Biogéographie I La biogéographie : Description et explication de la répartition des êtres vivants à la surface du globe. Géographie : cartographie et description milieu physique plus écologie : mécanisme de réponse des organismes à l'environnement. 2 échelles d'études : au niveau du taxon, étude chronologique (étude des aires de répartition des espèces) groupement de taxons, étude du peuplement. Peuplement : ensemble de population coexistant à un endroit donné Population : ensemble d'individus qui appartiennent au même taxon Cette biogéographie a été initié au XVIème siècle et constitue les prémices de l'écologie. Époque des grandes découvertes, des grandes expéditions maritime qui ont permis de découvrir des nouveaux environnements (milieu naturel). → description des nouveaux milieux → mise en évidence des organismes à la surface du globe Description des biomes, suite aux changements de latitudes lors des voyages (la discipline est la géographie biologique). Mise en évidence des relations entre les organismes et les facteurs climatiques → écologie XIX et XXème siècle Différence entre flore (une liste de taxons) et végétation (couverture structurée que forme des taxons) → organisation déterminée des taxons et interaction entre ceux-ci et aussi entre eux et le milieu. Groupement végétal : correspond à un ensemble de plantes co-existants entre elle. Sous entendus que les conditions environnementales sont stables. Association : connoté au niveau phytosociologique (description des groupements végétales et aux associations des plantes déterminées en fonction des conditions écologiques du milieu et du fait que les plantes soient en équilibres avec celles-ci). Les associations comportent des éléments caractéristiques du milieu. Chaque association est caractéristique du milieu. L'association est réplicable quelque que soit leur location spatiale si les conditions sont celles de l'association elle peut être là. Les associations sont des bio-indicateurs d'un milieu. Formation végétale : correspond à une physionomie de végétation dominé par un type biologique précis (organisme caractérisé par ces caractéristiques biologiques. Arbre ≠ Arbuste ≠ Herbacée). Forêts décidues : formations végétales dominées par des arbres à feuilles caduques. Caractéristiques des régions des régions tempérées. Pelouse (formation herbacée rasse) : par exemple celle alpine Prairie (formation herbacée haute et dense) Steppe (formation herbacée haute et clairsemée) Notions : Autécologie : exigence écologique propre aux espèces (celle du hêtre par exemple) notion découplée du milieu. Synécologie : écologie des groupements végétaux, composition des groupements végétaux (chênaie, hêtraie) comprend les arbres et les autres végétaux. Les conditions du hêtre dans une hêtraie ne sont pas les mêmes que celle du hêtre car les hêtres sont en compétition. La biogéographie étudie précisément ces 2 paramètres. La distribution des espèces dépend de leur réponse à l'environnement, les histoires de migration (dispersion des espèces) et des intéractions biotiques qui limitent les aires de répartition. II Synécologie des Végétaux et territoire : A) La Zonalité : La zonalité est une unité territoriale de tailles différentes emboîtées le unes dans les autres. La 1ère échelle sont les empires continentaux (poly doc1) holarctique (boréale) néotropical (américain) africano-malgache (éthiopien) asiatico-pacifique antarctique-australien On subdivise les ensembles selon cet ordre : Empire / Zone / Région / Domaine / Secteur / District / Station Les premiers niveaux sont déterminés par le climat, les suivants par des facteurs édaphiques. Les stations sont une division intéressante au niveau fonctionnel (d'ordre 100aine de m² et qui traduit des conditions écologiques et floristiques homogènes) B) Étages de végétation : Zonation verticale concernant les environnements montagnards qui caractérisent des espèces végétales typiques de chaque étage. 0-600m Collinéen. Étage du chêne (sessile et pédonculé), charme 600-1400m Montagnard. Étage du sapin, hêtre (épicéa) 1400-2100m Sub-alpin. Étage du (épicéa) pin à crochet (3 aiguilles), pin cembo (5 aiguilles) 2100-2800m Alpin. Étage asylvatique (sans arbres) pelouse >2800m Nival. Étages de plantes éparses. Cette base marche bien dans la région médio européenne mais pas dans le cas de la méditerranée. Du coup un autre système a été créé. Thermo méditerranéen Méso méditerranéen Ces deux étages n'ont pas d'équivalence car très sec. Oro méditerranéen (équivalent au Haut Atlas) Les étages sont liés au relief mais par extension ils sont présents dans les plaines (collinéen) Série de végétation : végétation potentielle ou climax, plus tous les stades dynamiques associés à la végétation potentielle. 3 climax ou plus selon leur emplacement (coteaux, plaine, plateau) C) Zonation floristique : La zonalité a été déterminée selon des critères floristiques sans tenir compte du sol et en se basant sur la présence d'espèces caractéristiques. Cortège végétaux : scission franche entre médio-européen et méditerranéen et permet de réaliser une zonation floristique. Nombres d'espèces présentes. La carte de Drude montre des critères entre les espèces, couvertures, … critères physionomiques. D) Zonation bio-climatique : Système d'ozenda = prédominance de la température. Corrélation entre une espèce avec les critères thermiques (moyenne des mois de janvier) Garence voyageuse. Limite Nord du chêne pédonculé (Température moyenne de 4 mois à plus de 10°C) Le fonctionnement climatique des espèces est un bon indice mais il ne suffit pas. Association d'autres critères : Indice d'aridité (déficit de pluviométrie) ≠ sécheresse (déficit climatique et limite du sol à restituer l'eau qu'il contient) * L'indice d'aridité ou de Grausen : P < 2T Pour un mois donné (on utilise les diagrammes ombrothermiques) 30mm d'eau et T° = 25°C On a un mois aride car P < 2T Il suffit d'un mois d'aridité pour être en climat aride. * L'indice d'Emberger : I = 1000P / ((M + m / 2)x(M – m)) où (M + m / 2) = températures moyennes (maximales et minimales) et M – m = l'amplitude thermique et traduit l'évapotranspiration (EVP) * L'angle de Gams (relatif aux montagnes) Les différences climatiques seront entre les différences d'altitudes des postes météo et donc celle des climats. Cotangente G = P / A L'angle de Gams permet de corriger ses différences puisque la façon dont tombent les perturbations entraînent ces différences. G < 20° milieu océanique (pluies importantes) G > 40° milieu continental (pluie faible) En périphérie des Alpes milieu « océanique » seulement au niveau des Alpes externes, les Alpes internes constituent un milieu continental peu arrosé. Alpes Externes : hêtres Alpes Internes : mélèze Au Chiapas on a 2 chaînes de montagnes : les Hauts Plateaux dépassant les 2500m et la Cordillère des Andes (étroites chaînes de montagnes) dépassant elle aussi les 2500m. Au sud, lors de la saison sèche, on a une influence d'une zone océanique de flux d'Amérique centrale sinon surtout d'influence atlantique sur la façade Est. L'angle de Grams est important > 80° c'est une zone très sèche (Cactées). Biome (définition de Grabherr) : C'est un macro écosystème, ensemble d'écosystèmes à l'échelle planétaire qui constitue des unités de paysages et de conditions de vie pour les êtres vivants. Il distingue 9 biomes. Forêts pluvieuses tropicales : précipitation de 2000 à 3000mm. Température moyenne entre 25 et 27°C et une grande homogénéité au cours de l'année. Autour de l'équateur, ce sont des hauts lieux de biodiversité, la période de végétation dure toute l'année, forêt sempervirent. On a 2 strates arborées celle dominante et celle inféodée. Arbres à contreforts, feuille à cuticule épaisse. Toutes les feuilles se ressemblent, abondance de lianes et d'épiphytes (plantes utilisant les autres arbres comme support, famille des Broméliacées). → on parle de système zonal situé à la surface du globe suivant les bandes lattitudinales. Un écosystème azonal est lié à des paramètres ponctuels localisés (lithologique, édaphique). Exemple : les Karsts tropicaux, mangroves, … Forêts et savanes à saison marquée : précipitation entre 200 et 3000mm. Systèmes à forte saisonnalité liée aux précipitations. Les hivers les plus froids la température est néanmoins supérieure à 10°C. Zones intertropicales, végétation abondante, hauts lieux de biodiversité, beaucoup d'épiphyses. Forêt déciduées (en saison sèche, perte d'une partie du feuillage) ou semi déciduées. Ces écosystèmes sont sensibles à la perturbations par le feu. On peut avoir des savanes avec des arbres éparts. A cause du feu ou à cause de la pression des herbivores. Écosystème azonal, système marécageux Everglades (en Floride) Climat tropical et forte précipitation. Lacs salés, forte précipitation puis forte aridité (évapotranspiration importante) dépôts en croûte de sels. Déserts (Sahara) et semi-déserts chauds (Karoo) Précipitation << EVP < 200mm Amplitude thermique importante > 40°C le jour et < 0°C la nuit à cause de l'air sec. Celui-ci ne peut pas filtrer les rayons solaires le jour et garder la chaleur la nuit. Stratégie des plantes face à la sécheresse. Diapose dans la sécheresse → Thérophytes ou plantes annuelles. Passent, sous forme de graine, la sécheresse. Sinon adaptations tel que les poils, concentration en solutés importantes pour garder l'eau, accumulation d'eau (tronc des Cactées), surface réduite. Écosystème azonal, l'oued (cours d'eau temporaire) avec pas mal de végétation du fait de l'écoulement souterrain (palmiers, acacias un peu plus loins généralement). Oasis eau permanente (effleurement de la nappe d'eau souterraine). Forêts sclérophylles, mésophylles méditerranées. Précipitation 300 à 1000mm été sec fortement ensoleillé . Les intersaisons peuvent être marquées par des pluies hivernales importantes. Caractérisées aussi par des gelées. Écosystèmes zonales bassin Méditerranéen, Californie, Australie. Forêts sempervirents mais basses et aux feuilles petites. Chêne vert est l'espèce typique. Importance du feu et haut lieu de biodiversité. Écosystèmes azonaux, situation de falaise (Rupicoles) humidité de l'air supérieur et cours d'eau (peuplier blanc, platane) Forêts laurifoliées (thermo atlantique) côte Nord de l'Espagne, cordillère cantabrique. Beaucoup d'espèces sempervirens (espèce typique Laurus nobilis). Climat tempéré, pluvieux, gelées peu importantes. 7-8 mois de saison de végétation. Précipitation > EVP. Écosystèmes azonaux : les Tourbières. Forêts caducifoliées à hivers froids. Gelée fréquente 3 à 4 mois. Le mois le plus froid à sa moyenne autour de 0°C. Pas de problème d'eau, 4 à 6 mois de végétation. Partie occidentale européenne. Hêtre, chêne, charme, … écosystèmes azonaux : Tourbières. Steppe, semi-déserts ou déserts froids. Forte gelée, faible précipitation < 500mm, forte amplitude thermique. Période froide et relativement chaude. Située entre 40° et 50° Nord. Pas de forêts, dominance Graminés. Armoise (Nevada par exemple). Écosystèmes azonaux : lacs salés Taïga. Forte boréale, seulement dans l'hémisphère Nord. Froid et humide, bilan hydrique positif. Permafrost (sol gelée en profondeur) température basse. Froid toute l'année. La partie dégelée en « été » milieu anoxigénique. Sol ou mollisol. Conifères, épicéa, pin, bouleau, Ericacées (bruyères). Ces milieux se situent entre le 50° et 70° Nord. Écosystèmes azonaux : lacs (reliques des dernières glaciations) Toundra et désert arctique : période végétative très courte. T°< - 40°C, de 70° à 90° Nord. Sols polygonaux. Bouleau éparts, nombreuses reproduction végétatives (pas de pollinisateurs) mousses et lichens. (document n°2) La forêt ombrophile : effet d'abris car les précipitations proviennent de l'Atlantique (direction des vents dominants). Zone némorale :zone tempérée avec des faibles variations.