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UNIVERSITATEA DIN CRAIOVA
FACULTATEA DE LITERE
SPECIALIZAREA: ROMANA / LIMBA STRAINA
INVATAMANT LA DISTANTA
PROGRAMA ANALITICA
Disciplina: Limba franceza contemporana (Elemente de semantica si lexicologie)
Specializarea : Româna / Limba straina
Anul : III I.D. , semestrul I
Titular: lect.dr. Dorina Panculescu
I.OBIECTIVELE DISCIPLINEI:
a.Dobândirea notiunilor teoretice fundamentale din domeniul lexicologiei si semanticii;
b. Analiza si recunoasterea modelelor productive de construire a cuvintelor în lexicul
francez contemporan ;
c.Constientizarea relatiilor semantice dintre cuvintele lexicului francez pe axa
paradigmatica a limbajului
d. studierea si analizarea izotopiilor textuale pe axa sintagmatica a limbajului cu ajutorul
metodelor semanticii structurale
II.TEMATICA CURSULUI
1.Notions fondamentales.Concepts fondamentaux de la linguistique structurale: unité
linguistique minimale (morphème) et méthodes d’analyse et de segmentation de la
chaîne parlée: l’analyse distributionnelle et l’analyse en constituants immédiats A.C.I.).
La double articulation du langage humain (A. Martinet).
2. Le mot comme unité fonctionnelle de la langue: critères d’identification du mot dans
le code oral et dans le code écrit; problèmes de segmentation ( morphème grammatical,
morphe, lexème, affixe, lexie). Formation des mots par dérivation et composition.
3.Le mot : la sémantique du mot : le signe linguistique ; signification lexicale et
grammaticale; relations sémantiques internes au mot : la polysémisation et
l’homonymie ; leur réduction.
4. Les relations sémantiques entre les mots : la synonymie, l’hyponymie, l’antonymie.
5. L’isotopie textuelle : définition, types d’isotopies, méthodes d’analyse. Traits
inhérents et traits contextuels. Les contraintes de sélection .
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III. EVALUAREA STUDENTILOR
Forma de evaluare este examenul scris. Prezenta la orele prevazute pentru lectiile de
sinteza le va asigura un punct în plus la nota de la examen.
IV. BIBLIOGRAFIE GENERALA
1. BORCHIN Mirela-Ioana, Lingvistica în stiinta secolului al XX-lea, Ed. Excelsior,
Timisoara, 2001
2. CHISS Jean-Louis, FILLIOLET Jacques, MAINGUENEAU Dominique,
Introduction à la linguistique française, tomes I-II, Hachette, 2001
3. SCURTU Gabriela, Initiation à la linguistique, Ed. Universitaria, Craiova, 2005
4. SAUSSURE, Ferdinand de, Cours de linguistique générale, Payot, 1916 ; trad. roum
Curs de lingvistica generala, Polirom( ?), 1995 ( ?)
5. MARTINET André, Eléments de linguistique générale, coll. « U-Prisme », Armand
Colin, 1982 (I-ère éd. 1967) ; trad. roum. Elemente de lingvistica generala, Ed.
Stiintifica, Bucuresti, 1970
6. MAGUREANU Anca, La Sémantique lexicale, TUB, Bucuresti, 1984
7. RASTIER François, Sémantique interprétative, PUF, Paris, 1987
8. TUTESCU Mariana, Précis de sémantique française, EDP, Bucuresti, 1974
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UNIVERSITATEA DIN CRAIOVA
FACULTATEA DE LITERE
SPECIALIZAREA : ROMANA / LIMBA STRAINA
INVATAMANT LA DISTANTA
SUPORT DE CURS
DISCIPLINA : Limba franceza contemporana (Lexicologie si semantica)
ANUL III I.D. Semestrul I 2007/ 2008
TITULARUL DISCIPLINEI: lect. dr. Dorina Panculescu
PREZENTAREA CURSULUI (TEME, SUBTEME)
1.TEMA : Concepts fondamentaux de la linguistique structurale : l’unité linguistique
minimale : le morphème. Les méthodes employées pour dégager les unités linguistiques :
l’analyse distributionnelle et l’analyse en constituants immédiats (ACI).
2. TEMA :Le mot dans la langue et dans le discours: les définitions du mot en
linguistique structurale . Critères d’identification et de délimitation du mot dans le code
oral et dans le code écrit. Problèmes de segmentation du mot (affixe, lexème, .morphe,
mot composé, base de composition, morphème grammatical). Formation des mots par
dérivation et composition. L’arbitrair du signe.
3. TEMA : Sémantique du mot : le signe linguistique. Signification lexicale et
signification grammaticale. Sens dénotatif et sens connotatif. Valeurs socio-culturelles
des mots.
Homonymie et polysémie. La levée de l’ambiguïté sémantique du mot.
4. TEMA : Les relations sémantiques :
a) la synonymie
b) l’hyponymie
c) l’antonymie
d) la méronymie
5. TEMA : L’Isotopie textuelle. Définition. Types de sèmes. Contraintes de sélection et
violation des règles de sélection sémique. Typologie des isotopies. Isotopies
métaphoriques et sémiologiques.
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1.TEMA : Concepts fondamentaux de la linguistique structurale. L’analyse
distributionnelle et l’analyse en constituants immédiats
Le structuralisme, ce grand courant qui a dominé la linguistique du XX-ème
siècle, et dont l’initiateur fut en Europe Ferdinand de Saussure (Cours de linguistique
générale, 1916), affirmait le principe d’immanence de la langue, vue comme
système d’unités linguistiques, dont le fonctionnement était indépendant de toute
réalité extralinguistique. De toutes les fonctions du langage, les structuralistes ne
s’intéressaient qu’à un seul aspect : le message (idées à transmettre) et au code (la
langue) dans lequel il était transmis.
Pour dégager les unités de la langue, les structuralistes ont proposé des méthodes
nouvelles , telle l’analyse distributionnelle. Cette méthodologie visait à décrire une
langue inconnue, dont on prenait un échantillon représentatif et homogène (un
corpus, formé d’un ensemble de textes effectivement réalisés dans cette langue).
Sans prendre en considération la signification des énoncés ou la situation de
communication, on essayait seulement à repérer des régularités et de construire des
classes paradigmatiques d’unités linguistiques. Dégager une unité, c’est montrer
qu’elle entre dans des oppositions avec d’autres unités de la langue, qui peuvent
figurer à la même place de la chaîne parlée (dans le même contexte).
Dans une langue, les unités s’ordonnent successivement sur l’axe syntagmatique
(l’axe des combinaisons). Les énoncés linguistiques sont linéaires, l’émission vocale
des unités se déroule dans le temps. La langue est constituée d’éléments discrets ,
c’est-à-dire distincts les uns des autres, en nombre fini et entrant dans des systèmes
d’oppositions avec d’autres unités sur l’axe paradigmatique (des substitutions).. Pour
identifier les unités de la langue, on applique deux opérations élémentaires, la
segmentation et la substitution, qui forment le test de la commutation.
La commutation est un changement provoqué par le linguiste dans un énoncé pour
observer le comportement d’un fragment de cet énoncé, qu’on suppose être une unité
distinctive. Dans une première étape, on découpe la chaîne en plusieurs segments et
on regarde ensuite si l’on peut substituer à cette partie d’autres parties , qui se
trouvent en opposition paradigmatique. Le test doit répondre à deux conditions : 1) le
nouvel énoncé ainsi obtenu doit appartenir à la langue ; 2) le sens de l’énoncé change.
Si le test réussit, c’est qu’on a identifié une unité distinctive de la langue. Si l’on veut
aboutir aux unités distinctives minimales, il faut s’assurer qu’un fragment de la partie
de la chaîne parlée qu’on vient de faire commuter ne peut pas entrer dans un autre test
de commutation.
Prenons un exemple : si l’on segmente dans l’énoncé La tête est belle le segment
tête ainsi : t-ête, on peut substituer à t d’autres segments comme cr, f, b (crête, fête,
bête). Les segments nouveaux ainsi obtenus appartiennent au français et donnent un
sens différent à l’énoncé. Pourtant, cr n’est pas une unité minimale de la langue car
on peut appliquer le test de la commutation à un fragment de cr, à c ou r . Ainsi
brique et crique permettent d’opposer b et c. Mais on ne peut analyser plus avant b ou
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c, qui sont donc des unités minimales ( des phonèmes, unités phonologiques ayant
une valeur distinctive). Par ce moyen, on veut établir un inventaire des unités
distinctives de la langue, en les répartissant selon leurs niveaux. Le concept de
« chaîne parlée » a l’inconvénient de donner l’impression que les éléments de la
langue sont tous sur le même plan, alors qu’en réalité la langue se présente comme
une hiérarchie de constituants situés à des niveaux d’analyse différents. A. Martinet
(Eléments de linguistique générale) distingue des unités de la première articulation du
langage, les monèmes, qui sont des unités biplanes ( signes linguistiques minimaux)
et les unités de la deuxième articulation, les phonèmes (unités appartenant au plan
phonique, dépourvues de sens mais ayant une valeur distinctive, comme p et b).
L’analyse distributionnelle, méthode apparue vers 1930 aux USA, sous
l’impulsion de L. Bloomfield, visait à établir les classes distributionnelles, formées
d’éléments qui peuvent apparaître dans les mèmes environnements syntaxiques.
L’analyse distributionnelle vise précisément à définir les unités linguistiques par les
restrictions combinatoires. Sur cette base, on peut dégager des classes d’éléments. Par
exemple, on s’est aperçu que cheval, père, fauteuil, salon,etc. sont commutables
(peuvent se substituer les uns aux autres) dans un grand nombre de contextes. On les
a regroupés dans la même classe paradigmatique, la classe des noms. . De même,
dans un contexte comme # _ petit panier est posé sur la table # (le signe représente
la classe d’éléments dont on veut établir la distribution) on peut faire commuter le,
mon, ce, chaque, etc., qui constituent la classe distributionnelle dite la classe des
déterminants. Ces classes ne sont pas définies en fonction de la signification des
éléments qui les composent, mais sur le critère formel des possibilités
distributionnelles communes1.
. Pour ce qui est des relations distributionnelles entre deux unités de la langue,
plusieurs cas sont à considérer :
- si deux unités ont les mèmes contextes, c’est-à-dire qu’elles peuvent commuter
partout l’une avec l’autre, on dit qu’elles ont la même distribution et font partie de
la même classe distributionnelle. Les unités linguistiques qui apparaissent dans les
mêmes environnements sont en distribution contrastive.
- si deux unités n’ont aucun contexte commun, elles sont en distribution
complémentaire. C’est le cas de la classe du déterminant et du nom, qui figurent
nécessairement l’un à la suite de l’autre, et non à la même place dans la chaîne
parlée.
- deux unités peuvent avoir des distributions en intersection (les deux unités
figurent dans des contextes communs mais il existe des environnements seul
un des deux peut apparaître) ou des distributions incluses (une des deux unités
figure dans tous les contextes peut figurer l’autre unité, mais elle a aussi
encore d’autres contextes qui lui sont spécifiques). Par exemple, la distribution de
grièvement est incluse dans celle de gravement, car on peut dire :Il est gravement
(ou grièvement) blessé, mais uniquement Il est gravement malade.
1On appelle distribution la somme de tous les environnements dans lesquels peut figurer un élément
de la langue. Par environnement ou contexte on comprend les éléments de la langue qui peuvent
figurer avec un élément donné, qui lui sont contigus
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