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Le Regard du Loup est membre du Synavi IdF et de RAVIV (Réseau des Arts Vivants en IdF)
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LA DOUCE LÉNA
Un texte de Catherine Benhamou
D’après l’œuvre de Gertrude Stein
Mise en scène : Ghislaine Beaudout
Chorégraphie : Paola Córdova
Avec : Catherine Benhamou, Désirée Olmi,
Paola Córdova, Ghislain de Fonclare
Voix : Saadia Bentaïeb, Nathalie Raphaël
Michel Quidu
Scénographie /Images : Solène Ortoli
Conception sonore : Alexis Pawlak
Création Lumière : Olivier Dusnasi
Diffusion : Alizée Nguyen
Théâtre / Danse à partir de 14 ans Durée : 1h 15
THÉÂTRE BERTHELOT
6 rue Marcelin Berthelot à Montreuil
M° Croix de Chavaux
du 12 au 15 janvier 2011
Mercredi 12 janvier : 20h 30
Jeudi 13 et vendredi 14 janvier : 14h 30 et 19h
Samedi 15 janvier : 17h et 20h 30
resa.berthelot@montreuil.fr
01 41 72 10 35
Production Le Regard du loup avec le soutien de RAVIV et ARCADI,
En coréalisation avec le Théâtre Le Hublot à Colombes et le Théâtre Berthelot
AVEC LE SOUTIEN DE LA VILLE DE MONTREUIL
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Sommaire
- À propos de La douce Léna p 4
Par Catherine Benhamou, auteur
- « Trois vies» de Gertrude Stein P 5
- Gertrude Stein biographie p 6
- Pourquoi ce projet ? p 7
- Les choix artistiques : p 8
- L’écriture scénique
- La voix, l’énonciation
- Le théâtre et la danse p 9
- La scénographie
- Le son
- Le parcours de création : p 12
- la lecture
- la résidence à Confluences
- la création au Hublot
- l’action artistique
- la reprise p 14
- Extraits du texte p 16
- CV CIE p 17
- Équipe p 18
- contacts p 20
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À propos de La douce Léna
L’histoire se passe au 20ème siècle.
Dans le récit de Gertrude Stein, il s’agit d’un portrait, post mortem, d’une jeune
employée de maison et de son entourage.
En fait c’est l’histoire d’une absence. D’une non vie. Une vie trop fragile, étouffée
par la contrainte et l’oppression.
Elle pourrait n’être qu’un petit mélodrame naturaliste, mais le langage nous entraîne
ailleurs.
Le récit écrit en phrases minimales, procède par petites touches pour approcher
l’intime des personnages.
Le texte doit être traité comme une partition musicale.
Il y a des voix graves et des voix aiguës.
Il y a de la violence et de la cruauté et en même temps une grande légèreté.
C’est le texte qui passe au premier plan et non pas l’histoire et sa narration.
Il n’y a pas beaucoup d’action, seulement un étau qui se resserre autour de la
modeste existence de Léna, jusqu’au mariage à partir duquel tout se dégrade.
Dans la nouvelle de Gertrude Stein, Léna n’a pas la parole, elle ne fait
qu’acquiescer et montrer son désir de se conformer à ce que l’on attend d’elle.
La parole que je lui ai donnée dans mon adaptation, je l’ai composée à partir
d’autres textes de G. Stein, principalement « Le monde est rond » qui est postérieur
dans l’œuvre de Stein. C’est une parole qui se situe à la limite du silence et de la
musique, un langage en complet décalage avec celui des autres personnages et
qui révèle le vide du monde autant que le silence obstiné du personnage.
Les trois petits monologues de Léna à la fin du texte n’ont pas la fonction d’éclaircir
son comportement ni d’apporter de réponses, psychologiques ou autres. Ils sont là
pour donner une ouverture, un ailleurs au personnage de Léna. Pourquoi l’auteur se
croirait-il obligé d’expliquer le comportement de ses personnages et de leur donner
des raisons, alors que la vie n’explique jamais rien et laisse dans les êtres tant de
zones obscures, indiscernables et que finalement, chacun remporte avec soi sa
propre énigme ?
Catherine Benhamou
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Trois vies
C’est le titre du recueil de trois nouvelles figure celle qui donne son titre au
spectacle « La douce Léna ». Gertrude Stein l’écrit en 1905, c’est sa première œuvre
littéraire à 32 ans. Le projet initial était de traduire Trois contes de Flaubert, mais
Gertrude s’apercevant qu’elle produisait du « Gertrude » décide de raconter ses
propres histoires.
Dans « Trois vies », on trouve les récits de trois vies de femmes qui finissent par
disparaître parce qu’elles n’ont pas été assez vivantes : La brave Anna, vieille
gouvernante, dévorée par son dévouement aux autres ; Mélanctha, jeune femme
noire délurée et libre, noyée par son impossibilité à être vraiment elle-même ; Léna,
très jeune fille confronté à un mariage arrangé et qui se désincarne, s’efface de ne
pas avoir pu exprimer ses choix.
Mourir de ne pas avoir assez de vie, de vitalité, est-ce le sort réservé à un trop grand
nombre femmes qui n’ont pas de prise sur leur vie et à tous ceux qui n’ont pas de
langage ?
« Gertrude Stein raconte ces histoires de cœurs simples avec les mots les plus simples.
Elle parle le langage de tout le monde, mais lui redonne une valeur qu’il avait perdu.
Sa prose avance, de répétition en répétition, épousant le flot pressé d’une
conscience… »
Raymond Schwab Introduction
Trois vies Éd. Gallimard L’Imaginaire.
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