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TEXTA001TD L’analyse avec fin et l’analyse sans fin 21/02/08
L’analyse avec fin et l’analyse sans fin, 1937
Freud reprend son propre parcours. A 81 ans, a survécu au cancer, a perdu sa mère très
tardivement. Pensée généalogique chez Freud. On se confronte à la pluralité de Freud. Freud
parle de « thérapie psychanalytique », terme aujourd’hui lourdement chargé, c’est soit faire de
la psychanalyse comme thérapie ou ça peut signifier un type de thérapie s’étayant sur la
psychanalyse. En 1937, il n’y a pas tous ces problèmes. La psychanalyse est considérée
comme une thérapie pour Freud, ça rejoint sa définition à 3 termes de la psychanalyse. Pour
lui, la psychanalyse est pour une part une thérapie. Freud prend acte définitivement du fait que
la psychanalyse a été inventé avec la névrose. Freud a appris qu’une psychanalyse, même à
5/6 séances par semaine, ça dure quand même longtemps… En dehors des justifications
légitimes, c’est légitime de vouloir aller mieux le plus vite possible, sauf que pour Freud, au-
delà de ces justifications, il y a quand même un problème : l’idée d’une thérapie brève est
située du côté de la médecine càd d’une difficulté à prendre en compte les symptômes
psychiques, à les penser sur le modèle des symptômes somatiques. Freud mentionne Rank qui
a posé l’idée qu’il y avait un traumatisme premier. Il parle de traumatisme originaire mais
ça pose problème. Si on définit la naissance comme un traumatisme originaire, il y a une
ambiguïté car pour Freud, l’originaire c’est les fantasmes originaires. Distinction Freudienne
entre l’origine et l’originaire. Alors que la naissance est du côté de l’origine. Il y a cette
ambiguïté chez Freud.
Freud revient sur le cas de l’homme aux loups dans ce texte. Freud va critiquer l’idée
que la naissance soit en soi un traumatisme. La naissance serait pour Rank la véritable source
de la névrose, une coupure traumatique d’avec la mère, qui, dans certains cas, déboucherait
sur une névrose parce qu’il y aurait dans certains cas une fixation à la mère d’avant la
naissance. Rank visait en liquidant le refoulement de cette fixation à permettre aux patients de
guérir complètement de leur névrose. Une fois cette levée du refoulement obtenue, on peut
s’arrêter puisque l’essentiel est fait. 1ère légitimation du raccourcissement de la durée de
l’analyse en ramenant toute névrose au traumatisme de la naissance (p232). Alignement sur le
mode rapide de vie Américain.
Freud revient sur sa propre tentative d’avoir voulu accélérer le déroulement d’une cure
analytique. L’homme aux loups est un tout jeune homme très riche, qui va faire une analyse
de 4 ans. L’analyse va lui permettre de mieux s’adapter, le patient s’installant dans cette
position intermédiaire, ne voulait pas se rapprocher de la fin du traitement et donc de
l’élaboration de ses conflits internes. « Cas d’autoinhibition de la cure ». Un mode de
résistance rude à la psychanalyse c’est de guérir de tout ou partie de ses symptômes , ce qui
concerne la capacité de s’adapter à la vie sociale en ne voulant pas toucher à l’intériorité
conflictuelle, guérir pour ne pas guérir. Ruse de Freud : pour briser les résistances du patient,
va fixer un terme. Ça a marché, ses résistances sont tombées. Quand l’analyse s’arrête, la
névrose actuelle a été suffisamment élaborée pour reconstruire la névrose infantile sous
jacente. « Je le tenais pour guéri, en profondeur et durablement ». La révolution Bolchévique
va ruiner la famille du patient et revient vers Freud et Freud lui offre une tranche gratuite.
C’est la perte d’assise sociale, de son statut social, de sa richesse, qui remet en cause ses