L`ouverture du colloque sur des partenariats extérieurs, par ex

publicité
L’ouverture du colloque sur des partenariats extérieurs, par ex. l’association des Maires de
France comme l’a proposé Alain Bérestetsky, est une curieuse idée. Quelles pratiques
philosophiques ont-ils à partager avec nous ? A moins qu’on ne raisonne en terme de « parts
de marché » ? Mais pensez-vous vraiment qu’il nous faudrait conquérir des « marchés » ce
qui nous contraindrait à réagir en terme de « communication » ? Cela me conduit à dénoncer
la marchandisation des NPP qui m’a semblée évidente particulièrement à ce colloque. Je
pointerai par exemple cette multiplication de points de vente de livres qui avait un côté
kermesse catho des plus déplaisants.
D’autre part, il ne s’agit pas pour moi d’exporter l’école et l’enseignement de la philosophie
dans la société mais de philosopher à l’école et dans la cité. Il ne s’agit pas de diffuser
l’enseignement, de rendre la société méritocratique, mais de diffuser le philosopher, de
promouvoir, non seulement le débat c’est-à-dire la pensée personnelle et collective, mais une
cohérence, c’est-à-dire une certaine manière de vivre liée à un discours. A la limite et pour ce
qui me concerne, ce serait même plutôt importer à l’école une pratique qui commence à
faire ses preuves dans la cité.
Comme je l’ai demandé déjà vendredi soir, quel est l’objectif qu’on se fixe pour le prochain
colloque ? L’explication de Michel Tozzi sur la diffusion de l’innovation est séduisante,
effectivement l’innovation continue de se développer sur le terrain mais est récupérée aussi
par les têtes d'affiche. Et puis quel est le rôle du colloque dans cette diffusion, est-il encore
aujourd’hui un moyen de lutte contre certains adversaires et est-il un outil d’organisation et
de structuration du mouvement des NPP ? N’observe-t-on pas plutôt seulement la main mise
de certains de ses membres sur le Comité de pilotage et leur tentative de mainmise sur les
nouvelles pratiques philosophiques ? Pour moi les membres du comité de pilotage devrait
être au service des praticiens de l’école et de la cité. Or certains ne me semblent n’être qu’à
leur propre service.
Car, pourquoi les participants à la liste discussion pratiques-philosophiques n’étaient-ils pas
massivement présents (Seulement 6 de la quarantaine d’acteurs historiques étaient présents
et une dizaine sur les deux cents adhérents de la liste) ? Déjà ils n’avaient pas été là à
Nanterre et à Caen et l’un des objectifs que je m’étais fixé pour ce colloque et que je n’ai pas
atteint était de les faire venir et particulièrement de faire venir tous les acteurs historiques au
moins pour le grand débat du samedi après midi. Il faudrait analyser cela et je dirais pour ma
part sans détours que ce sont des dégâts liés à la marchandisation et occasionnés par des «
vedettes récupératrices ». Pour prendre un autre exemple que Michel Tozzi ou Oscar
Brenifier, Jacques Lévine a décidé unilatéralement de rompre avec Agnès Pautard et de créer
son propre courant, le courant lévine (le courant seulement-lévine si j’ose dire). Et comme je
n’ai pas accepté qu’il intervienne en plénière mais qu’il propose un atelier, il n’a plus donné
signe de vie. Geneviève Chambard et Michelle Sillam ne se sont inscrites au colloque que 3
jours avant (Je n’ai même reçu le bulletin d’inscription de Geneviève Chambard que le lundi
après le colloque) et elles m’ont pris la tête pour organiser un atelier le jour même et pour
vendre leurs bouquins. Elles parlent à chaque fois de Jacques… Lévine comme s’il s’agissait
d’un gourou. Il faut dire à leur décharge qu’elles, elles sont quand même venues
courtoisement me parler et s’excuser pour le dérangement à la fin.
Il serait alors peut-être nécessaire de recentrer sur les pratiques philosophiques, surtout sur la
philosophie, et balayer devant notre porte. Je pense que Jean-Yves Château a raison, la
philosophie ne se distingue pas, comme semblent le supposer certains praticiens des débats
philosophiques en classe, par les thèmes abordés (Desco, p.38 ; EP, p.32), ni par les procédés
généraux de la pensée qu'elle met en œuvre (Desco, p.38 ; EP, p.32) mais par la radicalité de
sa dimension critique (Desco, p.38 ; EP, p.33). Je ne suis donc absolument pas d’accord avec
Michel Tozzi et Oscar Brénifier qui pensent que la philosophicité se définit par des exigences
intellectuelles. De plus, pour ce qui concerne Oscar Brenifier, je pense que Franck Lelièvre a
raison, la pratique Brenifienne est une méthode brutale qui s’apparente à l’emprise mentale
et donc pas à la philosophie. Il s’agit d’une technique de manipulation dans laquelle le maître
devient un gourou, il écrit : Et ainsi sans fin, au gré du bon plaisir de l’animateur selon toutes
les possibilités des « questions sur la question » et avec toute la panoplie des pressions
psychologiques : abaisser pour élever enfin, mais après la génuflexion devant le « maître »,
rires, silence, reproches, séduction etc. Impossible de rester sans accepter d’être complice de
cette irrespirable procédure d’humiliation et de manipulation. Il s’agit d’une procédure
perverse. Elle provoque ou appelle le conflit ou la complicité, voire davantage.
Et donc, Jean-Yves Château a raison lorsqu’il écrit que les pratiques philosophiques à l’école
sont dangereuses d’abord, parce qu’elles conduisent, en usurpant le nom même de
philosophie pour qualifier des activités dogmatiques à teneur idéologique, à dénaturer un
authentique enseignement philosophique. Ensuite, parce que de telles activités conduisent à
« démoraliser » les enfants et contredisent le principe de laïcité. Il n’a malheureusement tort
sur aucun de ces deux points car les pratiques de certains praticiens et promoteurs sont
dogmatiques à haute teneur idéologique et les actions de certains participants et de certains
membres de ce comité de pilotage sont d’une déontologie des plus douteuses. J’ai déjà parlé
de Lévine et de Chambard, mais Doutrelepont n’est pas mal non plus. Trouvant qu’Irene de
Puig et Beate Borresen n’avaient pas grand chose à dire, elle s’est proposée pour les
remplacer. Que dire de l’annulation de leur venue par Gilles Abel et Martine Nolis la veille
du colloque ? Ca devait être parce que Decostre et Doutrelepont était présentes. Que dire des
divas lipmaniennes qui n’ont envoyé aucune contribution mais qui ont été très exigeantes et
m’ont tané pour avoir le matériel qu’elles demandaient. Elles n’ont même pas proposé de
payer leur inscription et leurs repas comme c’était convenu. Qu’en est-il de Bruno Magret qui
s’est comporté comme un tyran lors de l’atelier qu’il a animé ? Que penser de Michel Tozzi
qui, comme les divas lipmaniennes, a eu du mal à comprendre que les ateliers n’étaient pas
exclusivement les leurs ? D’Oscar Brenifier qui voulant absolument animer son atelier a
décidé tout seul que les ateliers qui ont eu lieu le vendredi n’auront pas lieu le samedi ? Et
de l’ensemble du comité de pilotage, Jean-Pierre Gabrielli en tête, qui n’ont pas compris que
les spécialistes et les témoins ne devait parler que 5 à 10 mn et retourner dans la salle ? Que
dire de ceux, organisateurs du colloque ou membres de comité de pilotage, qui font passer
avant tout leur institution, avant le colloque et la philosophie bien sûr, mais surtout avant les
personnes ? Sans parler de la délinquance relationnelle, divulgation de méls, menaces à
peine voilées, agressions que, à part moi bien sûr, seul Gilles Geneviève à dénoncé ce qui lui
a certainement valu d’être proposé pour l’exclusion du comité de pilotage - sentence à
laquelle, contrairement à moi, il a de justesse échappé - et des réticences à s’expliquer au
sein même du comité de pilotage mais aussi ici sur cette liste.
Quelle manière de vivre de tels individus donnent-ils à méditer à de jeunes enfants ? Et puis
n’est-ce pas une injure pour les collègues ou pour nos camarades ? J’ai pour ma part une
autre idée de la philosophie, du philosopher et des relations avec les autres.
Téléchargement