qui sont indiquées dans le traitement des maladies infantiles et comme aphrodisiaques qui
sont les plus utilisées. Les parties les plus utilisées sont les feuilles (90 %), les racines (72
%), les écorces (70 %).
Au Sénégal, la tournée effectuée à Romnam, département de Kébémere, région de
Louga, a d’abord révélé que « Romnam », localité rapportée par Laffitte en 1938, correspond
à un terroir de douze (12) villages dont sept (7) ont été visités. Cinquante (50) espèces ont été
inventoriées comme utiles aux populations autochtones lors de ces premières enquêtes. Les
usages les plus fréquents sont : médicinal, alimentaire et vétérinaire.
Les enquêtes faites dans les marchés de Dakar et de sa banlieue ont permis de recenser
180 espèces médicinales vendues, réparties dans 155 genres et dans 63 familles avec une nette
dominance des légumineuses (23%) (Cissé, 2009). Un intérêt à la culture des plantes
médicinales a été manifesté par 40% des herboristes. Les pathologies les plus fréquentes pour
lesquelles les gens viennent vers eux sont : les maladies syphilitiques (20%), le diabète et les
hémorroïdes (12% chacun) et le rhumatisme (8%). Toutes les espèces récoltées par Laffitte
dans la zone de Dakar et sa banlieue existent sur le marché, mais proviennent aujourd’hui
d’autres régions (Kaolack, Tambacounda etc). Toutefois, il faut noter que ces espèces à
l’exception de Leptadenia hastata, sont devenues très rares dans les environs de Dakar et se
rencontre le plus souvent dans des aires protégées comme la réserve de Noflaye.
Comme il a été annoncé dans le rapport de la première année, l’étude a été étendue à la
petite côte (Département de Mbour, Sénégal). L’enquête a permis de recenser 77 espèces
appartenant à 38 familles dont les mieux représentées sont : Leguminosae (22%),
Combretaceae (9%) et Rubiaceae 6,5%. Les usages médicinaux et alimentaires sont de loin
les plus fréquents. Les noms locaux des espèces relève de plusieurs démarches ; elle fait
généralement référence à l’usage direct (37,6%) ou à une anecdote (10,3%), à un animal
(7,8%), aux caractères morphologiques et aux propriétés (6,5%).
En Guinée, les prospections effectuées ont permis de recenser 167 espèces utiles aux
populations autochtones dont 160 à Mamou, 134 à Boulivel, 143 à Dalaba et 124 à Labé. Les
usages médicinaux (52%), comme bois de feu (38%) et alimentaires (23%) sont les plus
rapportés.
Au niveau des différents pays, quelques espèces ont été citées comme ayant disparues de
certains sites comme Anthocleista kerstingii et Raphia sudanica à Kéléya (Mali), Keetia
multiflora.à Boulivel (Guinée) etc. Près de 50% des espèces récoltées par Laffitte sont
aujourd’hui considérées un peu partout comme fortement menacées. Les principales menaces