environnementaux et administratifs. Pour être efficaces, ces approches intégrées
devront se faire à l’échelle appropriée.
b. L’agriculture et les forêts
La communauté agricole jouera un rôle déterminant dans l’adaptation, la plupart des
terres en Europe étant gérées par elle. Dans cet effort, la PAC est bien placée pour
devenir un élément décisif de la législation destinée à réaliser ce bien commun, tout
en aidant le monde rural à adapter sa production aux changements climatiques. On
peut d’ailleurs aussi aider des services écosystémiques plus vastes qui exigent un
mode spécifique de gestion des terres. La PAC représente aujourd’hui 40% des
dépenses de l’UE, primant les ressources et les pratiques agricoles à haute intensité de
carbone, et la distribution des aides est fort inéquitable. Puisque la fin de cette
politique est prévue pour 2013, un système plus efficace d’aides à l’agriculture
pourrait être mis en place qui stimulerait la croissance dans le secteur en déclin. Pour
ceci, on pourrait avoir recours à quatre types de mesures :
Des mesures ciblant des objectifs tels que la stabilité des marchés ou l’aide
aux revenus ayant des effets secondaires positifs sur l’environnement ou
contribuant au maintien d’effets positifs pour l’environnement.
Des mesures visant des objectifs tels que la subvention des revenus dans le but
de contribuer à l’imposition de conditions environnementales contraignantes et
du principe du pollueur payant (p.ex. paiements découplés combinés à la
conditionnalité environnementale).
Des mesures destinées à encourager la mise à disposition de services
environnementaux sur base volontaire (mesures agro-environnementales).
Des mesures visant à faciliter le respect des exigences environnementales
contraignantes (p.ex. mesure "pour le respect des normes" ou compenser les
désavantages économiques relatifs dus à un modèle régional d’exigences
environnementales (p.ex. Natura 2000 et directive cadre Eau).
Le secteur des forêts comporte d’autres défis, comme l’augmentation des risques
d’incendies de forêt. Ces évènements ont de graves conséquences écologiques et des
effets économiques et sociaux sérieux, et la probabilité qu’ils augmentent est réelle au
fur et à mesure que les températures et les moments de sécheresse augmentent. Il faut
aussi attribuer une grosse responsabilité à une mauvaise gestion et maintenance des
forêts, qui ont fait que de vastes surfaces boisées sont constituées par une seule espèce
d’arbres et qu’on a planté des variétés qui ne conviennent pas. En matière de
gouvernance, aucune politique de prévention adéquate n’existe, et dans l’optique
législative les sanctions pour avoir causé intentionnellement des départs de feu ne sont
pas assez sévères, et on n’applique pas assez bien les lois interdisant des constructions
illégales. A cause de la fréquence actuelle des feux de forêt (surtout dans le Sud de
l’Europe), les forêts n’ont pas le temps de se régénérer, provoquant de graves
conséquences et des risques de désertification. Une adaptation de la politique dans ce
domaine est fort à conseiller, puisque le réchauffement de la planète augmentera au
moins sur les 30 prochaines années et que ceci pourrait principalement affecter
certaines régions particulièrement vulnérables aux changements climatiques.