épigastralgie : à type de brûlure ou de torsion ou une simple pesanteur survenant en postprandial. 3- nausées et vomissement. 4- complications : parfois : hémorragies digestives : hématémèse, maeléna (minime ou abondant : mis en jeu du pronostic vital). Tableau de péritonite : par perforation à la suite d’ingestion des caustiques. Examen clinique : le plus souvent normal en dehors de complications. D- endoscopie : la muqueuse gastrique est congestive dans son ensemble, saigne facilement au contact du fibroscope, siège par endroit de lésions pétéchiales voire purpuriques. Parfois on peut observer des érosions ou des lésions ulcéro-nécrotiques. E- anatomopathologie : les lésions intéressant la muqueuse et elles s'associent à des degrés divers : il s'agit de perte de substance, d’une vasodilatation de l'oedème et des infiltrats inflammatoires. 44 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS F- traitement : 1- traitement symptomatique : traitement de la douleur : antispasmodique Traitement de l'hémorragie par des transfusions si état de choc. Antisécrétoires par voie orale. (Durée de 7 à 10 jours) 2- traitements de la cause. 3- traitement chirurgical : si perforation ou hémorragie incontrôlable ou lésion importante nécrotico hémorragique après ingestion de caustique. II- gastrites chroniques : A- définition : Sa définition est histologique : il s'agit d'un état inflammatoire chronique de la muqueuse gastrique associée à des altérations épithéliales peuvent évoluer vers l'atrophie. C'est une affection fréquente touchant 30 à 50 % de la population mais souvent peu symptomatique. B- étiologies : 1- infection par Helicobacter pylori : BGN non sporulé appartenant à un groupe de bactéries adaptées à la vie dans le tube digestif de l'Homme et de certains animaux, ils produisent de nombreux enzymes le plus important : uréase qui hydrolyse l'urée du liquide gastrique en libérant de l'ammoniac → alcalinisation du milieu et la survie de la bactérie dans l'estomac. La bactérie va entraîner une inflammation aiguë rapidement suivie de persistance de l'infection → de gastrite chronique. 2- facteurs constitutionnels : âge : augmentation de la fréquence de gastrite chronique avec l'âge, au-dessus de 60 ans la fréquence de gastrite chronique atteint 30 à 50 % des cas. facteurs génétiques : l'implication de facteurs génétiques dans la gastrite chronique atrophique avec Ac anti cellules pariétales et anémie de Biermer = bien démontré. Les groupes HLA A3 et B7,A1B8 sont retrouvés avec une grande fréquence. facteurs hormonaux : association entre gastrite chronique et certaines malades endocrinienne : comme thyroïdite d’hashimoto, hypothyroïdie, diabète insulino dépendant, maladie d’addison, hypopituitarisme 45 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS maladie de système : L’incidence de la gastrite chronique est plus fréquente au cours de la dermite herpétiforme, vitiligo, la sclérodermie, LED. causes intragastriques : la stase gastrique prolongée quelque soit la cause→ gastrite atrophique. Le reflux duodéno gastrique : chez les patients cholécystectomisées → gastrite chroniques car la bile se diverse de façon continue au niveau du duodénum. 3- AINS :pourraient être à l’origine de gastrite aigue ou chronique. C- anatomopathologies : 1- processus inflammatoire : inflammation du chorion muqueux : présence de cellules mononuclées (L et P) et de PNN. Hyperplasie lymphoïde : les follicules lymphoïdes s'observent en cas d'infection à Helicobacter pylori ou rarement en cas de gastrite autoimmune. Granulomes : est définie par la présence de cellules épithéliales à disposition centrale entourées par une couronne de lymphocytes. Leur présence définie la gastrite granulomateuse. Lymphocytes intra-epithéliaux : quand ils sont > 30/100 cellules : on parle de gastrite lymphocytaire. 2- lésions de l'épithélium de surface et des cryptes : Inconstante, des anomalies de la différenciation cellulaire accompagne l’inflammation du chorion : → évoluant vers une métaplasie intestinale (remplacement totale et partielle des cellules normales gastriques par des cellules intestinales à bordures en brosse) → un risque accru de dysplasie (atypie cellulaire) cancer . 3- atrophie des glandes : avec réduction de l'épaisseur de la muqueuse, l'atrophie gastrique correspond au stade terminal de cette évolution. D- tableau clinique : 1- signes fonctionnels: tableau de dyspepsie « hyposthénique » avec flatulences, éructation, nausées, anorexie. Tableau de dyspepsie « hypersthénique » avec brûlure postprandiale, vomissements alimentaires ou bilieux. Un syndrome pseudo- ulcéreux. Un syndrome anémique. 46 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS 2- signes physiques : Pauvre, l'examen est le plus souvent normale, parfois : une sensibilité épigastrique ou une pâleur. E- endoscopie : permet de voir la muqueuse et de faire des biopsies. 1- gastrite superficielle : la muqueuse est discrètement érythémateuse avec un plissement muqueux hypertrophié par l'oedème. 2- gastrite atrophique : la muqueuse est pâle avec un plissement muqueux très raréfié voire absent et des vaisseaux nettement visibles réalisant un aspect en « fond d’oeil» 3- gastrite érosive : présence de petites ulcérations par endroits. 4- gastrites varioliforme : Elle traduit la présence d'une gastrite lymphocytaire histologique. Elle réalise de gros plis de 5 à 10 mm de largeur présentant des érosions à leur sommets. F- évolution : se fait soit vers la régression des symptômes soit vers des complications. 1- des complications bénignes : les hémorragies digestives dues aux AINS. Anémie par carence en vitamine B12 ou en fer. La diarrhée due à l'achlorhydrie responsable de malabsorption et de pullulation microbienne. 2- complications graves : survenue de cancer : l'évolution de gastrite atrophique est dominée par la possibilité de cancérisation en effet la dysplasie constitue le lit du cancer d’ou l'intérêt de surveillance endoscopique et surtout histologique. Gastrite chronique. Gastrite atrophique. Surveillance (Endoscopique + histologique) Métaplasie intestinale. Dysplasie. Cancer gastrique Survenue de lymphome gastrique : la responsabilité d'Helicobacter pylori dans la survenue d'un lymphome de type MALT de l'estomac est nettement établi. 47 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS G- formes cliniques : 1- formes asymptomatiques : plus fréquente. 2-formes associées : ulcère gastroduodénal. Adénocarcinome ou lymphome gastrique. 3- formes particulières : gastrites à éosinophiles se voient surtout au cours des gastro-entérites allergiques et touchent surtout l'enfant. Gastrite atrophique : observée dans la maladie de Biermer. Gastrite hypertrophique : maladie de Ménétrier qui se caractérise par une augmentation de l'épaisseur de la muqueuse. H- traitement : 1- mesure hygiéno diététique : éviter tabac, alcool, les épices . 2- prescriptions d'antiacides, Antisécrétoires : 10 à15j 3- corriger les carences en fer et en vitamine B12. 4- la gastrite à Helicobacter pylori : éradication de l'HP. IPP (double dose) + clarithromycine (1 g) + amoxicilline (2 g) ou IPP (double dose) + clarithromycine (1g) + imidazolé (1g/jour).(allergie peni) ou IPP (double dose) + amoxicilline 2 g/jour + imidazolés 1 g/jour. La durée du traitement 7 jours avec les IPP (tout le schéma = à suivre pendant 7 jours) autres schémas : anti H2 (double dose) + clarithromycine (1 g) + imidazolés 1 g. ou si allergie aux imidazolés : anti H2 (double dose) + clarithromycine 1 g + tétracycline (2 g) la durée de traitement avec anti H2: 14 jours. Clarithromycine : Zéclar*. Imidazolés : Flagyl*, tibéral*. (Remarque : surtout gastrite chronique : définition histologique, Etiologies : Helicobacter pylori, aspect anatomopathologique, tableau clinique et paraclinique, évolution : cancer ). 48 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS Ulcère gastroduodénal I- définition : C’est une perte de substance siégeant au niveau de la paroi gastroduodénale intéressant la muqueuse, la sous muqueuse et la musculeuse. Il est caractérisé par sa tendance à la chronicité, et suit dans la majorité des cas une évolution cyclique faisant succéder : des poussées douloureuses et/ou complications, cicatrisation ou sclérose rétractile récidive. II- épidémiologies : A- fréquence : homme : 10 à 15 % des cas. Femme : 4 à 5 % des cas. L'ulcère duodénal est 3 à 4 fois plus fréquent que l'ulcère gastrique. B- Sexe – ratio homme/femme : Ulcère gastrique = 1 l'ulcère duodénal : 2 à 3 C- Âge : la fréquence de l'ulcère augmente avec l'âge avec un pic entre 35 et 55 ans, mais il peut se voir chez l'enfant et chez sujet âgé. III- pathogénie : normalement il existe un équilibre entre les facteurs d'agression et les facteurs de défense. Lorsqu'il y a une rupture ou un déséquilibre entre ces 2 facteurs il apparaît un ulcère. 1- facteurs d'agression : la sécrétion chlorhydropeptidique : o la pepsine érode la couche de mucus. o La rétro diffusion d’ions H+ dans la muqueuse = une phase essentiel d'agression. AINS : o inhibe la sécrétion de prostaglandines, o stimule la sécrétion de muqueuse et de bicarbonates HCO3o augmente le flux de sang. Helicobacter pylori (HP). Tabac : augmentent la sécrétion acide et le reflux duodeno-gastrique. 49 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS 2- les facteurs de défense : la barrière muqueuse qui s'oppose à la pénétration d’ions H+, constituée de : la couche de mucus : qui se présente comme un gel de consistance viscoélastique riche en bicarbonates. Épithélium : les cellules qui le constituent sécrètent des glycoprotéines, des lipides et des bicarbonates. La lamina propria : troisième lignée de défense, l'oxygène et les bicarbonates sont apporter directement par le capillaire qui empêche l'acidification provoquée par les ions H+ qui auraient franchi la barrière épithéliale. 3- rôle de l'Helicobacter pylori : Helicobacter pylori gastrite aiguë Gastrite antrale Hypersécrétion acide Diversé ds le D pangastrite : avec altération de la barrière muqueuse sécrétion acide normale la différence Duodénite lésions muqueuses Ulcère duodénal ulcère gastrique IV- clinique : A- signes fonctionnels : 1- la douleur : douleur ulcéreuse typique : o épigastrique à type de crampes ou de torsion généralement localisée d’intensité variable, o rythmée par les repas (2 à 4 heures loin des repas), calmée immédiatement par la prise de repas ou antiacide. o Périodique, survient quotidiennement pendant plusieurs jours à semaines, puis elle cesse pendant un certains temps avant de réapparaître. Douleur atypique : o douleur épigastrique sans caractère particulière. o Atypique par son siège : hypochondre droit ou au dos… o Type : brûlures rappelant une gastrite. La douleur atypique est beaucoup plus fréquente que la douleur typique. 50 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS 2- signes accompagnateurs : vomissements : lorsqu'ils sont répétés, tardifs, arrivant parfois à l’intolérance gastrique, il faut suspecter une complication (sténose). Nausées. Régurgitation. Flatulences. Hématémèse méléna faisant suspecter une complication. Amaigrissement (suspecter une complication : cancer en cas d’ulcère gastrique, sténose en cas d’ulcère duodénal) B- signes physiques : examen clinique normal, parfois une sensibilité épigastrique à la palpation.(en dehors des complications) V- examens complémentaires : A- endoscopie + + + : indispensable chez tout malade présentant une douleur épigastrique car elle permet de faire : le diagnostic de l'ulcère, de préciser son siège et de faire des biopsies qui sont systématique en cas d'ulcère gastrique. 1- ulcère gastrique : précise le siège(antre, fundus), la taille. Recherche des lésions associées (gastrite, hypertrophie des plis...) Permet de faire des biopsies qui doivent être faites au niveau : o de l'ulcération, o des berges de l’ulcération o et des muqueuses avoisinantes (10 à 15 fragments en moyenne) 2- ulcère duodénal : précise o le siège : par rapport au bulbe, face antérieure, Postérieure : passage de l'artère gastroduodénale Risque de complications à type d'hémorragie attention. o Et la taille. La forme : o ulcère Salami quand il s'agit de plusieurs petites ulcérations groupées. o Ulcère rond . o Ulcère irrégulier. o Ulcère linéaire. 51 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS On ne fait jamais de biopsies à ce niveau car ulcère duodénal ne se dégénère jamais, contrairement à l’ulcère gastrique . B- radiologie TOGD : la radiologie n'a pas d'indication dans l'ulcère gastro duodénal sauf en cas de sténose ou si le malade ne supporte pas la fibroscopie. 1-ulcère gastrique : signes directs : niche ulcéreuse qui est une image d'addition. Signes indirects : o image d’encoche controlatérale à la niche. o Plis convergents vers une partie de l'estomac niche ou image de rigidité. 2- ulcère duodénal : signes directs : niche centro bulbaire . Signes indirects : déformation bulbaire en « chapeau mexicain ». C- diagnostic de l'infection à Hélicobacter pylori : 1- recherches invasives : nécessitent des biopsies gastriques (2 antrales et 2 fundiques) examen histologique et bactériologique avec culture et antibiogramme. Test à l’uréase sur gélose (clotest) : o effectuer sur une biopsie en salle d'endoscopie. o Permet un diagnostic rapide en une heure. La PCR de l'ADN de l’Helicobacter pylori : bien adaptés au diagnostic avant et après éradication de l'Helicobacter pylori mais non disponible en pratique courante. 2- méthodes non invasives : test respiratoire à l'urée : qui consiste à faire ingéré au malade de l'urée marquée par du carbon 13 et à mesurer l'activité dans l'air expiré du C13 résultant de la dégradation de l'urée par l'uréase de l'Helicobacter pylori. Sérologie : détection des antigènes de l'Helicobacter pylori dans le sang. La détection des antigènes de l’Helicobacter pylori dans la salive. La détection des antigènes de l'Helicobacter pylori dans les selles : reste à évaluer. Les tests les plus utilisés : la biopsie. clotest. La sérologie 52 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS D- chimisme gastrique : Inutile dans le diagnostic de l’ulcère gastroduodénal, demandé uniquement si : ulcère duodénal récidivant et rebelle au traitement faisant suspecter le syndrome de Zollinger Ellison. Malade ayant subi une vagotomie et chez qui l'ulcère gastroduodénal récidive. E- gastrinémie : si on suspecte un syndrome Zollinger Ellison (gastrinémie) VI- complications : 1- l'hémorragie : 15 à 25 % des cas. Sous forme d'hématémèse et/ou maeléna, peut compliquer un ulcère déjà connu ou être inaugurale. Les facteurs favorisant l'hémorragie sont les AINS et les anticoagulants essentiellement. 2- perforations : 5 à 10 % des cas. Peut se faire en péritoine et rélisant une péritonite généralisée ou alors c'est une perforation dite bouchée, c'est-à-dire que le mésentère où le petit épiploon : on parle d'ulcère perforé bouché. Le diagnostic des péritonites généralisées : ASP croissant gazeux. Diagnostic de la perforation bouchée o tout d'abord endoscopie qui trouve un ulcère profond o et le TOGD à la gastrograffine qui révèle un ulcère creusant avec un niveau hydroaérique NHA, c'est la niche de Hassdeck. 3- sténose : 5 % des cas. Se traduit par des douleurs épigastriques ulcéreuses typiques ou atypiques avec des vomissements postprandiaux précoces au tardifs qui soulagent le patient. À l'examen clinique : en retrouve un clapotage à jeun qui permet d'orienter le diagnostic. À la biologie : présence d'une alcalose métabolique. À la fibroscopie : présence d'un estomac de stase pleine d'aliments et de liquide avec sténose pyloro bulbaire. Sur le TOGD : présence d'un estomac de stase qui peut arriver jusqu'au pelvis avec sténose pyloro bulbaire, au maximum : pas de passage de la baryte. 4- cancérisations de l'ulcère gastrique : 1 à 5 % des cas. D'où l'intérêt de réaliser des biopsies multiples au niveau de l'ulcère sur ses berges et même à distance. 53 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS VII- formes cliniques : 1- forme asymptomatique. 2- syndrome de Zollinger Ellison : c'est une affection liée à la sécrétion dysrégulée de gastrine par une tumeur le plus souvent pancréatico-duodénal. cette sécrétion anormale est responsable d'une hypersécrétion gastrique acide souvent considérable, responsable d'ulcère gastroduodénal et diarrhée. 3- pathologie associée à la maladie ulcéreuse : pancréatite chronique. Cirrhose. Hyperparathyroïdie. VIII- diagnostic différentiel : 1- devant une douleur ulcéreuse atypique : pathologie pancréatique. Biliaire ou hépatique. 2- devant une ulcération gastrique : cancer de l'estomac. Maladies de Crohn. Ulcération due au cytomégalovirus (CMV) chez l’immunodéprimés. IX- traitement : A- règle hygiéno diététique : régime excluant l'alcool, tabac, épices, conseils très stricts doivent être donné en ce qui concerne l'utilisation d'aspirine, AINS, corticoïdes. B- traitement médical : 1- moyen : Antisécrétoires (cours RGO) antibiotiques : HP(+) amoxicilline : amoxil*, penamox 1 g. Clarithromycine : Zeclar* cp 500 mg. Imidazolés : o Métronidazole : Flagyl* cp 500 mg. o Anidazol : Tiberal* cp 500 mg. 54 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS 2- indications : traitement de la crise ulcéreuse : (questions d'examen ordonnance) ulcère duodénal : o Helicobacter pylori(HP) (+) : IPP ou anti H2 double dose + amoxicilline 2 g ou clarithromycine 1 g si allergie. + Imidazolé 1 g/jour pendant 7 jours. En suite IPP ou anti H2 a dose standard pendant 3 à 5 semaines. o HP (-) : anti H2 ou IPP a dose standard pendant 4 à 6 semaines. Ulcère gastrique : anti H2 ou IPP a dose standard pendant 6 semaines. Après 6 semaines contrôle endoscopique obligatoire + biopsie Cicatrisation pas de cicatrisation Surveillance endoscopique + biopsie au niveau de la cicatrice et la muqueuse avoisinante refaire les biopsies fibro de surveillance / 3 mois pdt 1ère année puis 1 fois/an. (-) rettt x 6 sem puis contrôle après une fibro Cicatrisation Si pas possible, il vaut mieux opérer même si ulcère bénin (+) opérer (endo carcinome) pas de cicatrisation opérer sauf si CI à la chirurgie continuer le ttt + surveillance. Traitement d'entretien : pas obligatoire, réalisé à ½ dose. Surtout en cas de syndrome de Zollinger Ellison, si malades sous AINS ou anticoagulants. 55 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS C- traitement chirurgical : rarement proposé sauf en cas d'échec des autres thérapies ou complications. Ulcère duodénal : o vagotomie tronculaire. o Vagotomie sélective. o Vagotomie supra sélective. o Antrectomie + vagotomie tronculaire. Ulcère gastrique : gastrectomie des 2/3 ou une antrectomie. D- traitement des complications : 1- ulcère gastroduodénal compliqué d'hémorragie : correction de l'état hémodynamique. Hémostase endoscopique (laser – électrocoagulation - injection d'hémostatique). Antisécrétoires en IVD. En cas d'échec : chirurgie. 2- ulcère gastroduodénal compliqué de perforation :(perforation : douleurs en coup de poignard) si le diagnostic est précoce et le malade est à jeun , on utilise la méthode de Thaylor qui associe : antibiotiques et aspiration gastrique. L'intervention chirurgicale est décidée en cas d'aggravation ou d'emblée si malade vu tardivement. 3- sténose pylorique : rééquilibration hydro électrolytique. Anti H2 ou IPP par voie intraveineuse puis relais par voie orale. Chirurgie en cas de sténose fibreuse. 56 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS Tuberculose péritonéale I- définition : C’est l’infection du péritoine par la bacille de Koch, elle se présente sur le plan anatomo-clinique sous différentes formes : ascitique exsudative + + + inflammatoire : s’accompagne d'adhérence. pseudo tumorales. Peut être primaire ou secondaire à une autre localisation II- épidémiologie : fréquente dans les pays en voie de développement. Elle représente 13 à 21 % de l'ensemble des localisations de la tuberculose, c'est la forme abdominale la plus fréquente. Elle touche essentiellement l'adolescent et l'adulte jeune mais peut se voir à tout âge. Nette prédominance féminine. III- anatomopathologie : A- Macroscopie : les lésions peuvent être diffuses à tout le péritoine viscéral, et pariétal ou localisées : granulations blanchâtres : 1 à 2 mm de diamètre. Adhérence : sous forme de filaments blanchâtres soient flottants ou accolant le péritoine pariétal au péritoine viscéral ou à un organe. Phénomènes inflammatoires du péritoine : qui est congestif. B- microscopie : folliculo tuberculeux : c'est un granulome epithelio giganto cellulaire (GEGC) avec nécrose caséeuse. Confirmation de la tuberculose péritonéale. IV- cliniques : tableau d'ascite fébrile isolée (tableau le plus fréquent) A- début : marqué par l'existence des signes d'imprégnation tuberculeuse : fébricule. Asthénie. Anorexie. Amaigrissement progressif. Sueur nocturne. Aménorrhée. ou Douleurs abdominales à type de crampes ou pesanteur. 57 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS B- état : augmentation du volume de l'abdomen (ascite) qui se fait progressivement en rapport à l'examen direct avec une ascite souvent modéré ou de moyenne abondance libre et isolée. Parfois le malade peut garder un fébricule qui survient surtout le soir, et dans certains cas une altération de l'état général (AEG) généralement discrète. V- examens complémentaires : A- ponction exploratrice du liquide d'ascite : liquide jaune citrin étude chimique et cyto biologique : liquide riche en albumine > 15 g/litre liquide Rivalta(+) ou liquide exsudatif. Liquide riche en lymphocytes. Le plus souvent stérile, exceptionnellement à l'examen direct en retrouve le BK et dans ce cas culture. B- écho tomographique abdominal : permet de mettre en évidence le liquide d'ascite même s’il est minime. Permet de mettre en évidence les adhérences sous forme de fins filaments. Apprécie l'épaississement du péritoine. Mettre en évidence l'existence de nodules péritonéaux sous forme de granulation (surtout lorsque leur diamètre > 2 mm au niveau du péritoine pariétal, péritoine viscéral, parfois la surface du foie ou des anses). Mettre en évidence d'agglutination des anses intestinales qui apparaissent accollées les unes aux autres autour d'un mésentère épaissi et dans certains cas accolées à la paroi abdominale. C- laparoscopie : réalise en dehors des contre-indications (agglutination des anses) surtout permet de voir directement les cavités péritonéales et de voir les granulations blanchâtres disséminées au niveau du péritoine pariétal et viscéral. Le péritoine apparaît congestif et hyperhémie d'une manière diffuse. Permet de faire la biopsie des granulations en vue d'une étude l'histologie: pour confirmer le diagnostic. D- IDR à la tuberculine : n'a pas de valeur que lorsqu'elle est très positive. E- radio pulmonaire : demander systématiquement à la recherche de la localisation pulmonaire 58 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS VI- formes cliniques : A- formes fibro adhésives : à l'examen clinique l'abdomen est rétracté en raison d'une symphyse généralisée du péritoine du faite de la prédominance des adhérences. Les signes cliniques est en rapport avec la compression des organes de voisinage : o estomac : vomissements. o L'intestin : occlusion. o Voies biliaires extra hépatiques : ictère. C'est dans ce cas qu'il ne faut pas ponctionner l'ascite et c'est l'échographie qui va montrer une agglutination des anses et leur accolement à la paroi ou aux organes. La laparoscopie est contre-indiquée. Le diagnostic positif est fait par mini laparotomie qui va permettre de prélever les granulations et donc faire une étude histologie. B- formes ulcéro caséeuses : l'abdomen et empâté à la percussion, matité en damier. Et à la palpation présence de gros nodules péritonéaux = gâteaux péritonéaux. L'échographie va mettre en évidence les adhérences et l'existence de gros nodules péritonéaux avec une ascite minime. Le diagnostic est apporté par la mini laparotomie avec biopsie est étude histologique des nodules péritonéaux. C- Polysérite : c'est l'atteinte de plusieurs séreuses à la fois, pleurésie, péricardite, ascite d'origine tuberculeuse. D- formes aiguës : 2 tableaux : granulie généralisée : tableau de miliaire généralisée (miliaire pulmonaire associée). Granulie péritonéale primitive (atteinte péritonéale isolée). Ce sont 2 formes de tuberculose péritonéale dites sèches (pas d'ascite ou un discret épanchement très minime au niveau du Douglas). - Sur le plan clinique elle réalise un tableau mimant d'urgence chirurgicale pseudo chirurgicale : appendicite aiguë. Péritonite. Occlusion. Et c'est au cours de l'intervention qu’on note cette granulie et l’étude histologique permet de faire le diagnostic. 59 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS VII- diagnostic différentiels : A- dans la forme ascitique : Carcinose péritonéale. Volumineux kyste ovarien chez la femme. Syndrome HTP. B- dans les formes aigues : Péritonite aigue. Appendicite. Occlusion. VIII- évolution : A- spontanée : altération progressive et sévère de l'état général et une diffusion du bacille aux autres organes (abdomen ou extra abdominal, notamment les méninges) B- correctement traités : guérison rapide au pâle et définitif. Toutefois il peut persister des adhérences péritonéales sequellaire en particulier des organes pelviens, trompes, cause fréquent de stérilité. IX- traitement : traitement antibacillaires : 3 à 4 antibacillaires isoniazide (INH) : Rimifan* cp 150,50 mg. o Doses préconiser : 10 mg/Kg/jour. o Toxicité hépatique et neurologique. Rifampicine : Rifadine*gélules 150, 300 mg. o 10 mg/Kg/jour. o Toxicité hépatique. pyrazinamide : o doses préconisée 30 mg/Kg/jour. o Toxicité hépatique. streptomycine : 1 g/jour en IM, Toxicité du Xe paire crânienne. Le traitement pendant 2 mois, 6 jours/7 puis INH + Rifa pendant 7 mois 6jours/7. La durée totale du traitement est de 9 à 12 mois. X- surveillance : régulière une fois/mois à la fois clinique et échographiques si possibles et biologiques (dosage des transaminases afin de détecter une toxicité hépatique) pendant 3 premiers mois détecter les complications du traitement ou une résistance au traitement. Questions d'examen 60 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS proctologie fistule anale I- définition : c'est la plus fréquente des suppurations dans la region ano-rectale. peut être une suppuration aiguë abcès. Peut être une suppuration chronique (fistule anale) dont le point de départ est l'infection d'une glande d’HERMANN et des fosses qui s'abouchent au niveau des cryptes de la ligne pectinée. II- étiopathogénies : 1- stade de constitution : l'abcès critique qui va s'ouvrir dans une crypte d'ou la formation d'un orifice interne. 2- stades d'extension : la suppuration se propage par les canaux d'Hermann et de fosses à travers le système sphinctérien. 3- stades de fistulisation et d'ouverture à la peau par un orifice externe : si l'infection se fait par un mode aiguë abcès. Six l'infection se fait à bas bruit fistule qui peut également succéder à un abcès. Les étiologies des suppurations anales : germes banales : le plus fréquent. Tuberculose. Maladie de Crohn. cette localisations anales peut être isolées ou accompagner de d'autres localisations colique ou intestinale. III- classification de Parks : Parks et ses collaborateurs distinguent 4 groupes de fistules anales : 1- fistules inter sphinctériennes (45 à 60 %) + + + fréquente. elle traverse le sphincter interne à partir de la crypte originale pour rejoindre l'espace inter sphinctérien. 2- fistules trans sphinctériennes (20 à 30 %) traversent le sphincter externe. 3- fistules supra sphinctériennes (1 %) initialement, elles sont inter sphinctériennes, contournent par en haut la totalité du sphincter externe. 61 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS 4- fistules extra sphinctériennes (< 3 %) plus rares. le trajets fistuleux relit le rectum et le périné à travers le plancher pelvien et l’espace ischio rectale, sans concerner ni le canal anal ni le sphincter anal. IV- clinique : A- phase d'abcès : 1- signes fonctionnels : douleur anale : vive, lancinante, progressivement croissante, non rythmée par la selle. Cette douleur est accompagnée de fièvre et de frissons. 2- signes physiques : inspection : une tuméfaction rouge et lancinante. Palpation : tuméfaction chaude et douloureuse. Toucher rectal va préciser la localisation de l'orifice interne. B- phase de fistule : 1- signe fonctionnel : se révèle par un écoulement purulant ou un suintement. 2- signes physiques : inspection : l'orifice externe d’où sort le pus. Parfois il peut exister plusieurs orifices externes. Toucher rectal : recherche l'orifice interne. V- diagnostic différentiel : 1- maladie pilonidale : appelée aussi kyste pilonidale, donne lieu à une suppuration de siège sacro coccygien. 2- maladies de Verneuil : se traduit par de multiples orifices externe « aspects en pomme d'arrosoir » et des trajets suppurants superficiels au niveau des fesses . 3- maladies de Nicolas et Favre : réalise des lésions multifistulisées péri-ano-rectal associées à un rétrécissement rectal. 4- cancers colloïde de l'anus : c'est un cancer à évolution lente qui réalisent des trajets fistuleux. VI- traitement : chirurgical + + +. 1- en phase d'abcès : inciser la poche, vider le pus et débrider au doigt tous les trajets. 2- en cas de fistule : exérèse de tout le trajet fistuleux jusqu'à l'origine au niveau de la crypte. 62 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS Fissure anale I- introduction : c'est une ulcération superficielle au fond d'un sillon des plis radiés de l'anus. Elle est commissurale soit : postérieur : 90 % des cas. Antérieure : 10 % des cas. Bipolaire : exceptionnel. La fissure anale (réalise) constitue le deuxième motif de consultation proctologie chez l'adulte après la pathologie hémorroïdaire, elle a la même incidence dans les 2 sexes, elle survient entre 30 et 50 ans. II- clinique : A- signes fonctionnels : douleur anale + + + mètre symptômes. Très intenses. Déclenché par la selle. Caractéristique par son rythme (peut être synchrone au passage des selles mais plus souvent elle paraît ou réapparaît après un intervalle libre après la défécation, et peut durer de quelques minutes à quelques heures) douleur à type de brûlures ou déchirures peut provoquer une constipation réflexe, elle s'accompagne de rectorragie striant les selles ou enfin de selles, et surtout d'une contracture sphinctériennes qui rend l'examen difficile. B- signes physiques : 1- fissure aiguë : le déplissement des plis radiés de l'anus, permet de voir la fissure commissurale en forme de raquettes à bords nets à peine surélevée et à fond rouge. 2- stades de la fissure chronique : l'aspect de la fissure se modifie : ses bords s'épaississent. Son fond devient blanchâtre, et s'accompagne d'un capuchon Mariscal à l'extérieur et/ou une papille hypertrophique dans le canal anal. 3- la fissures peut s'infecter laissant sourde du pus. L'infection peut créer un trajet fistuleux sous fissuraire. III- diagnostic différentiels : 1- cancer anal : la palpation trouve une induration et les bords de la fissure sont décollés et réguliers, au moindre doute il faut réaliser des biopsies. 63 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS 2- MST : herpès anales, syphilis, chancre mou, sida. 3- tuberculose anale et la maladie de Crohn : à localisation anale. Fissure plus large et le plus souvent latéral (différencier avec la fissure banales commissurale) IV- traitement : A- médical : régularisation de transit : qui constitue une partie importante du traitement médical, et la constipation initiale au réflexe doit être traitée par une alimentation riche en fibres et ou des laxatifs non irritants. Bains de siège : o au sedasteril* ou o au cytéo o 2 fois/jour pendant 1 mois. Traitement local : o Titanoreine* suppo. o Ou Madicassol*pommade o 2 fois/jour pendant 1 mois. Si la symptôme persiste après un mois : B- chirurgical : sphinctérotomie interne souvent associée à une exérèse de la fissure anale et de ses annexes. (Capuchon + papille) C- nouvelles perspectives : « sphinctérotomie chimique réversible » : localement on utilise la toxine botulique, les dérivés nitrés et les antagonistes calciques. 64 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS Les hémorroïdes I- définition : ce sont des ectasies vasculaires qui résultent de l'hypertrophie des plexus veineux hémorroïdaires qui entourent le canal anal. II- facteurs prédisposant : troubles de transit : constipation, diarrhée. Facteur familial. Épisode de la vie génitale : périodes pré menstruelles, accouchement. Facteurs irritatifs locaux : suppositoires à base : AINS, antalgiques. III- clinique : A- signes fonctionnels : 1- rectorragie : faite de sang rouge, sont caillots et éclaboussant la cuvette survenant à la fin de la défécation, cessant peu après, maculant parfois le papille d’ essayage. Elles sont habituellement d'importance moyenne, bien toléré, rarement elles entraînent une anémie. 2- la crises hémorroïdaires : c'est une sensation de gêne, de pesanteur, et de chaleur souvent transitoire. B- signes physiques : examen proctologie : inspection : déplissement de la marge anale. Toucher rectal. Anuscopie. Il peut s'agir : 1- prolapsus hémorroïdaires : les hémorroïdes prolabées apparaissent comme des bourrelets rougeâtres autour de l'anus, elles peuvent être réductibles manuellement ou irréductibles. 2- thromboses hémorroïdaires : peut être : externe : on observe une petite tuméfaction blanchâtre, dure et très douloureuse. Interne : c’est l’anuscopie qui va la mettre en évidence : a les mêmes caractéristiques que la thrombose externe (petites...). 3- marisque hémorroïdaire : après la nécrose et l'élimination du caillot de sang et disparition des phénomènes inflammatoires se constitue une marisque (étape séquellaire des hémorroïdes) 65 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS IV- examens complémentaires : o les hémorroïdes sont un diagnostic d'élimination de rectorragie, o et l'examen proctologique doit être complété par une rectosigmoïdoscopie et une étude morphologique du côlon (lavement barytée ou coloscopie). o Bilan demandé pour éliminer une autres origines des rectorragies. V- diagnostic différentiels : 1- devant des rectorragies : cancer rectocolique. Colites inflammatoires. Tumeurs bénignes rectocoliques. 2- devant un prolapsus : prolapsus rectal. Tumeur rectale prolabée. 3- devant une douleur anale : fissure anale. Abcès anal. VI- traitement : A- moyens : 1- traitement médical : règles hygiéno diététique : régulariser le transit par le son, les mucinages et les laxatifs, traiter la diarrhée si elle existe. Éviter les épices. Médicaments : antihémorroïdaires : veinotropes : Cyclo* fort 1 amp x 3/jour ou 1 gel x 3/jour. Daflor* 2 cp x 2/jour. Traitement local : Titanoreine* suppo + pommade 2 x/jour. Proctolog* suppo + pommade 2 x/jour. La durée du traitement : 2 semaines a 1 mois en cas douleur on associe des antalgiques : Di antalvic* 1 gel x3/jour. 66 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS 2- traitement instrumental : o injection de sclérosant (Kinuréa H*). o Ligature élastique. o Cryothérapie. o Électrocoagulation. o Photocoagulation infrarouge ou laser. 3- traitement chirurgical de : hémorroïdectomie de Milligan et Morgan. B- indications : o crise hémorroïdaire banale : traitement médical. o Thrombose hémorroïdaire : incision au niveau de la thrombose. o Prolapsus hémorroïdaire important : traitement instrumental ou chirurgical. Le Traitement et la tête du chapitre 67 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS Les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin I- introduction : = maladies inflammatoires cryptogénétiques de l'intestin (MICI). MICI = maladies chroniques, évoluant par successions d'épisodes de pousser entrecouper de rémission et émaillées de complications. Etiopathogénie : indéterminée, donc difficile d'établir une stratégie thérapeutique. MICI : o rectocolite hémorragique (RCH). o Maladie de Crohn (MC). o Colites indéterminées (CID) : 10 % seront classés RCH ou MC après une période initiale. II- définition : + + + questions d'examen 1- RCH : exclusivement le côlon ascendante : rectum (constante) caecum. Atteinte continue, réalisant au maximum une pancolite, l'inflammation reste localisée à la muqueuse. 2- MC : tout le tractus digestif : bouche anus atteinte discontinue, hétérogène et transpariétale. (Sur le plan anatomopathologique) III- épidémiologie : MICI : maladie relativement rare : 15 à 20 pour 100.000 habitants et/an. RCH a une incidence plus forte que MC. MICI prédilection, adolescent et adulte jeune. o RCH : 20 à 39 ans puis 60 et 70 ans. o MC : 5 à 85 ans pic à 20 ans. o Touchent les 2 sexes o la fréquences est variable selon les régions, selon les races : Afrique faible prévalence. o Prévalence chez les juifs est élevée, noirs diminuée. 68 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS IV- physiopathologie : Environnement mode de vie : o tabac (aggravation de la MC, protecteur contre RCH) o alimentation (fast-food). o Appendicectomie (protége contre RCH). o Événement de vie : stress prédispose au poussée. Agent infectieux : o bactérien. o Virale. o Flore intestinale. Génétique : système polygénétique NOD2 ou CARD15 (mutation dans la MC). Activation anormale du système immunitaire intestinal (cytokines) Inflammation intestinale chronique Lésions des muqueuses signes cliniques 69 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS Rectocolite hémorragique : I- anatomopathologique : 1- la distribution des lésions : atteinte rectale constante. Diffusions sans intervalle de muqueuse saine. Progression ascendante vers le caecum. Les muqueuses, voire sous muqueuse, épargnant la musculeuse et la séreuse. 2- aspects des lésions : a- Macroscopie : muqueuse hémorragique (pleur le sang), granitée, fragile, ulcérée (comme champ fraîchement labouré). b- microscopie : pas de signe pathognomonique. o Muqueuse : lésions épithéliales constantes, troubles de la mucosécrétion, abcès cryptiques, infiltrats inflammatoires. o Sous muqueuse : inflammation. II- symptômes cliniques : poussées 1- signe digestif : rectorragies : le maître symptôme. Diarrhée : modérée à majeur (nocturne, syndrome dysentérique) douleur abdominale : rare au début, souvent localisée à la fosse iliaque gauche. 2- manifestations extradigestives : atteinte cutanée : 2 à 3,5 % RCH, 4 à 85 % MC. o Érythème noueux + +, o Aphtes bucaux + +. o Pyoderma gangrenosum. Atteinte articulaire : 6 à 25 % o oligo arthrite périphérique. o Spondylarthrite ankylosante (HLAB27), o Sacro iliite isolée (radio du bassin). Atteinte ophtalmologique : 1 à 10 % o uvéite antérieur (examen à la lampe à fente) o papillite, o choroidite. 70 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS Atteinte hépatobiliaire : 5 % souvent asymptomatiques, bilan hépatique surtout cholestase. o cholangite sclérosante primitive. o Cirrhose. o Hépatite chronique. Atteinte vasculaire : manifestations thrombo-emboliques autres : o rénale. o Pancréatique. o Neurologiques : neuropathie périphérique. o Broncho-pulmonaires : syndrome interstitiel, dilatation des bronches. Ces manifestations peuvent accompagner les poussées : o Aphtes. o Ulcération. o conjonctivite o Kératite. o Mono ou polyarthrite. o Erythème noueux. o Trombose veineuse. Ou évoluer indépendamment des poussées : o Uveite. o SPA. o Cholangite o Sacro-iliite o Pyoderma gangrenosum 3- signes généraux : asthénie. Anorexie. Amaigrissement. Fièvre : signe de gravité ! 4- complications : colectasie : taille transverse 7 cm. Dc Sur ASP urgences médicochirurgicale risque de perforation. Perforation colique péritonite Hémorragies. Rétrécissement rare RCH, suspecter. cancérisation estimée à 7 % à 20 ans d'évolution. 71 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS Examen physique souvent normal dans les formes modérées, toucher rectale = muqueuse irrégulière (rigueuse) et doigtier souillé de sang (ou même du pus). Parfois signe de manifestations extradigestives ou complications colectasie : sonorité. Abdomen en bois III- examens complémentaires : A- examens biologiques : non spécifiques : bilan inflammatoire : CRP, VS, fibrinogène. Bilan du retentissement : NFS, EPP, ionogramme. Marqueurs : PANCA(Anticorps anti polynucléaires neutrophiles.) oriente RCH. B- endoscopie : + + + rectoscopie, rectosigmoïdoscopie, coloscopie. Description des lésions (voire anatomopathologique) caractère continu. Extension et topographie des lésions. Biopsie + + + (granulome, dysplasie), abcès cryptiques diagnostic positif, différentiel. Surveillance (risque de cancérisation). Il n'y a aucun parallélisme clinico-endoscopique. C- examen radiologiques : 1- ASP + + + intérêt pour les complications : péritonite, occlusion, colectasie. 2- lavement baryté : est détrôné par la coloscopie mais garde son intérêt si sténose infranchissable par endoscopie, appréciation de degré de micro rectite (disparition du sigmoïde). Un aspect tubulé sans haustrations. IV- diagnostic : A- diagnostic positif : basé sur un faisceau d'arguments cliniques, biologique, morphologiques, histologique et évolutif (colite indeterminé évolution vers RCH) B- diagnostic de gravité : critères de Trulove et Witts. Poussées sévères, légère, la poussée modérées étant intermédiaire entre les 2. 72 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS critères de Trulove et Witts Sévère Nombre des selles/jour 6 sanglantes La température en °C 37,5 en moyenne (subfébrile) Rythme cardiaque 90 Hémoglobine (g/dl) 10,5 VS 30 Légère 4 (peu de sang) Pas de fièvre Pas de tachycardie Pas d'anémie > 11 < 30 C- diagnostic différentiels : colique infectieuse : amibiase, cytomégalovirus (sida). Colite ischémique. Maladie de Crohn + + + V- évolution - pronostic : poussées, rémission : Évolution continue 10 %, chronique 3 à 5 %, mortalité 2 à 5 %. Extension de la maladie au fil du temps. Complications : dysplasie ! ! ! VI- traitement : A- but : traiter les symptômes cliniques : diarrhée glairosanglante. Diminuer l’intensité et la durée de la poussée. Maintenir la rémission aussi longtemps . Éviter les complications. Améliorer la qualité de vie. B- moyens : 73 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS 1- mesures symptomatiques : traitement de l'anémie : transfusion (hémoglobine <6 g/100 ml), fer. Traitement de la diarrhée : opiacés mais contre-indications si colite graves et sténose intestinale. Antispasmodiques et antalgiques en cas de douleurs abdominales (peut masqué une péritonite) pansement et antiseptiques intestinaux sont inutiles, prise en charge psychologique surtout si tendance dépressive ou une grande anxiété. Alimentation normale sauf si poussées sévères : régime sans résidus. 2- traitement médical : les aminosalycilés : AMS. Corticoides. IS Les autres. AMS VO : Salaso–sulfapiridine: salazopyrine* 3 à 4,5g/jour Mésalazine : pentasa*2 à 4 g/jour olsalazine (Dipentum*) 2 à 3 g/jour, dose progressive voie rectale : Mésalazine (1 lavement ou 1 suppositoire/jour) Corticoïdes + + + : voie parentérale : méthylprednisolone (Solumédrol*) 60 à 80 mg. Voie orale : o prednisone (cortancyl*) 1 mg/kg/jour, le matin à jeun. o Prednisolone (Solupred*), avantage effervescent. Voir rectale en lavement 40 mg de Solupred dissout dans 60 à 100 ml d'eau ou serum salé (une dose le soir). Immunosuppresseur. Azathioprine : Imurel* AZA 2 à 2,5 mg/kg/jour. 6 mercaptopurine : Purinéthol* 6 MP : 1,5 mg/kg/jour. Méthotréxate, ciclosporine, anti TNF Autres : traitement biologique, nicotine ! ! (Effets bénéfiques du tabac) 3- traitement chirurgical : colectomie : anastomose iléo anale. (Enlevé le rectum) Anastomose iléo rectale. C- indications : 74 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS poussée Légère ou modérée : 6 selles/jour Forme distale ( inférieur à l’angle colique gauche) AMS locaux si échec corticoïdes locaux 2 à 6 semaines (dégressions si corticoïdes) > 15 jours Corticoïdes généraux Forme étendue AMS oraux 4 à 8 semaines ou corticoïdes 2 à 8 semaines puis les dégressions * Sévère 15 à 20 selles - Réanimation. - Corticoïdes IV: 48 h à 5 jours. - Alimentation parentérale, antibiotiques ? ? si échec cyclo ou chirurgie *efficacité est jugée sur la clinique, si améliorations en moins de 10 jours atteindre 15 jours puis dégressions. corticottt IV 48 heures à 5 jours + surveillance clinique avant la chirurgie. corticottt > 20 mg > 7 à 10 jours arrêt progressif . Cas particuliers : forme corticodépendante : o dose minimale efficace de corticoïdes donc (<15 mg/jour), o sinon immunosuppresseur pendant minimum 2 à 3 ans sans stop surtout formes distales o ou chirurgie. Forme corticorésistance (après 8 semaines) o immunosuppresseur : surtout formes distales. o Chirurgie. Grossesse : o AMS à 2 g/jour (pentasa car sulfasalazine sont CI) o et les corticoïdes ne sont pas CI. o Les autres traitements sont CI. Complications : chirurgie. D- traitement d'entretien : 1- but : prévenir les rechutes. 2- moyens : Mésalazine per os 2 g/jour. Mésalazine lavement ou suppo (1 tout les 2 à 3 jours). Corticothérapie : prolongée (donc <15 mg/jour) immunosuppresseur. Chirurgie. 2- indications : souvent après poussées rapprochées ou forme d'emblée sévère ayant répandu au traitement médical. (voir le génie évolutif de la maladie) 75 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS Maladie de Crohn I- anatomopathologie : A- distribution des lésions : atteinte possible de tout le tube digestif. Lésion segmentaire discontinue. Lésion transmurale. Topographie : o iléocolique 30 à 50 %. o Iléale 30 à 40 %. o Colique pure 15 à 25 %. o Lésions ano-périnéales (MAP) 20 à 50 %, parfois précède les autres localisations. o Lésions duodéno jéjunale : 4 %. B- description des lésions : 1-Macroscopie : ulcération surtout aphtoïde (exception dans RCH) siège sur des muqueuses avec intervalles sains. Pseudo polypes. Sténoses : rares. Fistules : iléo iléale, vessie - côlon. Spécifiques. 2- microscopies : pas de signe spécifique en dehors du GEGC. Ulcération. Infiltrats inflammatoires profonds. Fibrose. GEGC sans caséum. (Pas de trouble de mucosécrétion, espace histologique sains) II- symptomatologie : poussées 1- signe digestif : douleurs abdominales + + + : syndrome de koening (dl periombilicale + ballonnement ; torsion intra abdominale, soulager par l’émission de gaz ou éructation) coliques abdominales, douleurs de la fosse iliaque droite. Trouble de transit : selon la localisation o constipation o diarrhée (hydrique + glaire) MAP : 36 % avant le début des troubles intestinaux : o abcès, o fistules, o fissure anale latérale, o sténose ano rectale. 2- signes extra digestifs : voir RCH. 3- signes généraux : plus marquée que pour RCH. 76 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS 4- complications : fistules intestinales : o grêlo-grélique. o Grélo-colique. o Entero-vésicale. o entérogénitale. o Entéro-cutanée. Abcès abdominaux, extra péritonéaux. Occlusion, perforation, colectasie. Examen physique : pauvre Masse au niveau de la fosse iliaque droite (abcès), fistules Entéro-cutanée. III- examens complémentaires : A- examens biologiques : non spécifiques bilan inflammatoire : VS, CRP, fibrinogène. Bilan du retentissement : NFS, EEP, ionogramme. Marqueurs : ASCA MC + + B- endoscopie + + + : rectoscopie, rectosigmoïdoscopie, iléo coloscopie. Enteroscopie (n’existe pas au Maroc). FOGD : localisation haute o Description des lésions. o Caractère discontinu. o Extension et topographie des lésions. o Biopsie. o Diagnostic positif et différentiel o Surveillance. C- examen radiologiques (idem que RCH) ASP : intérêt pour complications. Opacification digestive o TG : étendue des lésions, aspect (ulcération, sténose, fistules, rétrécissement). o LB : détourné par la coloscopie sauf en cas de sténose. D- autres : Échotomographique : étude des masses abdominales tomodensitométrie. IRM : intérêt surtout dans la maladie de Crohn pour les abcès, masse fistules et dans les MAP. 77 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS IV- diagnostic : A- diagnostic positif : faisceau d'arguments cliniques, biologique, morphologie, histologique et évolutif. B- diagnostic de gravité : indice de Best : Score < 150 : maladie de Crohn inactive. Score > 450 : maladie de Crohn active. C- diagnostic différentiels : selon la localisation : localisation iléo caecale : tuberculose, lymphome... Localisation colique (idem RCH) RCH Caractère Maladie de Crohn Cliniques Constantes Inconstantes Rectorragies Douleurs abdominales Exceptionnelles Moins de 1% Fièvre Lésions ano-périnéales Fistule digestive Rares Presque constante, prédominance droite rare Fréquente 10 % Topographiques Du rectum côlon unit segmentaire Superficielle Localisation Distribution Profondeur Endoscopiques Aspect général Monomorphe, continu, circulaire Congestion et granitée, Muqueuse fragile et hémorragiques, glaires et pus. Inconstantes, Ulcération punctiformes, étendue et superficielles, rarement franche De la bouche à l'anus Pluri segmentaire Transmurale Polymorphe, discontinu, asymétrique Parfois normale, érythémateuses, boursouflée. Presque constantes, aphtoïde, superficielles, creusantes Histologiques Muqueuse Non Non Vasodilatation Non Non Inflammation Zones saines Mucosécrétion Sous muqueuse Fissures Granulome epitheliodes 78 Transmurale Oui Oui Oedème Oui Oui LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS V- évolution et pronostiques : par poussées et rémissions : 30 % inactives ou peu actives, régressent spontanément dans les 3 mois, le risque de récidive après une poussée est 50 % dans l'année . Corticodépendance 20 %, corticorésistance 10 % après traitement corticoïde 75 % récidivent dans les 18 mois. Risque de récidive ds la MC après chirurgie : 90 % des MC seront opèrés au moins une fois dans leur vie, leur risque cumulé de première intervention après le début de la maladie : 30 % à 5 ans, 50 % à 10 ans. Endoscopie 60 % à 3 mois, 80% à 1an, la gravité de la récidive endoscopique est parallèle au risque plus élevé de récidives cliniques. La mortalité est faiblement accrue chez les patients avec MC, mais leur qualité de vie est particulièrement altérée. VI- traitement : A- buts + moyens : comme la RCH. Corticoïde : à action topique donc peu d'effets systémiques : Budosénide 6 à 9 mg/jour. Antibiotiques : o métronidazole : Flagyl* 20 mg/kg/jour. o Ciprofloxacine : Ciflox*1500 mg/jour. Les anti TNF + + la chirurgie : o résection segmentaire. o Résection iléo caecale + + + tuberculose. o La chirurgie proctologique. B- indications : iléo colite peu active ou inactive : 5 ASA (3 à 4 g/jour) iléo colite active : corticoïdes 1 mg/kg/jour pendant 2 à 8 semaines. formes très actives : réanimation, alimentation parentérale stricte, corticoïdes IV. Corticorésistance ou corticodépendance : immunosuppresseur, anti TNF, chirurgie. Fistule : anti TNF, métronidazole ? ciprofloxacine ? IS ? chirurgie ? sténose : subocclusive ou multiples : traitement médical. Autre complication : la chirurgie. C- traitement d'entretien : voir RCH Conclusion : MICI = maladie chronique. Traitement décevant, risque de dégénérescence, espoir physiopathologique !!! 79 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS La diverticulose colique I- introduction : c'est une pathologie rare, elle est l'apanage essentiel du sujet âgé, elle est souvent asymptomatique benigne, et surtout redoutable par ses complications. II- épidémiologie : 1- prévalence : en progression dans les pays occidentaux. Rare dans les pays en voie de développement. 2- race aucune préférence. 3- sexe ratio 1 : aucune préférence. 4- âge : 5 % chez les < 40 ans. Et 50 % chez les > 80 ans. III- anatomopathologie : 1- nombre : variable. 2- taille : quelques mm à quelques cm, ne modifie pas le pronostic ou la survenue des complications. 3- siège : Sigmoïde +++ (Accumulation des pulsions, Petit calibre). 4- types : type 1 : diverticule vrai : hernie de toute la paroi colique à travers la séreuse. Type 2 : pseudodiverticule : hernie de la muqueuse et de la sous muqueuse à travers la musculeuse. 5- collet : le diverticule communique avec la lumière par le collet. IV- physiopathologie : trouble de la motricité colique. force pulsions maximales au niveau d'un point de la paroi. Hernie de la muqueuse au point de faiblesse du tissu collagène et élastique. Facteurs favorisants : o Age (paroi digestive flasque) o constipation (effort de pulsions, devient plus important) o régime pauvre en fibres alimentaires (constipation) 80 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS V- clinique : 1- circonstance de diagnostic : diverticulose colique non compliquée et très souvent asymptomatique de découverte fortuite aucours d'un examen radiologique ou endoscopique pour d'autres raisons. Douleurs abdominales. Ballonnements. Trouble de transit : constipation + + + (non en rapport avec la douleur mais avec une colopathie fonctionnelle). 2- examen clinique : normale VI- examens paracliniques : 1- lavement baryté : profil : image d'addition, arrondie, contours réguliers, reliée à la lumière colique par un pédicule. Face : image opaque , arrondie superposée à la lumière colique (clarté) 2- coloscopies : orifice du collet. Éliminer une lésion surtout néoplasique. VII- complications : A- diverticulite : mode de complications le plus fréquent : 20 % des diverticuloses. Atteint surtout le sigmoïde on l’appelle sigmoïdite diverticulaire. Due à : o séquestration de matières fécales dans le diverticule. o Contact prolongé et érosion de la muqueuse. o Oedème : obstruction du collet et pullulation microbienne. o Infection et inflammation de la graisse environnante. 1- Clinique : syndromes infectieux douleur aiguë de la fosse iliaque droite, paroxystique, exacerbée par l'effort, soulagée par repas et les vomissements. fièvre 38,5 °C à 39 °C. Constipation (chronique) ou diarrhée (fausse diarrhée). Nausées, vomissements. Examen : défense de la fosse iliaque gauche, parfois empâtement. Toucher rectal : douloureux (gauche et haut surtout). 2-Biologie : NFS : hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles PNN. VS, CRP : Dc et surveillance. 81 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS 3- radiologique, endoscopie : échographie TDM abdominale(si geste chirurgicale décidé : son but est d'éliminer un abcès) : Épaississement localisé de la paroi colique. Lavement baryté à produit hydrosoluble (gastrograffine) montre : o la présence de diverticules (car le diverticule en cause de la diverticulite est obstruer donc non opacifié) o muqueuse irrégulière en spécule, oedémateuse, rétrécissement de la lumière colique. (Au niveau du collet du diverticule en cause). Si ce rétrécissement est isolé il faut suspecter un néo. Rectosigmoïdoscopie : o intérêt surtout pour détecter une lésion néoplasique et faire des biopsies au moindre doute. o Muqueuse oedémateuse, érythémateuse. 4- Traitement : hospitalisation : repos Traitement médical : o perfusion : apport calorique + arrêt de l'alimentation orale pour mettre le tube digestif au repos. o Antibiothérapie BGN + anaérobies. o Antispasmodiques surtout pour la douleur. 5- Surveillance : médico chirurgicale au moment de la diverticulite. Clinique : fièvre, palpation de l'abdomen, toucher rectal. Biologie : NFS, VS, CRP. Radiologique : o ASP : si péritonite , pneumopéritoine. o TDM : si abcèdation. 6- Évolution : favorable : souvent. Récidive : traitement chirurgical à froid (pour prévenir les complications : péritonite, septicémie). Défavorable : traitement chirurgical d'urgence. 82 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS B- abcès peridiverticulaire : survient lorsqu'il il y a une perforation d'un diverticule infecté dans la graisse pericolique, aboutit à un abcès peridiverticulaire. 1- clinique : douleur pulsatile de la fosse iliaque gauche continue, fièvre 39 à 40 °C (syndrome fébrile plus important) masse douloureuse de la FIG. Contracture de la FIG. Toucher rectal sensible surtout en haut et à gauche. 2- paracliniques : biologie : hyperleucocytose, syndrome inflammatoire. Échographie TDM abdominale : masse digestive de la FIG. Collection liquidienne pericolique contenant parfois des gaz (développement des anaérobies) 3- traitements : médical : s'impose = diverticulite. Drainage de l'abcès : ( car abcès souvent entouré d'une coque antibiotiques inefficaces) transpariétal : sous échographie ou sous TDM suivie d'une résection chirurgicale à froid plus tard après que le syndrome infectieux s'estompe, pour éviter les récidives. Chirurgie : résection immédiate + RC plus tard. (Rétablissement de la continuité) C- péritonite : rare. Due : o perforation d'un diverticule. o Ouverture d'un abcès peri sigmoïdien. o Diffusion d'une diverticulite. Clinique : o douleur aiguë en coup de poignard, hypogastriques. o Vomissements. o Fièvre. o frissons. o Contracture généralisée de l'abdomen . ASP : pneumopéritoine. Traitement : chirurgie d'urgence + antibiotiques. (Lavage du péritoine) 83 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS D- fistule : entre le côlon inflammatoire (diverticulite) et un organe de voisinage (sigmoïdo vésicale + +). Clinique : o Pneumaturie. o Fécalurie. o pyurie. o Infection urinaire à répétition. ECBU : infection urinaire à plusieurs types de germes fécales. LB + UCG : opacification de la vessie ou du côlon. Traitement : chirurgicale + antibiothérapie E- occlusion intestinale : au cours d'une phase aiguë de diverticulite, ou iléus (paralytique réflexe), ou perforations aiguës. Clinique : amaigrissement + fièvre (attention à cette association) ASP : niveau hydroaérique type colique (plus haut que large). Traitement : réhydratation, o aspiration digestive, o alimentation parentérale, o antibiothérapie, o chirurgie si occlusion complète. F- hémorragie : 1- clinique : 10 à 30 % des cas de diverticuloses. Cause fréquent des hémorragies digestives basse. Rectorragies (sigmoïde). Méléna (côlon droit + constipation). Hémorragies chroniques occultes : anémie. Hémorragie sévère avec le retentissement hémodynamique. Toucher rectal : présence de sang rouge, Caillot, méléna. 2- diagnostic : une hémorragie digestive basse chez un sujet âgé. Éliminer d'abord une cause organique ( à type de néoplasie surtout chez le sujet âgés) avant de penser à la diverticulose. Ou hémorroïdes = diagnostic d'exclusion + + + + +. Évaluer la gravité des hémorragies : réanimation. NFS : anémie microcytaire . 84 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS 3- conduites à tenir : Hémorragies graves : o artériographie mésentérique supérieure et inférieure. Extravasation du produit en intra luminal si débit > 0,5 ml/minute. o Scintigraphie aux GR marqués au technécium. o Coloscopie (mauvaise préparation + sang donc défaut de visualisation) examens réaliser à froid. Hémorragie de faible abondance : coloscopie (diverticule en cause + éliminer une lésion organique) 4- traitements : restaurer l'état hémodynamique. Si hémorragie persistante : perfusion artérielle sélective de vasopresseurs Sinon traitement chirurgical : colectomie avisée hémostatique. Conclusion : Maladie rare, plus fréquente chez les sujets âgés, et qui reste bénigne avec risque de complication redoutable. 85 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS Troubles fonctionnels intestinaux (TFI) I- introduction : - terminologie varier : o colopathie fonctionnelle. o Colopathie spasmodique. o Neurose colique. o Syndrome de l'intestin irritable. La plus fréquente des affections intestinales mais reste un diagnostic d'élimination. II- épidémiologies : - prévalence : 20 à 30 % de la population générale. Représente environ 50 % des maladies chroniques en gastrologie. Les symptômes généralement entre 30 et 40 ans. Non exceptionnels. Sexe : prédominance féminine : sexe - ratio = 1H/3F. III- physiopathologies : -Multidimensionnelle. A- troubles de la motricité : constipation de progression (sans sentir le besoin d'aller à la selle) o augmentation de l'activité contractile. o Diminution du péristaltisme. diarrhée fonctionnelle (motrice) o augmentation du péristaltisme. o Diminution du frein sigmoïdien. B- troubles de la sensibilité : hypersensibilité viscérale (nombre récepteur au niveau des parois des organes digestifs). Un abaissement des seuils de perception de la douleur. C- personnalité : en général : anxiété. Hypochondrie. Dépression. Présente dans 40 à 50 % des TFI. Si stress exacerbation des symptômes 86 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS IV- étude clinique : + + + + + + Les TFI : présence souvent associée de : douleur abdominale. Ballonnements abdominale. Troubles de transit intestinal. A- douleurs abdominales : très fréquentes : 50 % des cas. Siège : o souvent localisée aux diffuses. o Habituellement : fosse iliaque ou région ombilicale. o Sinon : hypochondre (droit ou gauche), ou dessinant le cadre colique. Type : spasme, tension, tension ou en barre (maladies pliée en deux). Durée : o variable. o En principe : postprandiale, diurne + + + (sauf si le repas tard la nuit). Facteurs favorisants : o repas copieux. o Stress, anxiété. Facteurs soulageant : o émission de gaz ou selles. o repos. B- troubles du transit : diarrhée : o souvent motrice (post postprandial, plus en nombre qu’en quantité) o plus en nombre qu’en poids. o Pas d'émissions afécales + + + (glaires, sang, pus). Constipation : o souvent d'évacuation (terminal : sensation d'aller à la selle mais à après pas de sensation de vider des selles). o Sinon de progression (sans sensations d'aller à la selle) alternance diarrhée constipation. Fausses diarrhées: o surviennent après émission de scybales (= bouchon = déchets du mouton). o Dues à une hypersécrétion réactionnelle à la stase fécale dans le côlon distal. 87 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS C- autres symptômes : nausées, vomissements. Ballonnements abdominale. Dyspepsie, éructations. Sensation de mauvaise haleine. Sensation de mal digestion. Signes extradigestives : o migraine. o Palpitations. o Dysménorrhée. o nycturie (atteinte de la musculature visécal)... V- diagnostics positifs : basé sur l'interrogatoire et l’examen clinique A- l'interrogatoire recherche : + + + les antécédents : o personnels : pas de notion de rectorragie. o Familiaux pas de cancer colo-rectal, polypes. Signes cliniques suscités souvent associés. Leur évolution : plusieurs années + + +. Absence d'amaigrissement + + +. Absence d'émissions afécales. B- l'examen clinique : le plus souvent normal. État général conservé + + + (pas de plis de déshydratation ou de dénutrition). Douleur provoquée sur le trajet colique surtout la fosse iliaque droite. Parfois météorisme abdominal. Toucher rectal : normal (appendicite : douleur latéralisée à droite). Touchers vaginal : normal (! ! salpingite). C- examens complémentaires : intérêts : éliminer une affection organique. Coloscopie : en principe normal (diverticule parfois mais pas de polypes). Lavement baryté : o à défaut de endoscopie. o Pas de lésion organique. o Dolichocôlon constipation. o Côlon spastique = exagération des haustrations. 88 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS Autres : o FOGD. o ASP : en cas de météorisme abdominal (niveau hydroaérique colique ou hydrique) o échographie abdominale (douleurs abdominales en barre = cc, P). o Échographie pelvienne chez la femme (kyste de l'ovaires, salpingite). o T3, T4, TSH = si diarrhée motrice. VI- diagnostics differentiels : TFI = diagnostic d'élimination + + + . Hyperthyroïdie : o diarrhée motrice. o Amaigrissement + + + (augmentation du catabolisme, signes cardiovasculaire) troubles du transit d'origine organique : o cancer colo-rectal. o Colites inflammatoires (MICI). Douleurs sues ombilicales : o CC. o Pancréatique. o Ulcère gastroduodénal (expression atypique, douleur survient à jeun, calmées par le repas). Douleur hypogastrique : o salpingite, kyste de l’ovaire chez la femme. o Appendicite (TR latéralisé a droite, NFS : hyperleucocytose, echo : épaississement de la paroi appendiculaire) VII- évolutions : à court terme : le plus souvent favorable. À long terme : surtout anxiété, dépression. Pronostic : dépôt souvent du terrain psychologique sous-jacent. VIII- principes du traitement : rassurer et écouter le malade +++. Le traitement est symptomatique. A- MD = les apports alimentaires : variés. Équilibrées. Non restrictifs si pas de troubles du transit. 89 LES ELEVES OFFICIERS MEDECINS si constipations : enrichissement du régime par des fibres alimentaires (si pas de ballonnements abdominale gênant), boissons abondantes et activités physiques régulières (pas de boissons gazeuses, pas d'alcool). B- les médicaments : en fonction des symptômes 1- douleur : antispasmodiques à action musculotropes, surtout les cholinergiques. Ex. : mébévérine. Régulateur de la motricité : trimébutine. 2- constipations : laxatifs osmotiques : ex. : lactulose. Laxatifs huileux : huile de paraffine (non irritatif colite irritative) fibres alimentaires. 3- diarrhées : freinateurs du transit (contre-indication : fièvre) : lopéramide. Pansements digestifs : argiles. 4- ballonnements : pansements intestinaux : argiles ou charbon activée (chélateur de gaz, si constipation associé) 5- alternances diarrhée constipation : traiter d'abord la constipation. (Risque : fissure anale, hémorroïdes) 6-anxiétés ou dépressions associées : séances de psychothérapie. Anxiolytique. Antidépresseurs (majorant la constipation) IX- conclusions : trouble fonctionnel intestinal : pathologie fonctionnelle non organique. Mais reste un diagnostic d'élimination = se méfier du cancers colorectaux. (Examens complémentaires + bilan minimal) Traitement symptomatique. Question d'examen : diagnostic positif et différentiels des TFI 90