nouveau Bienheureux Pape, avant la projection d’un film documentaire sur les divers aspects de
sa vie, notamment son enfance et sa jeunesse marqués par la perte de ses parents et de l’unique
frère qu’il avait eu, son pontificat et ses nombreux voyages apostoliques à travers le monde, dont
son voyage au Rwanda du 7 au 9 septembre 1990.
Dans le film, on a pu notamment visionner une scène de la visite que le Pape Jean Paul II a faite en
prison à son assassin, Ali Agca, et un long entretien qu’il a eu avec celui-ci dans une atmosphère de
profonde compassion. C’est ainsi que nous avons pu constater que, à cette occasion, l’assassin
s’adressait au Pape comme à un père véritablement miséricordieux, sans état d’âme et en toute
confiance.
Dans l’épisode de sa visite au Rwanda, nous avons remarqué, entre autres moments de profonde
émotion, une femme qui a forcé la barrière à Kamonyi pour aller porter son bébé au Saint-Père et, à
la grande surprise de la mère et du public, celui-ci a embrassé l’enfant avec un amour paternel
exceptionnel.
Nous noterons en passant que la soirée était animée par les chants de la Chorale Youth de la
paroisse cathédrale Saint Michel en guise de la reconnaissance de l’enthousiasme que le Pape Jean-
Paul II a su inspirer à la jeunesse du monde entier et à celle du Rwanda en particulier.
Lors son témoignage, l’Archevêque de Kigali s’est d’abord déclaré incapable de donner un
témoignage adéquat sur le grand personnage qu’était le Pape Jean-Paul II. Selon lui, pour
comprendre Jean-Paul II, il faut partir de Jésus. Car seul qui comprend la mission de Jésus pourrait
comprendre celle de ce grand pape.
Comme son divin Maître qui avait parcouru à pied toute la Galilée, la Samarie et la Judée, le Pape
Jean-Paul II a effectué 164 voyages apostoliques pour confirmer la foi des Catholiques, assouplir les
régimes politiques, susciter et promouvoir l’humanisme culturel, encourager la tolérance entre les
religions, la croissance intégrale de la jeunesse, etc. Bref, a conclu l’Archevêque de Kigali, pour
l’amour de l’Evangile, Jean Paul II s’est donné jusqu’à la mort, jusqu’à tout soit accompli.
Pour sa part, le Nonce Apostolique au Rwanda, dont la vie sacerdotale a commencé en 1978, c’est-
à-dire la même que le pontificat du grand pape, a livré un témoignage personnel et émouvant sur
Jean-Paul II, un pape qui l’a accompagné pendant une grande partie de sa vie sacerdotale.
Le Nonce Apostolique a d’emblée expliqué que la
Béatification du Pape Jean-Paul II était un motif de grande fête et
de joie surtout pour l’Église de Rome dont Carol Wojtila a été le
Pasteur pendant plus de 26 ans. Mais, comme il a exercé, en tant
qu’Évêque de Rome, le ministère de Pierre pour le bien de toute
l’Église catholique, c’est aussi tout le Peuple saint de Dieu qui se
réjouit profondément de sa Béatification. L’Église catholique au
Rwanda a décidé, elle aussi, de s’unir à l’Église universelle autant
par les initiatives programmées au niveau diocésain et paroissial que par notre rencontre d’aujourd’hui et la
Messe d’Action de Grâce de dimanche prochain, le 8 mai.