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1. Modes et modalités
Les modes regroupent les différentes manières d’envisager le procès
exprimé. Ainsi, l’indicatif le présente dans sa réalité (il est venu) alors que le
subjonctif l’apprécie dans sa virtualité (qu’il vienne) et l’impératif sous la forme
d’un ordre ou d’une prière (Venez).
Une fois posé ceci, il semble difficile d’identifier mode et modalité, et ce
principalement parce que les deux notions ne coïncident pas. En effet, selon la
Grammaire méthodique, « Une même modalité peut s’exprimer de différentes façons,
au moyen de modes et de structures de phrases différentes ».
Par exemple, l’expression de l’éventualité soumise à une condition peut passer
par plusieurs constructions et modes grammaticaux : Si vous preniez une aspirine,
vous n’auriez plus mal à la tête / Prenez une aspirine, vous n’aurez plus mal à la tête
/ Vous prenez une aspirine et votre migraine s’en va...
Sur le même principe, un mode peut exprimer différentes modalités (ex : le
subjonctif peut exprimer le souhait, la volonté, le doute et la crainte).
C’est pour cette raison qu’on ne peut pas dire qu’un mode exprime en soi
une modalité, même s’il « renseigne sur l’attitude de l’énonciateur face à son
énoncé » (Grammaire du français). C’est aussi pour cela que le conditionnel ne peut
être considéré comme un mode.
En outre, certains adverbes (peut-être, évidemment...), ou encore des faits de
prosodie (intonation...) ou l’ordre des mots permettent de distinguer les diverses
modalités exprimées par le verbe.
2. Les modes personnels
Les modes personnels distinguent les personnes au moyen de désinences
spécifiques. Ils permettent de marquer les différents degrés d’actualisation du
procès signifié par le verbe en le situant par rapport à une personne, voire à un
temps.