Prière finale

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Des voix d’enfants
nous appellent à la solidarité
Avent et solidarité mariste 2006
Bureau of International Solidarity (BIS)
Maison générale des Frères maristes, Rome
Bureau of International Solidarity
Maison générale des Frères Maristes
Rome, Italie
Octobre 2006
« Les enfants ne sont pas les bénéficiaires passifs de notre charité et
de notre protection, mais des citoyens actifs qui ont des droits et qui, à ce
titre, devraient participer à leurs communautés et sociétés. Mais, sans voix
politique ou représentation, ils sont aisément écartés des discussions
politiques publiques. » Cette affirmation de La situation des enfants dans le
monde 2006 (Unicef) résume bien le thème de notre Livret de réflexion pour
l’Avent : « Des voix d’enfants nous appellent à la solidarité. »
Le livret de cette année fait entendre la voix des enfants du monde
mariste. Ils sont 23, bien que parfois il s’agisse d’une voix collective, à avoir
partagé leurs réflexions sur la vie et le monde autour d’eux, ainsi que leurs
inquiétudes et leurs espérances en l’avenir. Leurs textes sont accompagnés
d’une lecture biblique du temps de l’Avent, de quelques réflexions et d’une
prière finale tirée de la liturgie du jour.
Le texte de chaque enfant nous parle d’une situation différente.
Pourtant, lorsque ces jeunes disent leurs inquiétudes et leurs espérances,
peu importe le niveau de développement de leur pays, leur race, leur genre
ou leur âge, ils se ressemblent tous de bien des façons. En prenant
connaissance de leur message, vous serez impressionnés par leur optimisme
confiant et leur désir d’un avenir meilleur. Ces enfants sont vraiment très
résilients.
Nous les remercions sincèrement. Nous remercions également les
confrères qui nous ont fait entendre leurs voix, car lorsqu’ils ne pouvaient pas
nous envoyer un article précis, nos frères ont composé une synthèse des
entrevues et des discussions qu’ils avaient eues avec des enfants et des
adolescents. Dans tous les cas, nous pouvons dire que ce livret de l’Avent
nous révèle vraiment les réflexions des jeunes à partir de leurs expériences,
de leurs observations et de leurs discussions.
En terminant, nous souhaitons la bienvenue à tous nos lecteurs,
particulièrement à ceux qui découvrent la mission et l’apostolat des Frères
Maristes dans l’Église. Veuillez prier et méditer avec ces jeunes. Notre plus
cher désir est que ceux qui liront ces textes durant l’Avent seront incités à agir
pour défendre les droits de l’enfant, partout dans le monde.
Unis à vous par la prière et la solidarité,
Fr. Dominick Pujia, Directeur
Mme Sara Panciroli, Assistante à la direction
Fr. César Henríquez, Secr. à la défense des droits de l’enfant
Mme Angela Petenzi, Coordinatrice des projets
2
Merci à…
Production, présentation et mise en page :
Fr. Dominick Pujia, Directeur du BIS
Mme Sara Panciroli, Assistante à la direction du BIS
Fr. Peter Codd (Australie)
Traducteurs et éditeurs :
Fr. Gilles Beauregard
Fr. Carlos Martín
Fr. Ross Murrin
Fr. Manoel Soares
Fr. César Henríquez
Réviseurs :
Mme Annie Girka, Vichy, France
M. Sergio Luis Schons, Montenegro, Brésil
Fr. Francisco Castellanos, Espagne
Fr. Gerry Brereton, États-Unis
Fr. Ross Murrin, Australie, Maison générale
Fr. Don Neary, États-Unis, Maison générale
Fr. Joseph De Meyer, Belgique, Maison générale
P. Rogério Groh, Brésil, Collège International, Maison générale
Les jeunes et les frères du monde mariste qui ont collaboré à ces prières :
Introduction
3 décembre
4 décembre
5 décembre
6 décembre
7 décembre
8 décembre
9 décembre
10 décembre
11 décembre
12 décembre
13 décembre
14 décembre
15 décembre
16 décembre
17 décembre
18 décembre
19 décembre
R. D. du Congo : Réflexion sur la solidarité / Fr. Michel
Uhuka
Espagne : Rafa, 14 ans / Fr. Federico Andrés Carpintero
Inde : Johnson, 17 ans / Fr. Lazar Hirundayasamy
Australie : Patrick, 17 ans / Fr. Chris Wills
Kenya : Ogaga, 16 ans / Basé sur l’expérience du Fr.
Patrick Kenagwa
États-Unis : Wander, 18 ans / Fr. Michael Flanigan
France : Sébastien, 12 ans / Fr. Michel Morel
Mexique : Alejandro, 12 ans / Mme María del Socorro
Alvárez Noriega
Syrie : Bassel, 18 ans / Fr. Georges Sabe
Argentine : Jonatan, 18 ans / Fr. Gerardo Accastello
Brésil : Rafael, 7 ans / Fr. Vanderlei Soela
Vanuatu : Lydia, 15 ans / Fr. Chris Wills
Philippines : Joevelon, 18 ans / Fr. Chrispin
Malawi : Groupe d’enfants / Fr. John Francis Bwanoli
Honduras : Gabi, 18 ans / Fr. Antonio Rieu
Nigeria : Amaobi, 18 ans / Fr. Basil Nwude
Équateur : José, 15 ans / Fr. Galo Rivera
Guatemala : Angie, 15 ans / Fr. Jesús Balmaseda
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20 décembre
21 décembre
22 décembre
23 décembre
24 décembre
25 décembre
Rwanda : Pierre, 15 ans / Basé sur l’expérience du Fr.
Antoine Kazindu
Tchad : Kemandigue, 24 ans / Fr. Carlos García
Chili : Rodolfo, 17 ans / Fr. Fernando Figueroa
Allemagne : Marcel, 18 ans / Fr. Gerhard Ippisch
Afrique du Sud : Mikhaila, 13 ans / Fr. Mario Colussi
Sri Lanka : Shaeveen, 15 ans / Mme Nirmala
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Réflexion sur la solidarité
Après des années de guerre civile, les enfants de la Rép. dém. du Congo
espèrent que des élections paisibles et un nouveau gouvernement mèneront
le pays vers la prospérité et la croissance. Les élections sont prévues pour
décembre 2006. Ce message d’un jeune de Kisangani nommé Bulukaoto
nous a été transmis par nos frères du Congo. Durant l’Avent, prions pour les
bons résultats de ces élections paisibles.
« Avent », l’attente de la naissance de Notre Seigneur Jésus-Christ. Un
message de l’Amour de Dieu qui veut vivre parmi nous. « Emmanuel : Dieu
avec nous ».
Comment allons-nous accueillir ce Dieu qui sollicite notre hospitalité ?
Mon pays, la R.D.C., comme beaucoup d’autre pays, est en guerre ou vit une
période de transition pleine d’incertitude. Dieu nous apprend la solidarité en
voulant venir parmi nous.
En regardant ma famille, mon école, mon pays et les autres pays du monde,
je découvre que la Solidarité n’est plus un devoir qui touche le cœur des
gens, car en famille comme à l’école ou à la télé, nous les enfants nous ne
faisons qu’apprendre l’égoïsme, la vengeance et la tuerie.
L’Avent nous invite à changer notre cœur pour viser l’intérêt commun,
l’intérêt de tous.
C’est peut être ce que les politiciens de mon pays avec l’aide de la
communauté internationale cherchent à nous apprendre, nous les enfants qui
sommes nés et qui avons grandis pendant les guerres civiles. Un changement
de cœur qui s’exprime par le désir d’arrêter les guerres et de procéder à des
élections libres, démocratiques et transparentes.
Une joie pour moi et pour beaucoup d’enfants qui ont été victimes de ces
nombreuses guerres.
Maintenant, dans nos écoles, nos églises et nos familles, nous ne cessons
d’entendre des mots comme : « Élection, Réconciliation, Pardon,
Négociations, Changement, etc. »
Un message d’espoir pour beaucoup d’entre nous, car il y a quelques années,
on nous apprenait comment haïr l’autre, comment le tuer, etc.
Le peuple congolais comme beaucoup d’autres peuples de notre planète est
en train de cheminer vers la solidarité de Dieu qui vient vivre parmi nous
malgré nos différences.
Nous sommes en train d’apprendre à nous accepter les uns les autres malgré
nos différences. Nous désirons faire de notre diversité une source de
richesse, de paix, de pardon et non pas une source de conflit, de guerre,
d’exclusion et de tuerie.
Notre prière est que Dieu fasse de nous des peuples solidaires, ouverts à tout
le monde, disponibles pour répandre son message d’amour et de solidarité.
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1er Dimanche de l’Avent
3 décembre
Appel à la prière
Dieu, viens à notre aide.
-- Seigneur, hâte-toi de nous secourir.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit,
-- Maintenant et à jamais, pour les siècles des siècles. Amen.
Lecture du jour: Luc 21: 25-28, 34-36
"Et il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur la terre, les
nations seront dans l'angoisse, inquiètes du fracas de la mer et des flots ; des
hommes défailliront de frayeur, dans l'attente de ce qui menace le monde
habité, car les puissances des cieux seront ébranlées. Et alors on verra le Fils
de l'homme venant dans une nuée avec puissance et grande gloire. Quand
cela commencera d'arriver, redressez-vous et relevez la tête, parce que votre
délivrance est proche."
"Tenez-vous sur vos gardes, de peur que vos cœurs ne s'appesantissent
dans la débauche, l'ivrognerie, les soucis de la vie, et que ce Jour-là ne fonde
soudain sur vous comme un filet ; car il s'abattra sur tous ceux qui habitent la
surface de toute la terre. Veillez donc et priez en tout temps, afin d'avoir la
force d'échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le
Fils de l'homme."
Réflexion
L’Espagne, ancienne puissance coloniale, a une remarquable histoire de
réalisations culturelles. Elle a souffert d’une malheureuse guerre civile de
1936 à 1939. Elle a rejoint l’Union européenne en 1986 et est devenue une
puissante force économique en Europe.
Âgé de 14 ans, Rafa bénéficie d’une famille stable et affectueuse. Il est aussi
confronté à un monde où tous ne sont pas aussi chanceux. Il se préoccupe
pour ses amis et déplore les guerres, la pauvreté et l’inégalité entre les gens.
Je suis Rafa et j’ai quatorze ans. Je vis dans la ville de Valladolid, en
Espagne. J’étudie en 2e secondaire au collège mariste de l’Immaculée. J'ai un
frère formidable qui s’appelle Kiko. Mon père travaille en téléphonie et ma
mère à l'Assemblée de Castille et León. Ce que je préfère, c'est l'ordinateur et
tout ce qu’on peut voir avec lui. J’aime lire des livres fantastiques, aller au
cinéma et faire des balades avec les copains. En sport, je préfère la natation
au football ou le ballon-panier. Je ne sais pas ce que je vais être lorsque je
serai grand, je n’y ai pas encore pensé ; quelque chose avec les langues …
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c’est ce qui m'intéresse le plus. Ce que je cherche chez mes amis c’est qu’ils
disent la vérité, qu'ils soient affables, sympathiques et agréables … j'ai aussi
l'habitude d'être comme cela. Je suis au collège depuis trois ans (beaucoup
de temps !), depuis mon enfance. Quant aux profs … il y en a de toutes les
sortes. Les garçons de mon âge ont des problèmes et des difficultés avec
leurs études ; certains sont isolés (personne ne va avec eux) parce qu'ils sont
violents, parfois... Quant à moi, je vais bien dans mes études et j'ai des
copains. Je crois que le plus important dans la vie, c’est d'être heureux avec
ce que tu as. Et aussi, de faire ce qui te plaît. Je suis préoccupé par ce qui
arrive dans le monde, surtout la pauvreté des gens dans les pays sousdéveloppés (ils n’ont pas de quoi manger), les guerres (en Irak), ce qui arrive
chaque jour, les terroristes qui montent dans les autobus et qui y font exploser
des bombes … Ici, à Valladolid, il y a des bandes de néo-nazis d'idéologie
fasciste … Il devrait exister plus d’égalité dans le monde (bien que nous
soyons tous différents), je dirais : plus d’égalité de droits. Quand j'entends le
mot espérance, je crois que cela veut dire qu'il y a des possibilités… Qu’il
existe une foi en quelque chose de bon. Les gens devraient se préoccuper
moins des choses peu importantes et profiter davantage de la vie, des amis,
de la famille, de ce qui remplit le cœur.
Si quelqu'un dit une prière, qu’il le fasse pour le monde, pour toi, pour tous les
malades, pour ceux aussi qui sont près de moi et de toi et qui vivent des
malheurs …
Rafa, 14 ans
Points de réflexion personnelle
1. Nous sommes au commencement de l’Avent. Prends un moment pour
réfléchir à ces paroles de l’Évangile : « Soyez vigilants… Priez sans
cesse… Demeurez forts devant le Fils de l’Homme… »
2. Rafa a 14 ans. Ses inquiétudes et occupations sont celles d’un
adolescent typique. Il est au courant de la pauvreté des pays en
développement, de la guerre en Iraq et de la menace du terrorisme.
Combien de ces choses t’inquiètent durant une journée ordinaire de ta
vie ?
3. Que peux-tu faire durant l’Avent pour préparer la venue du Seigneur ?
Prière finale
Donne à tes fidèles, Dieu tout-puissant, d’aller avec courage sur les chemins
de la justice, à la rencontre du Seigneur, pour qu’ils soient appelés, lors du
jugement, à entrer en possession du royaume des cieux. Par Jésus Christ,
ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint-Esprit,
maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.
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1er Lundi de l’Avent
4 décembre
Appel à la prière
Dieu, viens à notre aide.
-- Seigneur, hâte-toi de nous secourir.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit,
-- Maintenant et à jamais, pour les siècles des siècles. Amen.
Lecture du jour: Matthieu 8:5-11
Comme il était entré dans Capharnaüm, un centurion s'approcha de lui en le
suppliant :"Seigneur, dit-il, mon enfant gît dans ma maison, atteint de
paralysie et souffrant atrocement." Il lui dit : "Je vais aller le guérir" "Seigneur, reprit le centurion, je ne mérite pas que tu entres sous mon toit ;
mais dis seulement un mot et mon enfant sera guéri. Car moi, qui ne suis
qu'un subalterne, j'ai sous moi des soldats, et je dis à l'un : Va ! et il va, et à
un autre : Viens ! et il vient, et à mon serviteur : Fais ceci ! et il le fait."
Entendant cela, Jésus fut dans l'admiration et dit à ceux qui le suivaient : "En
vérité, je vous le dis, chez personne je n'ai trouvé une telle foi en Israël. Eh
bien ! je vous dis que beaucoup viendront du levant et du couchant prendre
place au festin avec Abraham, Isaac et Jacob dans le Royaume des Cieux. "
Réflexion
Selon la revue The Economist du 17-23 avril 2004, au moins 600.000 Indiens
vivent avec le sida et plus de 4.500.000 sont VIH positifs, c’est-à-dire infectés
par le virus de la maladie. Ce nombre place l’Inde au 2e rang pour le nombre
de gens infectés après l’Afrique du Sud.
Johnson a 17 ans et est VIH positif. Il est actif dans le projet pastoral Rainbow
(Arc-en-ciel), des Frères Maristes à Trichy, dans l’État de Tamil Nadu. Voici
son histoire :
Je m’appelle Johnson et j’appartiens à une famille catholique. Ma sœur aînée
a 20 ans et a étudié jusqu’à l’âge de 12 ans. Nos parents sont morts du sida :
notre mère il y a trois ans et notre père il y a deux ans. Nous vivons tous les
deux chez notre grand-père paternel âgé de 73 ans et notre grand-mère âgée
de 55 ans. Nos parents du côté maternel ont coupé leurs relations avec nous,
dès qu’ils ont appris que ma mère était VIH positive. Notre grand-père
continue à travailler comme salarié occasionnel et notre grand-mère l’aide.
Nos grands-parents s’occupent aussi du frère de mon père qui est handicapé.
Nous leur sommes reconnaissants de bien prendre soin de nous malgré leur
âge avancé. Leur bon exemple nous fortifie. Ma sœur et moi n’avons pas pu
poursuivre nos études parce que nous sommes pauvres. J’ai hérité du sida de
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ma mère à ma naissance. Mon père était conducteur de camions et souvent
absent de la maison durant des semaines lorsqu’il se rendait dans le nord-est
de l’Inde. Il doit avoir attrapé cette horrible maladie avec des prostituées. Il l’a
transmise à ma mère qui était une ménagère innocente et fidèle. Je n’ai pas
peur de dire aux gens que je suis VIH positif et que je vis sans problème avec
cette maladie depuis 17 ans. On dit que les enfants malades ne dépassent
pas l’âge de 6 ans, mais je suis la preuve vivante du contraire. En réalité, j’ai
battu un record grâce à ma volonté et à mon optimisme, même si je connais
bien les conséquences de la maladie. À présent, j’ai des problèmes de vue
mais je n’ai pas d’argent pour le traitement. Toutefois, je ne sens jamais que
je vais mourir de cette maladie. J’espère même vivre encore de nombreuses
années. Je crois que vivre une vie satisfaisante est ce qui est le plus
important une fois que nos besoins élémentaires sont assurés. Dans la vie,
nous avons besoin d’objectifs et de travailler dur pour les atteindre. Mon but
serait d’aider mes grands-parents et ma sœur. Ils m’aident tellement ! Je
voudrais que ma sœur fonde une famille heureuse. Puisque je suis VIH
positif, je voudrais consacrer ma vie à aider ceux qui souffrent du sida. Je
veux dire aux malades de ne pas céder à leurs préoccupations et de rester
courageux. Bien des maladies sont curables et les gens disent que le sida le
sera aussi un jour. Si on doit faire face au pire, on doit être prêt. D’ici ce
moment, il faut continuer à suivre les avis des médecins. Je rêve d’un monde
sans maladie. Je ferais tout pour que tous les gens aient un emploi sauf les
malades et les gens âgés. J’encouragerais les gens à pratiquer leur religion
par conviction, mais non pas par aveuglément. J’éloignerais les choses qui
divisent les gens : les castes, les croyances, le nationalisme, la politique et
d’autres sujets de division.
S’il vous plait, veuillez prier pour moi, ma famille et nous tous du projet
Rainbow.
Johnson, 17 ans
Points de réflexion personnelle
1. Johnson vous demande dans vos prières de vous souvenir de lui, de
sa famille et du programme Rainbow contre le sida. Prenez un instant
pour prier pour eux maintenant. Priez aussi pour tous les malades.
2. Même face à la mort, l’attitude positive de Johnson vis-à-vis de la vie
est un signe d’espérance pour plusieurs. En vérité, il croit que c’est son
approche positive de la vie qui lui a permis de vivre si longtemps.
Qu’en est-il de votre attitude face la vie ? Est-ce que Johnson peut
vous apprendre quelque chose ?
3. Qu’est-ce qui doit être guéri dans votre vie ? Après un moment de
réflexion silencieuse, priez avec les paroles du centurion : « Seigneur,
je ne suis pas digne de te recevoir chez moi, mais dis seulement une
parole et je serai guéri. »
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Prière finale
Accorde-nous, Seigneur, d’attendre sans faiblir la venue de ton Fils, pour
qu’au jour où il viendra frapper à notre porte, il nous trouve vigilants dans la
prière, heureux de chanter sa louange. Lui qui règne avec toi et le SaintEsprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.
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1er Mardi de l’Avent
5 décembre
Appel à la prière
Dieu, viens à notre aide.
-- Seigneur, hâte-toi de nous secourir.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit,
-- Maintenant et à jamais, pour les siècles des siècles. Amen.
Lecture du jour: Luc 10: 21-24
A cette heure même, il tressaillit de joie sous l'action de l'Esprit Saint et il dit :
"Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d'avoir caché cela aux
sages et aux intelligents et de l'avoir révélé aux tout-petits. Oui, Père, car tel a
été ton bon plaisir. Tout m'a été remis par mon Père, et nul ne sait qui est le
Fils si ce n'est le Père, ni qui est le Père si ce n'est le Fils, et celui à qui le Fils
veut bien le révéler." Puis, se tournant vers ses disciples, il leur dit en
particulier : "Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Car je vous dis
que beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez et ne
l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez et ne l'ont pas entendu !"
Réflexion
L’Australie est un pays riche avec beaucoup de ressources naturelles. C’est
un pays compétitif qui profite d’une économie de marché progressive. Son
environnement est unique et fragile. Ses défis sociaux comprennent la
réconciliation avec les aborigènes et l’intégration des immigrés asiatiques qui
affluent vers ses rives à la recherche de sécurité.
Patrick fréquente une école mariste et il est respecté par ses compagnons. À
17 ans, il n’est pas aveugle face aux injustices qui l’entourent. Il se pose des
questions très difficiles et semble prêt à relever des défis pour créer un
monde meilleur.
Je m’appelle Patrick, je suis un Australien de 17 ans et un catholique
pratiquant. Je fréquente le collège mariste d’Ashgrove où je suis le capitaine
de mon école pour 2006. Je vis dans un monde de possibilités illimitées. Mon
désir est que d’autres puissent avoir une vie aussi formidable que celle que
j’ai le privilège de vivre. Quand j’observe le monde autour de moi, j’y vois
beaucoup d’injustices. Plusieurs sont nés pauvres avec peu d’occasions
d’être éduqués, nourris et logés, sans bénéficier des privilèges qui m’ont été
accordés. Je crois que le monde doit changer. Trop longtemps, la pauvreté a
opprimé les gens. Trop longtemps, les nantis ont fermé les yeux devant ces
injustices. Comme adolescent, je sais que chaque individu peut faire la
différence, chaque individu peut poursuivre ses rêves. Je rêve d’un monde
d’égalité où chacun considère les autres comme les membres de sa famille,
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d’un monde qui n’est plus la proie de l’injustice et de la pauvreté. Avec Dieu à
mes côtés, je crois de tout cœur que je peux tout, en tant qu’enfant de Dieu,
et que mes rêves sont réalisables. « Les changements peuvent venir du
pouvoir de plusieurs, mais seulement lorsque ces derniers se sont unis pour
former une force invincible : le pouvoir d’être un. » (du film La puissance de
l’ange) Le monde ne pourra espérer effectuer les changements nécessaires
pour devenir ce qu’il doit être : un lieu d’amour, de liberté et de bonheur pour
tous, que tous les gens ordinaires et les responsables agissent comme un
seul corps pour poursuivre un but commun. Il est temps que nous cessions de
nous demander : « Pourquoi le monde est-il ainsi ? » pour nous demander :
« Que puis-je faire pour aider ? » À la fin, les actions de chacun contribueront
à créer le monde de demain, d’où notre responsabilité commune.
Je prie pour que le monde dans lequel je vis connaisse un avenir meilleur,
pour que Dieu donne la chance et l’égalité aux moins fortunés que moi, pour
que partout les gens puissent trouver Dieu dans leur cheminement de vie. Je
prie pour les responsables actuels du monde afin qu’ils se fixent des idéaux
nobles, afin que leurs décisions soient inspirées par l’amour, le courage et la
passion, et afin qu’ils servent le bien général de toute l’humanité. Puisse Dieu
nous guider tous sur notre chemin de vie ! Puissions-nous vivre comme Jésus
nous l’a enseigné, en nous aimant les uns les autres comme une seule
famille ! Puissent nos personnalités briller des qualités reçues du Seigneur !
Enfin, que tous puissent faire l’expérience de développer ces qualités et de
vivre leur plein potentiel comme enfants de Dieu !
Patrick, 17 ans
Points de réflexion personnelle
1. Les rêves de Patrick pour un monde d’égalité où tous ne forment
qu’une seule famille sont profonds et agréables, surtout de la part d’un
jeune. Relis ses rêves.
2. Ses pensées pourraient-elles être un exemple de ce que Jésus veut
dire lorsqu’il loue son Père par ces paroles : « … ce que tu as caché
aux sages, tu l’as révélé au plus simple des enfants » ?
3. Rappelle-toi aujourd’hui d’être attentif et respectueux des rêves des
jeunes autour de toi.
Prière finale
En réponse à nos appels, Seigneur, accorde ton secours à ceux qui luttent et
qui peinent : que la présence au milieu de nous de celui qui doit venir, ton Fils
bien-aimé, nous redonne courage et nous préserve de la dégradation du
péché. Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles
des siècles. Amen.
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1er Mercredi de l’Avent
6 décembre
Appel à la prière
Dieu, viens à notre aide.
-- Seigneur, hâte-toi de nous secourir.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit,
-- Maintenant et à jamais, pour les siècles des siècles. Amen.
Lecture du jour : Matthieu 15: 29-37
Etant parti de là, Jésus vint au bord de la mer de Galilée. Il gravit la
montagne, et là il s'assit. Et des foules nombreuses s'approchèrent de lui,
ayant avec elles des boiteux, des estropiés, des aveugles, des muets et bien
d'autres encore, qu'ils déposèrent à ses pieds ; et il les guérit. Et les foules de
s'émerveiller en voyant ces muets qui parlaient, ces estropiés qui
redevenaient valides, ces boiteux qui marchaient et ces aveugles qui
recouvraient la vue ; et ils rendirent gloire au Dieu d'Israël. Jésus, cependant,
appela à lui ses disciples et leur dit : "J'ai pitié de la foule, car voilà déjà trois
jours qu'ils restent auprès de moi et ils n'ont pas de quoi manger. Les
renvoyer à jeun, je ne le veux pas : ils pourraient défaillir en route." Les
disciples lui disent : "Où prendrons-nous, dans un désert, assez de pains pour
rassasier une telle foule ?" Jésus leur dit : "Combien de pains avez-vous ?" "Sept, dirent-ils, et quelques petits poissons." Alors il ordonna à la foule de
s'étendre à terre ; puis il prit les sept pains et les poissons, rendit grâces, les
rompit et il les donnait à ses disciples, qui les donnaient à la foule. Tous
mangèrent et furent rassasiés, et des morceaux qui restaient on ramassa sept
pleines corbeilles !
Réflexion
Le Kenya est un pays d’Afrique de l’Est à cheval sur l’équateur. Le pays est
assez stable politiquement et il a fait des efforts pour apporter la paix chez
ses voisins en guerre civile : Somalie et Soudan. L’an dernier, le Président
Kibaki a promis de s’attaquer à la corruption interne mais cela n’est qu’un défi
du pays avec le chômage, la criminalité et la pauvreté. De nombreux Kenyans
vivent avec moins d’un dollar par jour. La sécheresse rend souvent la
situation alimentaire plus précaire.
Ogaga est une personne typique dont l’histoire résume les histoires de
beaucoup d’enfants du pays. Un frère kenyan qui a vécu et enseigné à Orore
pendant plusieurs années a écrit ce texte qui parle des nombreux Ogaga qu’il
a rencontrés au cours des dernières années.
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Pour ceux qui voudront bien lire mon histoire, je me nomme Ogaga et j’ai 16
ans. Je suis né dans le petit village d’Orore, dans le District de Suba, sur les
rives du lac Victoria au Kenya. Je suis un orphelin. Je suis né dans une
famille pauvre et mes parents étaient tous les deux des fermiers. Parfois, mon
père allait pêcher pour soutenir la famille, surtout lorsque les récoltes étaient
pauvres à cause du manque de pluie. Ce que tous les gens de la région du
lac font en pareille circonstance. Quand j’étais en 5e année, mon père est
décédé. C’était un moment très difficile pour moi car je suis l’aîné. Je savais
ce que signifiait ne pas avoir un père. J’ai pleuré et pleuré, mais il ne pouvait
pas revenir à la vie. Sa mort était prématurée. J’ai demandé à Dieu pourquoi il
avait décidé de m’enlever mon père, mais il ne m’a rien dit, pourtant, je sais
que c’est lui qui nous l’a enlevé. Je suis resté avec ma mère et mes trois
sœurs. À la fin de ma 7e année, on m’a appris que ma mère venait de mourir
à l’hôpital. Comme c’était le seul parent qui me restait, cette nouvelle m’a
affligé car ma maman nous aimait et s’était occupé de nous depuis la mort de
notre père. Ma douleur devant la perte de mes deux parents m’était
insupportable, mais c’était aussi l’expérience de bien des jeunes de la région
d’Orore. J’ai enterré ma mère et chaque jour je prie pour mes parents qui
nous ont tant aimés. À partir de ce jour, je suis devenu un parent sans l’avoir
voulu. Puisque ma grand-mère ne pouvait pas nous nourrir, j’ai décidé de
l’aider en cherchant de la nourriture. La nuit, j’allais à la pêche, et durant le
jour, je fréquentais l’école primaire des maristes. La vie a continué ainsi
jusqu’à ce qu’à la fin de mes études secondaires l’an dernier. Mon expérience
d’orphelin m’a beaucoup appris de la vie. Mon espoir est de poursuivre mes
études si Dieu le permet, parce que je ne connais personne qui se chargera
de payer mes frais de cours et qui s’occupera de mes jeunes sœurs et de ma
grand-mère.
En terminant, j’aimerais encourager les jeunes de mon âge à mettre leur
confiance en Dieu et à partager leurs expériences avec les autres. La perte
de mes parents, la pauvreté de ma famille et mon expérience d’élève m’ont
appris à mettre ma foi en Dieu, à lui faire confiance et à l’aimer ainsi que les
gens autour de moi. Je suis très reconnaissant envers les Frères Maristes,
mes enseignants et mes amis qui continuent de m’entourer de leur affection.
Points de réflexion personnelle
1. Jésus a été pris de pitié à la vue des foules. Plusieurs étaient malades,
incapables de marcher, de parler ou de voir. Plus nombreux étaient
ceux qui avaient faim. Ils étaient venus pour être guéris, nourris.
2. À leur manière, les enfants comme Ogaga recherchent l’aide et la
nourriture qui les aideront à poursuivre leur chemin. Prends quelques
instants pour être en communion avec eux.
3. Réfléchissons maintenant aux gens que nous rencontrerons au cours
de la journée et qui sont à la recherche d’un encouragement. Prions
pour que nos cœurs demeurent compatissants.
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Prière finale
Apprête nos cœurs, Dieu très bon, par la puissance de ta grâce, pour qu’au
jour où ton Fils viendra, il nous juge dignes de prendre place à sa table et de
recevoir de sa main le pain du ciel. Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit,
maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.
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1er Jeudi de l’Avent
7 décembre
Appel à la prière
Dieu, viens à notre aide.
-- Seigneur, hâte-toi de nous secourir.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit,
-- Maintenant et à jamais, pour les siècles des siècles. Amen.
Lecture du jour: Matthieu 7: 21, 24-27
Ce n'est pas en me disant : Seigneur, Seigneur, qu'on entrera dans le
Royaume des Cieux, mais c'est en faisant la volonté de mon Père qui est
dans les cieux.
Ainsi, quiconque écoute ces paroles que je viens de dire et les met en
pratique, peut se comparer à un homme avisé qui a bâti sa maison sur le roc.
La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont
déchaînés contre cette maison, et elle n'a pas croulé : c'est qu'elle avait été
fondée sur le roc. Et quiconque entend ces paroles que je viens de dire et ne
les met pas en pratique, peut se comparer à un homme insensé qui a bâti sa
maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents
ont soufflé et se sont rués sur cette maison, et elle s'est écroulée. Et grande a
été sa ruine !
Réflexion
Les États-Unis sont la plus grande puissance économique et militaire du
monde. Il n’y a pas si longtemps, le pays était fier de son « melting pot » où
les races et les ethnies se mélangeaient. Au début des années soixante, des
tensions raciales ont donné lieu à des manifestations qui ont conduit le
gouvernement fédéral à abolir les lois discriminatoires. De nos jours,
l’harmonie entre les races est de nouveau remise en question avec une
tension accrue à l’égard des immigrants.
Wander étudie dans une école mariste de New York. Ses parents sont
originaires de la République dominicaine. Il est le premier de sa famille à
fréquenter une université et il se voit à un carrefour dans sa vie.
Une vraie réflexion exige une introspection pour s’examiner en profondeur.
Ceux qui y parviennent peuvent se targuer de bien se connaître. Mon nom est
Wander et je suis fier d’être un élève du Mount Saint Michael Academy du
Bronx à New York. Mes parents viennent de la République dominicaine et ils
ont lutté pour sortir de leur pauvreté. Mes passions sont l’altruisme, le basketball et la musique. Par-dessus tout, je considère que le plus grand cadeau,
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c’est de pouvoir donner. L’an prochain c’est avec des sentiments partagés
que je débuterai mes études universitaires. D’une part, je ressens une
pression énorme puisque je serai le premier de ma famille à atteindre un tel
niveau, d’autre part, je suis enthousiasmé de pouvoir réaliser le rêve de mes
parents. Cette inquiétude m’amène à mettre en doute mes capacités. En
grandissant dans une communauté urbaine d’une variété extrême, j’ai pu voir
le pire de la société. Tous ceux qui ont pu surmonter ces circonstances sont
comme des fleurs de macadam. Ayant eu le privilège de fréquenter une école
mariste, j’ai pu m’épanouir et découvrir le meilleur dans les autres. Le monde
autour de moi est rempli d’illusions de succès basé sur l’argent. Les gens sont
prêts à tout pour devenir riche, même s’il faut recourir à des moyens
immoraux. Cette triste réalité m’amène à concevoir un monde imaginaire où
tout est bon. Je réalise rapidement qu’il s’agit du ciel. Dans mon milieu
lugubre, je trouve la tranquillité en cherchant les rares personnes qui vivent
leur vie honnêtement.
Mon école est située dans le milieu où on retrouve les même problèmes que
ceux qui asphyxient mon entourage. Mais son engagement à éduquer et à
aimer les jeunes est un testament à l’œuvre de saint Marcellin Champagnat.
Le monde autour de nous bénéficie d’une lueur d’espoir à cause de gens
comme les Frères Maristes et d’institutions comme le Mount. Cela contribue à
faire du monde un meilleur endroit où vivre.
Wander, 28 ans
Points de réflexion personnelle
1. Wander a raison d’être fier. Il sera le premier de sa famille à fréquenter
l’université. À ce carrefour de sa vie, il éprouve un peu de peur et
d’humilité. Il connaît les énormes sacrifices de sa famille pour qu’il
arrive à ce tournant dans sa vie. Rien n’a été facile pour Wander et les
siens.
2. L’Évangile du jour nous montre la différence entre une maison bâtie sur
le sable et une maison bâtie sur le roc. Les fondations de Wander
semblent fortes. Qu’en est-il des tiennes ?
3. Prends un instant pour remercier Dieu pour le don des immigrants à
ton pays. Pourquoi y sont-ils venus ? Que recherchent-ils ? Comment
ont-ils contribué aux fondations de ton pays ?
Prière finale
Déploie, Seigneur, ta puissance, soutiens-nous de ta force, afin que le salut
retardé par nos fautes soit hâté par l’indulgence de ta grâce. Toi qui règnes
avec le Père et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.
Amen.
17
1er Vendredi de l’Avent
Immaculée Conception
8 décembre
Appel à la prière
Dieu, viens à notre aide.
-- Seigneur, hâte-toi de nous secourir.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit,
-- Maintenant et à jamais, pour les siècles des siècles. Amen.
Lecture du jour: Luc 1: 26-38
Le sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée,
du nom de Nazareth, à une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de
la maison de David ; et le nom de la vierge était Marie. Il entra et lui dit :
"Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi." A cette parole elle
fut toute troublée, et elle se demandait ce que signifiait cette salutation. Et
l'ange lui dit : "Sois sans crainte, Marie ; car tu as trouvé grâce auprès de
Dieu. Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu
l'appelleras du nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut.
Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père ; il régnera sur la
maison de Jacob pour les siècles et son règne n'aura pas de fin." Mais Marie
dit à l'ange : "Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d'homme ?"
L'ange lui répondit : "L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du TrèsHaut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi l'être saint qui naîtra sera
appelé Fils de Dieu. Et voici qu'Elisabeth, ta parente, vient, elle aussi, de
concevoir un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son sixième mois, elle
qu'on appelait la stérile ; car rien n'est impossible à Dieu." Marie dit alors : "Je
suis la servante du Seigneur ; qu'il m'advienne selon ta parole !" Et l'ange la
quitta.
Réflexion
Membre important de la communauté internationale et pays au cœur de la
politique européenne, la France a envoyé des ondes de choc partout en
Europe lorsque ses électeurs ont rejeté la proposition d’une constitution
européenne lors d’un referendum en mai 2005. Récemment, le pays a été
l’objet de tourmente sociale à cause de la précarité de l’emploi chez les
jeunes et des tensions sociales et culturelles.
Sébastien habite dans une petite commune de l’Allier (en France), à 30 km
environ de Vichy. Aîné de la famille, il a un frère et deux petites sœurs. Son
papa, éducateur, travaille dans un établissement du Réseau mariste, dans
lequel Sébastien suit ses études. Sa maman est infirmière, dans une maison
de Frères âgés. Âgé de 12 ans, Sébastien est ému par la désintégration de la
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famille et la pauvreté qu’il observe autour de lui. Il est préoccupé par la
violence grandissante dans son milieu et dans le monde.
Je m’appelle Sébastien, j’ai 12 ans, et je suis français. Je fais de la musique :
des percussions (xylophone, batterie) ; j’ai choisi les percussions car j’aime
bien le rythme. Je trouve ces instruments extraordinaires ; cela m’apporte du
plaisir et la fierté de jouer dans un orchestre. Je fais aussi un sport qui me
motive beaucoup : le tennis. Par contre, l’école, ce n’est pas mon point fort,
mais il y a des matières où j’ai des bonnes notes. Je vais souvent à la messe
et j’aime bien chanter ; mon désir le plus profond serait d’avoir une voix
comme Jean-Baptiste Maunier. Je prépare ma confirmation ; c’est important
pour moi de mieux prendre en charge ma vie chrétienne. Habituellement, je
suis heureux de vivre, car j’ai de bons amis ; j’ai une bonne famille que
j’aime ; je me sens bien entouré par elle. Et je vois mon avenir d’une façon
optimiste. Je voudrais ressembler à mon professeur de sport car il est bon et
juste. Dans ce qui me contrarie, il y a bien sûr toutes les guerres dans le
monde, la misère et les enfants malheureux. Il y a aussi les familles
séparées : ma marraine, elle a divorcé. Autour de moi, mes amis se moquent
un peu de Dieu ; et nous ne pouvons guère parler de ce sujet entre nous, car
ils ne sont pas chrétiens. Même si on est un des pays les plus riches, il y a
des gens qui meurent de froid en hiver. J’ai des amis qui se fâchent avec
leurs parents et je trouve ça dommage. C’est ma famille qui me rend confiant,
en particulier mes parents.
J’aimerais que vous priiez pour les personnes qui ne s’entendent pas ou ne
se respectent pas, et aussi pour les personnes pauvres.
Sébastien, 12 ans
Points de réflexion personnelle
1. L’Évangile de ce jour où nous célébrons l’Immaculée Conception nous
rappelle la foi solide de Marie et son acceptation généreuse de la
volonté de Dieu. Grâce à son oui, Dieu se fait présent dans le monde.
2. Sébastien est jeune et dynamique. Il prend sa foi au sérieux et semble
prêt à accepter la responsabilité d’être chrétien dans un monde de
moins en moins chrétien. Relis ses préoccupations de jeune.
3. Que peux-tu faire pour soutenir les jeunes comme Sébastien que tu
rencontres chaque jour dans ton milieu ?
Prière finale
Seigneur, tu as préparé à ton Fils une demeure digne de lui par la conception
immaculée de la Vierge ; puisque tu l’as préservée de tout péché par une
grâce venant déjà de la mort de ton Fils, accorde-nous, à l’intercession de
cette Mère très pure, de parvenir jusqu’à toi, purifiés, nous aussi, de tout mal.
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Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et
le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.
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1er Samedi de l’Avent
9 décembre
Appel à la prière
Dieu, viens à notre aide.
-- Seigneur, hâte-toi de nous secourir.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit,
-- Maintenant et à jamais, pour les siècles des siècles. Amen.
Lecture du jour: Matthieu 9: 35-10,6-8
Jésus parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans leurs
synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute
maladie et toute langueur. A la vue des foules il en eut pitié, car ces gens
étaient las et prostrés comme des brebis qui n'ont pas de berger. Alors il dit à
ses disciples : "La moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux ;
priez donc le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers à sa moisson."
Ayant appelé à lui ses douze disciples, Jésus leur donna pouvoir sur les
esprits impurs, de façon à les expulser et à guérir toute maladie et toute
langueur.
Ces douze, Jésus les envoya en mission avec les prescriptions suivantes :
allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d'Israël. Chemin faisant,
proclamez que le Royaume des Cieux est tout proche. Guérissez les
malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons.
Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.
Réflexion
Le Mexique est une nation où l’affluence, la pauvreté, la beauté naturelle et la
dégradation urbaine s’entremêlent.
Alejandro vit dans le district fédéral, centre de croissance économique et
politique. Il a aussi la chance d’être né au sein d’une famille travailleuse qui
appuie ses membres pour leur assurer la stabilité et le confort. Malgré cela,
Alejandro n’est ni ignorant, ni indifférent aux problèmes qui l’entourent.
Remarquons l’effet positif que son milieu éducatif a eu sur son
développement spirituel et social. Le droit à l’éducation est essentiel au
développement de la personne.
Je m’appelle Alejandro, j’ai 12 ans et je suis mexicain. Je vis à Mexico. J’aime
regarder la télé, jouer au nintendo et au foot, aller au cinéma et faire bien
d’autres choses. J’ai deux frères qui s’appellent José Manuel et Santiago ; ce
dernier est mon faux jumeau. Mon papa s’appelle José Manuel et ma maman
21
Ana Maria. Dans ma vie, j’ai vécu des choses qui m’ont beaucoup attristé : il y
a deux ans mon cousin Christophe est mort, et l'année passée mon petit
chien est mort. Je les aimais beaucoup, mais par un mauvais sort, ils ont été
renversés tous les deux par un véhicule. J'ai beaucoup pleuré, même à
l'école, parce qu’ils étaient encore jeunes ; cela m’a causé beaucoup de
peine. Je suis content de mon école parce que j'y ai des amis avec qui je
peux jouer et parler. Je sais que je pourrai toujours compter sur eux. Mes
parents m'appuient beaucoup, excepté quand mes frères et moi nous nous
battons. Mon papa travaille beaucoup, mais dans ses temps libres il est avec
moi. Ma maman aussi est très occupée, mais elle est toujours près de moi. Ils
me procurent tout ce que je leur demande, bien que je n’exagère pas. À la
maison, nous n’avons pas de problèmes d’argent et de temps, comme
d’autres enfants dont les parents ne peuvent pas les accompagner où ils vont.
Je peux raconter cela à mes amis, mais pas aux autres, parce qu'ils me
regarderaient avec un visage étrange. Ma maman m’a dit que, dans le passé,
elle se rendait à l'école à pied, car le Mexique était plus sûr et il y avait moins
de voitures, mais moi, ils ne me laissent pas aller seul à l'école. Je crois que
le Mexique est un pays qui a beaucoup de belles traditions, mais il y a peu de
sécurité. Avant, mon quartier était presque vide, mais à présent, il est plein de
voitures et d’ordures. Ce qui me donne de l’espoir, c’est de parler avec des
gens qui m'aident, de voir quelque chose d’amusant, ou simplement de
penser qu'il y aura un meilleur avenir pour le monde, pour mon pays, pour
mon quartier, pour les pauvres. Je veux qu'on bâtisse plus d'écoles pour
qu'aucun enfant ne reste sans étudier et pour que nous ayons tous les
mêmes chances.
J'aimerais que vous priiez pour les pauvres, parce que mon enseignant m’a
dit qu ils sont les reflets du visage de Dieu.
Alejandro, 12 ans
Points de réflexion personnelle
1. L’Évangile du jour nous défie « d’aller plutôt vers les brebis perdues de
la maison d’Israël. » Qui sont les « brebis perdues » de ton milieu ?
Nomme-les.
2. Alejandro semble avoir tout ce dont il a besoin pour réussir dans sa
vie : éducation, parents affectueux et soucieux de l’orienter, ressources
financières, etc. Pourtant, son monde n’est pas fait que de sécurité. Il y
voit des dangers possibles.
3. Plusieurs n’ont pas la chance d’Alejandro. Que peux-tu faire
aujourd’hui pour une ou deux « brebis perdues » de ton milieu ?
Prière finale
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Dieu qui as envoyé ton Fils unique dans ce monde pour libérer l’homme de
son péché, accorde à ceux qui t’appellent du fond du cœur d’être vraiment
libres pour t’aimer. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu,
qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des
siècles. Amen.
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2e Dimanche de l’Avent
10 décembre
Appel à la prière
Dieu, viens à notre aide.
-- Seigneur, hâte-toi de nous secourir.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit,
-- Maintenant et à jamais, pour les siècles des siècles. Amen.
Lecture du jour : Philippiens 1: 4-6, 8-11
En tout temps dans toutes mes prières pour vous tous, prières que je fais
avec joie, car je me rappelle la part que vous avez prise à l'Evangile depuis le
premier jour jusqu'à maintenant ; j'en suis bien sûr d'ailleurs, Celui qui a
commencé en vous cette œuvre excellente en poursuivra l'accomplissement
jusqu'au Jour du Christ Jésus.
Oui, Dieu m'est témoin que je vous aime tous tendrement dans le cœur du
Christ Jésus ! Et voici ma prière : que votre charité croissant toujours de plus
en plus s'épanche en cette vraie science et ce tact affiné qui vous donneront
de discerner le meilleur et de vous rendre purs et sans reproche pour le Jour
du Christ, dans la pleine maturité de ce fruit de justice que nous portons par
Jésus Christ, pour la gloire et la louange de Dieu.
Réflexion
Pays de plaines fertiles, de montagnes et de déserts, la Syrie abrite de
nombreux groupes ethniques et religieux : Kurdes, Arméniens, Assyriens,
Alawites chiites, Druzes et Arabes sunnites qui forment la majorité. Les
chrétiens y sont minoritaires. Indépendant de la France depuis 1946, le pays
est dirigé par un régime fort. De nos jours, ce pays se sent de plus en plus
isolé de la communauté internationale alors qu’il est suspecté d’appuyer le
terrorisme et de s’ingérer dans les affaires de ses voisins.
Bassel a 18 ans et comme beaucoup de jeunes de son âge il lutte pour
maintenir une vie décente et aider sa famille. Malgré ses problèmes de santé,
il reste confiant qu’un jour son avenir sera meilleur. Le soutien que lui
assurent ses proches et la chance qu’il a d’apprendre un métier sont les clés
de son avenir.
Je m’appelle Bassel. Je suis né à Alep. J’ai 18 ans. J’ai deux sœurs. Papa
travaille comme ouvrier textile et maman ne travaille pas à cause de ses yeux.
Mes sœurs fréquentent l’école publique. Notre maison est petite. J’ai
abandonné l’école en classe de 6e primaire (11ans) pour travailler et aider
papa. Très rapidement j’ai quitté mon travail chez un coiffeur parce que
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j’étais atteint d’un rhumatisme du sang. Ma maladie ainsi que celle de
maman nous ont coûté beaucoup d’argent. Actuellement, je travaille avec
papa et je gagne seulement $30 US par mois. J’ai connu les Frères Maristes
à travers le scoutisme. J’aime bien ce groupe scout que les frères ont lancé
dans notre quartier pauvre. Il me permet de découvrir le vrai visage de Dieu.
Les frères m’aident aussi à étudier des programmes d’informatique. Je rêve
de pousser plus loin mes études pour aller travailler à l’extérieur et m’assurer
un avenir meilleur. Grâce aux frères et à ma foi en Jésus, j’y arriverai.
Je voudrais à la fin vous dire que vous pouvez tout avoir grâce à votre prière.
Bassel, 18 ans
Points de réflexion personnelle
1. « Ce dont je suis certain, c’est que le bon travail commencé en vous
sera mené à sa plénitude, jusqu’au jour du Christ Jésus. » Offre une
prière d’action de grâce pour le grand amour de Dieu pour toi.
2. Bassel a eu une vie difficile. Il est déchiré entre son désir d’aider sa
famille, de poursuivre ses études et de bâtir sa vie loin de son foyer. Il
est préoccupé par sa santé et le sort de sa famille. Pourtant il demeure
confiant : « Grâce aux frères et à ma foi en Jésus, j’y arriverai. »
3. Comment peux-tu être un agent de l’amour de Dieu pour ceux que tu
rencontreras aujourd’hui ?
Prière finale
Seigneur tout-puissant et miséricordieux, ne laisse pas le souci de nos tâches
présentes entraver notre marche à la rencontre de ton Fils ; mais éveille en
nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à l’accueillir et nous fait
entrer dans sa propre vie. Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant
et pour les siècles des siècles. Amen.
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2e Lundi de l’Avent
11 décembre
Appel à la prière
Dieu, viens à notre aide.
-- Seigneur, hâte-toi de nous secourir.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit,
-- Maintenant et à jamais, pour les siècles des siècles. Amen.
Lecture du jour: Isaïe 35: 1-10
Que soient pleins d'allégresse désert et terre aride, que la steppe exulte et
fleurisse ; comme l'asphodèle, qu'elle se couvre de fleurs, qu'elle exulte de
joie et pousse des cris, la gloire du Liban lui a été donnée, la splendeur du
Carmel et de Saron. C'est eux qui verront la gloire de Yahve, la splendeur de
notre Dieu. Fortifiez les mains affaiblies, affermissez les genoux qui
chancellent. Dites aux cœurs défaillants : "Soyez forts, ne craignez pas ; voici
votre Dieu. C'est la vengeance qui vient, la rétribution divine. C'est lui qui vient
vous sauver." Alors se dessilleront les yeux des aveugles, et les oreilles des
sourds s'ouvriront. Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la langue du
muet criera sa joie. Parce qu'auront jailli les eaux dans le désert et les torrents
dans la steppe. La terre brûlée deviendra un marécage, et le pays de la soif,
des eaux jaillissantes ; dans les repaires où gîtaient les chacals on verra des
enclos de roseaux et de papyrus. Il y aura là une chaussée et un chemin, on
l'appellera la voie sacrée ; l'impur n'y passera pas ; c'est Lui qui pour eux ira
par ce chemin, et les insensés ne s'y égareront pas. Il n'y aura pas de lion et
la plus féroce des bêtes n'y montera pas, on ne l'y rencontrera pas, mais les
rachetés y marcheront. Ceux qu'a libérés Yahve reviendront, ils arriveront à
Sion criant de joie, portant avec eux une joie éternelle. La joie et l'allégresse
les accompagneront, la douleur et les plaintes cesseront.
Réflexion
L’Argentine est riche en ressources naturelles. Sa population est bien formée
et son économie est l’une des plus importantes d’Amérique du Sud. En 2001,
un échec économique a plongé plus de la moitié de sa population sous le
seuil de la pauvreté et a déclenché des troubles sociaux. En 2003, le pays a
commencé à se rétablir après un prêt du Fonds monétaire international. Le
pays a restructuré sa dette et pris des mesures qui lui ont assuré plus de
stabilité. Les taux de pauvreté et de chômage restent élevés mais le pays
progresse.
Jonatan et ses amis se rencontrent dans une école mariste de Rosario pour
discuter des problèmes de leur milieu. En plus des changements
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économiques, Jonathan nous parle du besoin de responsabilité personnelle et
sociale pour construire une société plus juste.
Salut, je suis Jonatan, j’ai 18 ans et je vis à Rosario en Argentine, avec ma
famille et mes copains. Je suis un garçon comme les autres, avec mes rêves,
mes buts, mes problèmes et tout ce qu'un adolescent vit au jour le jour.
Toutes les fins de semaine, je participe à une réunion à l’école mariste avec
un groupe de jeunes où nous parlons de nos problèmes et tentons d’aider les
autres avec tout ce qui est à notre portée, puisque la situation de notre
quartier n'est pas très bonne. Il y a beaucoup de besoins matériels ; il y a la
faim et le chômage, et aussi des besoins du cœur, le manque d’amour, de
compréhension, etc. Certaines de mes difficultés viennent de ce que tous
ceux qui m'entourent ne sont pas d’accord avec mes décisions, et à cause de
cela, souvent, je ne peux pas atteindre mes buts. Pourtant, il y a toujours une
lumière d'espérance qui s'allume, qui me fait savoir que je ne suis pas seul et
que j'ai des amis, des membres de ma famille et surtout Dieu qui
m'accompagnent toujours. Ils m’empêchent de m’effondrer bien que je me
sente accablé par tant de choses auxquelles je dois faire face dans la vie.
Je désire aussi dire à ceux qui liront cette réflexion que, par une prière, nous
pouvons être unis et penser à toutes ces personnes qui ont besoin d'affection
étreinte, d'une oreille pour écouter, d’une épaule pour s’appuyer, pour que
leurs rêves ne s’évanouissent pas et qu’ils aient la certitude qu’à partir de
maintenant ils ont un nouvel ami.
Jonatan, 18 ans
Points de réflexion personnelle
1. Les lectures d’aujourd’hui nous parlent de libération et de restauration.
Prends quelques instants pour voir comment tu es touché par ces
lectures.
2. Jonatan est sûr de la présence de Dieu dans sa vie. Ses amis et sa
famille le confortent et le protègent. Dieu se fait présent à lui par leurs
actes d’amour.
3. Jonatan nous invite à « penser à toutes ces personnes qui ont besoin
d'une étreinte, d'une oreille pour écouter, d’une épaule pour s’appuyer,
pour que leurs rêves ne s’évanouissent pas. » Prends un instant pour
réfléchir et voir comment la lecture d’Isaïe peut correspondre aux rêves
de Jonathan. Faire de la solidarité un instrument de libération et un
signe de restauration.
Prière finale
Que notre prière, Seigneur, se fraie un chemin jusqu’à toi : suscite au cœur
de ceux qui te servent les désirs purs, les désirs forts, qui les prépareront au
27
mystère de l’incarnation de ton Fils. Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit,
maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.
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2e Mardi de l’Avent
Fête de Notre-Dame de Guadalupe
12 décembre
Appel à la prière
Dieu, viens à notre aide.
-- Seigneur, hâte-toi de nous secourir.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit,
-- Maintenant et à jamais, pour les siècles des siècles. Amen.
Lecture du jour: Matthieu 18: 12-14
« A votre avis, si un homme possède cent brebis et qu'une d'elles vienne à
s'égarer, ne va-t-il pas laisser les 99 autres sur les montagnes pour s'en aller
à la recherche de l'égarée ? Et s'il parvient à la retrouver, en vérité je vous le
dis, il tire plus de joie d'elle que des 99 qui ne se sont pas égarées. Ainsi on
ne veut pas, chez votre Père qui est aux cieux, qu'un seul de ces petits se
perde. »
Réflexion
Le Brésil est le plus grand et le plus influent pays d’Amérique du Sud. C’est
un géant économique admiré aussi pour ses prouesses en football, son café,
sa musique bien typique, etc. La plus grande forêt tropicale se trouve le long
de l’Amazone, mais elle est l’objet d’une exploitation préoccupante pour
l’environnement.
Même tout jeune, Rafael a commencé à affronter les contradictions et les
injustices de beaucoup d’enfants de son âge, dont le travail forcé des enfants
contraints d’assurer leur survie. Il se demande pourquoi ces enfants ne
peuvent pas profiter de leur enfance et aller à l’école.
Je m’appelle Rafael, j’ai 7 ans et je vis au Brésil, un pays très grand avec une
nature riche et beaucoup d’animaux. Mais ce qu’il y a de plus joli, ce sont les
enfants d’ici. J’ai de nombreux d’amis et j’aime beaucoup me rendre dans leur
maison ou les inviter dans ma maison. Je suis joyeux et très malin, mais
certaines choses me rendent triste. Près de ma maison. il y a un endroit très
agréable... où les gens peuvent jouer et faire voler des cerfs-volants. Elle se
nomme la Place du Pape parce que c’est là que le pape Jean-Paul II a béni
notre ville. Le dimanche, quand je vais faire voler mon cerf-volant avec mon
père, je vois beaucoup d'enfants qui vendent du lait de noix de coco, des
cerfs-volants, du maïs soufflé, des ballons, des jus, etc. Je trouve cela
étrange, parce qu’eux aussi devraient jouer comme moi. Alors, mon père en
29
appelle quelques-uns pour jouer avec nous et cela me rend très heureux et
remplit mon cœur de joie. Je trouve que Jésus, mon ami, ferait la même
chose. Il réunirait tous les enfants qui feraient un grand cercle autour de lui,
en dessous d'un arbre, et il raconterait une histoire. Et il dirait que la place
d’un enfant est dans une école et près de sa famille.
À cause de cela, je voudrais que tous prient pour les enfants de mon pays. Ils
ont besoin d'affection, de soins et de jeux.
Rafael, 7 ans
Points de réflexion personnelle
1. Imagine Rafael qui, à l’âge de 7 ans, découvre à sa grande surprise
que des enfants de son âge doivent travailler au lieu de profiter de leur
enfance. Rafael y perçoit une réelle injustice.
2. L’Évangile du jour nous rappelle « qu’il ne fait pas partie du plan de
votre Père dans les cieux qu’un seul de ces petits ait à souffrir. »
3. Le travail des enfants est une injustice et une violation des droits de
l’enfant. Soyons attentifs aux enfants qui autour de nous sont
contraints de travailler. Comme disciple du Christ, applique les paroles
de Jésus et veille à ce qu’aucun « de ces petits n’ait à souffrir » .
Prière finale
Tu as promis, Dieu tout-puissant, d’envoyer un sauveur à tous les peuples de
la terre : donne-nous la grâce d’attendre dans la joie le jour glorieux de sa
naissance. Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les
siècles des siècles. Amen.
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2e Mercredi de l’Avent
13 décembre
Appel à la prière
Dieu, viens à notre aide.
-- Seigneur, hâte-toi de nous secourir.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit,
-- Maintenant et à jamais, pour les siècles des siècles. Amen.
Lecture du jour: Matthieu 11: 28-30
"Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous
soulagerai. Chargez-vous de mon joug et mettez-vous à mon école, car je
suis doux et humble de cœur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes.
Oui, mon joug est aisé et mon fardeau léger."
Réflexion
Le Vanuatu, autrefois appelé les Nouvelles-Hébrides, est formé d’un chapelet
de 80 îles. Il a obtenu son indépendance de la France et du Royaume-Uni en
1980. La plupart des îles sont inhabitées. Certaines sont couvertes de volcans
actifs et de forêts tropicales. Les trois-quarts de sa population vivent dans les
régions rurales et pratiquent une agriculture de subsistance.
Lydia a 15 ans et lutte pour survivre, être éduquée et trouver un travail. C’est
là le sort de beaucoup de jeunes vanuatans.
Je m'appelle Lydia et j’ai 15 ans. Je suis née au Vanuatu, un très beau pays
de 87 îles. Toute la nature est verte car le climat est tropical, chaud et
humide. Il y pleut souvent. Je suis étudiante au collège technique SaintMichel, un collège mixte qui apprend aux jeunes des savoirs utiles pour la vie.
Nous, les filles, nous apprenons la cuisine, la restauration, la couture,
l'entretien du linge, la puériculture, la dactylo. J'aime bien mon collège où j'ai
passé quatre ans. J'ai beaucoup d'amies et puis le collège est propre, c'est
nous qui l'entretenons chaque matin. J'aime mon pays avec ses volcans, sa
montagne, la mer. Mon pays vit en paix avec ses voisins. J'aime la musique
et les rythmes du string band. Ici, personne n'est laissé sur le bord de la route,
qu’il soit orphelin, handicapé ou bubu (vieillard). Même celui qui ne trouve pas
d'emploi trouve un couvert dans une famille amie. Quand je regarde autour de
moi, je trouve que mes parents doivent travailler dur pour payer mes études ;
ils ramassent le coprah puis le vendent. Parfois c'est mal payé et c'est un
problème pour trouver l'argent pour l'école ! Ce qui me fait aussi de la peine,
c'est que des petits frères ou des petites sœurs devront rester à la maison.
Il m'arrive, certains jours, d'être inquiète à cause de l'examen national de fin
d'année et aussi parce que je ne sais pas ce que je vais faire après pour
31
gagner ma vie ou continuer mes études. Il y a peu d'emplois. Je vois
beaucoup de gens qui traînent dans les rues de la ville. Si je rate mon
examen, il me faudra travailler la terre et cultiver ignames, taros, manioc pour
nourrir ma famille au village. Mais j'aimerais faire autre chose et avoir un
salaire.
J'espère que mon pays va se développer, que les gens vont continuer à se
respecter les uns les autres. La devise de mon pays, c'est « Long God yumi
stanap ». Cela veut dire : « Avec Dieu nous tenons debout ». J'aime bien
cette devise. Je trouve qu'elle est bien choisie et qu'elle nous aide, nous, les
jeunes vanuatans à bien vivre en chrétiens.
Lydia, 15 ans
Points de réflexion personnelle
1. Nous sommes à mi-chemin de l’Avent. Le Seigneur nous appelle à
nous reposer en lui. Prends quelques instants pour te reposer en
présence de Dieu.
2. Quel luxe que de pouvoir se reposer ! Pas étonnant que Lydia ne
puisse pas trouver de repos au milieu des difficultés de sa vie !
Réfléchis à sa vie pendant quelques instants.
3. Malgré les défis qu’elle relève, Lydia reste confiante. Sa foi et son
espérance ne sont pas seulement pour elle, mais aussi pour son pays.
Aujourd’hui, fais de la devise de son pays ta devise : « Long God yumi
stanap. » (Avec Dieu nous restons debout.)
Prière finale
Dieu tout-puissant, tu nous demandes de préparer le chemin de ton Fils ; ne
permets pas que la fatigue nous abatte, alors que nous attendons la venue
bienheureuse de celui qui nous rendra les forces et la santé. Lui qui règne
avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.
32
2e Jeudi de l’Avent
14 décembre
Appel à la prière
Dieu, viens à notre aide.
-- Seigneur, hâte-toi de nous secourir.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit,
-- Maintenant et à jamais, pour les siècles des siècles. Amen.
Lecture du jour: Isaïe 41: 13-20
Car moi, Yahve, ton Dieu, je te saisis la main droite, je te dis : "Ne crains pas,
c'est moi qui te viens en aide." Ne crains pas, vermisseau de Jacob, et vous,
pauvres gens d'Israël. C'est moi qui te viens en aide, oracle de Yahve, celui
qui te rachète, c'est le Saint d'Israël. Voici que j'ai fait de toi un traîneau à
battre, tout neuf, à doubles dents. Tu écraseras les montagnes, tu les
pulvériseras, les collines, tu en feras de la paille. Tu les vanneras, le vent les
emportera et l'ouragan les dispersera ; pour toi, tu te réjouiras en Yahve, tu te
glorifieras dans le Saint d'Israël. Les miséreux et les pauvres cherchent de
l'eau, et rien ! Leur langue est desséchée par la soif. Moi, Yahve, je les
exaucerai, Dieu d'Israël, je ne les abandonnerai pas. Sur les monts chauves
je ferai jaillir des fleuves, et des sources au milieu des vallées. Je ferai du
désert un marécage et de la terre aride des eaux jaillissantes. Je mettrai dans
le désert le cèdre, l'acacia, le myrte et l'olivier, je placerai dans la steppe pêlemêle le cyprès, le platane et le buis, afin que l'on voie et que l'on sache, que
l'on fasse attention et que l'on comprenne que la main de Yahve a fait cela,
que le Saint d'Israël l'a créé.
Réflexion
Presque deux millions des deux millions et demi d’enfants de Manille vivent
sous le seuil de la pauvreté. Ils sont 75.000 dans les rues, après avoir été
abandonnés ou avoir fui leurs foyers. Ils mendient, volent, vendent des
journaux, des fleurs et des cigarettes, ou ils font les poubelles. Environ 20.000
d’entre eux se prostituent.
Joevelon a vécu sur la place du marché pendant trois ans avant d’arriver au
Foyer Marcellin. À l’âge de douze ans, il a appris à survivre aux dures réalités
de la vie sans se soucier des risques encourus. Velon, comme on le
surnomme affectueusement, faisait des courses pour les marchands,
travaillait comme vendeur, et la nuit venue, dormait au marché là où il le
pouvait, sans même le confort d’une couverture.
J’ai vécu dans le marché pendant trois ans parce que je ne pouvais plus
supporter mon foyer familial. Vivre dans un milieu de squatters et sans la
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présence d’une mère m’a conduit à vivre par moi-même. Je ne m’entendais
pas avec mon père et ma vie était devenue trop pénible. Pendant trois ans, le
marché a été mon chez moi. Je devais travailler pour me nourrir. Le jour,
j’allais à la mer tout près d’ici pour nager et me laver. La nuit, je m’étendais
sur un morceau de carton pour dormir. Certaines nuits étaient si froides que je
ne parvenais pas à dormir. Au Foyer Marcellin, ma vie a pris une nouvelle
direction. J’ai terminé mes études secondaires, j’ai appris à conduire des
véhicules et à me débrouiller en électricité. Je suis aussi un peu mécanicien
et j’aime ce travail. Je suis très chanceux, car j’ai voyagé jusqu’à Rome et à
d’autres endroits pour la canonisation de saint Marcellin. Je n’oublierai jamais
cette expérience. Je remercie le Foyer Marcellin pour m’avoir donné une vie
normale, un « deuxième père » en la personne du Frère Crispin, et pour cette
nouvelle orientation de ma vie.
Je suis heureux parce qu’avec le Foyer Marcellin, j’ai eu la couverture dont
j’avais besoin pour les nuits froides…
Joevelon, 18 ans
Points de réflexion personnelle
1. Les trois quarts des 2,5 millions d’enfants de Manille sont pauvres ;
75.000 vivent dans les rues.
2. « Les affligés et les délaissés cherchent l’eau en vain ; leurs langues
sont desséchées. Moi, le Seigneur, je leur répondrai ; moi, le Dieu
d’Israël, je ne les abandonnerai pas. »
3. Combien de jeunes sans-abri comme Joevelon vivent dans les rues ?
Ils sont souvent peu visibles.
Prière finale
Réveille-nous, Seigneur, décide-nous à préparer les chemins de ton Fils, afin
que par le mystère de sa venue, nous puissions te servir d’un cœur purifié.
Nous te le demandons par Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur, qui vit et
règne avec toi et l’Esprit Saint pour les siècles des siècles. Amen.
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2e Vendredi de l’Avent
15 décembre
Appel à la prière
Dieu, viens à notre aide.
-- Seigneur, hâte-toi de nous secourir.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit,
-- Maintenant et à jamais, pour les siècles des siècles. Amen.
Lecture du jour: Isaïe 48: 17-19
Ainsi parle Yahve ton rédempteur, le Saint d'Israël : Je suis Yahve ton Dieu, je
t'instruis pour ton bien, je te conduis par le chemin où tu marches. Si
seulement tu avais été attentif à mes commandements ! Ton bonheur serait
comme un fleuve et ta justice comme les flots de la mer. Ta race serait
comme le sable, et comme le grain, ceux qui sont issus de toi ! Ton nom ne
serait pas retranché ni effacé devant moi.
Réflexion
Pendant 30 ans, le Malawi a été dominé par le régime totalitaire d’un
président à vie, mais depuis une douzaine d’années le pays fait
l’apprentissage d’une plus grande liberté malgré les nombreux problèmes
sociaux qui persistent : pauvreté, sida, insuffisance de l’agriculture en proie
tantôt à la sécheresse, tantôt aux pluies diluviennes. Bien que ses habitants
soient majoritairement cultivateurs, le pays est régulièrement obligé d’importer
de la nourriture.
Banda est un caractère fictif qui représente plusieurs enfants questionnés par
nos frères du Malawi afin de bien exprimer les défis quotidiens des enfants de
ce pays.
Vraiment, nous survivons ; nous ne vivons pas ! Le milieu ne favorise pas la
formation d’un citoyen et d’un futur responsable. Les régions rurales sont
toujours négligées, comme les derniers arrivés qui ne mangent que les os.
Les enseignants ne sont pas qualifiés, l’équipement est pauvre ou rare, pas
de laboratoires, pas de bibliothèques, les expériences pour les matières
pratiques ne suivent pas le protocole faute de moyens appropriés, etc. En tant
qu’agriculteurs, mes parents dépendent des pluies comme beaucoup
d’autres. On ne peut pas parler d’agriculture de subsistance puisqu’elle ne
suffit même pas à notre propre consommation. Mon instruction requiert des
milliers de kwachas (devise locale) et ces champs arides ne produisent
presque rien. En 2005-2006, le Malawi a subi une période de sécheresse qui
a engendré la faim. Mes parents ont dû racler les fonds de tiroirs pour
m’envoyer à l’école. Les enfants de Balaka pleurent. Leurs parents sont
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partis avant eux, décimés par le sida, les laissant responsables de la
maisonnée ou, au mieux, aux soins d’un seul parent, habituellement la mère.
Il n’est pas facile d’être un enfant. Plusieurs m’entraînent à boire de l’alcool ou
à consommer de la drogue pour oublier mes problèmes. Tout cela me
décourage. Les jeunes ne voient plus la différence que l’éducation peut faire
dans la vie d’un Malawien des campagnes, parce qu’après tant de travail, ses
chances de trouver un emploi sont minimes. Les gens de bonne volonté
tentent de rapiécer ces vies déchirées en créant des orphelinats, des bourses
d’étude, des groupes de jeunes et des programmes d’adoption d’enfants.
Mais, comme on dit, un malheur n’arrive jamais seul. La cruauté du tribalisme,
la corruption, les détournements de fonds publics signifient que la pauvreté
s’est infiltrée, s’est malheureusement installée et qu’elle a pris racine. Mes
copains discutent avec moi. S’agit-il de problèmes ou de difficultés ? Est-ce
que mes camarades et moi devons entrer en compétition avec les riches ?
Comment puis-je me concentrer en classe avec tous ces problèmes
économiques ? Est-ce que je pourrai éviter les cérémonies d’initiation ? Estce que je pourrai survivre ? Attendez-vous de moi que j’aie un avenir brillant
et prometteur ?
Rappelez-vous que je serai un futur responsable, dans l’Église de demain et
dans la société civile. Quel genre de citoyens les régions rurales comme
Balaka produiront-elles pour la mère patrie Malawi?
Points de réflexion personnelle
1. « Rappelez-vous que je serai un futur responsable dans l’Église de
demain et dans la société civile. » Ces paroles peuvent-elles être celles
du prophète Élisée aujourd’hui?
2. On dit qu’un enfant vit ce qu’il a appris. Quel genre de société ces
enfants créeront-ils lorsqu’ils seront adultes ?
3. Réfléchis aux jeunes de ta région. Que faudrait-il faire pour les soutenir
et leur permettre de croître sainement ? Quel rôle peux-tu jouer ?
Prière finale
Tiens ton peuple éveillé, Seigneur, pour la venue de ton Fils ; puissions-nous,
fidèles à son avertissement, garder au cœur toutes les lumières de foi et
d’amour pour nous porter à sa rencontre. Lui qui règne avec toi et le SaintEsprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.
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2e Samedi de l’Avent
16 décembre
Appel à la prière
Dieu, viens à notre aide.
-- Seigneur, hâte-toi de nous secourir.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit,
-- Maintenant et à jamais, pour les siècles des siècles. Amen.
Lecture du jour : Isaïe 2: 1-5
Vision d'Isaïe, fils d'Amoç, au sujet de Juda et de Jérusalem. Il arrivera dans
la suite des temps que la montagne de la maison de Yahve sera établie en
tête des montagnes et s'élèvera au-dessus des collines. Alors toutes les
nations afflueront vers elle, alors viendront des peuples nombreux qui diront :
"Venez, montons à la montagne de Yahve, à la maison du Dieu de Jacob,
qu'il nous enseigne ses voies et que nous suivions ses sentiers." Car de Sion
vient la Loi et de Jérusalem la parole de Yahve. Il jugera entre les nations, il
sera l'arbitre de peuples nombreux. Ils briseront leurs épées pour en faire des
socs et leurs lances pour en faire des serpes. On ne lèvera plus l'épée nation
contre nation, on n'apprendra plus à faire la guerre. Maison de Jacob, allons,
marchons à la lumière de Yahve.
Réflexion
Les militaires au pouvoir, la corruption, une grande disparité de revenus, la
criminalité et les désastres naturels font du Honduras un des pays les moins
sécuritaires et développés de l’Amérique Centrale.
Gabi a 18 ans et comme beaucoup de jeunes de son âge, elle cherche son
chemin dans la vie. C’est le défi de chacun, peu importe son âge, son sexe,
son héritage religieux, culturel ou social.
Bonjour, je suis Gabi. J’ai 18 ans et je vis au Honduras avec mes parents et
mes deux frères. J’appartiens à un groupe de jeunes. Notre curé est très
sévère et il veut que nous nous comportions comme des grands. La réalité est
que notre groupe n’a personne pour s’occuper de lui, parce que les adultes
disent que travailler avec les jeunes c'est vraiment casse-pieds. À la maison,
la situation est différente. Mes parents m'écoutent avec attention et me
corrigent quand je commets des erreurs. De temps en temps, nous avons des
discussions propres à notre âge. Je suis un élève à l'Institut mariste de
l’Immaculée, dans la ville de Comayagua. Ici, les frères et les professeurs
écoutent et accueillent nos initiatives, nos idées et nos expressions de jeunes.
Il y a une bonne atmosphère de dialogue, dans un climat de respect mutuel et
d'acceptation des règles de l’école. Maintenant, ma question est : Jusqu'à
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quel point les adultes de notre société nous aident-ils à croître ? S'ils ne le
font pas ou le négligent, est-ce que ce seront la télévision ou les modes qui
fixeront les règles ? Certains se plaignent de notre culot, de notre manque de
sérieux et de notre inquiétude excessive. Je pense qu’au lieu de nous
critiquer, ils devraient orienter notre désir de vivre et nos idées de jeunes vers
la lutte pour le bien commun. Dans mon pays, il existe beaucoup de jeunes
qui font partie de bandes qu’ils appellent incorrectement des familles, et dans
lesquelles ils recherchent la compréhension, l’affection, le respect et
l’attention qu'ils ne trouvent pas dans leurs foyers brisés. Ils sont livrés à la
drogue, à la violence extrême et au libertinage, perdant ainsi le sens de ce
qu’est une jeunesse saine. Ce sont des enfants et des jeunes non scolarisés,
et sans possibilité de trouver un travail un peu digne, vu la réalité sociale et
économique de notre pays. Dans ces groupes de jeunes, beaucoup de talents
qui pourraient être avantageux pour la société sont perdus. J'ai connu dans
des bandes des jeunes qui dessinent très bien et qui avec la formation
adéquate pourraient devenir des artistes et être utiles à notre société. Il existe
aussi des jeunes dont les parents renoncent à leurs responsabilités et leur
passent tous leurs caprices, afin d’être libérés des tracas des enfants.
Nous qui essayons d’être responsables, nous sommes convaincus que
seulement une éducation à la responsabilité et en dialogue avec les adultes
pourra racheter notre pays des préjudices sociaux dont nous souffrons
aujourd'hui. Une jeunesse bien vécue assure le succès à l’âge adulte.
Gabi, 18 ans
Points pour la réflexion personnelle
1. Je suis à mi-chemin durant l’Avent. Comment est-ce que je me prépare
à la venue du Seigneur ?
2. Gabi recherche reconnaissance et respect. Beaucoup de jeunes de
son âge le font en appartenant à des bandes qu’ils appellent familles.
Gabi craint que ces jeunes soient perdus et gâchent leurs talents.
3. Que faire aujourd’hui pour transformer des instruments de destruction
et de mort « épées et lances » en instruments pour cultiver la vie
« charrues et serpettes » ?
Prière finale
Nous t’en prions, Dieu tout-puissant, que la splendeur de ta gloire se lève en
nous cœurs : et l’avènement de ton Fils unique, dissipant les dernières
ombres de la nuit, fera voir au grand jour que nous sommes fils de ta lumière.
Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des
siècles. Amen.
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3e Dimanche de l’Avent
17 décembre
Appel à la prière
Dieu, viens à notre aide.
-- Seigneur, hâte-toi de nous secourir.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit,
-- Maintenant et à jamais, pour les siècles des siècles. Amen.
Lecture du jour: Philippiens 4: 4-7
Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur, je le dis encore, réjouissezvous. Que votre modération soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est
proche. N'entretenez aucun souci ; mais en tout besoin recourez à l'oraison et
à la prière, pénétrées d'action de grâces, pour présenter vos requêtes à Dieu.
Alors la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, prendra sous sa garde
vos cœurs et vos pensées, dans le Christ Jésus.
Réflexion
Amaobi a 18 ans et vit dans un bidonville surpeuplé d’Iva Valley, à Enugu, au
Nigeria. Ce quartier a été construit durant la colonisation pour héberger ceux
qui travaillaient dans les mines de charbon. Ces mines sont aujourd’hui
épuisées. Avec la croissance rapide de la population au cours des ans et la
négligence des responsables gouvernementaux, le quartier a dépéri. Amaobi
vit dans un petit appartement de deux pièces avec ses parents et huit frères
et sœurs.
Mon nom est Amaobi. Je fais ma première année secondaire au collège
technique gouvernemental. Je vis avec mes parents, quatre frères et quatre
sœurs. Je suis le 4e et le plus âgé des garçons. Mon père est un mineur à la
retraite qui n’a plus d’emploi. Ma mère a un tout petit commerce ici à Iva
Valley. Elle utilise ses rares bénéfices pour subvenir aux besoins de la famille.
Mes parents se querellent souvent. Cela a commencé quand la Nigerian Coal
Corporation a cessé de payer la pension de mon père et que ma mère ne
pouvait plus joindre les deux bouts. Ces querelles m’empêchent d’étudier et je
me sens honteux, surtout lorsque les voisins en sont témoins. Je n’étudie pas
ou je ne prie pas comme il faut lorsqu’ils se disputent. Le plus frustrant est
que lorsqu’ils se querellent chacun d’eux se tourne vers moi pour lui donner
raison. Si je suis d’accord avec l’un d’eux, l’autre m’accuse de prendre parti.
J’essaie autant que je peux de faire abstraction de nos problèmes
domestiques pour travailler dur à l’école. Quand j’ai des besoins particuliers,
je m’adresse à un frère pour qu’il m’aide. Je lui demande un petit travail pour
avoir un peu d’argent et j’emploie une partie de cet argent pour aider mes
frères plus jeunes et mes sœurs, ainsi que pour payer mon transport pour
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l’école. De la sorte, je ne dépends pas toujours de mes parents pour répondre
à mes besoins. Ce qui me rend heureux cependant, c’est que je peux
pratiquer ce que j’ai appris au collège technique. Je peux réparer des petites
pannes de radio et de téléviseur, et j’espère que cela m’aidera une fois que
j’aurai obtenu mon diplôme. Mon plan pour l’avenir est d’étudier très fort afin
de réussir mes examens professionnels et de me qualifier pour l’université.
J’espère étudier en ingénierie mécanique.
Je voudrais un milieu familial où les parents et les enfants vivent heureux et
en harmonie. Je désire la paix et l’amour entre les parents de chaque famille.
Je désire ardemment pouvoir aider mes parents un jour.
Amaobi, 18 ans
Points de réflexion personnelle
1. « Le Seigneur lui-même est proche. Dissipez toute angoisse de vos
esprits. »
2. Amaobi nous rappelle que l’injustice qui frappe les enfants n’attire pas
toujours l’intérêt des médias. Le cri des jeunes en détresse peut parfois
venir de leur foyer, là même où l’enfant devrait trouver la paix et la
justice.
3. Prends le temps aujourd’hui pour réfléchir à la manière dont vivent les
jeunes que tu côtoies. Comment peux-tu être solidaire avec eux ?
Prière finale
Tu le vois, Seigneur, ton peuple se prépare à célébrer la naissance de ton
fils ; dirige notre joie vers la joie d’un si grand mystère : pour que nous fêtions
notre salut avec un cœur vraiment nouveau. Par Jésus Christ, ton Fils, notre
Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et
pour les siècles des siècles. Amen.
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3e Lundi de l’Avent
18 décembre
Appel à la prière
Dieu, viens à notre aide.
-- Seigneur, hâte-toi de nous secourir.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit,
-- Maintenant et à jamais, pour les siècles des siècles. Amen.
Lecture du jour: Jérémie 23: 5-8
Voici venir des jours - oracle de Yahve - où je susciterai à David un germe
juste ; un roi régnera et sera intelligent, exerçant dans le pays droit et justice.
En ses jours, Juda sera sauvé et Israël habitera en sécurité. Voici le nom dont
on l'appellera : "Yahve-notre-Justice." Aussi voici venir des jours - oracle de
Yahve - où l'on ne dira plus : "Yahve est vivant, qui a fait monter les Israélites
du pays d'Egypte", mais : "Yahve est vivant, qui a fait monter et rentrer la race
de la maison d'Israël du pays du Nord et de tous les pays où il les avait
dispersés, pour qu'ils demeurent sur leur propre sol."
Réflexion
Des communautés indigènes, des descendants de colons espagnols ou
d’esclaves africains… l’Équateur est un microcosme des cultures de
l’Amérique latine. Traditionnellement basée sur l’agriculture, son économie a
changé radicalement à partir des années soixante à cause du développement
industriel et de la découverte du pétrole, provoquant ainsi un rapide progrès
en santé, éducation et logement.
José est un jeune qui garde l’espoir malgré les difficultés accumulées au
cours de ses 15 ans d’existence. Il témoigne d’une résilience que ses frères et
sœurs peuvent admirer.
Je m’appelle José et j’ai 15 ans. Je vis dans la ville de Quevedo, dans la
province de Los Ríos, en Équateur. Je suis maintenant avec les Frères
Maristes dans leur projet de foyers familiaux, avec deux de mes frères; mes
autres frères et sœurs vivent en prison avec ma mère et mon beau-père. Ce
projet a déjà quatre ans. Cette année, je ferai ma 7e année et je terminerai
mes études primaires. L'an dernier, j'ai fait deux années en une, avec
beaucoup d’efforts et malgré la fatigue. Je suis un peu paresseux et têtu. À la
maison, nous sommes onze enfants et je suis l’aîné. De l’âge de trois mois à
10 ans, j'ai vécu avec ma grand-mère. J'ai ensuite été avec ma mère, mais
elle a été mise en prison. Mon vrai père vit dans la ville d’Esmeraldas. Je le
connais, mais c’est à peine si nous nous rencontrons.
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Avant d'arriver au projet, ma situation était comme celle des autres enfants
qui accompagnent leurs parents en prison. Si tu as de l'argent, tu peux sortir
pour étudier, sinon tu passes la journée à vagabonder. Des gens de l'Église
viennent parfois te visiter, mais pas souvent. Dans le projet, on nous aide
beaucoup. J'ai pu aller à l'école pour étudier et je collabore aussi aux travaux
de la maison. Avant, je passais les fins de semaine en prison avec ma mère.
Depuis un certain temps, je vais chez mes grands-parents. Ils étaient un peu
fâchés à cause de ce que ma mère a fait, mais maintenant ça va. Ils nous
aident comme ils le peuvent car ils sont pauvres et ce que mon grand-père
gagne ne suffit pas pour tous, d’autant plus que j’ai des cousins qui vivent
avec eux depuis que leurs parents sont partis en Italie. Je passe parfois par
de mauvais moments, comme lorsque des amis m’invitent à fumer, à voler et
à boire. Je souffre de ne pas avoir mes parents à mes côtés. De plus, ma
mère s’est battue en prison avec un autre prisonnier, et cela a été un
problème pour elle, ainsi que pour mes frères et mes sœurs qui
l'accompagnent.
Malgré cela, je me rends compte qu’il est nécessaire d’étudier, de vivre le
projet avec les frères, et d'espérer que mes parents sortiront un jour de
prison. Je vous demande de prier pour eux, pour qu’ils n’y restent pas trop
longtemps et pour que nous puissions retourner ensemble dans notre famille.
Je veux aussi que vous priiez pour mes compagnons de projet, pour les
jeunes qui vivent en prison avec leurs parents et pour tous les enfants de
l’Équateur.
José, 15 ans
Points de réflexion personnelle
1. Les jours viennent, dit le Seigneur… le Seigneur notre justice !
2. José attend le jour où ses parents sortiront de prison, et où ses frères
et sœurs seront réunis.
3. Prends un instant pour prier pour José et d’autres victimes innocentes
de l’injustice.
Prière finale
Accorde-nous, Seigneur, d’attendre sans faiblir la venue de ton Fils, pour
qu’au jour où il viendra frapper à notre porte, il nous trouve vigilants dans la
prière, heureux de chanter sa louange. Lui qui règne avec toi et le SaintEsprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.
42
3e Mardi de l’Avent
19 décembre
Appel à la prière
Dieu, viens à notre aide.
-- Seigneur, hâte-toi de nous secourir.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit,
-- Maintenant et à jamais, pour les siècles des siècles. Amen.
Lecture du jour: 1 Thessaloniciens 3: 12-4:2
Et vous, que le Seigneur vous fasse croître et abonder dans l'amour que vous
avez les uns envers les autres et envers tous, comme nous-mêmes envers
vous : qu'il affermisse ainsi vos cœurs irréprochables en sainteté devant Dieu,
notre Père, lors de l'Avènement de notre Seigneur Jésus avec tous ses
saints. Enfin, frères, nous vous le demandons et vous y engageons dans le
Seigneur Jésus : vous avez reçu notre enseignement sur la manière de vivre
qui plaît à Dieu, et déjà c'est ainsi que vous vivez ; faites-y des progrès
encore. Vous savez bien quelles prescriptions nous vous avons données de
par le Seigneur Jésus.
Réflexion
Le Guatemala est un beau pays avec une culture indigène forte. En 1996, le
pays est sorti de 36 ans d’une guerre civile qui avait fait plus de 200.000
morts ou disparus, surtout des civils. La pauvreté y est encore très répandue,
surtout dans les régions rurales et les communautés autochtones. Les taux
d’analphabétisme, de mortalité infantile et de malnutrition y sont les plus
élevés de la région alors que l’espérance de vie reste faible. Le crime
organisé, le trafic de drogue et la violence demeurent des plaies sociales.
Il n’est pas facile pour Angie de grandir dans un tel milieu. Elle recherche la
sécurité d’un milieu qui lui offre une direction dans sa vie et de laquelle elle a
besoin pour réussir.
Je m'appelle Angie et j'ai 15 ans. Je suis née dans une petite ville dans le
nord du Guatemala. Mes parents ont eu cinq enfants en plus de moi. Mon
père est chauffeur d'autobus et ma mère est ménagère. Nous les enfants,
nous étudions à l’école publique. J'ai dû répéter ma quatrième année parce
que mes parents avaient souvent changé de domicile et à la fin j’avais cessé
de fréquenter l’école. Ma maison était jolie parce qu’elle était faite de briques,
mais je n'aimais pas le lieu où elle était située parce que c’était au fin fond du
quartier, et que l’espace était bien trop petit pour toute notre famille. Je vis
maintenant dans une maison d’accueil pour jeunes filles depuis près de trois
ans. Je suis venue ici parce que mon papa m'injuriait souvent et me frappait.
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Mon papa a été séparé de ma maman lorsque j’avais neuf ans parce qu'il
allait avec une autre femme. Quand il revenait à la maison et que nous nous
trouvions là, mon papa me battait parce j’étais la plus grande. Il était comme
fou. Nos voisins, fatigués d'entendre nos cris, l’ont dénoncé et un juge l'a
chassé de la maison. La vie dans une maison comme celle-ci, avec des
compagnes qui ont tant de problèmes n'est pas du tout facile. Je suis
difficilement tolérante et je me fâche beaucoup. Le personnel m’a chargé de
superviser les activités de nettoyage, et quand je dis quelque chose à mes
compagnes, elles me répondent, et cela m’enrage. Alors je crie aussi contre
elles ou je me querelle avec elles, et je leur tourne le dos. Je me sens mal
quand les éducateurs me donnent des punitions pour avoir fait quelque chose
de mauvais, par exemple lorsque je me fâche sans raison, seulement parce
que je suis déprimée ou que je n’aime pas l'activité qui a été donnée à mon
groupe. Après trois ans à cette place, ce qui me motive à y demeurer et à
profiter de l’occasion qui m’est offerte d’y compléter mes études, c’est que je
sais que le reste de ma vie dépend d’elles. Si je n’ai pas cet outil en mains, je
n’aurai pas un bon avenir et je ne vais pas me dépasser comme personne.
Ma famille aussi me donne des motifs d'espoir, surtout mes frères qui sont
tous plus jeunes que moi. Je peux leur servir d’exemple.
Comme dans mon cas, dans tous les pays, il y a des milliers d'enfants qui ne
peuvent pas rester dans leurs foyers, avec leurs êtres chers, à cause de la
violence domestique. Quelle chance ce serait si nous pouvions tous vivre en
paix en nous aimant, parce que nous avons tous le droit d'être traités comme
des personnes, même si nous ne sommes encore que des petites
personnes !
Angie, 12 ans
Points de réflexion personnelle
1. Bien qu’elles nous encouragent, les Écritures nous rappellent que nous
devons progresser en amour et en action. Ce n’est pas une tâche
aisée pour nous.
2. Le chemin parcouru par Angie n’a pas été facile, pourtant, elle ne
cesse de progresser.
3. Aujourd’hui, prends Angie pour modèle de résilience et d’endurance.
Durant les moments difficiles de ce jour, pense à elle et prie pour elle.
Prière finale
Tu as promis, Dieu tout-puissant, d’envoyer un sauveur à tous les peuples de
la terre ; donne-nous la grâce d’attendre dans la joie le jour glorieux de sa
naissance. Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les
siècles des siècles. Amen.
44
3e Mercredi de l’Avent
20 décembre
Appel à la prière
Dieu, viens à notre aide.
-- Seigneur, hâte-toi de nous secourir.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit,
-- Maintenant et à jamais, pour les siècles des siècles. Amen.
Lecture du jour: Sophonie 3: 14-18
Pousse des cris de joie, fille de Sion ! une clameur d'allégresse, Israël !
Réjouis-toi, triomphe de tout ton cœur, fille de Jérusalem ! Yahve a levé la
sentence qui pesait sur toi ; il a détourné ton ennemi. Yahve est roi d'Israël au
milieu de toi. Tu n'as plus de malheur à craindre. Ce jour-là, on dira à
Jérusalem : Sois sans crainte, Sion ! que tes mains ne défaillent pas ! Yahve
ton Dieu est au milieu de toi, héros sauveur ! Il exultera pour toi de joie, il te
renouvellera par son amour ; il dansera pour toi avec des cris de joie, comme
aux jours de fête. J'ai écarté de toi le malheur, pour que tu ne portes plus
l'opprobre.
Réflexion
Le Rwanda a vécu le pire génocide des temps modernes en Afrique et se
remet toujours péniblement de ce drame.
Pierre est une personne fictive, mais son histoire est celle de plusieurs
adolescents qui ont connu le génocide lorsqu’ils étaient encore enfants. Cette
réflexion nous vient d’un confrère rwandais.
Je suis Pierre, un jeune Rwandais orphelin de père et de mère, âgé de 15
ans. La guerre de 1994 a eu lieu lorsque j’avais à peine 3 ans. Il y a des
choses dont je me souviens souvent et qui me font peur. Mais je suis bien
avec les autres jeunes de mon âge. Ils m’aiment et ils me disent que je suis
joyeux. Je me rends compte que ceux qui ne connaissent pas mon histoire ne
peuvent pas deviner ma souffrance. J’ai vu comment mes parents ont été
tués. Quelqu’un que je ne connais pas jusqu'à présent m’a enlevé du dos de
ma mère déjà morte. Et c’est comme ça que je suis encore vivant. Je pense
souvent au jour où je les ai vus mourir et je pleure souvent quand je suis seul.
La réalité est que je suis toujours inquiet. La peur d’être tué ne me quitte pas
malgré l’amitié de mes camarades et la paix qui règne maintenant dans mon
pays. Je me demande jusqu'à quand durera cette souffrance. À l’école, j’ai
remarqué que plusieurs orphelins de mon âge sont même plus malheureux
que moi. Ce sont d’autres jeunes qui s’occupent d’eux. Ils vivent dans des
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conditions très difficiles. Mais cela ne diminue pas ma souffrance. D’ailleurs,
quand je suis seul, je ne pense qu’à moi et la souffrance devient
insupportable. Il arrive que je rêve du retour de mes parents. Je désire
vraiment oublier tout ce qui s’est passé. Mais à l’école, on m’apprend qu’il faut
garder le souvenir pour éviter de répéter les erreurs du passé. On me dit que
je dois faire ça pour me sentir bien plus tard. C’est très difficile pour moi et ça
me fait souffrir aussi.
J’espère qu’un jour tous ceux qui souffrent maintenant seront heureux.
Points de réflexion personnelle
1. Le roi d’Israël se tient au milieu de vous, nous n’aurez plus de malheur
à craindre. Il vous renouvellera.
2. La violence ethnique ou raciale naît de la haine et de la peur. Son
pouvoir de destruction est inestimable.
3. Prie pour les enfants comme Pierre. Ils porteront ces cicatrices pour le
reste de leur vie. Prie pour le Rwanda, il a besoin de ce rétablissement
que Dieu seul peut apporter.
Prière finale
Nous t’en prions, Dieu tout-puissant, que les fêtes prochaines de la venue de
ton Fils nous apportent la grâce pour la vie présente et nous préparent au
bonheur pour l’éternité. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre
Dieu, qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des
siècles. Amen.
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3e Jeudi de l’Avent
21 décembre
Appel à la prière
Dieu, viens à notre aide.
-- Seigneur, hâte-toi de nous secourir.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit,
-- Maintenant et à jamais, pour les siècles des siècles. Amen.
Lecture du jour: Luc 3: 10-18
Et les foules l'interrogeaient, en disant : "Que nous faut-il donc faire ?" Il leur
répondait : "Que celui qui a deux tuniques partage avec celui qui n'en a pas,
et que celui qui a de quoi manger fasse de même." Des publicains aussi
vinrent se faire baptiser et lui dirent : "Maître, que nous faut-il faire ?" Il leur
dit : "N'exigez rien au-delà de ce qui vous est prescrit." Des soldats aussi
l'interrogeaient, en disant : "Et nous, que nous faut-il faire ?" Il leur dit : "Ne
molestez personne, n'extorquez rien, et contentez-vous de votre solde."
Comme le peuple était dans l'attente et que tous se demandaient en leur
cœur, au sujet de Jean, s'il n'était pas le Christ, Jean prit la parole et leur dit à
tous : "Pour moi, je vous baptise avec de l'eau, mais vient le plus fort que moi,
et je ne suis pas digne de délier la courroie de ses sandales ; lui vous
baptisera dans l'Esprit Saint et le feu. Il tient en sa main la pelle à vanner pour
nettoyer son aire et recueillir le blé dans son grenier ; quant aux bales, il les
consumera au feu qui ne s'éteint pas." Et par bien d'autres exhortations
encore il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.
Réflexion
Grand pays semi-désertique, le Tchad est riche en or, uranium et pétrole
récemment découvert. Pourtant, le pays manque encore d’infrastructure et il
est menacé par des conflits internes. La pauvreté y aggrave les conditions
sociales et sanitaires.
Kemndigue est un jeune adulte engagé dans sa foi. Plutôt que d’être passif, il
tente d’agir pour répondre aux besoins des jeunes.
Je m’appelle Kemndigue. J’ai 24 ans et je suis célibataire, tchadien, chrétien
et catéchiste. Je suis diplômé en ingénierie mais sans emploi. J’aime les
études, la lecture, le sport, le partage, le brassage inter religions, la musique
surtout la religieuse. Je privilégie beaucoup le respect de l’autre et le travail
avec les amis. Je cherche toujours à connaître et vivre selon la Parole de
Dieu sans avoir honte de vivre en tout moment et en tout lieu ma foi
chrétienne. Je désire promouvoir la justice et la paix pour vivre dans un climat
de tolérance, qui aide à redécouvrir les vraies valeurs humaines. Je lutte
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contre l’alcoolisme, le tabagisme, le vagabondage sexuel, la prostitution, le
tribalisme, la violence, l’analphabétisme et le conflit des générations. Je veux
aider les autres à prendre conscience de leur situation pour qu’ils construisent
leur vie selon l’Évangile. Les difficultés que je rencontre sont les difficultés
quotidiennes de presque tous les jeunes de mon pays. Elles sont d’ordre
moral, spirituel, matériel, structurel. Je voudrais souligner particulièrement le
manque de formation et d’éducation, la démission de l’État par rapport à la
jeunesse, le manque d’établissements scolaires dignes de ce nom, les
programmes scolaires non adaptés à la réalité du pays, la marginalisation de
la jeunesse et la manipulation dont elle est objet. Il y a des choses qui me
donnent l’espoir de vivre : en premier lieu la Bible qui me donne des
orientations pour la vie, le témoignage de certains adultes qui sont des vrais
chrétiens, le courage de certains jeunes, l’intérêt des responsables de l’Église
pour écouter et aider les jeunes.
Je voudrais que les gens réfléchissent à la situation des enfants et des jeunes
dans des pays comme le mien. Ils sont négligés, abandonnés, oubliés. Leurs
droits ne sont pas respectés et ils sombrent dans un monde incertain, sans
avenir. Je vous demande de prier pour la paix, la justice et l’entente au Tchad,
en Afrique et dans le monde entier, et de prier d’une façon spéciale pour la
jeunesse africaine : nous risquons de nous décourager.
Kemndigue, 24 ans
Points de réflexion personnelle
1. Dans la lecture d’aujourd’hui, des gens demandent à Jean le Baptiste
ce qu’il faut faire pour préparer la venue du Messie. Au lieu de leur
donner une liste d’exercices compliqués, il leur donne une tâche
simple : marchez dans la justice dans vos tâches quotidiennes.
2. Kemindigue veut promouvoir la paix et la justice par l’éducation en
aidant les autres à prendre conscience de leur situation et de leur droit
au respect.
3. Que fais-tu dans ta vie pour te préparer au jour de la venue du
Seigneur ? Seras-tu prêt ?
Prière finale
Seigneur, nous sommes des serviteurs indignes de toi, et nous sentons avec
tristesse tout le mal qui fausse notre vie ; donne-nous cependant de trouver
notre joie dans la naissance de ton Fils car il vient pour nous sauver. Lui qui
règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.
Amen.
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3e Vendredi de l’Avent
22 décembre
Appel à la prière
Dieu, viens à notre aide.
-- Seigneur, hâte-toi de nous secourir.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit,
-- Maintenant et à jamais, pour les siècles des siècles. Amen.
Lecture du jour: Michée 5: 1-4
Et toi, (Bethléem) Ephrata, le moindre des clans de Juda, c'est de toi que me
naîtra celui qui doit régner sur Israël ; ses origines remontent au temps jadis,
aux jours antiques. C'est pourquoi il les abandonnera jusqu'au temps où aura
enfanté celle qui doit enfanter. Alors le reste de ses frères reviendra aux
enfants d'Israël. Il se dressera, il fera paître son troupeau par la puissance de
Yahve, par la majesté du nom de son Dieu. Ils s'établiront, car alors il sera
grand jusqu'aux extrémités du pays. Celui-ci sera paix ! Assur, s'il envahit
notre pays, s'il foule notre sol, nous dresserons contre lui sept pasteurs, huit
chefs d'hommes.
Réflexion
Le Chili est aujourd’hui un pays pacifique. Son peuple est formé de
descendants espagnols et indigènes. Le pays a su se démocratiser après la
longue dictature du général Pinochet qui a fait plus de 3.000 morts ou
disparus.
Rodolfo est un jeune homme brillant et énergétique. Une récente expérience
comme volontaire parmi des travailleurs saisonniers a changé pour toujours
sa manière de voir.
Lorsque je me regarde dans un miroir, je vois une personne qui souhaite en
savoir davantage sur la vie, qui est consciente de tout ce qu'il lui reste à
apprendre et qui désire croître. Je suis un jeune étudiant, avec ses aspirations
et ses objectifs comme tous ceux de mon âge. Je veux avoir une profession
et être autonome pour fonder une famille. Cela me motive beaucoup dans
mes études. Je m'appelle Rodolfo, j'ai 17 ans et je pense à l’avenir. Je suis
un adolescent qui souhaite devenir quelqu’un dans la vie et qui aspire à faire
quelque chose pour son pays et pour le monde. Un de mes exercices
physiques favoris est la course. La compétition fait que je me sens plus fort.
Une course ressemble à la vie. On y avance à vive allure, en essayant de
faire tout ce qui est possible et en étant prêt à affronter une pente fortuite sur
notre chemin. Nous, les êtres humains, nous traversons tous des périodes
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d’épreuve et de fatigue. Durant ces moments, nous sommes tentés de perdre
espoir. C’est alors qu’il faut regarder Jésus et nous tourner vers Dieu pour y
trouver notre force. En nous confiant à Dieu, nous pouvons résister, parce
qu'Il ne nous abandonne jamais. Il assure toujours notre bien-être. Le
Seigneur est plus près de nous lorsque les dangers nous guettent. Il y a
cependant quelque chose qui me préoccupe de façon permanente ; c’est qu'à
la fin je ne puisse pas changer la société comme je le voudrais. Parfois, j’ai
peur de ne pas pouvoir réaliser mes objectifs, mais la foi me console, parce
qu’avec la foi, tout est possible. Je me suis toujours demandé pourquoi il y a
tant de circonstances différentes, pourquoi certains parcourent un plus long
chemin pour arriver à leur objectif, alors que d'autres ont une voie unique, et
s'ils la perdent, ils sont dévorés par le système établi. Notre collège nous offre
diverses activités enrichissantes. L'an dernier, j'ai vécu quelque chose qui a
changé ma vie. Cela m'a ouvert les yeux et m’a permis de découvrir que je
vivais comme dans une bulle. Il s'agit d'une expérience d’une semaine
comme travailleur volontaire en milieu rural. Dès le premier jour, je savais que
je devais non seulement travailler physiquement, mais aussi partager ma vie
avec les paysans, chaque jour. En milieu de semaine, j’ai ressenti de la
fatigue. Certains de mes compagnons s’ennuyaient de cette routine, et
d'autres ne voyaient pas la raison d'être de travailler les champs pour
quelqu’un d’autre. Je me demandais : Comment se sentent les paysans et les
journaliers ? Où prennent-ils leurs forces pour continuer à travailler
continuellement à la même routine ? J’avais pour but d'éprouver en ma
personne ce qu'ils vivaient. Dans l’une de mes nombreuses conversations
avec les travailleurs, l’un d’eux a attiré mon attention, car il m’a raconté qu’en
finissant ses études, il avait eu l’occasion d’étudier pour apprendre une
profession. J’ai remarqué de la tristesse dans ses yeux quand il m’a dit que
c’était par sa faute qu’il travaillait ici comme fermier, car il n’avait pas voulu
continuer à étudier. Je me suis mis à penser. Il n'est pas juste que nous
ayons tant de chemins, de facilités, d'occasions et, qu'en outre, nous n’en
profitons pas parce que nous savons que de toute façon nous nous en
sortirons. Puis, j’ai été perplexe quand j'ai vu son salaire. Il gagnait très peu
pour beaucoup de travail. Par ailleurs, il y avait d'autres travailleurs assez
âgés qui devront continuer leur tâche jusqu'à la fin de leurs jours. Et ils la
faisaient avec le plus grand dévouement et effort.
Jusqu'à quand durera cette situation ? Pendant ce temps, nous sommes dans
nos maisons, bien à l’aise, regardant la télé, mangeant ce que nous voulons
et profitant de mille occasions, alors que d'autres vivent chaque jour, chaque
heure, chaque minute en attendant l'occasion de pouvoir changer leur vie, en
voyant que cette occasion leur échappe toujours, en voyant comment on leur
ferme les portes. Nous sommes appelés à faire quelque chose pour changer
cela, comme disait Marcellin Champagnat, nous sommes appelés à être des
agents du changement. Dans notre profession, nous devons collaborer pour
que les occasions soient mieux partagées dans notre pays et dans le monde.
Même si cela nous paraît impossible, il est vrai que nous pouvons toujours
faire notre part pour améliorer la société autour de nous.
Rodolfo, 17 ans
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Points de réflexion personnelle
1. La lecture de ce jour nous rappelle la prophétie sur Bethléem. C’est de
cette humble cité que le Sauveur du monde viendra.
2. Pour Rodolfo, l’expérience de travailler avec des journaliers dans les
champs a changé sa vie. Il se sent solidaire et il est prêt à partager
cette expérience avec vous.
3. S’impliquer dans la vie d’un autre peut changer une personne de bien
des manières. Pense à une expérience que tu as faite dans ce
domaine. Offre une prière d’action de grâce pour les événements
imprévus qui ont transformé ta vie.
Prière finale
Nous t’en supplions, Seigneur, que ta grâce nous devance et nous
accompagne toujours, afin que nous puissions obtenir de la venue tant
désirée de ton Fils notre soutien en cette vie et pour la vie éternelle. Par
Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le
Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.
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3e Samedi de l’Avent
23 décembre
Appel à la prière
Dieu, viens à notre aide.
-- Seigneur, hâte-toi de nous secourir.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit,
-- Maintenant et à jamais, pour les siècles des siècles. Amen.
Lecture du jour: Luc 3: 1-6
L'an quinze du principat de Tibère César, Ponce Pilate étant gouverneur de
Judée, Hérode tétrarque de Galilée, Philippe son frère tétrarque du pays
d'Iturée et de Trachonitide, Lysanias tétrarque d'Abilène, sous le pontificat
d'Anne et Caïphe, la parole de Dieu fut adressée à Jean, fils de Zacharie,
dans le désert. Et il vint dans toute la région du Jourdain, proclamant un
baptême de repentir pour la rémission des péchés, comme il est écrit au livre
des paroles d'Isaïe le prophète : Voix de celui qui crie dans le désert :
Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers ; tout ravin sera
comblé, et toute montagne ou colline sera abaissée ; les passages tortueux
deviendront droits et les chemins raboteux seront nivelés. Et toute chair verra
le salut de Dieu.
Réflexion
Le traumatisme du partage de l’Allemagne après la guerre appartient bien au
passé, mais depuis la chute du mur de Berlin, il y a seize ans, l’Allemagne
recherche toujours un équilibre économique. Même si son économie s’est
améliorée, plusieurs facteurs restent inquiétants, surtout chez les jeunes.
Les combats et les espoirs de Marcel sont typiques de beaucoup de jeunes
de son âge qui vivent dans des pays développés. Sa foi en Dieu et son
ascendant inspirent confiance à ses copains qui l’ont choisi comme
responsable de la communauté Youth-Attic, un programme spécial pour les
jeunes qui fréquentent l’internat des Frères Maristes à Mindelheim. Des
jeunes ont formé une petite communauté à l’internat. En plus des activités
régulières des internes, ils se réunissent chaque jour pour prier, étudier les
Écritures et partager leur foi. Ils cherchent des manières de vivre leur foi de
façon pratique et visible.
Je m’appelle Marcel et j’ai 19 ans. J’habite à Landsberg am Lech en
Allemagne, à environ 40 km de Munich. Je m’intéresse au tennis, au ski et à
la guitare. Je fréquente un internat dirigé par les Frères Maristes à
Mindelheim où je termine mes études secondaires. J’ai une petite amie qui
est aussi de Landsberg. Elle a 20 ans et travaille dans une banque. Dans
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quatre semaines, je passerai mes derniers examens et je suis donc à présent
très occupé par mes études. J’aurai ensuite quatre mois de vacances. En
septembre, je commencerai mon service civil et je travaillerai dans une école
pour handicapés pendant neuf mois. Le service civil est une manière de servir
mon pays, quelque chose que nous faisons tous. Si je n’avais pas choisi le
service civil, je devrais faire le service militaire. Après le service, je prévois
d’étudier à l’Université de Munich et devenir professeur d’histoire ou
d’allemand. À l’internat, je suis responsable de mon groupe de Youth AtticMonastery. Cette responsabilité m’amène à réfléchir aux questions religieuses
et à conseiller les jeunes en difficulté. C’est très intéressant parce que
j’apprends beaucoup au sujet de nos peurs et de la situation des autres. Cela
m’aide également à porter mon propre fardeau. Ce qui me préoccupe pour
l’instant, c’est l’avenir. Est-ce que je trouverai un emploi dans notre monde
d’aujourd’hui ? Je suis aussi inquiet au sujet de la santé de ma famille et de
mes amis. Il y a beaucoup de cas de cancer dans ma famille. Mon grand-père
en est mort. Quant à ma foi, je sais que Dieu est près de moi et qu’il m’aime,
même lorsque j’ai fait quelque chose de mauvais, et qu’il me donne l’énergie
de continuer ma vie. Je trouve en lui ma force.
Quand vous aurez fini de lire ces mots, veuillez prier pour la paix dans le
monde et pour une religion ou église commune dans le monde. Priez encore
pour les pays pauvres et pour les gens qu’on assassine ou qu’on empêche de
vivre leur foi et leurs convictions.
Marcel, 19 ans
Points de réflexion personnelle
1. Jean le Baptiste est au centre de la lecture du jour. On le décrit comme
« une voix qui crie dans le désert. »
2. Marcel est un jeune qui quittera la sécurité de l’école pour relever de
nouveaux défis. D’une certaine manière, il entrera dans la désert de
l’inconnu. Pourtant, il y entre préparé, car il a acquis le respect des
autres et il est capable de conduire les autres.
3. Prie pour ces jeunes qui commencent leur voyage dans la vie. Comme
Jésus au moment de la Cène, prie pour qu’ils soient fidèles à l’appel de
Dieu et qu’ils soient protégés durant leurs moments difficiles.
Prière finale
Dieu, créateur et rédempteur des hommes, tu as voulu que ton Verbe éternel
prenne chair dans le sein de la Vierge ; sois favorable à notre prière : que ton
Fils unique qui s’est fait l’un de nous, nous donne part à sa vie divine.
Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des
siècles. Amen.
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4e Dimanche de l’Avent
24 décembre
Appel à la prière
Dieu, viens à notre aide.
-- Seigneur, hâte-toi de nous secourir.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit,
-- Maintenant et à jamais, pour les siècles des siècles. Amen.
Lecture du jour : Luc 1:39-45
En ces jours-là, Marie partit et se rendit en hâte vers la région montagneuse,
dans une ville de Juda. Elle entra chez Zacharie et salua Elisabeth. Et il
advint, dès qu'Elisabeth eut entendu la salutation de Marie, que l'enfant
tressaillit dans son sein et Elisabeth fut remplie d'Esprit Saint. Alors elle
poussa un grand cri et dit : "Bénie es-tu entre les femmes, et béni le fruit de
ton sein ! Et comment m'est-il donné que vienne à moi la mère de mon
Seigneur ? Car, vois-tu, dès l'instant où ta salutation a frappé mes oreilles,
l'enfant a tressailli d'allégresse en mon sein. Oui, bienheureuse celle qui a cru
en l'accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur !"
Réflexion
Notoire autrefois pour son ignominieux régime d’apartheid, l’Afrique du Sud
est aujourd’hui un modèle de réconciliation et de croissance, même si ce
grand élan d’espérance est toujours menacé par une pauvreté tenace. Le
nombre élevé de victimes du sida constitue aussi son principal obstacle.
Mikhaila a connu bien des défis. Elle est fière de sa foi et n’a pas peur de se
dire chrétienne. Elle veut prendre sa place parmi les millions de Sud-africains
qui tentent d’améliorer leur sort.
Je m’appelle Mikhaila et j’ai 13 ans. Je suis une chrétienne de Cape Town en
Afrique du Sud et qui fréquente l’école mariste Saint-Joseph. Jusqu’à
récemment, j’ai vécu une vie très protégée. J’ai grandi dans une famille
aimante, j’ai appris la morale chrétienne et ses valeurs dès ma naissance, et
chaque jour j’en remercie le Seigneur. Mais à mon âge, il est audacieux de
penser que tout le monde est ainsi. Au contraire, dans la société, il est
extrêmement difficile de rester fidèle à ce qu’on nous a enseigné, à ses
principes et finalement à Dieu lui-même. En tant que jeune fille qui se cherche
dans un pays qui a un des taux d’infection au sida les plus élevés dans le
monde, d’effroyables statistiques pour le nombre de viols, d’abus de drogues
et de crimes, il ne me sera pas facile d’émerger de tout cela et d’être une
adulte heureuse et réputée. Tous les gens souffrent des mêmes problèmes
et, pour tout enfant, il n’est pas facile de grandir, même si cela est possible.
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Plusieurs jeunes luttent pour survivre aux continuelles pressions que leurs
amis, la société et même leurs familles mettent sur eux. Mais la chose la plus
importante que Dieu m’a montré à plusieurs reprises, c’est que lorsqu’il te
guide, tu peux absolument tout faire. C’est pourquoi je crois qu’il y a encore
de l’espoir pour notre monde. Quand je regarde mon pays, je suis très fière du
progrès que les Sud-africains ont accompli comme nation. Nous avons eu le
plus sombre des passés, mais d’innombrables personnes, passionnées pour
la liberté et avec l’aide de Dieu, ont réussi à nous éloigner de ce terrible
passé. L’Afrique du Sud peut maintenant croître, devenir plus forte et
meilleure. Chacun peut changer le monde. Chaque nouveau jour nous donne
l’occasion d’aider quelqu’un, de changer une vie, de faire du monde un
endroit où on peut mieux vivre de manière très simple. Un tout petit acte de
bonté peut illuminer le milieu de quelqu’un. Le monde est rempli de gens qui
recherchent l’amour et des conseils au mauvais endroit ; c’est pourquoi notre
devoir comme chrétien est de parler aux autres de l’amour inconditionnel de
Notre Seigneur Jésus-Christ pour nous et de prier pour tous : ceux qui sont
perdus, agressés, affamés, abandonnés – tous.
Et surtout, n’oublie jamais combien Jésus t’aime !
Mikhaila, 23 ans
Points de réflexion personnelle
1. Nous sommes au 4e dimanche de l’Avent et à la veille de Noël. Nous
célébrerons demain la naissance du Christ, l’aube du salut. Comme
Marie, nous partons en hâte pour le pays montagneux où notre aide
est attendue. Le temps est venu !
2. Ce pays montagneux peut être dangereux. Mikhaila commence à
réaliser ce que l’avenir lui réserve. Un avenir difficile. Pourtant, comme
Marie, sa foi lui donne la force de se hâter pour affronter les défis
qu’elle trouvera en chemin.
3. Qu’en est-il de toi ? Ta foi au Christ est-elle bien vivante ? Confronté
aux défis de ta vie, tires-tu ta force du Christ ?
Prière finale
Tu le vois, Dieu tout-puissant, nous ployons sous le péché qui a soumis
l’homme à sa loi : apporte-nous la délivrance grâce au renouveau que nous
attendons de la naissance incomparable de ton Fils bien-aimé. Lui qui règne
avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.
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Noël
25 décembre
Appel à la prière
Dieu, viens à notre aide.
-- Seigneur, hâte-toi de nous secourir.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit,
-- Maintenant et à jamais, pour les siècles des siècles. Amen.
Lecture du jour: Luc 2:1-14
Or, il advint, en ces jours-là, que parut un édit de César Auguste, ordonnant le
recensement de tout le monde habité. Ce recensement, le premier, eut lieu
pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie. Et tous allaient se faire
recenser, chacun dans sa ville. Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de
Nazareth, en Judée, à la ville de David, qui s'appelle Bethléem, - parce qu'il
était de la maison et de la lignée de David - afin de se faire recenser avec
Marie, sa fiancée, qui était enceinte. Or il advint, comme ils étaient là, que les
jours furent accomplis où elle devait enfanter. Elle enfanta son fils premier-né,
l'enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu'ils manquaient
de place dans la salle. Il y avait dans la même région des bergers qui vivaient
aux champs et gardaient leurs troupeaux durant les veilles de la nuit. L'Ange
du Seigneur se tint près d'eux et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa
clarté ; et ils furent saisis d'une grande crainte. Mais l'ange leur dit : "Soyez
sans crainte, car voici que je vous annonce une grande joie, qui sera celle de
tout le peuple : aujourd'hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur,
dans la ville de David. Et ceci vous servira de signe : vous trouverez un
nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une crèche." Et soudain se
joignit à l'ange une troupe nombreuse de l'armée céleste, qui louait Dieu, en
disant : "Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix aux hommes
objets de sa complaisance !"
Réflexion
Le Sri Lanka est un petit pays qui forme comme une larme au sud-ouest de
l’Inde. Sa beauté naturelle cache cependant une douloureuse histoire de
tensions ethniques, particulièrement violentes au cours des deux dernières
décennies. Au moment du cessez-le-feu de 2002, 60.000 personnes avaient
péri dans les affrontements et l’économie du pays était en ruine. En décembre
2004, un tsunami a ravagé ses côtes causant 30.000 morts et détruisant les
habitations de dizaines de milliers de familles. Depuis un an, les tensions
ethniques refont surface.
Shaveen a 15 ans et il s’interroge sur l’avenir que son pays lui réserve.
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Je suis Shaveen. J’ai 15 ans et je vis au Sri Lanka. Ma famille comprend cinq
membres. J’ai deux frères plus âgés ; je suis donc le benjamin. Je terminerai
mon premier cycle d’études secondaires cette année. Mon école est dirigée
par les Frères Maristes et elle se nomme Maris Stella College. Je suis aussi
un scout. Autrefois, le Sri Lanka était un pays paisible mais cela est différent
aujourd’hui. La paix et l’amour des ancêtres ont maintenant disparu. Au lieu
de penser aux autres, la plupart des gens recherchent la prospérité et le
pouvoir. Je ne comprends pas pourquoi nous devons avoir tout cela pour
mener une bonne vie, mais le problème est que la plupart des gens
recherchent leur profit personnel. Ils n’ont donc pas de temps pour les autres.
Selon les statistiques, les chrétiens ne forment que 8% de la population du Sri
Lanka. Ces chrétiens devraient au moins prendre l’initiative de rebâtir la paix
dans notre pays. S’ils n’y pensent pas, la situation du Sri Lanka ne fera
qu’empirer. C’est l’Avent. Durant cette période, nous nous préparons à Noël
alors que nous commémorerons la naissance de Jésus-Christ en décorant
des arbres de Noël et en faisant des crèches. Nous peignons aussi nos
maisons, nous faisons des courses dans les magasins et nous organisons
des fêtes pour partager la joie de Noël. En faisant cela, nous devons d’abord
comprendre le sens de Noël et changer nos cœurs pour nous préparer à la
naissance de Jésus. Si nous le faisons, nous pourrons faire l’expérience de la
joie que Jésus a apportée dans ce monde. Comme chrétiens et disciples de
Jésus-Christ, nous devons aussi savourer la paix dans nos foyers, nos
écoles, nos lieux de travail, etc. Pour jouir de la paix, il nous faut tendre les
mains vers les autres et nous pardonner les uns les autres. Nous devons
employer nos talents reçus de Dieu pour rendre les autres heureux. Quand
Jésus vivait sur terre, il pensait toujours aux autres en les aimant. Il
pardonnait facilement et aidait tout le monde. Jésus veut que nous soyons
comme lui. Notre pays sera alors un lieu où les gens pourront mieux vivre. De
plus, nous devrions exprimer notre gratitude et notre amour envers Jésus et
essayer de rebâtir la paix qu’il a apportée au monde en pratiquant ce qu’il a
enseigné. Pour cela, il faut prier chaque jour et être en contact avec le
Seigneur. Nous nous préparons en lisant la Parole de Dieu, nous prions avec
les autres, nous aidons ceux qui sont dans le besoin et nous tentons
d’apporter la Parole de Dieu à ceux qui ne la connaissent pas. Si nous nous
efforçons de pratiquer tout cela, il ne sera pas difficile d’avoir la paix de
nouveau dans notre pays.
J’espère que les gens du Sri Lanka vont trouver la vérité, emprunter la voie de
Jésus et le laisser guider leur vie. Je demande donc humblement aux lecteurs
de ce texte de prier pour que le Sri Lanka et son peuple vivent en paix selon
ce que Jésus a apporté en ce monde.
Shaveen, 15 ans
Points de réflexion personnelle
1. C’est Noël ! Nous commémorons la naissance de Jésus. La Bonne
Nouvelle est annoncée aux bergers dans les champs.
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2. Shaveen pense à Noël et aux nombreux éléments de cette fête : l’arbre
de Noël, la crèche, les emplettes, les célébrations, etc. il se demande
si nous avons perdu le vrai sens de Noël : honorer la naissance du
Christ dans nos cœurs et agir en conséquence.
3. Remarque combien il est préoccupé pour l’avènement de la paix dans
son pays. Alors que nous célébrons le Prince de la paix, prenons le
temps de prier pour l’avènement de la paix dans nos cœurs, nos
foyers, nos lieux de travail, nos communautés, notre société, notre
pays et le monde en général.
Prière finale
Dieu tout-puissant, en ton Verbe fait chair une lumière nouvelle nous envahit :
puisqu’elle éclaire déjà nos cœurs par la foi, fais qu’elle resplendisse dans
toute notre vie. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui
règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.
Amen.
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Institut des Frères Maristes
Bureau of International Solidarity
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ITALIA
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Impression
Frères Maristes, Rome
Octobre 2006
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