Particularités de l’arabe marocain Généralités : L’arabe (al ʿarabīya) est la langue parlée à l’origine par les Arabes de la péninsule Arabique. C’est une langue sémitique (comme l’akkadien, l’hébreu, le syriaque, le phénicien et l’araméen) et flexionnelle dont l’alphabet, comme l’alphabet latin, est issu de l’alphabet phénicien. Comme pour les autres écritures sémitiques, il s’agit d'un abjad dans lequel ne figure normalement que les consonnes (au contraire des alphabets dérivés du grec ancien), toutefois des signes diacritiques ont été ajoutés et certaines lettres peuvent être aussi employées comme semivoyelles. L'arabe s'écrit de droite à gauche. Du fait de l'expansion territoriale au Moyen Âge et par la diffusion du Coran, cette langue, devenue langue liturgique, s’est répandue dans tout le Proche-Orient, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Phonétique et orthographe Grammaire et morphologie Syntaxe et discours présence de voyelles brèves et longues é et è et u tendent vers i pas de différence entre –é, -è et –e -a tend vers –è -e et ou tendent vers –o -e est confondu avec u les voyelles nasales sont difficilement différenciées certaines voyelles sont escamotées le –a est toujours reconnu et bien prononcé difficulté pour prononcer plusieurs voyelles de suite difficulté pour différencier b/p, v/f et g/q Pas de verbe AVOIR Pas de verbe ETRE au présent Notion de féminin et masculin différente du français Un seul article défini qui est accolé au nom Article indéfini singulier en français = numéral cardinal +article défini en marocain L’adjectif démonstratif est invariable Difficulté avec le –s du pluriel car en arabe la morphologie du mot change au pluriel Pas de pronoms personnels sujets Pas d’équivalent du pronom indéfini « on » L’imparfait est un temps composé en arabe Le plus-que-parfait se traduit par le passé du verbe être + l’accompli du verbe à conjuguer Le futur antérieur c’est le présent du verbe être + le verbe au passé Le passé récent (venir de) se traduit par l’accompli précédé par « maintenant même » La condition s’exprime par une particule (koun) Pas d’infinitif – 3e personne masculin du passé, du présent Adjectif qualificatif toujours après le nom Pas d’inversion pour l’interrogation Pas de proposition relative d’où l’absence du pronom relatif On n’utilise plutôt des propositions coordonnées Particularités du chinois Le mandarin, (en sinogrammes simplifiés 官话 ), est une catégorie des langues chinoises parlée dans le nord et le sud-est de la Chine continentale. Envisagée comme une langue, c'est celle qui compte le plus grand nombre de locuteurs dans le monde. Il s'écrit au moyen des sinogrammes et on le transcrit maintenant le plus souvent en pinyin mais aussi en zhuyin. Même s'il est aujourd'hui enseigné à tous les Chinois, les Chinois plus âgés ne parlent pas tous le mandarin mais d'autres langues chinoises, comme le cantonais. Le mandarin, que les dirigeants communistes ont désigné comme la langue véhiculaire de leur nation entière en une version standardisée, était d'abord celle de communautés chinoises du Nord du pays. Les langues chinoises appartiennent à la famille des langues sino-tibétaines, ce sont des langues isolantes, monosyllabiques et tonales (autres langues tonales : le thaï, le vietnamien, le birman). N.B. La majorité des langues du monde sont tonales (c'est vraisemblablement parce que ce procédé est très rare en Europe que ce fait est souvent ignoré). On peut citer, parmi les plus célèbres, plusieurs langues d'Asie du Sud-Est et d'Extrême-Orient. Phonétique et orthographe Pour les apprenants - locuteurs d’une langue tonale le crible phonologique est très important. Par conséquent, un enseignement qui se base surtout à l’oral est inefficace et particulièrement difficile pour eux. Plusieurs sons (voyelles et consonnes) de la langue française n’existent pas au chinois, alors ils sont très difficiles à prononcer. Il n’existe non plus de consonnes composées. Grammaire et morphologie Absence d’articles (défini ou indéfini) Les noms sont invariables (absence de genres, de marqueurs singulier-pluriel, de partitifs) Les verbes sont invariables (les temps et les modes sont exprimés par des adverbes, des noms, …). Syntaxe et discours La syntaxe chinoise est basée sur la juxtaposition. La fonction du mot dépend de sa position dans la proposition. Particularités du turc Le groupe des langues turques appartient à la famille des langues altaïques. Il comprend une trentaine de langues réparties dans une vaste région allant de l'Europe de l'est à la Sibérie et à l'ouest de la Chine. On estime que 200 millions de personnes pratiquent une langue turque comme langue maternelle, et plusieurs dizaines de millions supplémentaires comme seconde langue. Les traits caractéristiques des langues turques sont l'harmonie vocalique, l'agglutination au moyen de suffixes, et l'absence de classes nominales ou de genre grammatical. L'ordre SOV est universel à l'intérieur de cette famille. Toutes ces caractéristiques distinctives sont partagées avec les langues mongoles et les langues toungouses, ainsi qu'avec le coréen, le japonais et l'aïnou au sein d'une famille globale qu'on a proposé de dénommer la famille des langues altaïques. Le turc (en turc Türkçe ou Türk dili) appartient aux langues turques. Bien que les langues d'autres pays turcophones (principalement des républiques de l'ancienne URSS) soient proches du turc (surtout l'azéri et le turkmène), il existe tout de même d'importantes différences entre ces langues, qu'elles soient d'ordre phonologique, grammatical ou lexical. Phonétique et orthographe Lois d’harmonie vocalique très strictes : pas de doubles voyelles consécutives et voyelle du suffixe même genre que celle du radical ; harmonie consonantique : si consonne sourde au radical, sonore au suffixe) - risque de transposition des règles phonétiques en français. Plusieurs sons de la langue française n’existent pas en turc (é, e et o ouverts, h toujours aspiré). Pas de voyelles nasales. Pas de groupes consonantiques ; difficulté à prononcer des consonnes suivies. Certaines lettres se prononcent différemment : j – ch ; g – gn, u – ou). Grammaire et morphologie Pas de verbe AVOIR (remplacé par ETRE) Absence d’articles Les noms et les adjectifs sont invariables Négation incluse dans le verbe Pas de marqueurs de genre – tendance à généraliser au masculin. Pas de pluriel irrégulier Absence de pronom personnel Syntaxe et discours Verbe substitué par un nom ; tendance à remplacer le verbe par un nom de la même famille. L’ordre des mots : verbe à la fin de la phrase – SOV. Pas de pronom relatif. Peu de conjonctions