Le Soleil, comme toutes les étoiles, perd de sa matière. Les couches superficielles
disparaissent. Cette disparition est liée à l'activité nucléaire du soleil. En effet, les
éruptions à sa surface projettent des particules à une vitesse très élevée jusqu'à leur
permettre de s'échapper de la force de gravité du Soleil. Lorsque des tempêtes se
mettent en oeuvre à la surface, les particules peuvent atteindre une vitesse multipliée
par deux voire trois.
Composition
La composition des vents solaires a notamment pu être précisée grâce à des voiles
"solaires" (feuille de papier d'aluminium) déployées sur la Lune lors des missions
Appolo 11 & 12. Puis, les particules recueillies ont été rapportées sur Terre pour être
analysées afin de déterminer la composition de la matière solaire. Il s'agit
essentiellement de protons (noyau d'hydrogène H), auxquels se mêlent quelques
ions de deux sortes d'hélium He (sortes qui ont été découvertes lors de cette étude
en laboratoire) et de gaz rares. Le tout crée un flux de 250 millions d'ions par cm3 et
par seconde. Le nombre d'atomes par cm3 diminue très vite à mesure que la
distance au Soleil augmente. Soit environ 30 à 60 millions en moins au niveau de
l'orbite de Mercure, 8 à 110 millions au niveau de l'orbite de Vénus et de 4 à 150
millions à quelques km de la Terre.
Les Caractéristiques
Sa forte température crée une pression d'expansion dirigée vers l'extérieur. Ce qui
entraîne l'apparition d'un courant coronal composé de particules dont la vitesse
s'accroît avec la distance, c'est-à-dire à mesure que la force de gravité diminue.
Ainsi, la couronne solaire ne possède pas de limites définies. Ce flux de particules
est appelé vent solaire. La vitesse du vent solaire varie en fonction de l'activité de
l'astre au niveau duquel il passe. Donc, quand il passe près de la terre, elle est de
l'ordre de 400 km/s en moyenne. Ainsi, il atteint notre planète en 5 jours. Les
vitesses extrêmes mesurées oscillent entre 200 et 850 km/s. Quant à sa densité, elle
est en moyenne de 5 à 10 particules. Mais l'effet est différent selon s'il passe auprès
d'une planète ayant un champ magnétique, une ionosphère ou au contraire aucun
des deux.
Si la planète à un champ magnétique, celui-ci est comprimé vers l'avant et étiré
vers l'arrière, donnant une magnétosphère dissymétrique comme on en trouve
pour la Terre ou Jupiter. Dans ce cas les particules ne parviennent pas à
atteindre la surface de l'astre et sont au contraire repoussées au loin.
Cependant, le champ magnétique de la Terre n'est pas tout à fait parfait car il
laisse passer du vent solaire. Les phénomènes créés par ce vent sont les
aurores boréales et australes.
Par ailleurs, si la planète est protégée par une ionosphère, le vent solaire
s'approche de la surface mais se trouve malgré tout écarté. C'est ce qui se
passe sur Vénus.