Qu’entend-on par investissements ?
On entend par « investissement » le coût initial d’un bien matériel d’une durée de vie de plus d’un an, tel
que le coût en capital d’une centrale électrique à gaz ou d’un système d’approvisionnement en eau.
Appliqué à l’atténuation des changements climatiques et à l’adaptation aux changements climatiques,
c’est le choix que fait un investisseur (qu’il soit national, étranger ou multilatéral) d’investir des fonds
dans l’intention : 1) de réduire les émissions de GES, 2) de réduire la vulnérabilité aux impacts adverses,
3) d’atténuer les impacts, et/ou 4) d’éviter les impacts adverses associés à l’accroissement de la variabilité
climatique et aux changements climatiques. Dans tous les cas, l’investissement a pour effet la présence
d’un nouveau bien matériel, tels qu’un élément d’équipement, une technologie ou un élément
d’infrastructure.
Le terme « flux d’investissement » désigne l’agrégat des investissements dans de nouveaux
établissements ou équipements (tout nouveau bien matériel) au cours d’une période donnée pour un
secteur donné, tels que les sources d’énergie renouvelable et les systèmes d’approvisionnement en eau
étendus. Les sources des investissements, ou les entités responsables, peuvent varier, étant donné que les
investissements effectués dans un secteur donné peuvent être financés par plusieurs sources.
On notera que les flux d’investissement sont limités aux nouveaux biens matériels, étant donné que
l’accent est mis sur les mesures prospectives capables de prendre en considération les changements
climatiques de manière significative. L’achat d’un bien matériel existant, tel qu’un véhicule, un bâtiment
ou une centrale à charbon, est exclu, parce que sa durée de vie restante et ses implications pour les
changements climatiques ne sont pas affectées par l’achat. Sont également exclus les investissements dans
les avoirs financiers, tels que les actions et obligations, et dans les biens matériels qui n’affectent pas les
mesures d’atténuation des changements climatiques ou d’adaptation aux changements climatiques, tels
que les métaux et matières premières, car ils sont sans relations avec les changements climatiques.
Qu’entend-on par flux financiers ?
On entend par « flux financier » une dépense renouvelable qui n’a pas pour objet l’expansion ou la
création de biens matériels tels que de nouvelles installations ou de nouveaux équipements. Ces dépenses
représentent les coûts annuels associés au maintien de la viabilité opérationnelle des investissements. On
peut citer en exemple la gestion forestière, les services de vulgarisation agricole, le traitement des
maladies et l’éducation. Une fois ces dépenses renouvelables identifiées, on pourra identifier aussi les
entités qui pourront les prendre en charge. Par ailleurs, lorsque les mesures sont susceptibles d’être
financées par le secteur public, on pourra également évaluer les options possibles de mobilisation de
fonds supplémentaires auprès d’autres sources intérieures ou internationales. Dans le domaine de
l’atténuation des changements climatiques ou de l’adaptation aux changements climatiques, il s’agit
simplement des dépenses courantes engagées pour entretenir les nouveaux investissements visant :
À réduire les émissions de GES;
À réduire la vulnérabilité aux impacts adverses des changements climatiques;
À atténuer les impacts des changements climatiques; et/ou
À éviter entièrement les impacts associés aux changements climatiques.