DNB – FRANÇAIS : corrigé

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DNB – FRANÇAIS : corrigé
Première partie
Questions (/15)
1- a) Qui est l’émetteur de cette lettre ? Quels pronoms personnels emploie-t-il pour parler de lui ? (/1)
Rica : « je » ; « moi-même » (ligne 19).
b) A qui cette lettre est-elle destinée ? Quel pronom personnel est utilisé pour le désigner ? (/1)
à Isben : « tu » (lignes 6 et 9).
c) De quel continent et de quelle ville la lettre est-elle expédiée ? (/1)
D’Europe (où les deux Perses sont en voyage ; voir introduction - paratexte) et précisément de Paris
(ligne 2).
d) Vers quelle ville cette lettre est-elle envoyée ? A quel continent appartient-elle ? (/1)
Vers Smyrne (formule d’appel), sur le continent asiatique (ligne 11 : « les voitures lentes d’Asie, le
pas réglé de nos chameaux… »)
2- Identifiez les deux temps verbaux employés dans la première phrase. Justifiez leur emploi. (/2)
ligne 2 : « Nous sommes » - présent de l’indicatif : énonciation
« nous avons été » - passé composé : antériorité par rapport au présent.
3- a) Relisez la phrase « Il faut bien des affaires […] des choses nécessaires, qui manquent toutes à la
fois » (lignes 2 à 4).
a) A quoi l’émetteur de la lettre fait-il allusion dans cette phrase ? (/1)
l’inconfort et la précipitation liés à l’installation dans ce milieu encore inconnu.
b) Indiquez la nature de la proposition soulignée. (/0,5)
proposition subordonnée relative (complète le GN « des choses nécessaires »).
4- « Les maisons y sont si hautes qu’on jurerait qu’elles ne sont habitées que par des astrologues. »
(lignes 5/6) : à quel mode verbal le verbe souligné se trouve-t-il ? Précisez sa valeur. (/1)
conditionnel (présent) – valeur modale : fait imaginaire.
5- « […] quand tout le monde est descendu dans la rue, il s’y fait un bel embarras. » (lignes 7 à 8).
a) Quel groupe de mots l’adverbe y remplace-t-il ? Pourquoi ? (/1)
y = « dans la rue » : pour éviter la répétition.
b) Indiquez sa fonction grammaticale. (/0,5)
Complément circonstanciel de lieu du verbe se faire.
6- « Les voitures lentes d’Asie, le pas réglé de nos chameaux, les feraient tomber en syncope. » (ligne
11).
a) Qui est désigné par le mot souligné ? (/0,5)
les = « les Français » (ligne 10).
b) Donnez sa nature grammaticale. (/0,5)
les = pronom personnel.
7- a) Expliquez la formation de l’adverbe « extrêmement » (ligne 7). (/0,5)
extrême (adjectif) = radical + -ment = suffixe adverbial.
b) Relevez dans le texte deux autres adverbes de même construction. (/0,5)
ligne 14 : « régulièrement, périodiquement ».
8- Quel champ lexical domine dans le troisième paragraphe ? Nommez-le et relevez les termes qui le
constituent. (/1,5)
- champ lexical du mouvement - « courent » ; « volent » (lignes 10/11) ; « vient après moi » ;
« passe » ; « croise » (ligne 15).
9- Quels sentiments éprouve l’émetteur de la lettre au cours de son voyage ? Justifiez votre réponse à
l’aide du texte. (/1,5)
- surprise, incrédulité : « Tu ne le croirais pas peut-être : depuis un mois que je suis ici, je n’y ai
encore vu marcher personne. » ligne 9.
- mécontentement : « j’enrage quelquefois comme un Chrétien » lignes 12/13.
- déception : « […] te parler à fond des mœurs et des coutumes européennes : je n’en ai moi-même
qu’une légère idée, et je n’ai eu à peine que le temps de m’étonner. » lignes 18/19.
Réécriture (/6)
« Pour moi qui ne suis point […] périodiquement » (lignes 11 à 14).
Réécrivez cette phrase en remplaçant moi par nous et effectuez toutes les modifications nécessaires.
Pour nous, qui ne sommes point faits à ce train, et qui allons souvent à pied sans changer d’allure,
nous enrageons quelquefois comme des Chrétiens : car encore passe qu’on nous éclabousse depuis les
pieds jusqu’à la tête ; mais nous ne pouvons pardonner les coups de coude que nous recevons
régulièrement et périodiquement.
(12 X 0,5 = 6)
Texte à trous (/4)
Rétablissez les terminaisons manquantes dans le texte suivant.
Mercredi 30 [juin 1869]
J’ai laissé ma lettre inachevée et je n’y ajouterai que quelques mots avant de la fermer . Il
m’est arrivé une aventure digne d’être mentionnée . Lundi soir (avant-hier), j’ai décidé avec trois
messieurs d’ici (deux Anglais et un Allemand) de faire l’ascension d’une montagne, toute proche,
nommée le Roche de Neige. […] Nous partîmes comme convenu à minuit, de façon à nous trouver au
sommet pour voir le lever du soleil. Nous y sommes arrivés après quatre heures de marche
ininterrompue – la dernière partie du trajet faite au clair de lune. Le lever du soleil fut plutôt décevant
à cause de nombreux nuages : tout de même, le boulet rouge jaillit avec la splendide soudaineté
habituelle. […] Nous sommes descendus beaucoup plus vite et nous avons atteint l’hôtel vers sept
heures, juste à temps pour un bain et le petit déjeuner. J’étais fatigué, bien sûr, mais pas à l’excès et je
suis à nouveau tout à fait bien aujourd’hui.
Henry JAMES, « Ma chère Maman », De Baudelaire à Saint-Exupéry, des lettres d’écrivains, Folio.
(8 X 0,5 = 4)
Seconde partie
Rédaction (/15)
Sujet d’imagination
Vous voyagez pour la première fois dans une ville inconnue.
Dans une lettre adressée à l’un de vos proches, vous racontez votre première journée et faites part de
vos impressions et de vos sentiments.
RAPPEL !
Un lettre obéit à des codes de présentation bien précis. On doit y trouver :
- le lieu et la date d’envoi en haut, à droite ;
- une formule d’appel ;
- une formule de politesse, à la fin en fonction du destinataire ;
- la signature.
Proposition de corrigé
Münich, le 5 mai 2006.
Chère Estelle,
me voici en pleine Bavière depuis ce matin. Je m’empresse donc de te donner des
nouvelles fraîches avant de n’avoir plus une minute à moi ! Il semblerait en effet que ce séjour
culturel ait été minutieusement organisé et le programme s’annonce très chargé dès demain.
Je me dois toutefois de te narrer les péripéties qui me sont advenues dès mon arrivée dans
cette ville trépidante.
Imagine-moi donc, plantée au milieu d’une gare immense, exténuée par une nuit de
voyage mémorable, que mon voisin de couchette s’était chargé d’animer de ronflements
intenses ! Hagarde mais déterminée, je me mets en quête d’un bus qui pourrait me déposer
près de l’hôtel où je dois retrouver quelques compatriotes. Je repère sur mon plan la ligne qui
doit m’y mener et me fraye un chemin à travers la jungle urbaine jusqu’à ma destination.
Réjouie de mon exploit, j’interroge (en allemand, bien sûr !) une vieille femme assise près de
moi, voulant m’assurer d’être au bon endroit. Celle-ci me regarde et, souriante, semble
vouloir dissiper mes inquiétudes… Aimable à elle, me diras-tu ! Oui, te répondrai-je, à moins
de comprendre ce qu’on te dit !!! Un accent à couper au couteau rendait toute communication
impossible. Elle s’en rendit compte rapidement et m’adressa un sourire réconfortant en guise
de réponse à ma requête.
Plus tard, enfin parvenue à l’hôtel, j’ai retrouvé les Français du groupe. Mon récit les a
beaucoup amusés : eux étaient déjà aguerris à cette prononciation toute particulière à la
région ! Pour ma part, j’étais décontenancée… Sur ces considérations, nous avons été invités
à partager un déjeuner composé de plats typiques : épaisses tranches de viande panée,
énormes pommes de terre mais surtout… chopes de bière gigantesques. Encouragée par mes
camarades et soucieuse de ne pas contrarier nos hôtes, j’ai fait honneur à la table autant que
mon estomac me l’a permis. Je t’épargnerai la description de mon état après cette collation. Il
me suffira de t’avouer que j’ai gagné ma chambre et que je me suis abandonnée à in sommeil
lourd dont je viens juste de m’extirper…
Tout me semble démesurément grand ici : grand par la taille mais aussi par le cœur.
L’hospitalité des Bavarois n’est pas une légende et je sens que les deux semaines à venir vont
beaucoup m’apprendre.
Je t’espère en bonne forme et t’embrasse bien fort.
Ta petite sœur « bavaroise » !
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