La DREAL (Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement) a
émis, au titre de l’autorité environnementale, son avis en date du 26 août 2013 relatif au
projet de contournement routier de Pierrefeu-du-Var sur la commune de Pierrefeu-du-Var.
Après une présentation du projet et de ses objectifs, la DREAL présente les enjeux qu’elle
a pu identifier à la lecture de l’étude d’impact.
Comme le précise la DREAL dans la conclusion de son avis, le projet a bien identifié et
pris en compte les enjeux environnementaux forts du site : biodiversité, risques, protection
de la ressource en eau, paysage. La DREAL précise également que les mesures prises
pour supprimer, réduire et compenser les impacts sur la ressource en eau, les risques
inondation, l’ambiance sonore, la biodiversité, le paysage et les perceptions sont
adaptées aux contextes et aux enjeux.
Cependant il semble que le dossier gagne a être complété sur les trois points pour
lesquels le Maître d’Ouvrage apporte les éléments suivants :
1. Mesures visant à limiter le phénomène de fragmentation des terres agricoles
doivent être proposées.
Rappelons tout d’abord que ce projet constitue l’une des variantes ayant le moins
d’impact sur l’activité agricole, qui est en grande partie épargnée, notamment pour ce qui
concerne les terres classées en AOC Côtes de Provence et les zones A du PLU.
Cependant nous ne pouvons pas ignorer que notre projet aura des impacts temporaires
(en phase travaux) mais aussi permanents (suppression de surfaces agricoles,
fragmentation du parcellaire, modification du réseau d’irrigation) sur l’activité agricole.
Comme le rappelle la Chambre d’Agriculture du Var dans son avis du 9 janvier 2013, une
étude agricole et foncière sera menée par le Conseil Général lors des phases ultérieures.
Cette étude permettra d’identifier précisément les impacts liés au projet et de limiter le
phénomène de fragmentation que l’aménagement pourrait avoir sur les activités agricoles.
Il pourra notamment être proposé des restructurations foncières agricoles par échange de
propriété pour en faciliter l’exploitation. Comme le souhaite la Chambre d’Agriculture,
celle-ci sera associée à toutes les études à venir comme c’est le cas depuis le début de la
vie de ce projet.
Notons également que toutes les remarques qui pourraient être formulées par les
propriétaires exploitants et par les fermiers installés sur le secteur lors de l’enquête
publique, feront l’objet d’une attention toute particulière.
2. La mesure de renforcement de la ripisylve au droit de l’ouvrage de
franchissement du Réal-Martin doit être précisée.
La mesure de renforcement de la ripisylve et plus particulièrement au droit de l’ouvrage
de franchissement du Réal Martin est décrite dans mesure de réduction MR6 « Réduction
des impacts sur la ripisylve et ses fonctionnalités» (chapitre 10.3.2.1.2 de l’étude
d’impact).
Cette mesure vise à conserver au maximum en phase travaux les ripisylves du Farembert
et du Réal Martin.
Au niveau des portions de ripisylve impactées par le projet pour la création d’ouvrages
d’art, des plantations d’espèces végétales locales et adaptées à ces milieux spécifiques