THEME 1 – LA TERRE L’EVOLUTION DE LA VIE DANS L’UNIVERS, LA VIE ET ÉNERGIE ET CELLULE VIVANTE « Tout système vivant échange de la matière et de l'énergie avec ce qui l'entoure. Il est le siège de couplages énergétiques. » Selon la nature des besoins et la source d’énergie utilisée, on distingue : Les organismes autotrophes qui sont capables d’utiliser des éléments inorganiques pour synthétiser leurs propres constituants organiques. Les producteurs primaires (autotrophes) utilisent le carbone (oxydé) du dioxyde de carbone atmosphérique pour constituer les chaînes carbonées, base de leurs molécules organiques (carbone réduit). Ce processus consomme le dioxyde de carbone. Les organismes hétérotrophes qui sont incapables d’effectuer euxmêmes les synthèses de leurs constituants à partir d’éléments minéraux. Les autres producteurs (hétérotrophes) déconstruisent des molécules organiques préexistantes pour produire leur propre matière, constituée d'autres molécules organiques (reconstruction). Comme seulement 10% de la matière organique est reconstruite, ce processus restitue une quantité importante de dioxyde de carbone à l'atmosphère. TD1: Après lecture et analyse du document de travail (Doc1.T) distribué, organisez sous forme de cadres et de flèches les différentes interactions entre les réseaux trophiques. Les composants des organismes vivants se transforment en permanence. Ces transformations ont des répercussions observables à différentes échelles (moléculaire, cellulaire, physiologique et au niveau des populations). Ainsi, à l’échelle de la biosphère, les êtres vivants interviennent dans le cycle du carbone, du dioxygène ou de l’eau. A l’échelle des écosystèmes, la matière est transformée au sein des réseaux trophiques. A l’échelle des organismes, les différentes fonctions sont réalisées grâce à des processus spécifiques de la vie. Enfin, à l’échelle cellulaire se déroulent diverses réactions métaboliques. A l’origine de ces transformations, diverses formes d’énergie peuvent être identifiées. Il s’agit de l’énergie lumineuse provenant du soleil et de l’énergie chimique provenant de molécules biochimiques. Les végétaux chlorophylliens nécessitent de l’énergie solaire pour synthétiser leur propre matière grâce à la photosynthèse. Cette matière est utilisée par les organismes qui ne sont pas capables d'utiliser directement l'énergie solaire. Les échanges gazeux STEBER.SVT/1 respiratoires présents chez nombre d’organismes sont un indice d’une libération d’énergie chimique à partir de la matière. La contraction musculaire met en œuvre une énergie mécanique. Il existe ainsi, à l’échelle de la biosphère et des écosystèmes, un flux énergétique intimement lié aux cycles de la matière permettant de passer de l’énergie lumineuse à l’énergie chimique et mécanique. Voir correction ci-dessous Schématisation (non à l'échelle) des transferts d'énergie à travers la biosphère) Producteurs Consommateurs 1aires et 2aires R1 T1 7 0 % Décomposeurs PB1 R4 L1 T4 R2 DH PN1 T2 L2 R3 C1 T3 L3 C2 PN2 PN3 C3 BILAN : Au sein des écosystèmes les différents métabolismes (autohétérotrophie) se complètent et structurent les écosystèmes. Plus les réseaux trophiques sont complexes, plus l’écosystème sera stable. A la base de tous les écosystèmes on trouve des autotrophes, seuls capables d’introduire la matière organique, à partir de la matière minérale, seuls capables de transformer l’énergie lumineuse en énergie chimique, dans le monde vivant. STEBER.SVT/2 NB : il existe des autotrophes qui utilisent d’autres formes d’énergie : des bactéries exploitent les fumeurs noirs des dorsales océaniques, richement minéralisés. Cette chimioautptrophie pourrait être une des premières formes d’autotrophie apparue sur Terre. CHAP 1: LA PHOTOSYNTHESE Equation globale simplifiée et équilibrée: 6 CO2 + 6 H2O → C6H12O6 + 6 O2 TP1: mise en évidence de la consommation de CO2 (dioxyde de carbone) et du rejet d'O2 (dioxygène) en phase claire puis observation de ces phénomènes en phase sombre. A 22°C en pleine lumière, la suspension d'Euglène consomme du dioxyde de carbone et produit du dioxygène. Par ailleurs, on s'aperçoit qu'à l'obscurité, cette même suspension consomme moins de CO2 (on aurait pu prévoir un arrêt complet) et ne produit plus d'O2. Que penser de tous ces résultats? La lumière semblerait être le catalyseur pour la consommation du CO2 et la production d'O2 toutefois on s'aperçoit que le décalage observé entre l'arrêt de la production d'O2 et la baisse de la consommation de CO2 (et non l'arrêt) indique que même à l'obscurité le végétal continue (durant le laps de temps correspondant à l'expérience) à consommer du CO2 donc que cette consommation de CO2 n'est pas directement dépendante de la lumière. STEBER.SVT/3 A partir de là, on peut définir deux étapes dans la photosynthèse; Une phase dite "photochimique" durant laquelle de l'O2, une molécule énergétique (ATP) et une molécule de coenzyme réduit sont produits(RH2) et une phase dite "biochimique" durant laquelle le végétale produit de la matière organique (Ribulose biphosphate C5P2 APG…acide phosphoglycérique C3P glucose+acides gras+acides aminés amidon (molécule de stockage)) 1.1 La phase photochimique (phase claire) La phase photochimique (comme la phase biochimique ou non photochimique) se déroule dans un organite cellulaire végétal: le chloroplaste. Plus précisément la phase photochimique a lieu dans la membrane des thylakoïdes. H2O 2H+ + 2e- + ½O2 (production d'O2) R+ + 2H+ + 2e- RH2 (production d'un coenzyme réduit) ADP + Pi ATP (production d'une molécule énergétique à partir de phosphate inorganique) STEBER.SVT/4 TP2: Extraction et chromatographie des pigments photosensibles 1.2 Phase biochimique (phase sombre) La phase sombre correspond à la phase d’assimilation du CO2 qui utilise les molécules énergétiques produites lors de la phase photochimique et qui est réalisée de manière cyclique. Ce cycle est appelé cycle de Calvin et il se déroule dans le stroma du chloroplaste. L’assimilation du CO2 se fait en quatre étapes principales dont les trois premières se déroulent au sein du cycle de Calvin : Fixation du CO2 (carboxylation). Réduction du carbone fixé. Régénération de l’accepteur de CO2. Synthèse des sucres. 1.2.1 fixation du CO2 Carboxylation du ribulose biphosphate (RUBP C5) CO2 atm + *RUBISCO (enzyme) Ribulose biphosphate (1,3) biphosphodiglycérate (C6) molécule intermédiaire instable 2*(acide phosphoglycérique: APG(C3)) *RUBISCO: Ribulose biphosphate carboxylase oxygénase STEBER.SVT/5 Réduction de l’acide phosphoglycérique (APG) Intervention d’une molécule énergétique (ATP) et d’une molécule de coenzyme réduit (NADH2) toutes les deux produites lors de la phase photochimique. (La formation de 2 molécules de trioses consécutive à la fixation d'une molécule de CO2 lors de la carboxylation du RUBP entraîne donc l’intervention de 2 molécules d'ATP et 2 molécules de NADPH) Régénération du RUBP Pour parler de cycle, en l’occurrence cycle de Calvin, il est nécessaire que la suite des réactions métaboliques forme une boucle et donc que le RUBP soit régénéré. STEBER.SVT/6 1.2.2 Bilan du cycle de CALVIN STEBER.SVT/7 La formation de 6 molécules d’APG consécutive à la fixation de 3 molécules de CO2 nécessite donc 6 molécules d'ATP et 6 molécules de NADPH (RH2) Il existe un couplage des réactions métaboliques lors de la photosynthèse ; en effet des molécules produites lors de la phase photochimique sont utilisées lors de la phase biochimique et vice et versa. 1.2.3 Schéma du couplage photosynthèse énergétique lors de Couplage chimio-chimique H2 O ATP et RH2 O2 ADP+Pi et R Phase photochimique Molécules organiques : glucides, lipides et protides CO2 Phase biochimique PHOTOSYNTHESE STEBER.SVT/8 la Travail avec le logiciel RASTOP 2.0 ADENOSINE TRIPHOSPHATE Adénine Ribose 3 phosphates CHAPITRE 2 : L’UTILISATION DE MOLECULES ORGANIQUES AFIN DE RECUPERER DE L’ENERGIE UTILISABLE PAR LES CELLULES : LA RESPIRATION ET LA FERMENTATION. Exemples : RESPIRATION ET FERMENTATION ALCOOLIQUE CHEZ LA LEVURE Cellule eucaryote choisie : la levure (saccharomyce cervesae) Respiration : C6H12O6 + 6O2 6CO2 + 6H2O + énergie utilisable + chaleur Fermentation alcoolique : C6H12O6 utilisable + chaleur 2.1 Respiration cellulaire STEBER.SVT/9 2CO2 + 2CH3CH2OH + énergie D’une façon simplifiée, la respiration cellulaire se matérialise par une consommation d’O2 et d’ATP accompagnée d’un dégagement de CO2 C6H12O6+O2+H20=>CO2+ATP+H20 2.1.1 Lieu(x) de la respiration cellulaire Les mitochondries Les mitochondries sont de petits organites (environ 1micromètre de longueur) essentiels dans les processus énergétiques cellulaires. STEBER.SVT/10 L'ensemble des réactions qui fournit de l'énergie au sein de la mitochondrie constitue la respiration cellulaire. Les mitochondries sont formées d'une membrane externe, d'une membrane interne avec de nombreux replis ou crêtes et d'une matrice qui est l'espace entre les replis de la membrane interne. Elles contiennent de nombreuses enzymes. et possèdent leur propre A.D.N. (A.D.N mitochondrial) Elles peuvent se multiplier en fonction des besoins énergétique de la cellule. Dans les mitochondries les nutriments subissent des réactions de simplification moléculaire plus poussées. Par exemple les molécules issues de la simplification de glucose dans le cytoplasme (comme le Pyruvate molécule à 3 atomes de carbone) vont être transformées jusqu'à la formation de dioxyde de carbone par un ensemble de réaction appelé "cycle de Krebs" dans la matrice mitochondriale. Ces réactions vont être coordonnées avec d'autres réactions qui se déroulent aux niveaux des crêtes mitochondriales (réactions de phosphorylation oxydative). Ces réactions sont des réactions d'oxydo- réduction qui fournissent de l'énergie. Elles sont couplées à la synthèse d'A.T.P qui en nécessite. La dégradation complète d'une molécule de glucose fournira 38 molécules d’A.T.P. Chaque molécule d'A.T.P. pourra être ensuite transformée en A.D.P + P + énergie en fonction des besoins énergétiques cellulaires. La réaction A.D.P. + P + Energie fournit une énergie de 7kcal / mol.) STEBER.SVT/11 Se déroule dans le cytoplasme cellulaire Entrée dans la matrice mitochondriale Se déroule dans la matrice mitochondriale Se déroule dans la crête mitochondriale STEBER.SVT/12 STEBER.SVT/13 CHAPITRE 3 : LA FIBRE MUSCULAIRE UTILISE ET REGENERE L’ATP 3.1 Les muscles Muscles squelettiques (aspect strié, longues fibres parallèles) Muscle cardiaque (aspect strié, fibres courtes ramifiées) Muscles lisses Les muscles striés squelettiques (pouvant constitués 45% de la masse corporelle d’un individu, variables en fonction de l’âge et du sexe) sont constitués d’un ensemble de cellules de grande taille (jusqu’à plusieurs centimètres de long et de 10 à 100µm de diamètre) appelées myocytes. Au regard de leur taille les myocytes sont appelés fibre musculaire. Elles peuvent contenir plusieurs centaines de noyaux disposés à leur périphérie : il s’agit de grandes cellules plurinucléées. Au microscope optique, la cellule apparaît striée longitudinalement et transversalement ; en effet la fibre musculaire ou myocyte est constitué d’unités contractiles constituées de bandes claires et de bandes sombres, de plus chaque myocyte contient plusieurs myofibrilles disposées en parallèles. Chaque unité contractile est appelée sarcomère. Ces derniers sont constitués de myofilaments visibles au microscope électronique ; des myofilaments fins composés d’actine entourant des myofilaments épais composés de myosine. Les zones opaques ou sombres donnent son aspect caractéristique au muscle aux endroits où les myofilaments se chevauchent. Les filaments de myosine se caractérisent par la présence d’un nombre important de têtes, appelé pont d’union, environ 200 par sarcomère. C’est l’union de ces têtes et des filaments d’actines poursuivi par le pivotement des têtes qui génère le rapprochement des extrémités du sarcomère et donc la contraction musculaire. Au microscope, les extrémités d’un sarcomère au repos laissent apparaître une bande claire qu’on appelle « LA BANDE I ». « La strie Z » centrale a la bande I correspond au point d’union des deux sarcomères. « LA BANDE A » qui est centrale correspond a l’emplacement des filaments de myosines. La « ZONE H » et la zone qui correspond a l’absence de filament d’actine c'est-à-dire la zone de non recouvrement de ces myofilaments en absence de contraction. Lors de la contraction il y a disparition de la « ZONE H ». 3.2 La contraction musculaire STEBER.SVT/14 La myosine forme avec l’actine des ponts d’union (têtes de myosine) qui attirent le myofilament épais entre les myofilaments fins. Par conséquent les lignes Z se rapprochent, alors que la zone H et la bande I se rétrécissent ; le déplacement lié à la contraction résulte donc de l’addition des raccourcissements des sarcomères disposés en série dans les myofibrilles. 3.3 Mécanisme énergétique de la contraction musculaire 3.3.1 Stimulation grâce au déversement du calcium Vue en coupe du dégagement du site de fixation de la myosine grâce au calcium. 3.3.2 Placement de la tête de myosine grâce à l’hydrolyse de l’ATP STEBER.SVT/15 3.3.3 Relâchement grâce à la présence d’une molécule d’ATP STEBER.SVT/16 BILAN : La contraction musculaire est possible grâce évidemment aux différentes musculaires mais aussi grâce aux molécules d’ATP qui sont hydrolysées par une ATPase (enzyme) + Mg2+ Sans oublier le dégagement du site de fixation de la tête de myosine sur l’actine par l’arrivée massive de calcium initiée par la commande nerveuse. 3.4 Régénération de l’ATP dans la cellule musculaire L’ATP est régénérée par trois voies métaboliques : 1/ créatine kinase : ADP + PC →ATP +C 2/ Glycolyse : Glycogène + 3ADP+ 3Pi →2C3 H6 O3 + 3ATP+Ac.lactique 3/ Phosphorylation oxydative (respiration cellulaire) : C3 H4 O3 (acide pyruvique) + 2O2 + 18 ADP+ 18 Pi →3 CO2 + 20 H2 0 + 18 ATP STEBER.SVT/17