LES RESPONSABLES POLITIQUES ABORDENT LES QUESTIONS TOUCHANT AU
CHANGEMENT CLIMATIQUE, DANS LE CADRE DU DIALOGUE NATIONAL
19 MAI 2009 : Lomé, Togo
Les effets du changement climatique et la manière dont le Togo peut appréhender les enjeux et mobiliser
dles fonds nécessaires pour s'y attaquer dès à présent et dans le futur seront examinés au cours du
dialogue interministériel national qui se tient à l'Hôtel Ibis à Lomé, Togo, les 21 et 22 mai 2009.
Les discussions seront axées en particulier sur les effets du changement climatique sur l'agriculture et sur
les approches permettant des utilisations plus efficaces de l’énergie. L'agriculture est un secteur clé pour
le Togo, représentant 38 % du PIB. Cependant, le changement climatique aura des répercussions
négatives sur l'élevage et réduira la fertilité des sols. Le Togo importe massivement l'énergie fossile dont
son économie à besoin et devra investir massivement pour exploiter le potentiel d’énergie renouvelable
disponible dans le pays. Par ailleurs, l’énergie ligneuse pour la cuisson domestique représente encore la
plus grosse portion de l’énergie consommée nationalement (76%) et contribue à une déforestation de
grande ampleur.
Le dialogue améliorera également la prise de conscience à propos des pourparlers internationaux
importants qui sont actuellement en cours sur les questions du changement climatique et qui pourraient
avoir des implications sur les politiques nationales. Les discussions sur la Feuille de route de Bali”, qui
ont débuté en décembre 2007, dans le contexte du processus de la Convention-cadre sur les changements
climatiques (CCNUCC), ont un calendrier fixant la conclusion d’un accord sur nombre de questions
examinées dans le cadre des négociations internationales sur le changement climatique, en décembre
2009, à Copenhague.
Le dialogue a été organisé conjointement par le Programme des Nations Unies pour le Développement et
le Ministère de l'Environnement et s’intégre dans le cadre d'un projet global concernant une vingtaine de
pays. Le projet inititulé Renforcement des capacités des responsables politiques à faire face au
changement climatique, s’élève à 7 millions de dollars. A la suite de ce dialogue interministériel national,
le gouvernement entreprendra une estimation des montants devant être investis afin de faire face au
changement climatique, maintenant et à long terme, dans les secteurs clés de l'agriculture et de l'énergie.
L'analyse des investissements et flux financiers destinés à la réduction des émissions de gaz à effet de
serre ainsi que les moyens nécessaires à l’inévitable adaptation aux effets des changements climatiques,
sont incontournablesélaborer les réponses adéquates et efficacesà la lutte contre le changement climatique
au Togo.
Le dialogue rassemblera des décideurs politiques, les fonctionnaires des ministères et des représentants du
secteur privé et des organisations non gouvernementales.
Pour plus de précisions, prière contacter:
Komi TOMYEBA
Ingénieur Agrométéorologue-Environnementaliste
Point Focal National de la CCNUCC-TOGO
Direction de l'Environnement
BP : 4825 - Lomé
Tél. Bureau : (228)221 33 21 Tél. Mobile : (228)969 63 33 Fax : (228)221 03 33 E-mail:kotomyeba@yahoo.fr
Qu’entend-on par investissements ?
On entend par « investissement » le coût initial d’un bien matériel d’une durée de vie de plus d’un an, tel
que le coût en capital d’une centrale électrique à gaz ou d’un système d’approvisionnement en eau.
Appliqué à l’atténuation des changements climatiques et à l’adaptation aux changements climatiques,
c’est le choix que fait un investisseur (qu’il soit national, étranger ou multilatéral) d’investir des fonds
dans l’intention : 1) de réduire les émissions de GES, 2) de réduire la vulnérabilité aux impacts adverses,
3) d’atténuer les impacts, et/ou 4) d’éviter les impacts adverses associés à l’accroissement de la variabilité
climatique et aux changements climatiques. Dans tous les cas, l’investissement a pour effet la présence
d’un nouveau bien matériel, tels qu’un élément d’équipement, une technologie ou un élément
d’infrastructure.
Le terme « flux d’investissement » désigne l’agrégat des investissements dans de nouveaux
établissements ou équipements (tout nouveau bien matériel) au cours d’une période donnée pour un
secteur donné, tels que les sources d’énergie renouvelable et les systèmes d’approvisionnement en eau
étendus. Les sources des investissements, ou les entités responsables, peuvent varier, étant donné que les
investissements effectués dans un secteur donné peuvent être financés par plusieurs sources.
On notera que les flux d’investissement sont limités aux nouveaux biens matériels, étant donné que
l’accent est mis sur les mesures prospectives capables de prendre en considération les changements
climatiques de manière significative. L’achat d’un bien matériel existant, tel qu’un véhicule, un bâtiment
ou une centrale à charbon, est exclu, parce que sa durée de vie restante et ses implications pour les
changements climatiques ne sont pas affectées par l’achat. Sont également exclus les investissements dans
les avoirs financiers, tels que les actions et obligations, et dans les biens matériels qui n’affectent pas les
mesures d’atténuation des changements climatiques ou d’adaptation aux changements climatiques, tels
que les métaux et matières premières, car ils sont sans relations avec les changements climatiques.
Qu’entend-on par flux financiers ?
On entend par « flux financier » une dépense renouvelable qui n’a pas pour objet l’expansion ou la
création de biens matériels tels que de nouvelles installations ou de nouveaux équipements. Ces dépenses
représentent les coûts annuels associés au maintien de la viabilité opérationnelle des investissements. On
peut citer en exemple la gestion forestière, les services de vulgarisation agricole, le traitement des
maladies et l’éducation. Une fois ces dépenses renouvelables identifiées, on pourra identifier aussi les
entités qui pourront les prendre en charge. Par ailleurs, lorsque les mesures sont susceptibles d’être
financées par le secteur public, on pourra également évaluer les options possibles de mobilisation de
fonds supplémentaires auprès d’autres sources intérieures ou internationales. Dans le domaine de
l’atténuation des changements climatiques ou de l’adaptation aux changements climatiques, il s’agit
simplement des dépenses courantes engagées pour entretenir les nouveaux investissements visant :
À réduire les émissions de GES;
À réduire la vulnérabilité aux impacts adverses des changements climatiques;
À atténuer les impacts des changements climatiques; et/ou
À éviter entièrement les impacts associés aux changements climatiques.
1 / 2 100%