Le Regard du Loup –

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Le Regard du Loup – [email protected] - 01 55 86 04 22
Le Regard du Loup est membre du Synavi IdF et de RAVIV (Réseau des Arts Vivants en IdF)
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LA DOUCE LÉNA
Un texte de Catherine Benhamou
D’après l’œuvre de Gertrude Stein
Mise en scène : Ghislaine Beaudout
Chorégraphie : Paola Córdova
Avec : Catherine Benhamou, Désirée Olmi,
Paola Córdova, Ghislain de Fonclare
Voix : Saadia Bentaïeb, Nathalie Raphaël
Michel Quidu
Scénographie /Images : Solène Ortoli
Conception sonore : Alexis Pawlak
Création Lumière : Olivier Dusnasi
Diffusion : Alizée Nguyen
Théâtre / Danse – à partir de 14 ans – Durée : 1h 15
THÉÂTRE BERTHELOT
6 rue Marcelin Berthelot à Montreuil
M° Croix de Chavaux
du 12 au 15 janvier 2011
Mercredi 12 janvier : 20h 30
Jeudi 13 et vendredi 14 janvier : 14h 30 et 19h
Samedi 15 janvier : 17h et 20h 30
[email protected]
01 41 72 10 35
Production Le Regard du loup avec le soutien de RAVIV et ARCADI,
En coréalisation avec le Théâtre Le Hublot à Colombes et le Théâtre Berthelot
AVEC LE SOUTIEN DE LA VILLE DE MONTREUIL
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Sommaire
- À propos de La douce Léna
Par Catherine Benhamou, auteur
p4
- « Trois vies» de Gertrude Stein
P5
- Gertrude Stein – biographie
p6
- Pourquoi ce projet ?
p7
- Les choix artistiques :
p8
-
L’écriture scénique
La voix, l’énonciation
Le théâtre et la danse
La scénographie
Le son
- Le parcours de création :
-
la lecture
la résidence à Confluences
la création au Hublot
l’action artistique
-
la reprise
p9
p 12
p 14
- Extraits du texte
p 16
- CV CIE
p 17
- Équipe
p 18
- contacts
p 20
3
À propos de La douce Léna
L’histoire se passe au 20ème siècle.
Dans le récit de Gertrude Stein, il s’agit d’un portrait, post mortem, d’une jeune
employée de maison et de son entourage.
En fait c’est l’histoire d’une absence. D’une non vie. Une vie trop fragile, étouffée
par la contrainte et l’oppression.
Elle pourrait n’être qu’un petit mélodrame naturaliste, mais le langage nous entraîne
ailleurs.
Le récit écrit en phrases minimales, procède par petites touches pour approcher
l’intime des personnages.
Le texte doit être traité comme une partition musicale.
Il y a des voix graves et des voix aiguës.
Il y a de la violence et de la cruauté et en même temps une grande légèreté.
C’est le texte qui passe au premier plan et non pas l’histoire et sa narration.
Il n’y a pas beaucoup d’action, seulement un étau qui se resserre autour de la
modeste existence de Léna, jusqu’au mariage à partir duquel tout se dégrade.
Dans la nouvelle de Gertrude Stein, Léna n’a pas la parole, elle ne fait
qu’acquiescer et montrer son désir de se conformer à ce que l’on attend d’elle.
La parole que je lui ai donnée dans mon adaptation, je l’ai composée à partir
d’autres textes de G. Stein, principalement « Le monde est rond » qui est postérieur
dans l’œuvre de Stein. C’est une parole qui se situe à la limite du silence et de la
musique, un langage en complet décalage avec celui des autres personnages et
qui révèle le vide du monde autant que le silence obstiné du personnage.
Les trois petits monologues de Léna à la fin du texte n’ont pas la fonction d’éclaircir
son comportement ni d’apporter de réponses, psychologiques ou autres. Ils sont là
pour donner une ouverture, un ailleurs au personnage de Léna. Pourquoi l’auteur se
croirait-il obligé d’expliquer le comportement de ses personnages et de leur donner
des raisons, alors que la vie n’explique jamais rien et laisse dans les êtres tant de
zones obscures, indiscernables et que finalement, chacun remporte avec soi sa
propre énigme ?
Catherine Benhamou
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Trois vies
C’est le titre du recueil de trois nouvelles où figure celle qui donne son titre au
spectacle « La douce Léna ». Gertrude Stein l’écrit en 1905, c’est sa première œuvre
littéraire à 32 ans. Le projet initial était de traduire Trois contes de Flaubert, mais
Gertrude s’apercevant qu’elle produisait du « Gertrude » décide de raconter ses
propres histoires.
Dans « Trois vies », on trouve les récits de trois vies de femmes qui finissent par
disparaître parce qu’elles n’ont pas été assez vivantes : La brave Anna, vieille
gouvernante, dévorée par son dévouement aux autres ; Mélanctha, jeune femme
noire délurée et libre, noyée par son impossibilité à être vraiment elle-même ; Léna,
très jeune fille confronté à un mariage arrangé et qui se désincarne, s’efface de ne
pas avoir pu exprimer ses choix.
Mourir de ne pas avoir assez de vie, de vitalité, est-ce le sort réservé à un trop grand
nombre femmes qui n’ont pas de prise sur leur vie et à tous ceux qui n’ont pas de
langage ?
« Gertrude Stein raconte ces histoires de cœurs simples avec les mots les plus simples.
Elle parle le langage de tout le monde, mais lui redonne une valeur qu’il avait perdu.
Sa prose avance, de répétition en répétition, épousant le flot pressé d’une
conscience… »
Raymond Schwab – Introduction
Trois vies – Éd. Gallimard – L’Imaginaire.
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GERTRUDE STEIN
Américaine d’origine allemande née en Pennsylvanie en 1874, Gertrude Stein s’est
installée en France avec son frère Léo en 1903. Ensemble, ils ont assemblé une des
premières collections d’art cubiste, comptant notamment des œuvres de Picasso,
qui fera d’ailleurs son portrait, Matisse et Derain.
Dans les années 1920, le salon de l’appartement de la rue de Fleurus, qu’elle
partageait avec Alice B. Toklas, attirait l’avant-garde artistique, et les auteurs
américains de la « génération perdue ». Nourrie de ces influences diverses, son
œuvre écrite se présente comme un itinéraire à travers tous les genres littéraires
ressaisissant un chaos de langage à partir duquel elle forge des matériaux
poétiques, romanesques, dramatiques ou encore lyriques.
Elle est morte à Paris en 1946.
Gertrude Stein n'a eu de son vivant qu'une place énigmatique en marge de l'avantgarde artistique et littéraire. Figure considérable et quelque peu monstrueuse de
notre modernité, elle demeure largement méconnue en France où elle a créé la
majeure partie de son œuvre.
Pourtant, son influence a été fondamentale aux États-Unis, tant dans la sphère du
théâtre (Living Theatre, Richard Foreman) que dans celle de la musique (Virgil
Thompson, John Cage), et bien sûr de l'écriture (Antin, Rothenberg, Duncan,
Waldman, etc...Et plus récemment, Olivier Cadiot avec « Fairy Queen »)
Bibliographie non exhaustive :
Trois vies
Le monde est rond
Ida, un roman
Autobiographie de tout le monde
Du sang sur le sol de la salle à manger
Autobiographie d’Alice Toklas…
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Pourquoi ce projet ?
Je m’intéresse aux univers de langage, aux auteurs qui
réinventent l’expression du monde, l’expression du sensible. De
Copi à Sarraute en passant par Beckett, Duras, Vinaver,
Novarina et d’autres plus récents comme Melquiot, Queinnec.
En découvrant La douce Léna, puis le recueil « Trois vies » et
d’autres œuvres de Gertrude Stein (Le Monde est rond, Ida),
j’ai été frappé par la modernité de son écriture et des
questions qu’elle pose sur la perception du réel.
Gertrude Stein produit un tressage de paroles, avec un tempo, des rythmes, des
couleurs, le tout agencé avec des motifs, des répétitions, des ritournelles. Catherine
Benhamou qui s’est emparée de cette œuvre en a accentué la construction
« cubiste » en imbriquant des personnages ou des motifs d’autres œuvres : « la brave
Anna » et « le monde est rond ». Le résultat théâtral est une partition polyphonique
qui dessine en creux le personnage de Léna. Son texte a été sélectionné au titre de
l’aide à la création par la DMDTS en 2000.
Je me suis intéressée à Léna, très jeune fille atteinte d’une sorte de désintégration
d’elle même à partir de son mariage. Comment évoquer cet état d’absence à soi,
cette impossibilité à exprimer ses choix sur le plateau ? Son histoire venue d’une
autre époque (début 20ème), soulève des questions qui continuent de se poser
aujourd’hui : L’identité, Le libre arbitre face à la famille, la condition des femmes.
L’adaptation de Catherine développe une dimension onirique très importante à mes
yeux pour élargir le point de vue et faire appel à l’imaginaire du public.
J’ai eu envie de parler de ces sujets aux jeunes, filles et garçons, aux femmes et à
tous ceux pour qui ils résonnent, mais avec une histoire non exemplaire, pas actuelle,
un peu étrange, non conforme à une certaine attente sur ces sujets là. Une histoire
qui offre suffisamment de décalage et de mystère pour parler d’abord à notre
ressenti et pour produire un trouble propice à des questionnements moins convenus,
à des échanges inexplorés.
Ghislaine Beaudout
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Les choix artistiques
L’écriture scénique :
Le projet met en résonnance différents langages, le théâtre, la danse, le son et
l’image. La scène est appréhendée comme un lieu d’écriture dont le texte est une
part. Ghislaine Beaudout poursuit sur le plateau, une constante dans l’écriture de
Gertrude Stein, inspirée de ses rencontres avec la peinture, notamment le cubisme,
qui consiste à ne pas faire du spectateur le captif d’une chronologie narrative et
d’un point de vue unique, mais à lui ouvrir des perspectives sensibles sur le récit, en
jouant avec la juxtaposition de différents niveaux de réalité.
La voix, l’énonciation :
La voix donne le son des mots, depuis le murmure jusqu’au cri, agit par son timbre sur
notre imaginaire, bref, occupe une place déterminante au théâtre.
Le travail sur cette partition a consisté à s’intéresser aux registres, aux timbres, aux
qualités de voix et à proposer différentes conditions d’énonciation : voix nues, voix
amplifiées, voix s’échappant d’un corps visible ou non. Les flux de paroles composés
de boucles et de motifs ont conduit l’équipe à interroger le rythme, la musicalité,
l’énergie, l’émergence du sens, les situations d’adresse et de communication de
cette parole.
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Le théâtre et la danse :
La compagnie le Regard du Loup a pris goût aux
métissages artistiques depuis ses premiers spectacles où
se sont associés des comédiens, des marionnettistes,
des marionnettes ou des formes animées.
La Léna de Gertrude Stein, cette idée de « non-vie », le
besoin d’un autre langage que celui des mots qui
concerne directement la présence ou l’absence des
corps a stimulé la rencontre d’une comédienne ayant
une formation de danseuse et la conception d’une
traversée en partie chorégraphique de ce récit.
L’existence de Léna se déroule dans une sorte de
transparence, une façon d’être au monde, de l’accepter docilement sans y
prendre part totalement, de s’en protéger. Sa présence est qualifiée de « rêveuse et
absente », de « patiente ignorance » mais plus elle est contrainte et opressée, plus
elle devient insaisissable et dérangeante.
La danse s’apparente à la fonction poétique du langage. Elle traduit un monde
intérieur par une réalité plastique qui en préserve les facettes et les nuances.
Les personnages qui entourent Léna ont fait l’objet d’une recherche sur les sphères
corporelles liées à leur fonction, leur place dans le récit et sur les façons d’habiter
l’espace. Leur apparence et leur comportement font l’objet par moment d’une
sorte de « distorsion » quand est privilégiée la vision que Léna se fait d’eux.
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Les flux de paroles s’accumulent, laissent des traces, les corps creusent leurs sillons,
jouent aux frontières du théâtre et de la danse, pour provoquer une sorte de
maëlstrom dans lequel Léna s’enlise avant de s’échapper.
Ce travail a été préparé avec Paola Cordova, danseuse et comédienne qui
interprète Léna, travail nourri de nombreuses influences comme celle de Pina
Bausch qui a autant bouleversé les codes de la danse que ceux du théâtre et
d’autres comme celle de Anne Teresa de Keersmaker, de Christian Rizzo.
La scénographie
Elle explore l’espace mental des personnages, principalement celui de Léna.
Elle met en jeu les couleurs, les ombres, les contrastes des personnages. Dans un
espace quasiment nu, apparaissent des objets qui sont des vestiges d’une réalité
concrète ou des traces de l’imaginaire des personnages. Les costumes portés ou
non participent à cette composition.
Elle est sujette à des juxtapositions de situations, des transformations de l’utilisation de
l’espace ou de la lumière liées à la construction narrative non chronologique.
Lumière, images vidéo et habillage sonore sont les éléments qui inventent un espace
de jeu mouvant et morcelé qui suggèrent des « ici » et des « ailleurs » réels ou
allégoriques et stimulent la lecture du spectateur.
Les images vidéo sont des plans fixes de lieux extérieurs, éléments naturels, images
traitées s’insinuant par intermittence dans différents endroits du théâtre comme des
visions dans la tête de Léna, des réminiscences qui sont aussi présentes sous forme
de scènes en voix off pour ce qui concerne le son.
Mrs Haydon : Désirée Olmi
Le son
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Le travail sur les situations d’énonciation a fait naître l’idée d’un traitement sonore.
L’amplification des voix permet une continuité avec les voix off. Ce n’est pas un
principe systématique, il y a matière à le détourner. Des voix off prennent en charge
des réminiscences de scènes vécues ou des paroles entendues. Les voix et les corps
jouent sur scène avec la sonorisation : micro sur pied ou non, installé par le
personnage pour une adresse frontale ou circonscrit à une place pour la même
apparition ; micros hf pour Léna qui sonorisent sa voix et ses mouvements, capteurs
sonores reliés aux objets. Des plages sonores correspondent aux personnages ou
utilisent un motif qui revient en leitmotiv. Dans ce travail, sans utiliser des systèmes très
sophistiqués, le son participe pleinement à la dramaturgie.
Le parcours de création
Lecture mise en espace :
Le
travail
commence
avec
4
comédiens
dont
une
comédienne danseuse, Paola Cordova. L’équipe travaille sur
l’énonciation de ces fils de paroles, sur les notions de
présence et d’absence dans le rapport à la voix et sur la
traversée « physique » de Léna dans les superpositions
temporelles du récit. Les premiers enregistrements des textes
destinés à être dit en off sont réalisés ; Des expérimentations
sonores sont effectuées en utilisant des micros classiques et
des micros HF
pour l’énonciation et pour le bruitage des mouvements et des
souffles. Nous présentons une première étape au Théâtre Berthelot à Montreuil (93)
sous forme de lecture/mise en espace.
Résidence de travail à Confluences :
Les pistes empruntées précédemment sont revisitées et approfondies et d’autres
pistes s’ouvrent concernant le travail vocal et le travail chorégraphique, notamment
dans l’exploration des ritournelles et des mouvements d’ensemble. Ces essais se
déroulent lors d’un accueil à Confluences à Paris, dans le cadre d’un projet de
mutualisation des lieux de répétition mis en place par RAVIV (Réseau des Arts Vivants
en Ile de France) et soutenu par ARCADI.
La création au Hublot :
Le projet de « La douce Léna » a été retenu par Véronique Widocq pour une
résidence au Théâtre Le Hublot à Colombes et la création du spectacle en juin 2010
(16, 17, 18 juin). La compagnie a été accueillie en co-réalisation.
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Les répétitions se font sur plusieurs périodes, en élaborant plus avant la dramaturgie,
notamment pour affirmer la trajectoire chorégraphique dans la narration. Une jeune
scénographe sortie en 2008 de l’école nationale des arts déco et un créateur son en
3ème année à l’école Louis Lumière ont rejoint l’équipe. Les limites techniques de la
salle restreignent la mise en scène et les effets visuels et sonores prévus.
Action artistique :
Trois ateliers « Oralité-Écriture » menés par Ghislaine Beaudout et Catherine
Benhamou sont mis en place dans deux centres sociaux avec 3 groupes de femmes
en alphabétisation. Ces femmes viennent ensuite voir le spectacle participent à une
rencontre-lecture où elles lisent leurs productions et où elles échangent leurs
impressions sur le spectacle, avec l’équipe.
La reprise
THÉÂTRE BERTHELOT
6 rue Marcelin Berthelot 93100 Montreuil – M° Croix de Chavaux
Du 12 au 15 janvier 2011
Mercredi 12 janvier : 20h 30
Jeudi 13 : 14h 30 et 19h
Vendredi 14 : 14h 30 et 19h
Samedi 15 janvier : 17h et 20h 30
Jouer ce spectacle au Théâtre Berthelot avec lequel la compagnie entretient des
relations fidèles, lui semble une évidence puisque l’équipe y a fait étape pour la
lecture mise en espace. Par ailleurs le projet de présenter ce spectacle
accompagné d’une action culturelle initiée avec le théâtre Le Hublot, trouve de
l’écho et du soutien auprès de différentes structures de la ville. À l’heure actuelle, la
mise en place d’une action de sensibilisation au spectacle, pour les publics en
situation d’exclusion, accompagnée d’ateliers théâtre et écriture, est en cours. Un
CUCS (contrat urbain de cohésion sociale) est déposé. Quant à la recherche de
publics, le service intégration de la ville, les centres sociaux, la Maison des femmes
de Montreuil s’engagent à mobiliser leurs publics pour nous accueillir sur des
rencontres et assister au spectacle.
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La
Direction
de
l’action
culturelle
a
décidé
de
soutenir
la
compagnie
financièrement pour l’accueil des groupes au spectacle.
L’accueil du public au Hublot, les avis de certains professionnels du théâtre qui ont
vu le spectacle, comme Françoise du Chaxel et l’équipe du théâtre Berthelot nous
confortent dans l’idée de la pertinence de ce projet.
4 extraits de « La douce Léna »
Léna
Et toujours vous me parlez de ce mariage et je sais pas trop ce que c'est ce qui va
m'arriver et puis merci beaucoup ma tante pour les belles robes et j'aime encore
mieux les beaux chapeaux neufs avec les fleurs dessus. J'avais pas entendu que
vous me disiez que vous aviez envie que je vous dise quelque chose. J'savais pas
que vous aviez envie que je dise quelque chose...
----------------------------------------Miss Anna
Pour ce qui est de moi Mrs Aldrich j'aurais pas voulu la voir épouser Herman Kreder,
j'savais bien ce qu'elle aurait toujours à supporter avec cette vieille et ce vieux il est si
ladre aussi et il n'dit rien mais il n'a pas meilleur coeur que sa femme avec ses
manières désagréables. Je sais je sais que c'est tout juste s'ils lui donnent à manger
Mrs Aldrich ça me peine vraiment tout ca Mrs Aldrich. En tout cas c'était pas une
raison pour être toujours si débraillée même avec tous ces ennuis je ne cessais pas
de lui dire Mrs Aldrich. Vous me voyez jamais faire ca bien que j'ai quelquefois si mal
à la tête a ne pas pouvoir me tenir debout et je peux à peine travailler et ça ne
donne rien de bon dans toute ma cuisine mais moi je crois que je me tiens toujours
convenablement. Voila la seule façon de faire marcher les choses Mrs Aldrich.
----------------------------------------Mrs HAYDON
Tout est prêt pour que tu te maries mardi Léna, tu m'entends, viens ici mardi
matin j'aurai tout préparé pour toi.
Tu mettras ta robe neuve que je t'ai donnée, et ton chapeau avec toutes les fleurs,
et fais bien attention de ne pas salir toutes tes affaires tu es toujours si négligente
Léna et tu ne penses à rien et tu te comportes quelquefois comme si tu n'avais pas
de tête sur les épaules.
Rentre chez toi maintenant et dis à ta Mrs Aldrich que tu la quitteras mardi.
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Ne vas pas oublier à c't'heure, Léna rien de ce que je t'ai dit qu'il faut y faire
attention. Sois une brave fille maintenant Léna. Tu épouseras mardi Herman
Kreder.
------------------------------------------Herman
Reste tranquille je t’assure en ce moment maman avec ces gronderies tout le temps
pour Léna. Je verrai à ce qu’elle fasse tout exactement comme tu veux maman.
Comment un homme peut lutter avec sa mère ?
Moi tout ce que je veux c’est être tranquille pas beaucoup causer et faire mon
travail
Et maintenant ils ont voulu que je t’épouse Léna et maintenant ma mère avec toute
cette gronderie et tout ce tracas qui retombe sur moi.
Crois-moi laisse-la un peu maman elle fait tout le travail régulièrement comme elle a
toujours fait. Je peux plus la voir comme ça tellement faible et immobile qu’on dirait
qu’elle va mourir
Moi je savais bien que tout ça me causerait de l’ennui.
LE REGARD DU LOUP
La compagnie existe depuis 1996. Elle croise des espaces de langage, des pratiques
artistiques pour ouvrir les champs de l’expression et le domaine du sens.
1997 LA JOURNEE D’UNE REVEUSE de Copi
Un Copi pour comédiens, pantins, marionnettes à tringles et à fils
Centre d’art et d’essai de Mont St Aignan, Théâtre de la Cité Internationale, Paris, Scène
Nationale de St Nazaire, Festival du Val d’Oise...
Avec Ivan Franek, marionnettiste et comédien tchèque, Saadia Bentaïeb, Arlette Desmots,
Emiliano Suarez et Wladimir Beltran
1998 LES LETTRES DE MON MOULIN de Daudet
Spectacle tout public pour décors miniatures et acteurs grandeur nature
Théâtre Jean Arp de Clamart, Théâtre de l’Agora, Scène nationale d’Evry...
Avec Saadia Bentaïeb et Ghislaine Beaudout
2000 QUI EST AU BOUT DU FIL ? de Claire Franek/Editions du Rouergue
Spectacle pour marionnettes à fils castelet évolutif et comédiens : Théâtre de l’Agora, scène
nationale d’Evry, Théâtre de l’Etoile du Nord à Paris, Théâtre Jean Arp de Clamart ; 2
Tournées CCAS EDF, « Scènes d’Enfance » à Montreuil,
Avec Ivan Franek et Saadia Bentaïeb
2001 LE GRIMOIRE DE SORCIERE : de Elzbieta/Ecole des Loisirs
Contes et recettes de sorcière dans l’univers graphique de l’auteur (projections) Création en
Mai 2001 au Théâtre Jean Arp à Clamart. Lire en fête 2001. Théâtre Berthelot à Montreuil,
Tournée CCAS EDF…
2004 LES DIX SOLEILS AMOUREUX DES DOUZE LUNES de Lisa Bresner
Jeu d’acteur, narration et théâtre d’objets. Avec le soutien du service culturel d’Aubervilliers,
Centre Culturel de Neuchâtel et CPO à Lausanne. FOL de l’Aube…
Avec Catherine Bussière. Scénographie Nathalie Choux.
2005 SANS NOUVELLES DE GURB de Eduardo Mendoza –Théâtre en appartement – Équipe et
Production du Théâtre de Clamart.
2008/2009 CIEL LES MARTIENS de Gianni Rodari /Éditions Rue du Monde
Jeu d’acteur et formes animées. Festival Chantier en cours, Théâtre Berthelot, Ciné 13
Théâtre à Paris, Journées du livre jeunesse à Aubagne - Avec Désirée Olmi.
2010/2011 Version Spectacle à domicile avec Le Hublot à Colombes.
2008/2011 LA DOUCE LÉNA de Catherine Benhamou à partir de l’œuvre de Gertrude Stein.
Au croisement du théâtre et de la danse. Résidence au Théâtre Le Hublot à Colombes.
Avec Catherine Benhamou, Paola Cordova, Ghislain de Fonclare, Désirée Olmi
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LECTURES-MISES EN ESPACE :
1996-2002 : « les Belles étrangères » /Centre National du Livre
2000 DRING : Adaptation du roman de Christian Gailly au Petit Hébertot
2002 LE SILENCE de Nathalie Sarraute /Théâtre Berthelot à Montreuil
2006 MISTERIOSO 119 de Koffi Kwahulé – groupe de lecture -ANETH
2007 DÉJANTÉS de Olafur Haukur Simonarson – groupe de lecture -ANETH
ATELIERS :
Théâtre : Jeux de théâtre, Lecture à haute voix, théâtre et expression
Écriture : Jeux d’écriture, écriture théâtrale, de l’oralité à l’écriture
ACTIONS ARTISTIQUES:
2009/2010 – 60h d’ateliers « oralité –écriture » autour du spectacle « La douce Léna » avec
des groupes de femmes en cours d’alphabétisation. Venue au spectacle et rencontrelecture des textes produits. Partenaire : Le Hublot à Colombes.
2010/2011 – Même projet pour l’accueil en coréalisation de « La douce Léna » à Montreuil
au Théâtre Berthelot, en partenariat avec le service intégration de la Ville de Montreuil et le
centre social Lounès Matoub.
[email protected]
Équipe
Ghislaine Beaudout Mise en scène
Licence d’Etudes Théâtrales + Lettres Modernes : Paris III,
Formation de Comédienne : P.Bigel, Ateliers d’Ivry, Ecole du Passage (Niels Arestrup),
stages Afdas (Anita Picchiarini, Catherine Anne, Sylvain Maurice…)
Mises en scène depuis 1996 : « La journée d’une rêveuse » de Copi « Les lettres de
mon moulin » de Daudet « Qui est au bout du fil ? » de C Franek Scène nationale
d’Evry, « Le Grimoire de sorcière » d’Elzbieta,, « Les dix soleils… » de Lisa Bresner, « Ciel
les Martiens » de G.Rodari, La douce Léna de C. Benhamou d’après G. Stein
Théâtre en appartement : Sans nouvelles de Gurb E. Mendoza, Théâtre de Clamart
Lectures mises en espace : « Dring » de C. Gailly au Petit Hébertot, Le Silence de N.
Sarraute au Théâtre Berthelot. Misterioso 119 Koffi Kwahulé, Déjantés O.Simmonarson.
dans le cadre de « Aux nouvelles écritures théâtrales » (ANETH)
Auteur : Seuil jeunesse, Casterman, Édition du Rouergue. Voyage en Illusia, Matin
midi et soir, La nuit, Quel malheur, Bille de Clown, Si j’y suis, La forêt des pas perdus.
Catherine Benhamou Comédienne – Auteur
Elle été formée au Conservatoire d’art dramatique de Paris
Classes de J.P Miquel, P.Vial, Claude Regy
Elle a travaillé avec Augusto Boal, François Marthouret (Hamlet), Philippe Mercier,
François Bourgeat, JP Rossfelder (l'annonce faite à Marie), Pierre Franck (l'Avare), JL
Porraz, D-G Gabily, Michel Cerda (Il débusque le démon, Electre, La douce Léna)
Gilles Bouillon ( Les guerriers, Hors-Jeu, Atteintes à sa vie), Ghislaine Beaudout (Le
silence, La douce Léna) René Loyon (Rêve d'automne), Olivier Werner(Par les
villages), Joël Jouanneau (Le gai savoir d'Emily Dickinson).
Auteur : Elle a écrit La douce Léna d’après G.Stein, Le monde entier dans votre
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arrière-cour d’après Emily Dickinson, Hors-jeu ms. en sc. Gilles Bouillon en 2006 (CDN
Tours et Théâtre de l’Atalante en décembre). Elle a écrit en 2008/2009 « la Proximité
du végétal dans l’habitat collectif ». Présentation/Lecture organisée avec les
comédiens de l’atelier René Loyon à Paris.
Désirée Olmi Comédienne
Elle a été formée à l’École de Chaillot (Antoine Vitez)
Au Théâtre Ecole du Miroir (Daniel Mesguich)
Elle a travaillé au théâtre avec JL Jacopin (Le procès de Charlotte Corday, Joko fête
son anniversaire), Sylvain Maurice ( La foi, l’amour et l’espérance, De l’aube à
minuit, Le précepteur, Thyeste, Macbeth, Don juan revient de guerre) Jean
Lacornerie (Eros et Priape, Evan Peron) , Jacques Osinski (Sladek,soldat de l’Armée
Noire, Léonce et Léna, le Songe),
Avec Ghislaine Beaudout : Dring, Le Silence, Ciel les martiens !, La douce Léna.
Elle anime des ateliers théâtre en Lycées avec le Théâtre de la Cité Internationale
Paola Córdova Comédienne / danseuse
Née à Mexico, D.F. au Mexique, le 12 octobre 1975
1985 -1992 Danse classique, technique cubaine/anglaise, à l’Académie de Ballet de
Coyoacán, Mexico, D.F. 1998 Diplôme en interprétation du Centre Universitaire de
Théâtre (CUT), UNAM, promotion 1994-1998, Mexico, D.F.. 2000- 2001, elle fait une
année d’études en tant qu’élève étrangère au CNSAD. Stages de danse
contemporaine avec Karim Sebbar, Caroline Marcadé, Christian et François Ben
Aïm.
Au théâtre, elle joue dans Elle attend d’être à moi de L. Gaudé, L’Homme assis dans
le couloir de M.Duras, m.sc.Arlette Desmots, Celle-là de Daniel Danis, lecture au
Théâtre national de la Colline, Chorégraphie de Caroline Marcadé dans Sauvage
innocence de Philippe Garrel. Long métrage Donner le jour de M.Verdet
Elle interprète par la danse et les mots le personnage de Léna dans La douce Léna.
Ghislain de Fonclare / Comédien
Né le 11 janvier 1963
2008/2011 La douce Léna
2007 Des Rangées, conception et mise en scène de Catherine Vallon -Théâtre de
l’Echangeur
Aux hommes (d’après Cahiers de Vaslav Nijinski), mise en scène de Pascale
Nandillon
La Fonderie (Le Mans), Théâtre Berthelot (Montreuil), Anis Gras (Arcueil)
Stage avec Laurent Gutmann, Au-dessous du volcan (Malcom Lowry)
Workshop Temps réel, un temps à partager, Compagnie Side one Posthume/P.
Rambert
Festival Off Limits, Mains d’œuvre (Saint Ouen), La Ménagerie de Verre (Paris)
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2005 Variations sur la mort (Jon Fosse), mise en scène de Pascale Nandillon
2004 Stage avec Matthias Langhoff, Macbeth (William Shakespeare)
2003 La Pluie d’été (Marguerite Duras), mise en scène de Pascale Nandillon
Stage avec Christian Colin, L’illumination du noir Théâtre de la Tempête (Paris)
2002 Salomé (d’après Fernando Pessoa), mise en scène de Pascale Nandillon
Atelier de Pascal Rambert, Travail sur le temps réel - Mains d’Oeuvres (Saint-Ouen) .
2001 Stage avec Joël Pommerat
En attente de cv de Solène Ortoli, Alexis Pawlack et Alizée Nguyen
Remerciements aux comédiens ayant eu la grande gentillesse de bien vouloir prêter
leur voix dans « La douce Léna » : Saadia Bentaïeb, Michel Quidu, Nathalie Raphaël.
…Et pourtant, avez-vous vu Gertrude Stein ? Je veux dire, l’avez-vous vue en
librairie ? L’avez-vous lue ? Vous avez lu ses autobiographies facétieuses où elle
conte non sans espièglerie la vie artistique de l’époque. Mais cet écrivain prolifique,
femme après Dickinson et avant Susan Howe ou Joan Retallack, écrivain
déterminant pour John Cage autant que pour des poètes français comme Marie
Borel, Cadiot, Fourcade, Hocquard, Prigent, Roubaud, l’un des écrivains les plus
importants du XXe siècle est encore pratiquement invisible en France. Combien
d’histoires de la poésie américaine ignorent Stein ? Pourtant, avant tous les grands,
elle casse la narration, s’éloigne du psychologisme et de la mimesis, elle pense la
fausse posture de l’auteur, elle interroge une chose qu’on pourrait appeler « la
relation entre » ou, plus particulièrement, la relation entre les êtres, les choses et les
mots qui les constituent. »
Vincent Broqua – article paru dans Les lettres Françaises
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Le Regard du Loup
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