La réforme de la laïcité

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La réforme de la laïcité
Introduction :
La
laïcité
est
un
terme désignant une
conception
politique,
selon
laquelle
l’organisation de la société repose
sur la séparation de l’Église et de
l’État, en particulier dans le
domaine de l’enseignement.
Dans cette optique, l’État
reconnaît toutes les religions sans
en adopter aucune. L’affirmation
de la laïcité, qui est généralement
le signe d’une sécularisation de la
société, ne postule pas la
disparition du principe spirituel,
mais fait de celui-ci une pratique
individuelle,
relevant
exclusivement de la sphère
privée.
Affirmée pour la première fois, en matière politique, avec la Révolution
française, la laïcité apparaît comme l’un des fondements du pacte républicain,
même si son application a donné lieu à d’importantes controverses. Souvent
présenté comme constitutif d’une « exception française », le principe de la
laïcité s’oppose naturellement aux modèles politiques à religion d’État, mais
également à une tradition anglo-saxonne qui reconnaît dans le cadre de l’État
l’existence d’un principe religieux, tout en laissant chaque citoyen adopter la
croyance qu’il souhaite ( source : Microsoft encarta 2009).
I. La laïcité positive
L’expression laicité positive est
apparue dans le monde catholique ,
dans les années 80.Le 17 octobre
2007, Benoit 16 réutilise cette
expression lors d’un congrès a Rome :
« Il s’agit en réalité d’une “laïcité
positive” qui garantisse à tout citoyen
le droit de vivre sa foi religieuse avec
une liberté authentique y compris
dans le domaine public. »
Le 20 décembre 2007, en tant que chanoine d’honneur de Saint Jean de Latran
Nicolas Sarkozy emploie cette expression à son tour provoquant une polémique
notamment sur internet. Ainsi, certaines sources déclarent même que le pape
benoit XVI aurait une influence sur le président français( pape jugé
ultraconservateur et liberticide dans manifestepape.info).cela paraît probable
car le président a prononcer un discours assez surprenant pour ne pas dire
choquant en déclarant qu’il fallait une laicité positive car « se priver de religion
serait une folie » « La laïcité positive, la laïcité ouverte, c'est une invitation au
dialogue, à la tolérance et au respect. C'est une chance, un souffle, une
dimension supplémentaire donnée au débat public. » Apres ce discours, de
nombreuses personnalités politiques sont montés au créneau comme François
Bayrou ou Jean Glavany.
Nous allons à présent exposer les phrases qui ont fait tant de remue
ménage et voir pourquoi ?
« C'est par le baptême de Clovis que la France est devenue Fille aînée de
l'Eglise. Les faits sont là. »
Sarkozy oublie que la France d'avant Clovis était païenne et qu'elle n'est pas
devenue chrétienne avec Clovis. D'autre part, c'est l'humanisme (à partir du XVe
siècle) qui est à l'origine de la société moderne. La "Fille aînée de l'Eglise" n'est
pas un "fait", c'est un concept. Sarkozy nous impose une lecture idéologique de
l'Histoire, qui instrumentalise le catholicisme, car un croyant authentique n'a pas
besoin de cette référence à Clovis pour témoigner de sa foi.
« Tout autant que le baptême de Clovis, la laïcité est également un fait
incontournable dans notre pays.»
Encore les "faits" ! Mettre sur un pied d'égalité le baptême de Clovis, référence
ancienne, plus théocratique que théologique, et le principe de laïcité, cadre
actuel de la République, est faux et inacceptable.
« L'interprétation de la loi de 1905 comme un texte de liberté, de
tolérance, de neutralité est en partie une reconstruction rétrospective du
passé. »
Ici, le président de la République ose mettre en doute la sincérité d'un texte
fondateur de la République, en soupçonnant ses vertus de n'être qu'une
"reconstruction rétrospective" ! Le comble, c'est que le baptême de Clovis est
considéré comme un "fait historique" tandis que les valeurs de la loi de 1905
auraient été inventées tardivement !!!
« La morale laïque risque toujours de s'épuiser ou de se changer en
fanatisme quand elle n'est pas adossée à une espérance qui comble
l'aspiration à l'infini. »
Voilà un retournement dialectique gonflé, digne de Guaino (qui affirmait déjà que
l'ultralibéralisme, c'est la faute à Mai 68 !). En réalité, le fanatisme est
justement lié à cette "espérance qui comble l'aspiration à l'infini", car elle seule
peut conduire des "fous de Dieu" à sacrifier leur vie ... et celle des autres. Par
contre, la morale laïque, parce qu'elle ne vise pas l'absolu, ne sombre pas dans le
fanatisme.
« La France a besoin de catholiques convaincus qui ne craignent pas
d’affirmer ce qu’ils sont et en quoi ils croient »
Mais la France n'a pas seulement besoin de catholiques pleinement chrétiens.
Dirait-il que les musulmans doivent être plus musulmans? Les juifs, plus juifs ?
Les libres penseurs, plus libres ?
« La laïcité n'a pas le pouvoir de couper la France de ses racines
chrétiennes. […] Arracher la racine, c'est perdre la signification, c'est
affaiblir le ciment de l'identité nationale. »
Rappeler que l'histoire de la France est imprégnée de christianisme, c’est
enfoncer une porte ouverte. Mais « y insister, n'est-ce pas nier le reste de
l'identité française ? […] Les juifs, les musulmans, les athées, les agnostiques,
tous les croyants et les non-croyants sont-ils encore des filles et des fils de
France, M. Sarkozy ? » (Jean Glavany, PS).
« L'instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé, même s'il
est important qu'il s'en approche, parce qu'il lui manquera toujours la
radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d'un engagement porté par
l'espérance. »
« La morale de l'instituteur n'est pas inférieure à celle du prêtre. Pour Jules
Ferry, elle est la morale universelle au genre humain, qui prend garde à ne
choquer aucune des familles qui confient leur enfant aux maîtres. » (François
Bayrou).
« […] la République a intérêt à ce qu’il existe aussi une réflexion morale
inspirée de convictions religieuses. »
« Il demande aux religions, toujours dans «l'intérêt» de la République, de fonder
la morale du pays. […] D'abord, il ne revient à aucune autorité civile de trancher
ainsi une question de conscience. […] De surcroît, en tenant ce discours dans une
société comportant différentes religions, on prépare les conditions d'un
affrontement entre les différentes religions. Car, quand elles se contredisent,
qui décidera qu'une religion est supérieure à une autre dans le domaine de la
morale et des valeurs ? » (François Bayrou)
« On ne fait pas un républicain comme on fait un catholique. […] Pour faire un
républicain, il faut prendre l’être humain si petit et si humble qu’il soit [...] et lui
donner l’idée qu’il faut penser par lui-même, qu’il ne doit ni foi ni obéissance à
personne, que c’est à lui de chercher la vérité et non pas à la recevoir toute
faite. [...] Croire, c’est ce qu’il y a de plus facile, et penser, ce qu’il y a de plus
difficile au monde [...] il ne s’agit de rien moins que de faire un être libre [...]. »
(Ferdinand Buisson - président de la Ligue des droits de l’homme, prix Nobel de
la paix – 1903).
« Un homme qui croit est un homme qui espère. Et l'intérêt de la
République, c'est qu'il y ait beaucoup d'hommes et de femmes qui
espèrent. »
« La République n'a pas à sous-traiter l'espérance aux religions. La République
est en charge de réaliser un monde meilleur, et pas d'inviter à l'attendre. Cette
conception sociologique de la religion, fournissant «l'espérance» qui fait que les
peuples se tiennent tranquilles et respectent les règles établies, […] ce n'est pas
autre chose que «l'opium du peuple» que dénonçait Marx » (François Bayrou).
« Partout où vous agirez, dans les
banlieues, dans les institutions, auprès
des jeunes, dans le dialogue
interreligieux, dans les universités, je
vous soutiendrai. »
Philippe Val écrivait déjà en 2005 : « Ce
discours prouve simplement que Sarkozy
est de droite, et qu’il pense qu’un peuple
soumis à la justice divine coûte moins cher
qu’un peuple revendiquant une justice
terrestre. » (Les traîtres et les crétins –
Ed. le cherche midi).
« La désaffection progressive des
paroisses rurales, le désert spirituel des
banlieues, la disparition des patronages, la pénurie de prêtres n’ont pas
rendu les Français plus heureux. C’est une évidence. »
La disparition des forgerons n’a pas, non plus, rendu les français plus heureux !
Ah, la disparition des patronages... Voilà donc la cause de nos maux. Alors aux
chrétiens leurs curés ou pasteurs, aux musulmans leurs imams, aux juifs leurs
rabbins, et les Français seront bien gardés. C’est oublier qu'une pratique ne se
perpétue que si elle a du sens pour une communauté, sans quoi elle devient du
folklore.
Comme on peut lire dans le blog de francois olin (homme du parti radical gauche
de charentes maritimes), la laicité positive n’existe pas mais c’est seulement une
facon de dire que l’athéisme est negatif.
Jean michel quillardet, franc macon parle lui d’une atteinte a la laicité.
Caroline fourest journaliste travaillant pour « charlie hebdo » veut une
mobilisation pour que la France ne devienne pas comme les etats unis et declare
que sarkozy a voulu enlever art 2 de la loi de 1905.
Au contraire, le theologien jean michel garrigues trouve que le discours du latran
est une « lecon de magnanimité politique. »
Dans Libération, N. Kosciusko-Morizet, notre sous-ministre de l’écologie y est
allé, elle aussi de son couplet: “La laïcité, ça doit être quelque chose de naturel
qui accepte la religion”. Comme si, dans notre pays, les religions n’étaient pas
acceptées.
Il ne faut « pas être extrémiste de la laïcité comme on peut être intégriste de la
religion »
Pour conclure, l’expression laïcité positive est très floue et surprenante car
elle sous entend que la laïcité actuelle est négative. De plus, le discours du
président français est très paradoxal. En effet il veut a la fois un Etat
laïque et que la France assume ses racines chrétiennes.
II. Le financement liés aux cultes.
A. Rappel de la loi de 1905
À la fin du XIXe siècle, Émile Combes a cherché à inféoder l’Église à l’État par la
réforme du statut concordataire, provocant ainsi la rupture des relations
diplomatiques entre la France et le Saint-Siège. Aristide Briand, rapporteur
mesuré de la loi de séparation de l’Églises et de l’État, entérine la disparition du
concordat de 1801 tout en reconnaissant la liberté de conscience, c’est-à-dire
l’exercice des cultes sans en privilégier ou en inféoder aucun. Par ses diverses
dispositions (concession des biens de l’Église à des associations cultuelles
chargées de l’entretien, même si l’État en demeure propriétaire), la loi marque
l’aboutissement d’un long processus de laïcisation de la société et de l’État
français. Ainsi voici ci-dessous, un extrait de la Loi du 9 décembre 1905
concernant la séparation des
Églises et de l'État, dont on
peut avoir deux articles
majeures
ci-dessous :
(
source : diverses)
ARTICLE
PREMIER.
La
République assure la liberté de
conscience. Elle garantit le libre
exercice des cultes sous les seules
restrictions édictées ci-après dans
l'intérêt de l'ordre public.
ART. 2.- La République ne
reconnaît, ne salarie ni ne
subventionne aucun culte. En
conséquence, à partir du 1er janvier
qui suivra la promulgation de la présente loi, seront supprimées des budgets de l'État, des
départements et des communes, toutes dépenses relatives à l'exercice des cultes. Pourront
toutefois être inscrites
auxdits budgets les dépenses relatives à des services d'aumônerie et destinées à assurer le libre
exercice des cultes dans les établissements publics tels que lycées, collèges, écoles, hospices,
asiles et prisons.
Les établissements publics du culte sont supprimés, sous réserve des dispositions énoncées à
l'article 3. ( source : site du sénat)
Nous pouvons voir ci-dessous un récapitulatif de la loi de 1905 au fil du temps :
(Voir annexe)
B. Les techniques de financement des cultes et des
événements liés aux cultes
La loi de 1905, interdisant le financement
des cultes par l’Etat, de nombreuses failles
de cette loi ont été utilisées afin de
subventionner les cultes.
En effet de nombreuses religions ne
trouvant pas les fonds nécessaires à la
construction de lieux de cultes (mosquées,
églises, synagogues, ……), créées un espace
culturel dans le lieu de culte afin de
percevoir des subventions de l’Etat par le
biais du culturel, comme par exemple La
Mosquée de Paris ou bien prochainement la
construction de La Grande Mosquée de
Cergy, où la mairie a offert le terrain et a
donné 10 000 euros, pour la subvention du
lieu culturel inclus dans la mosquée,
permettant
ainsi,
indirectement
de
financer la mosquée.
De plus, la subvention des cultes peut se faire grâce à des subventions venant
d’autres pays. En effet, en France beaucoup de mosquées ont été financés par
l’Arabie Saoudite (elle a financé : les Mosquées d’Evry, la grande mosquée-centre
islamique de Lyon…..), mais cependant cette subvention a des limites car l’Arabie
Saoudite ne pourra pas fiancer toutes les mosquées de France, car elle a déjà
financée de nombreuses mosquées à travers le monde. (source : diverses)
Aussi, une autre technique de financement est que l’on favorise les dons des
fidèles par des techniques de déductibilité, comme cela existe pour les chrétiens
où le denier du culte (denier de l’Eglise aujourd’hui) est, depuis quelques années
seulement, assimilables à un don caritatif et donc ouvre droit à une déduction
partielle d’impôt, c’est tout naturel. Mais cependant les athées trouvent cela
inacceptable que l’on considère la religion comme une sorte de service public (le
service public de la religion nationale ou plutôt des religions nationales). ( source :
libres.org/francais/actualite/archives/actualit%E9_1004/mosquees_a5_4504.htm)
Encore une autre technique qui est que c’est la puissance publique qui
entretient les églises. Mais il faut rappeler la réalité, qui est un peu
différente. Il y a deux sortes de situations : soit l’église a été construite avant
1905, soit elle a été construite après. Avant 1905, les églises ont été
construites par la générosité des fidèles et non par l’Etat : depuis le Moyen
Age et dans les siècles qui ont suivi, les cathédrales comme les simples églises
n’ont été financées que par la charité, les dons des fidèles. En 1905, l’Etat a
nationalisé les églises et il a transféré la propriété des simples églises aux
communes et des cathédrales à l’Etat. Depuis cette spoliation, municipalités et
Etat doivent entretenir les églises, ce qu’ils font d’ailleurs d’une manière fort
inégale suivant les cas, puisque certaines sont fort bien restaurées, alors que
d’autres menacent ruine. Au titre du patrimoine cela est tout à fait normal que
l’Etat est fait cela. Mais cependant comme on l’a vu certaines églises ou
cathédrales sont mieux entretenues que d’autres, ne pouvons nous pas
interpréter cela par le fait que l’Etat entretient les lieux les plus utilisés ? A
vous de juger, chaque personne peut avoir sa propre opinion sur ce sujet, si le
fait de restaurer toutes les églises pré 1905 et fait réellement au titre du
patrimoine ou bien cela est un contournement de la loi de 1905 ? Pour certaines
églises et cathédrales on en doute pas mais pour d’autres…… Cela laisse à
désirer…….
Voici une citation d’un maire ayant cette même vision :
"L'argent public sert aussi à financer des églises et pas forcément celles qui ont
valeur de patrimoine architectural. Si j'étais prêt de partager votre avis ce serait
à une condition : avoir une politique UNIVOQUE vis à vis de toutes les religions.
Soit la laïcité consiste à ignorer les nécessités du culte quel qu'il soit, soit elle les
finance tous et selon des règles bien définies et identiques pour tous. Je ne crois
pas que ce soit le cas dans notre pays. Votre opinion me semble donc partiale
(SIC)" Jean- Marie Cousin , président du Mouvement Démocrate Meuse, maire
de Ville en Woëvre et Conseiller Général de la Meuse .
Aussi, une autre question se pose qui est de savoir qui paye lors de la venue du
pape en France ? Intéressantes comme question, non ?
Lors de la venue en France du pape, ses frais de transport dans l'Hexagone
notamment le déplacement entre Paris et Tarbes-Lourdes, sont pris en charge
par Air France, et ses frais de sécurité sont, en partie, pris en charge par la
République. Mais l'hébergement est assumé par l'Église. Le pape n’est pas un
chef d’état, alors pourquoi est il accueillit comme en étant un ? Pourquoi
l’argent publique est elle utilisée pour sa venue ? Cela n’est-il pas une entrave,
une violation de la loi de 1905 ? Ci-dessous nous pouvons voir les différentes
apparitions de différents pape en France est les frais engendrés, qui sont pris
en charge pas la France.
Les visites du pape Jean Paul II en France :
-1996:
Accueil par le président de la République Jacques Chirac à Tours (déclaration
du 19 septembre 1996).
Manifestation à Paris le 22 septembre 1996 contre le financement de cette
visite par de l'argent public, 10000
personnes
-1997 :
Les scandales des JMJ97 (Journée
Mondiale de la Jeunesse 1997) :
La laïcité s'est retrouvée une fois de
plus bafouée avec la participation sans
équivoque
du
gouvernement
à
l'organisation du voyage papal. Un
comité
interministériel
de
coordination des JMJ a ainsi été créé
avec à sa tête le général Morillon.
Cependant, cette création n'a été
officialisée par aucun décret comme il
est d'usage en temps normal, l'Eglise
est probablement au dessus des lois...
Bien que Morillon assure qu'il n'en
coûte rien au contribuable, le porte parole des JMJ, Mgr Di Falco, l'admet luimême en disant " pourquoi ceux qui aiment Dieu n'auraient pas le droit de se
rassembler, même si ca coûte un peu d'argent aux Français". L'aide de l'état
consiste d'abord en l'utilisation de locaux dans l'Hôtel Matignon avec
téléphone, fax mis à la disposition du général. C'est aussi l'utilisation de
l'armée qui assure, comme en 1996, un soutien logistique. Le service public
n'est pas en reste avec des réductions offertes aux pèlerins venues de tous
pays par Air France, la RATP, la SNCF, les PTT. Et afin de parquer cette foule
de chrétiens, lieux publics, stades et écoles se sont vus réquisitionnés.
France Télévision a créé une frénésie médiatique autour d'un évènement qui n'a
pas passionné la population. En plus de la note de 9.5 millions de francs, France
Télévision a aussi constitué une tribune pour les JMJ97 qui ont pu s'exprimer
largement par la voix de Mgr Di Falco. (source : http://www.atheisme.org/visites.html)
De plus Benoît XVI, lors de sa visite à Lourdes pour célébrer le 150ème
anniversaire des apparitions de la Vierge à Bernadette Soubirous, s’est vu
recevoir un traitement digne des chefs d’état, voire plus même. En effet selon
le ministère de l'Intérieur, cité par La Croix, "comme pour tout chef d’État
étranger en visite officielle, l’État prendra à sa charge les frais de réception
et de transport de la délégation." Selon Le Parisien, 9.200 policiers et
gendarmes seront mobilisés pour la visite du premier personnage de l'Etat du
Vatican. Le quotidien ajoute que "la sécurité rapprochée du pape sera, elle,
assurée par le Service de protection des hautes personnalités et le RAID. (...)
Les services territoriaux, des CRS et escadrons de gendarmerie seront
mobilisés pour la gestion des fidèles." Il y aura même la police aux frontières
pour patrouiller dans les trains et 400 agents de la sécurité civile seront
présents. A Lourdes, "un 'commissariat européen' sera spécialement mis en
place, avec des policiers italiens, allemands et néerlandais", selon Le Parisien.
Jointe par Le Post, la mairie de Tarbes confirme que "100.000 euros ont été
débloqués par le ministère de l'Intérieur pour rénover le stade AntoineBéguète." Stade dans lequel le pape doit arriver par hélicoptère. Si, toujours
selon La Croix, place Beauvau on fait valoir que c'est "une rénovation qui
profitera ensuite à la collectivité", on prétexte un "concours de circonstances"
à Lourdes. Aussi, la mairie "financera surtout les cent navettes mises à
disposition des pèlerins au départ des parkings pour un coût total de 180.000
euros", selon le quotidien catholique. ( source : forum aux féminins)
Alors peut-on subventionner les évènements exceptionnels d’un culte alors que la
loi de 1905 l’interdit, sous prétexte que le chef de cette religion est, comment
dirait-on un pseudo « chef d’état », alors qu’en réalité il est un chef spirituel.
Est ce parce que la France doit « assumer ses racines chrétiennes » comme le
dirait le représentant de notre État ? Ou bien est ce bel et bien une violation de
cette loi de 1905 ? La solution, pencherait plutôt vers la seconde interrogation,
mais bon chaque personne est libre de son choix.
Aussi, notons que le Conseil français du culte musulman, a été crée en 2003 avec
le soutien de Sarkozy, à l’époque ministre de l’intérieur. Certes, le Conseil
français du culte musulman (CFCM) est une association régie par la loi de 1901
destinée à représenter les musulmans de France ce qui est tout à fait légal. Mais
est ce vraiment le rôle du ministre de l’intérieur de s’occuper des cultes, donc de
ce fait de remettre en cause sa neutralité, étant ministre d’une république
« laïque » ? La réponse penchera plutôt vers le non.
Enfin, tout les dimanches, France 2 présente des émissions religieuses, sur les 3
grandes religions du Livre. Chaque religion à la sienne, mais est ce normal de
présenter cela sur une chaîne financer en grande part par la redevance
audiovisuel, donc par l’argent public ? Cette émission ne va pas t’elle à l’encontre
de la loi de 1905 ? On supposera que oui …
C. Les pours et les contres
Ainsi, le contournement de la loi de 1905 et les récents propos de notre
Président de la République, ont relancés le débat sur le fait de savoir si la loi de
1905 n’est elle pas tout simplement devenue archaïque ? Mais aussi, le maintient
de cette loi n’est elle pas nécessaire à garder une certaine cohésion au sein de
notre République. Je m’explique, les personnes demandant un refonde de la loi de
1905, n’appartiennent-elles pas en majorité si ce n’est toutes, à une des trois
religions du Livre ? Ainsi, cette refonde marginalisera-t-elle pas les autres
religions existantes en
France ? De ce fait les
valeurs de la République ne
seraient-elles pas remises
en cause car nous savons
que la devise de la France
est « Liberté, Égalité,
Fraternité » et ainsi le
mot « Égalité » ne serait-il
pas remplacé par le mot
« Intérêt » (ce mot sous
entend intérêts pour les
religions dominantes, à
savoir
l’Islam,
le
Christianisme et le Judaïsme) ? Car nous le savons tous il est plus préférable de
satisfaire une majorité de personne plutôt qu’une minorité.
- Les pours
- Sarkozy : Fervent partisan d’une « adaptation » de la loi de 1905 pour
permettre le financement des associations cultuelles, Nicolas Sarkozy développe
depuis plusieurs années une nouvelle de la laïcité, en remplaçant la « liberté de
conscience » par la « liberté de religion ». « Je continuerai à plaider avec force,
mais sans prosélytisme, pour l’instauration de nouveaux rapports entre les
religions et les pouvoirs publics »
- Didier Leschi chef du bureau des cultes du ministère de l'Intérieur : «Soit on
demande à des riches Saoudiens de nous construire des minarets, soit on modifie
la loi de 1905 »
- Philippe Portier : « La loi de 1905 est un frein au financement. Certaines
collectivités essaient de trouver des solutions non prévues dans la loi, pour
permettre aux personnes de célébrer dignement leur culte. »
-Richard Lejoyeux : "Un élu est censé être à l'écoute de tous ses concitoyens".
Donc il veut dire par là qu’un élu doit s’adapter au culte de sa population.
- Maire d'Epinay-sur-Seine : « il faut s’adapter aux besoins de la population ».
- Les contres
- Jean-Louis Biot :"Vouloir financer des mosquées est une opération politicienne
destinée à s'attirer la sympathie de l'électorat de confession musulmane".
- le Comité national d'action laïque : "Le choix de pratiquer une religion est
d'ordre privé et un lieu de culte doit donc être financé par des recettes d'ordre
privé. Si l'on modifiait la loi, on toucherait à la clé de voute de la République et
l'article 1er de la Constitution rappelle que la France est une République laïque."
Les organismes laïques sont les premiers à s’opposer au financement des cultes.
Conclusion :
La réforme de la laïcité remet en cause la laïcité actuelle. En effet cette laïcité
dite « positive », voudrait que celle qui existe soit négative, comme le dirait
Caroline Fourest. Mais cependant, pour de nombreux cultes, elle serait un bond
en avant dans l’évolution de la société, leur permettant le financement de leur
culte et une adaptation aux nouveaux besoins qui se créent au fil du temps. En
revanche d’autres pensent plutôt qu’il s’agit d’un bond en arrière. En effet les
laïques estiment que se seraient un retour
aux vieilles querelles Etat-Eglise, mais
cependant cette fois ci avec d’autres
religions. Mais aussi, d’une part cette
réforme évitera que certaines personnes
viols cette loi, lors de la venue d’un chef
spirituel, en prétextant que ce chef
spirituel est en fait un chef d’état et que
les coûts engendrés lors de sa venu son
tout à fait justifié, mais d’autre part, elle
pourrait être une remise en cause des
principes de la République. Ainsi ce débat
de la laïcité restera toujours d’actualité
……
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