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Exercice d’application : exemples de caractéristiques sociales et de pratiques culturelles liées à ces caractéristiques
Les jeunes
Les femmes
Les Brésiliens
Les Français
Les enfants de cadres supérieurs
sont de grands consommateurs de vin
sont des grands utilisateurs de MSN
vouent un culte au football
lisent plus de livres chaque année que la moyenne
ont moins souvent tendance à pratiquer le sport en
compétition
1) Reliez par une flèche chaque caractéristique sociale à une pratique culturelle.
2) Expliquez chacun des liens entre caractéristique sociale et pratique culturelle (5 liens à expliquer). Il s’agit d’expliquer
pourquoi les membres de chaque groupe social ont de bonnes chances d’adopter la pratique culturelle à laquelle vous les
avez reliés.
3) Proposez un exemple personnel de lien entre un groupe social et des pratiques culturelles spécifiques.
Document polycopié n°1 Les limites de la croissance
Dès que l'Occident a disposé de moyens techniques, il les a mis au service de son essor. Chaque nation devenait une entreprise
dont le travail était mobilisé pour augmenter la production du pays. C'est le dogme1du PIB2, qui présente le grand inconvénient de ne
considérer comme une richesse que ce qui possède une parité monétaire. La prospérité d'une société est ainsi mesurée en
consommation de biens matériels et en consommation énergétique. Or, la croissance ne garantit pas le plein-emploi ni le bien-être
pour tous. [...]
Ce modèle dominant n'est pas reproductible, compte tenu de l'ampleur des besoins énergétiques qu'il génère. Si toute la population
mondiale se mettait à vivre comme les États-Unis, il nous faudrait cinq ou six planètes supplémentaires pour subvenir à nos besoins.
On vit dans l'idéologie de la croissance indéfinie pour tous, alors que le monde est fini, limité. L'économie, cette belle discipline de
régulation des biens et des ressources au service du plus grand nombre, est aujourd'hui confisquée par un système qui repose sur
l'avidité de quelques-uns. Nous ne subvenons pas aux besoins de base de l'humanité, mais nous croulons sous le superflu. Nous allons
vers un séisme planétaire si nous persistons à fonder nos civilisations sur la combustion d'énergies fossiles. Ce modèle de
développement est d'ores et déjà condamné par les faits.
1. Vérité considérée comme établie, incontestable.
2. Produit intérieur brut. C’est un indicateur économique utilisé pour mesurer la production d’un pays sur une période donnée.
P. Rabbi, « S’engager dans la décroissance », L’Express, 29 septembre 2005.
1) Expliquez quel est l’objectif principal du modèle appliqué en Occident.
2) Justifiez la thèse de l’auteur selon laquelle ce modèle n’est pas reproductible.
Document polycopié n°2 Opinion publique et environnement
A revenu égal, ce sont les individus les plus éduqués les plus environnementalistes : réceptivité plus grande aux médias ?
Davantage d’ouverture d’esprit ? Sans doute aussi exposition plus longue à la socialisation politique scolaire et universitaire. Les
écologistes disposent par ailleurs d’un capital social nettement plus élevé que la moyenne, celui-ci étant défini au sens de Robert
Putnam, c’est-à-dire sociabilité, confiance en autrui et engagements associatifs plus importants.
Jean-Paul Bozonnet, Le verdissement de l’opinion publique, Sciences humaines, juillet-août 2005.
1) Expliquez pourquoi ce texte illustre l’approche sociologique. Faites le lien avec la définition de la sociologie donnée en cours.
2) Montrez que le système scolaire a un rôle à jouer dans la prise de conscience écologique.
Document polycopié n°3 Kyoto : dix ans déjà
Cela fait déjà quatorze ans que la communauté internationale a officiellement reconnu que le changement climatique constituait un,
sinon le, défi majeur pour l'avenir de la planète. En 1992, une Convention-cadre sur les changements climatiques était adoptée par 166
pays, dans le cadre du Sommet mondial de Rio. En 1997, ce texte était complété par le protocole dit de Kyoto (car il fut adopté dans
cette ville du Japon). Celui-ci quantifiait l’engagement de principe pris en 1992 par les pays développés de réduire leurs émissions.
Au stade actuel du processus, les pays du Sud ne sont en effet soumis à aucune contrainte du fait de la responsabilité historique des
pays développés dans l'augmentation de la teneur en carbone de l'atmosphère, après deux siècles de révolution industrielle.
Dans le cadre du protocole de Kyoto, 38 pays développés s'engageaient à réduire, sur la période 2008-2012, leurs émissions
annuelles de gaz à effet de serre de 5,2 % en moyenne par rapport au niveau atteint en 1990. (…)
Ce protocole n'est entré en vigueur qu'en février 2005, du fait en particulier de l'opposition des Etats-Unis, censés réduire leurs
émissions de 7 %. Apparue dès 1997 à travers un vote négatif unanime du Sénat américain, cette opposition a été encore renforcée par
l'accession de George W. Bush à la présidence en 2001. Les Etats Unis ont été suivis dans leur refus par l'Australie. L'un comme
l'autre restent cependant signataires de la Convention de 1992. Au final, seuls 25 pays se sont effectivement engagés à réduire leurs
émissions d'ici à 2012 (dont Monaco, le Lichtenstein et le Luxembourg...), tandis que 11 autres, dont la France, acceptaient de
stabiliser ou de ne pas trop augmenter les leurs. Alternatives économiques, décembre 2006.
1) Expliquez en quoi consiste le protocole de Kyoto.
2) Expliquez pourquoi les pays du Sud ne sont soumis à aucune contrainte.
3) En vous appuyant sur la définition de la science politique étudiée en cours, montrez que ce texte renvoie à une approche politique
du phénomène du réchauffement climatique.