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Axe 3
Cultures. Territoires. Solidarités collectives
Chercheurs, enseignants - chercheurs et doctorants impliqués dans les recherches empiriques
de l’axe 3
Aquatias S., Béra M., Brunel P C, Caillaud-Salles M., Chadoin O., Chantal Y., Chantegros S.,
Ellena L., Fontanaud S., Gaubert Ch., Jallow Ida., Lamy Y., Lechien M-H., Liot F., Madjarev
Cl., Marchan F., Messina L.,Neyrat F., Plumart V., Risch M., Roquejoffre A., Rougier C.,
Salamon M., Sicot M., Tarin L., Vilkas C.
Présentation générale
Dans la perspective de la création de la future Equipe d’Accueil bi site Poitiers / Limoges
(GRESCO / Groupe de recherches sociologiques du Centre Ouest), les recherches présentées
dans l’axe 3 (en cours et à venir) et complémentaires des deux premiers, sont centrées sur les
rapports qui articulent trois champs d’étude : « Cultures », « Territoires », « Solidarités
collectives ». A l’évidence, les territoires régionaux font le lien entre, d’un côté, les cultures -
pratiques, services, politiques qui les structurent, et, de l’autre, les formes de solidarités
collectives se déployant en milieu rural dans ses groupes familiaux ou dans ses groupes
associatifs.
Autrement dit, les processus de ception des biens, des pratiques et des services, d’un côté, et
les mutations socio-démographiques contemporaines des sociétés rurales de l’autre, délimitent
le périmètre de recherche de l’axe 3. Ils en forment le fil directeur.
L’ensemble de ces travaux se décline selon deux topiques principales correspondant l’une et
l’autre à plusieurs terrains empiriques :
1/ Les cultures territorialisées : pratiques de réception et identités patrimoniales (3. 1)
2/ Le monde rural en mutation : groupes sociaux et classes d’âge (3. 2)
1/ Cinq terrains de recherche déclinent la première topique. Leur point commun concerne les
usages sociaux d’équipements culturels comme les bibliothèques municipales et de recherche,
autant dans les lieux ruraux et urbains que dans les sites universitaires. L’enjeu consiste en
l’observation des formes organisées d’utilisation et des modalités concrètes de réception de
deux catégories de biens culturels livres, services par diverses catégories d’usagers
(lecteurs (-trices) « universitaires » et lecteurs (-trices) « populaires ») inscrits sur des
territoires administratifs déterminés et liés à des cadres ou des rôles institutionnels précis.
La méthodologie commune se propose de fonder les pratiques d’utilisation des équipements
culturels (bibliothèques), les pratiques de réception voire d’assimilation – littéraire (œuvres)
et celles d’appropriation des services patrimoniaux (musées, monuments…), sur les formes de
mobilisation de publics divers impliqués qu’ils soient jeunes, vieux, étudiants, chercheurs,
urbains ou ruraux. Dans tous ces cas de figure, les politiques locales mettent à l’épreuve, par
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l’intermédiaire de ces publics, leurs propres orientations. Elles affichent l’identité territoriale
dont les collectivités se réclament légitimement pour s’en déclarer porteuses.
Une dernière ouverture concerne l’explosion (et la médiatiation) de ce qu’on appelle de nos
jours le « supportérisme » en milieu sportif, dans un autre genre d’équipements de loisirs, les
stades. Ce phénomène met au jour non seulement la place qu’occupe dans les loisirs
« populaires » une « culture » de la violence, mais encore l’usage médiatique que certains
groupes peuvent en faire.
En définitive, cette première topique vise à encadrer des recherches qui croiseront culture
anthropologique et culture distinctive, culture populaire et culture de masse, politique
patrimoniale et identité territoriale.
2/ Cinq terrains de recherche déclinent la deuxième topique. Ce qui est en jeu ici est différent.
Il s’agit de la recomposition des groupes sociaux et des rapports inter - générationnels en
milieu rural, et des effets de leur redistribution dans un espace à la démographie vieillissante.
Leur point commun touche au territoire de ce que le sigle de notre future équipe inclut comme
« Centre Ouest ». Ce territoire, en effet, comprend les deux sites universitaires de Poitiers et
de Limoges et connecte deux Régions administratives, celle du Poitou Charente et celle du
Limousin. Il s’agit d’une zone rurale émaillée de villes moyennes et de petites villes, et
caractérisée, selon les données de l’INSEE, par un vieillissement intense des populations tant
urbaines que rurales. Les sociologues ne peuvent rester étrangers à un phénomène social
d’une telle ampleur. D’autant que ce phénomène est confirmé, depuis une vingtaine d’années,
par une tendance lourde comparable dans tous les pays européens. En particulier, le
vieillissement « par le haut » (moins de jeunes) et « par le bas » (plus de vieux) illustré par
différentes pyramides des âges affecte des pays proches comme l’Espagne, l’Italie et
l’Allemagne. Dans ces derniers pays, les politiques très encadrées d’accueil de groupes
immigrants visent sans doute à compenser la chute de fécondité des autochtones.
De ce point de vue, le processus de redistribution structurelle de groupes sociaux, en
particulier dans le rural urbanisé (proche des petites villes ou des villes moyennes), paraît
comme correspondre au déclin des cadres et des institutions traditionnelles (école, poste,
paroisse, commerces, structures agricoles…) et favoriser une certaine tendance à la confusion
de la mairie traditionnelle avec, d’un côté, un micro centre polyvalent de travail social, de
l’autre, une sorte d’instance de rappels de directives prises ailleurs et à appliquer localement.
Parfois aussi, avec l’apport et l’installation de nouvelles populations plus jeunes, la
réouverture de l’école… laisse espérer un renversement de la courbe démographique.
Quoi qu’il en soit, ce phénomène structurel appelle d’une côté, un renouvellement des formes
de solidarité familiale entre ascendants et descendants, et, de l’autre une réorganisation des
interventions extra familiales de service en milieu rural : auxiliariat de vie, aide à domicile,
soin à la personne. Il se reflète dans la réalité empirique de la « dépendance », c’est à dire de
la perte progressive d’autonomie vécue aujourd’hui massivement par les catégories âgées. En
définitive, il ouvre la voie à une forte interpénétration du domestique, de l’associatif et de
l’administratif…
Enfin, un dernier ensemble de recherches portera sur des pratiques touchant le domaine de la
santé et celui du traitement de la maladie (allaitement, cancer du sein, soins palliatifs, dons
d’organes…). Seront en particulier abordées les questions de la mobilisation des familles
(transmission de savoir-faire sanitaires, soutiens des proches…) et des relais qu’elles trouvent
dans le tissu associatif.
La méthodologie commune à l’ensemble de ces recherches devra impérativement se régler sur
une situation à tous égards paradoxale. D’un côté, en effet, « le réglementé et le contrôlé »
s’impose avec son cortège de contraintes et d’évaluations, tandis que, de l’autre, c’est
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« l’informel et l’implicite » qui s’impose au cœur même des nouveaux métiers de l’écoute, de
la proximité et de l’encadrement des catégories âgées et dépendantes. La professionnalisation
en jeu (scolarisation, rationalisation, contrôle…) de tous les « métiers » dits « de la vie
quotidienne » - par exemple via la « domotique » -, est comme contrariée par l’incertitude et
le « flou » des frontières entre sphère publique (collectivités et administrations territoriales) et
sphère privée (familles et associations relais).
NB : Pour mener à bien plusieurs de ces recherches, nous devons impérativement acquérir un
équipement d'enquête qui repose sur l'acquisition d'un matériel téléphonique adapté afin de
réaliser des enquêtes par téléphone. Lors d'une enquête récente (cf. ci-dessous § 3.2.1), nous
avons pu mesurer l'apport tout à fait innovant et fiable de ces nouvelles technologies. Elles
ont un coût qui est détaillé dans le document UR1_2008identification (§ 1.2.3).
3. 1 Cultures territorialisées :
Pratiques de réception et identités patrimoniales
3. 1. 1 Pratiques lectorales et usages « flous » des bibliothèques.
Le développement de différentes politiques de lecture publique à partir du début des années
mille neuf cent quatre vingt en France a donné lieu à un certain nombre de travaux en
sociologie, en ethnologie et en science politique. Au-delà du succès de ces politiques,
qu’illustrent en particulier les statistiques de fréquentation et la création de bibliothèques -
médiathèques, la conquête de nouveaux publics semble aujourd’hui devenir problématique, en
particulier dans le cas de ceux qui sont sociologiquement les plus éloignés du livre.
Les travaux qui seront menés ici, dans une optique microsociologique, visent à mieux
comprendre ce type d’obstacles à l’accès aux bibliothèques - méditathèques municipales (et à
leurs annexes de quartier), mais aussi aux bibliothèques universitaires. Il s’agira de travailler
non seulement sur les « non lecteurs », mais aussi sur les groupes de publics qui utilisent les
bibliothèques à d’autres fins que celles initialement imaginées, prévues ou attendues par
l’institution elle-même. Par exemple, nous enquêterons auprès de ceux que les responsables
de bibliothèques municipales appellent les « séjourneurs », c’est-à-dire ceux qui fréquentent
l’équipement (déclarent l’utiliser au même titre que les autres lecteurs), sans emprunter
d’ouvrages, et, parfois, sans même « consulter » sur place. Leur présence dans les
bibliothèques prend alors une toute autre signification. Elle est sans doute le signe d’un
changement dans la perception de l’institution et de son rôle premier.
Dans une perspective proche, une enquête complémentaire sur les représentations, les attentes
et les comportements étudiants, commanditée par les deux SCD (Services communs de
documentation / Bibliothèques universitaires) de Poitiers et de Limoges, va concerner les
« nouveaux » usages des bibliothèques universitaires. L’échantillon d’étudiants d’âge et
d’origine différents, appartenant à des domaines et à des filières d’études contrastés, permettra
de s’interroger sur les modes, les rythmes et les finalités de la fréquentation des salles de
lecture selon des logiques d’attente autres que la classique consultation d’ouvrages. La
méthodologie de l’enquête s’appuiera notamment sur un travail minutieux d’observation,
complété par un ensemble d’entretiens approfondis relatifs aux évolutions des pratiques, en
fonction des origines sociales, des niveaux d’études et des filières fréquentées.
3. 1. 2. Production et réception d’un « genre » : Le « régionalisme
littéraire » de l’« Ecole de Brive »
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Le développement d’une littérature dite « de terroir » ou dénommée, parfois, « régionaliste »
est le fait d’éditions tant nationales (Robert Laffont, Albin Michel) que locales. Ces dernières
sont représentées par un tissu dense de maisons, publiant aussi bien des récits d’historiens
amateurs que des « romans de terroir ». Ce phénomène éditorial et littéraire est
particulièrement présent dans les régions « rurales » du Poitou Charente et du Limousin
les éditions locales - « Lucien Souny », « La Lauze », « La Veytizou », d’autres encore…-,
cohabitent, non sans conflit, avec la diffusion hexagonale par la Maison Robert Laffont et
jusque dans les points de commercialisation de masse, d’un corpus d’œuvres reconnues sous
le label « Ecole de Brive ». Ce label, annuellement réactivé, est régulièrement célébré par de
nouvelles publications à l’occasion de la foire du livre de Brive, au début du mois de
Novembre.
Collaborant à certaines recherches de nos collègues de Lettres (Centre d’études sur les
littératures populaires et médiatiques, FLSH, Limoges), une équipe de sociologues a entamé
depuis quelques années une analyse fine des contours sociographiques du lectorat populaire.
L’interprétation des modes singuliers de son rapport au livre et à la lecture, l’a conduite à
questionner la notion tant extensive qu’indéterminée de « populaire ». De plus, l’enquête a pu
déjà montrer que se déploie, chez les lecteurs, un ensemble de pratiques et de représentations
spécifiques assez bien éclairées par la notion de « culture du pauvre » telle que Richard
Hoggart la conçoit : attachement au lieu de vie, intégration à la communauté et adhésion à la
vision d’une société de classe hiérarchisée et « verticale » (« Il y a eux ; il y a nous »).
Pour leur part, les romans de « l’Ecole de Brive » mettent en scène des types de trajectoires
sociales et familiales qui s’inscrivent systématiquement dans le rappel des traditions
communautaires et se fondent sur la référence aux valeurs héritées des anciens modes de vie.
De ces récits, les lecteurs et lectrices tirent, à leur tour, les éléments constitutifs d’un écheveau
représentatif s’ordonnent clairement la mémoire des objets et des lieux, la persistance des
croyances et des « visions du monde »… C’est un ensemble symbolique « flou » qui est ainsi
formé viennent s’entrecroiser l’individuel (trajectoires biographiques), le collectif (valeurs
du groupe domestique) et l’attachement aux espaces vécus.
Reste que la « concrétion symbolique » ainsi dégagée débouche sur une nouvelle orientation
de recherche : quels rapports se nouent, dans la narration, entre lecteurs, champ éditorial et
« identité régionale » ?
Deux directions seront explorées :
- La réception d’une littérature « régionaliste » et la place qu’elle occupe, chez les
lecteurs et lectrices, dans l’économie de leurs échanges domestiques : Comment, à
partir du livre et de « la bibliothèque privée » de chacun, une narration de l’histoire du
groupe familial d’appartenance se construit-elle ? Comment même se transmet-elle ?
Est-ce par la visite de lieux « évocateurs de souvenirs » ? Ou encore est-ce par la
collection d’objets « porteurs de mémoire », etc. ?
- La production d’une littérature « régionaliste » et le marché éditorial qui la structure :
Comment le long travail de repérage, de sélection et de classification, effectué tant par
les éditeurs et les associations que par les libraires, finit-il par consolider, sur le mode
de l’évidence, des catégories familières de référence, telles que « romans
régionalistes », « romans de terroir » ou « romans populaires » ?
Sur le plan méthodologique, cette double direction appelle une certaine collaboration /
coopération du sociologue avec les lecteurs sélectionnés dans l’échantillon. Elle exige, sans
doute de fonder les entretiens avec eux sur des critères précis et compris.
Sur le premier versant de la recherche et s’agissant des « lecteurs récepteurs » des thèmes
de « l’Ecole de Brive », l’enquête cherchera à approfondir l’homologie déjà repérée entre les
parcours mis en scène dans les récits littéraires et ceux des lecteurs dans leurs trajectoires de
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vie. Cette homologie est sous tendue par le thème quasi barrésien du « déracinement » et par
l’insistance nostalgique du « retour au pays » ! Tandis que, pour leur part, dans leurs
biographies, les auteurs de ces narrations jouent par mimétisme sur des registres analogues,
comme poussés par une « besoin » d’écrire en accord avec les aspirations de leurs lecteurs.
Sur l’autre versant de la recherche, il s’agira plutôt d’interroger les acteurs et les réseaux,
d’observer les lieux, les paysages et les objets… qui forment aujourd’hui le domaine de la
production littéraire « régionaliste ». Autrement dit, faire la socio histoire de cet « univers »
de sens : le « sous champ » littéraire à base locale se noue, en effet, à des dynamiques
idéologiques précises. Il se déploie aussi sur un marché économique spécifique. De la sorte, la
catégorie même de « roman régionaliste » doit pouvoir être restituée à la diversité de ses
occurrences et de ses manifestations, sans que la recherche ne se laisse imposer a priori et de
l’extérieur (par exemple, par les instances du « pouvoir idéologique »…) une définition
« officielle », « unitaire » et « convenue » du « régionalisme ».
Autour de cette littérature, s’est organisée une socio économie de biens et de services
culturels dont la foire de Brive est le point d’orgue. Dans l’intervalle, cette dernière se
démultiplie ailleurs de diverses façons par des foires aux livres, localisées et parfois
confidentielles, ou encore par l’organisation de bibliothèques associatives autour des
principaux thèmes de la dite « Ecole… » jusque dans les communes rurales du Limousin et de
la Corrèze, de la Dordogne et du Puy de Dôme proches. Les récits ethnographiques et
d’« histoires locales » fonctionnent en parcourant des séries de topiques qui, d’une certaine
manière, apparentent le travail du romancier (il écrit) à celui du conteur (il parle).
Collectivement, ils se mémorisent autour de quelques grands stéréotypes identitaires.
De cette socio économie, enfin, les collectivités territoriales sont, à leur manière, parties
prenantes, comme la ville de Brive la Gaillarde dont la page d’accueil du site Internet
s’identifie à l’histoire de la fameuse « Ecole ». La recherche devra s’interroger légitimement
sur la promotion et la valorisation officielles « d’auteurs de récits et de cits d’auteurs »
ajustés aux modes de vie d’autrefois et à leurs espaces vécus : n’occultent-ils pas, sous le
voile d’une éthique de la tradition, un enjeu « latent » et à visée sans doute politique ? Car, en
face, le rejet de la « constellation locale bleue » rassemblée notamment autour de Denis
Tillinac, s’organise et se renforce. A la manière d’une opposition idéologique, c’est un autre
regroupement qui met au jour d’autres « manières d’être Corrézien », en se référant, par
exemple, à l’œuvre de Pierre Bergounioux ou encore au travail de Gérard Millet. Ainsi se
déploierait un jeu subtil de confrontation entre culture et politique, qui rendrait visible la lutte
« symbolique » de « partis » et d’« intérêts » en conflit ! Précisément, au sujet d’un tel jeu
social et de son orientation symbolique, l’ethnologue Anne Marie Thiesse ne laisse pas
d’affirmer qu’il est structurellement consubstantiel à la littérature «gionaliste » même.
3. 1. 3. Au sujet de la pluralité interprétative des récits : pratiques de
réception de l’œuvre littéraire de Christine Angot
Une même action, une même situation, un même texte ou récit sont rarement interprétés par
différentes personnes de la même manière, sur le même mode, selon le même registre. En la
matière, la convergence des « lectures » n’existe que rarement. La question de l’interprétation
des récits a donné lieu à de nombreuses théories littéraires et philosophiques aujourd’hui bien
connues (Todorov, Ricoeur..). Cependant, a contrario, elle a fait l’objet de très peu de travaux
empiriques, en particulier en sociologie, quant aux différentes variations sociales que toute
opération interprétative déploie, suppose ou implique. Peut-on et doit-on, dès lors, parler
d’une construction sociale des situations et des actions en fonction de l’interprétation qui en
est faite et en relation avec la polysémie de sens que cette dernière en dégage ? Ce cas soulève
à l’évidence un ensemble d’interrogations d’ordre empirique dans la mesure où, sur ce point,
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