abréviations utilisées dans les notes et la bibliographie

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CHRISTIAN JACQ
Docteur en études égyptologiques
Directeur de l’Institut Ramsès
Les Égyptiennes
Portraits de femmes de
l’Égypte pharaonique
FRANCE LOISIRS
123, boulevard de Grenelle, Paris
À Françoise, mon Égyptienne pour toujours
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ABRÉVIATIONS UTILISÉES
DANS LES NOTES ET LA
BIBLIOGRAPHIE
ASAE : Annales du Service des antiquités de l’Égypte, Le Caire.
BES : Bulletin of the Egyptological Seminar, New York.
BIFAO : Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale,
Le Caire.
BSEG : Bulletin de la société d’égyptologie, Genève.
BSFE : Bulletin de la Société française d’égyptologie, Paris.
Caire, CG : Catalogue général.
Caire, JE : Journal d’entrée.
DE : Discussions in Egyptology, Oxford.
GM : Göttinger Miszellen, Göttingen.
JARCE : Journal of the American Research Center in Egypt,
New York.
JEA : The Journal of Egyptian Archaeology, London.
JNES : Journal of Near Eastern Studies, Chicago.
JSSEA : The Journal of the Society for the Study of Egyptian
Antiquities, Toronto.
MDIAK : Mitteilungen des Deutschen Instituts für Ägyptische
Altertumskunde in Kairo, Wiesbaden.
LdÄ : Lexikon der Ägyptologie, Wiesbaden.
RdE : Revue d’égyptologie, Paris.
SAK : Studien zur Altägyptischen Kultur, Hamburg.
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Introduction
Nubie, le 17 janvier 1829.
Jean-François Champollion, qui a réussi à déchiffrer les
hiéroglyphes en 1822, effectue son unique voyage en Égypte. Il
veut tout voir, tout comprendre, tout admirer, et n’hésite pas à
progresser loin vers le sud. Ce jour-là, alors que souffle un
violent vent du nord et que le Nil s’enfle, menaçant, le père de
l’égyptologie s’arrête sur le site d’Ibrim, en Nubie. Il visite des
sanctuaires creusés dans le roc et dite devant la
représentation de l’épouse d’un prince.
Soudain, une vérité surprenante lui apparaît. La posture de
cette femme, sa dignité, cela montre, écrit-il, aussi bien que
mille autres faits pareils, combien la civilisation égyptienne
différait essentiellement du reste de l’Orient et se rapprochait de
la nôtre, car on peut apprécier le degré de civilisation des
peuples d’après l’état plus ou moins supportable des femmes
dans l’organisation sociale.
Avec son intuition coutumière, Champollion ne manque pas
de remarquer que la femme, dans l’Égypte des pharaons,
occupait une position tout à fait extraordinaire, non seulement
par rapport à la culture gréco-latine, mais même par rapport à
la société du XIXe siècle.
Le pharaon Ramsès III affirme qu’il a fait en sorte que la
femme égyptienne se rendît librement elle désirait aller,
sans que quiconque l’importunât sur son chemin
1
; il ne
s’agissait que du rappel d’un fait de société acquis depuis
l’origine de la civilisation égyptienne et non d’une innovation.
Dès l’instauration de la monarchie pharaonique, en effet, la
femme avait bénéficié d’une complète liberté de mouvement,
sans être recluse dans une pièce obscure de la maison, sous
l’autorité implacable d’un père ou d’un mari tout-puissant.
1
Papyrus Harris I, 79, 8-9 et 13.
5
Les premiers Grecs qui visitèrent l’Égypte furent choqués par
l’autonomie accordée aux Égyptiennes ; le géographe Diodore
de Sicile, bouleversé, va jusqu’à prétendre que la femme
d’Égypte a pleins pouvoirs sur son mari, ce qui a laissé croire, à
tort, à l’existence d’un matriarcat sur les rives du Nil. Certes, la
mère du pharaon occupe une position centrale dans le
processus du pouvoir ; certes, nous connaissons de nombreuses
inscriptions le fils cite le nom de sa mère et non celui de son
père ; certes, les grands personnages font souvent figurer leur
mère dans leurs tombeaux, autrement dit pour l’éternité. Mais
ces indices n’autorisent nullement à conclure à l’existence d’un
pouvoir féminin abusif. En réalité, il n’exista, dans l’Égypte des
pharaons, aucune tyrannie exercée par un sexe au détriment de
l’autre.
Constatation essentielle : des Égyptiennes occupèrent les
plus hautes fonctions de l’État, ce qui n’est pas le cas dans la
plupart des démocraties modernes. Comme nous le verrons, le
rôle politique et social des femmes fut déterminant tout au long
de l’histoire d’Égypte. Grâce à un système juridique
remarquable, la femme et l’homme étaient égaux en droit et en
fait ; à ce statut légal qui ne fut pas remis en cause avant le
règne des Ptolémées, souverains grecs, s’ajoutait une véritable
autonomie, puisque l’Égyptienne n’était soumise à aucune
tutelle.
Non seulement cette égalité entre homme et femme s’imposa
d’emblée comme une valeur fondamentale de la société
pharaonique, mais encore perdura-t-elle tant que le pays
demeura indépendant. Il est indéniable que les Égyptiennes
bénéficièrent de conditions de vie bien supérieures à celles que
connaissent, de nos jours, des millions de femmes ; dans
certains domaines, comme celui de la spiritualité, les citoyennes
des pays dits développés n’ont pas obtenu les mes capacités
institutionnelles que les Égyptiennes. Impossible, en effet,
d’imaginer une femme pape, grand rabbin ou recteur d’une
mosquée, alors que bon nombre d’Égyptiennes occupèrent le
sommet de hiérarchies sacerdotales.
Ce qui frappe l’observateur, dès qu’il s’intéresse à l’art
égyptien, c’est l’immense respect accordé à la femme. Belle,
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