Les valeurs de l'indicatif Objectif : maîtriser les emplois des temps de l'indicatif. 1. Définition Le mode indicatif situe, en général, les événements et les actions dans le réel. 2. Les temps simples a. Le présent Le présent d'énonciation ou d'actualité : temps du discours, il situe les faits au moment où le locuteur parle. Ex. : Paul et Noémie sont en retard. Le présent de vérité générale : il exprime un fait constamment valable. La phrase a une valeur intemporelle. Ex. : Qui aime bien châtie bien. Le présent de narration ou historique : il donne de la vivacité à un récit au passé. Ex. : Tout à coup, il entendit du bruit : il ouvre la porte et aperçoit un homme s'enfuyant par la fenêtre. Le présent de répétition ou d'habitude (itératif) : il s'agit d'une action qui se répète. Ex. : Tous les jours, il se lève à 8 heures. Le passé récent ou futur proche : il représente une action proche dans le passé ou dans le futur. Ex. : Je sors à l'instant du café. Il arrive dans deux heures. b. Le futur Le futur situe un fait dans l'avenir par rapport au moment où l'on parle. Ex. : Demain, tu passeras me voir. Il peut aussi exprimer un ordre ou une défense. Ex. : Tu n'interviendras pas dans cette discussion ! c. L'imparfait Mal limité dans le temps (sans début ni fin), l'imparfait présente une action au passé, saisie dans son déroulement. Ex. : Stéphane se promenait dans les rues de Paris. Présentant un aspect duratif des actions, c'est aussi le temps de la description au passé. Ex. : La neige recouvrait les toits des maisons. Il marque la répétition, l'habitude d'une action : il est itératif. Ex. : Chaque jour, elle prenait le train de 7 heures. Par opposition au passé simple, il évoque un fait de second plan, qui sert de toile de fond à l'action principale. Ex. : Il prenait son déjeuner, quand le téléphone sonna. d. Le passé simple Temps du récit au passé par excellence, il exprime une action délimitée dans le temps, ponctuelle et accomplie. Ex. : Il gouverna pendant dix ans. En opposition avec l'imparfait, il marque la brièveté, la soudaineté d'une action de premier plan. Ex. : Il prenait son déjeuner, quand le téléphone sonna. 3. Les temps composés a. Les temps composés de l'indicatif Les quatre temps composés de l'indicatif sont le passé composé, le futur antérieur, le plus-que-parfait, le passé antérieur ; ils peuvent exprimer : – une antériorité par rapport au récit (souvent au temps simple correspondant). Ex. : Il appréciait ce que nous lui avions offert. (Plus-queparfait.) – un aspect accompli. Ex. : Dans une heure, il aura terminé ses devoirs. (Futur antérieur.) b. Le passé composé Temps du discours, le passé composé correspond parfois au passé simple à l'écrit. Ex. : Victor Hugo est né en 1802. (= naquit) Il peut exprimer des faits passés dont les conséquences durent encore. Ex. : J'ai fermé cette porte. (Elle est encore fermée.) Difficultés Pour éviter de confondre les formes homophones (qui se prononcent de la même manière) de la 1re personne du singulier du passé simple et de l'imparfait, il suffit de mettre le verbe à la 3e personne du singulier. Le conditionnel présent et passé 1re forme sont parfois considérés comme des temps de l'indicatif, lorsqu'ils ont une valeur temporelle de futur (antérieur) du passé. L'essentiel L'indicatif est le mode du réel. Ses temps simples indiquent que l'action est passée, présente ou future, mais aussi la façon dont elle est envisagée : dans sa durée (aspect duratif), dans sa ponctualité (aspect ponctuel), dans son achèvement ou non (aspect accompli ou non accompli). Ses temps composés marquent surtout l'antériorité et/ou l'accomplissement de l'action.