8 mars - Mix-Cité Rennes

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Liste de bretonnes célèbres
BELLAING (de), Véfa (Carhaix 1909 – Guingamp 1998). Ecrivaine, militante
de la langue et de la culture bretonne.
BERENGER*, Marie (Rennes 1885 – Ravensbrück 1944). Sœur du
sénateur, elle abrite dans sa maison de Paramé des patriotes traqués,
cache du matériel d'imprimerie et est arrêtée une première fois en
septembre 1942. Libérée en raison de son âge après trois mois
d'internement, elle se dirige vers Combourg, puis Paris. De nouveau
arrêtée, elle est déportée à Ravensbrück. Elle meurt le 4 novembre
1944, sans avoir jamais cédé à ses bourreaux et en remontant le moral
des plus jeunes.
BIGOT* (R) Anne-Marie ép. Tanguy (Fougères 1887 - Guichen 1974)
BODIN* (P) Louise (Paris 1877 - Rennes 1929)
BOURÇOIS MACE*, Andrée (Montfort-sur-Meu 1899 – Rennes 1987).
Conférencière fort appréciée, elle assure longtemps à Radio-Rennes une
émission très suivie et elle est également critique littéraire dans la
revue Art et Poésie. (…) Elle est l'auteure de nombreux essais, contes et
nouvelles, poésies, romans dont Lucile et la Guerre qui se déroule à
Saint-Malo et à Rennes sous l'Occupation.
CAHUN, Claude (pseudonyme de Lucie Schwob ; autre pseudonyme :
Daniel Douglas) (Nantes 1894 – Jersey 1954). Fille de Maurice Scwob,
patron du Phare de la Loire, et nièce de l'écrivain Marcel Schwob (18671905), elle publie de nombreux articles dans Le Phare de la Loire, Le
Mercure de France et La Gerbe, chroniques de spectacles, articles de
critique littéraire etc. Très liée aux surréalistes et en particulier à
André Breton, elle fait du théâtre et de la photographie et elle publie
plusieurs livres : Vues et visions (1919), Aveux non avenus (1930) et Les
Paris sont ouverts (1934).
CALVE*, Julie-Rose (Rennes 1815 – La-Nouvelle-Orléans 1908).
Excellente soparno, elle est engagée comme prima donna par John
Davies au Théâtre de La-Nouvelle-Orléans en 1837. Elle débute le 21
novembre dans le rôle de Rosine du Barbier de Séville et joue ensuite
de nombreux autres grands rôles de soprano aux Etats-Unis.
CARISSAN, Mélanie (Nantes 1843 – Paris..?). Compositrice.
CATHERINE* Anne née Robert (Guer 1874 - Redon 1958)
CHARPENTIER*, Jeanne Radegonde Marie (1903 – Poitiers 1994). Elle passe
une grande partie de sa carrière à la faculté de sciences de Rennes où elle
est professeur titulaire de la chaire de mécanique rationnelle. De
nombreuses décorations récompensent les services qu'elle a rendus à divers
titres : enseignement, solidarité pendant la guerre 1939-1945), bénévolat en
tant que visiteuse de prison etc.
CHICOINEAU, Louise ép. Thoreux (Dinan 1883 – Paramé 1951). Poétesse.
CHRISOSTOME, Mireille dite Jacotte (Saint-Brieuc 1924 – L'HermitageLorge 1944). Sous-lieutenant dans le réseau de Résistance "Front
National", elle assume les fonctions de convoyeuse, elle fait la liaison
entre les secteurs de Saint-Brieuc, Dinan, Jugon et l'état-major
départemental du réseau. Arrêtée près de Saint-Nicolas-du-Pélem le 8
juillet 1944, on découvre sur elle des éléments compromettants.
Interrogée et torturée, elle ne parle pas et elle est fusillée le 14 juillet à
la Butte Rouge avec d'autres résistants. Elle reçoit, à titre posthume, la
Légion d'Honneur et la Croix de Guerre au titre de la Résistance.
COLENO, Alice (Lorient 1903 – Quimerc'h 1993). Ecrivaine.
CONAN, Renée (Lorient 1938 – Guémené-sur-Scorff 1992). Femme
politique : Parti Communiste, Planning Familial, porte valise pour les
nationalistes algériens, militante anti-nucléaire, députée européenne
Verts en 1991.
COUDOL, Alice (Brest 1923 – Pforzheim 1944). Résistante au sein du
réseau "Alliance", sous le nom de Violette et avec le grade de souslieutenant elle aide dès 1940 les soldats français à échapper à la
captivité, elle crée un réseau de distribution de photographies du
Général De Gaulle. Elle est spécialiste dans le renseignement et elle
participe au sabotage du STO. Arrêtée par la Gestapo à Lesneven en
1943, elle est déportée à Pforzheim (Bade) où elle est suppliciée et
assassinée le 30 novembre 1944.
DESCARTES* (E), Catherine (Elven 1637 - Rennes 1706). Fille de Pierre
Descartes, conseiller au parlement de Bretagne et nièce du philosophe René
Descartes, amie de Madame de Sévigné, elle se rend régulièrement à Paris
pour lire aux Précieuses ses vers et sa philosophie.
DIENESCH, Marie-Madeleine (Le Caire 1914 – Paris 1998). Députée de
Loudéac, membre du Comité Directeur du MRP, de1968 à 1974 elle occupe à
de nombreuses reprises la fonction de secrétaire d'Etat.
DUCHEMIN, Thelcide (Pleudihen 1819 – Dinan 1891). Femme
industrielle, elle dirige une fabrique de toile à voile employant 230
ouvriers. Elle crée dans l'ancienne abbaye de Léhon une des premières
filatures à vapeur.
DUVAL Anjéla (Vieux-Marché 1905 – Lannion 1981). Poétesse.
DUVAL ép LE MEL (Brest 1826 – Ivry 1921). Elle est libraire à Quimper vers
1860 avant de prendre une part active à la Commune. Déportée en Nouvelle-
Calédonie, elle partage la cabane de Louise Michel. Graciée en 1879, elle
reprend sa place dans les mouvements ouvriers français. Journaliste,
féministe et syndicaliste.
GAUTIER, Judith (Paris 1845 – Saint-Enogat 1917). Fille de Théophile
Gautier, elle réside plusieurs décennies à Saint-Enogat. Dernière
maîtresse de Victor Hugo, muse de Richard Wagner, elle est passionnée
par l'Asie et publie des adaptations de poèmes chinois et japonais. Elle
est la première femme à avoir été élue à l'Académie Goncourt en 1910.
GENIAUX*, Claire (Rennes 1879 - Nice 1971). Epouse de Charles
Géniaux, elle collabore avec lui à l'écriture d'un certain nombre de
romans. Elle en compose d'autres sous son seul nom comme Un héros
national (1922) et Une affranchie (1924).
GUEGAN, Jane (Muzillac 1897 – Pontivy 1974). Poétesse.
JACQUIER, Elodie (Strasbourg 1842 – Saint-Pierre Quiberon 1917) et
Caroline (Lyon 1844 – Nantes 1912). Les deux sœurs sont peintres.
KERHUEL, Marie-Anne (Quimperlé 1910 – Saint-Brieuc 1988). Après des
études supérieures à Rennes, elle entre au Ministère des Finances à
Paris. Après une thèse de doctorat en économie, elle poursuit une
carrière de haut fonctionnaire. Passionnée par la question des minorités
nationales, militante, notamment contre les projets de centrales
nucléaires en Bretagne.
LAURENT Jeanne (Cast 1902 – Paris 1989). Fille d'agriculteurs, elle
entre à l'Ecole des Chartes et occupe ensuite d'importants postes à la
direction générale des Beaux-Arts, aux ministères de l'Education
Nationale, de la Coopération. Elle anime la vie culturelle régionale en
créant les premiers centres dramatiques régionaux comme la Comédie
de l'Ouest. Dès 1945 elle se lance dans le mouvement de
décentralisation théâtrale et donne sa chance à des jeunes comme
Jean Vilar.
LEBAS, Jeanne dite Nadia Sibirskaia (Redon 1900 – Dinard 1980).
Comédienne, elle joue dans une vingtaine de films entre 1921 et 1946.
LE GAC, Marie ép. Salonne (Morlaix 1878-1974). Elle entre en relations
avec des féministes de Paris et de Lyon en 1905, et commence à militer
avec elles, signant des articles jusqu'en 1911, du pseudonyme de
Djénane. Elle collabore régulièrement à plusieurs journaux de province
et de Paris. Elle participe à la fondation de groupe USF (Union Française
pour la Suffrage des femmes) en Bretagne, aux campagnes auprès des
parlementaires, à des actions sociales et pacifistes etc.
LE TAC, Yvonne (1875-1956). Surnommée "Noir-Orange" du nom d'un petit
bateau à voiles qu'elle manœuvre elle-même, elle fait passer en Angleterre,
au début de l'Occupation, un certain nombre de jeunes gens désireux de
continuer la lutte. Elle est arrêtée puis déportée à Ravensbrück. Bien
qu'âgée de 63 ans, elle travaille dans les équipes de jour comme de nuit. Elle
parvient à s'évader du camp d'extermination de Lublin en 1944.
LEROUX Louise ép. Druet (Dinan 1898 – Le Pouliguen 1944). Sculpteure.
MALIVEL* (A), Jeanne (Loudéac 1895 - Rennes 1926). Elle est avec René
Yves Creston la fondatrice du groupe des Seiz Breur. Elève des Beaux
Arts à Paris, puis professeure de gravure sur bois à l'école de BA de
Rennes, elle contribue à la rénovation de l'artisanat professionnel en
faisant réaliser du mobilier, des tapisseries, des broderies selon les
formes qu'elle a conçues. Elle prend une part importante dans la
conception du pavillon breton à l'exposition des Arts décoratifs en 1925
qui est un succès. Jeanne Malivel reçoit un diplôme d'honneur pour ses
meubles et faïences. Ses œuvres ont fait l'objet de nombreuses
expositions à travers toute la Bretagne.
MARZIN (P), Madeleine (Loudéac 1908 – Paris 1998). Députée communiste, institutrice,
ancienne résistante condamnée à mort sous l'Occupation, elle est députée de Paris de 1951
à 1958. Membre du bureau du groupe communiste à l'Assemblée Nationale, elle est aussi
conseillère générale de le Seine et conseillère de Paris.
NOURY (R), Anne (Saint-Malo 1901 – Bergen Belsen 1945). Fille et sœur
de médecin, elle fait ses études de médecine à Paris. A ChâtenayMalabry, chargée de l'examen médical des ouvriers que la propagande
nazie draine vers le Reich, elle s'efforce par tous les moyens de
décourager leur départ. Dès février 1941, elle entre dans la Résistance
où elle accepte le rôle périlleux d'agent de liaison : distribution de
tracts, du périodique Les Petites ailes de France, hébergement des
émissaires etc. Arêtée le 25 octobre 1941, mise au secret à la prison de
la Santé, elle est transférée à Sarrebrück, puis à Lübeck et à Kottbus en
mars 1944 et enfin à Ravensbrück en novembre 1944. Volontaire pour
accompagner des camarades très malades et les soigner, au camp de
Bergen Belsen, elle y meurt d'épuisement le 10 mai 1945. A titre
posthume elle reçoit la Croix ed Guerre avec étoile de vermeil ainsi que
la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur.
PERROT, Marie-Yvonne (Landerneau 1913 – Le Kremlin-Bicêtre 1981).
Journaliste, résistante, députée communiste.
PIERRE*, Thérèse (Epernay 1910 – Rennes 1943). Professeure de
sciences, elle est le chef de réseau de la Résistance en Ille-et-Vilaine
sous le pseudonyme de Madeleine. Elle se dépense sans compter.
Arrêtée début octobre 1943 en allant à ses cours, elle est conduite à la
prison Jacques Cartier de Rennes. Elle y est interrogée par la "Spéciale
Police Anticommuniste", tristement célèbre pour les torures et sévices
qu'elle inflige aux détenu-e-s. Thérèse Pierre est martyrisée jusqu'à en
mourir, sans avoir parlé, sauvant ainsi la vie de plusieurs personnes.
PREVERT* (P)
ROLAND Pauline (Fougères 1805 – Lyon 1852). Contre la volonté de sa
mère, elle part à Paris rejoindre les saint-simoniens. En 1850, accusée
de "socialisme", elle est arrêtée, emprisonnée à Saint-Lazare puis
libérée. En 1851, inculpée d'avoir pris part à l'insurrection des 3 et 4
décembre, elle est condamnée à la déportation en Algérie. De retour en
métropole en 1852, elle meurt d'épuisement.
ROYER, Clémence (Nantes 1830 – Paris 1902). Economiste et femme de
lettres, elle publie la première traduction française de L'origine des
espèces de Darwin.
SUCHET* (défenseuse culture gallo), Marie ép. Drouart (Saint-Malo 1887
– Rennes 1966). Elle se voue à la défense du parler gallo et des
traditions de Haute-Bretagne. On lui doit les Chansons et danses
populaires de Haute-Bretagne. Elle fonde en 1939 "Les compagnons de
Merlin", anime la revue Galerne, milite pour l'unification du gallo et son
enseignement à l'école.
VANNIER, Angèle (Saint-Servan 1917 – Bazouges-la-Pérouse 1980). Poétesse.
+VAUTIER Clotilde (A)
Bibliographie :
- Dictionnaire des femmes de Bretagne
Jeanne Urvoy dir, Coop Breizh,
2000
- Parcours de femmes à Rennes
Colette Cosnier, Dominique IrvoasDantec, Editions Apogée, 2001
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