
La proposition doit être complément d’un verbe appartenant à une série limitée : faire,
laisser, des verbes de perception comme entendre, voir, sentir et des verbes causatifs de
mouvement comme emmener, envoyer, conduire : il a emmené voir Blanche-Neige.
Elle doit avoir un sujet propre, différent de celui du verbe principal, ce qui lui donne la
structure d’une phrase complète dont le GN et le GV sont permutables. La notion même
de proposition infinitive est critiqué quand le sujet est un pronom, il prend la forme de
l’objet et se place avant le verbe principal « je me sentis défaillir » Maupassant
L’interrogative indirecte : elle ne sais plus quoi inventer
La subordonnée relative : Elle cherche une salle où fêter son anniversaire
Dans les deux derniers cas, le sujet de l’infinitif non exprimé est coréférent au sujet du verbe
principal ou générique. L’infinitif est affecté d’une nuance d’éventualité dans la relative.
B. Emploi en corrélation avec un semi-auxiliaire
Quand l’infinitif suit un auxiliaire aspectuel (aller, commencer à etc…) ou modal (devoir, pouvoir), il
entretient avec lui le même type de relation que le participe passé avec son auxiliaire. Ils forment le
centre du groupe verbal. « Et le chien se mit à tourner autour de la pièce » Maupassant
L’infinitif est le centre d’un groupe ayant une fonction nominale. L’infinitif constitue un
groupe qui peut exercer toutes les fonctions du GN :
sujet : « Gémir n’est pas de mise » Jacques Brel
Attribut du sujet : vouloir c’est pouvoir
Quand le sujet n’est pas un infinitif il doit être introduit par de « mon idéal ce serait de
travailler tranquille » Zola
Complément du verbe :
construction directe : les verbes désirer, espérer, préférer, souhaiter et
vouloir sont directement suivis de l’infinitif. (la langue classique insérait de
devant l’infinitif). L’infinitif complément de verbe de mouvement comme
partir, sortir est aussi construit directement : elle sort acheter le journal. Il
peut être introduit plus rarement par pour.
Construction indirecte : L’infinitif complément de verbe comme apprendre,
songer, s’attendre est précédé de la préposition à : il apprend à conduire un
camion. Il est relié à de avec des verbes comme douter, craindre, proposer,
ordonner, refuser : « Eléonore me proposa de sortir » B. Constant