A PLACE DE LA FRANCE DANS LE MONDE DEPUIS 1945

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PLAN SUR : LA PLACE DE LA FRANCE DANS LE MONDE DEPUIS 1945
Introduction : En 1945, et malgré l’humiliation subie en 1940, la France se sent forte de sa
place de 2ème puissance coloniale du monde. Mais une période de mutation se profile avec le
début de la décolonisation et l’amorce d’une construction européenne => quelle place pour la
France dans le monde depuis 1945 ?
I UN REPLI SUR LE « PRE CARRE » ?
A) Perte de l’Empire colonial. Cf. cours sur la décolonisation.
- guerre d’Indochine malgré tentative de préserver l’Empire avec l’ « Union
Française » ; guerre d’Algérie.
- Indépendances du Maroc et de la Tunisie ; décolonisation de l’Afrique Noire (échec de
la « Communauté française »)
Puis, maintien des relations entre la France et ses anciennes colonies d'Afrique par des
accords de coopération (Lomé ; Cotonou), une politique migratoire active (cf. cours sur
les mutations sociales). Mais soutien, y compris militaire, aux dictateurs africains
(Centrafrique, Gabon, Tchad, Rwanda etc.). (Compléter avec § C p. 348)
Maintien d’une présence effective sur plusieurs continents et océans avec les DOM,
TOM (devenus COM ; cf. vocabulaire p. 348), POM, ZEE (intérêt stratégique et
économique). (Compléter avec §B p. 348)
B) Une politique d’indépendance nationale.
- Force de dissuasion nucléaire (1ère bombe expérimentée dans le Sahara en 1960) en
est une des garanties selon DG et ses successeurs (cf. essais nucléaires maintenus
jusqu'en 96 à Mururoa dans le Pacifique) => industrie d'armement puissante.
- Méfiance à l'égard des Etats-Unis => Retrait du commandement intégré de l'OTAN en
1966 ce qui n’a pas empêché De Gaulle de soutenir les Etats - Unis face à l’URSS
(Berlin, Cuba, en 61-62) ; discours de Phnom – Penh la même année, par lequel De Gaulle
condamne, dans la capitale cambodgienne, l’intervention américaine au Vietnam voisin ;
« Vive le Québec libre ! » en 1969 ; non – engagement en Irak en 2003 (célèbre
discours de Villepin, alors ministre des affaires extérieures, à l’ONU). Mais sous la
présidence de VGE, politique + atlantiste en même temps qu’ouverture vers l'Est (amitié
fameuse entre Brejnev et Giscard D'Estaing) et même vers la Chine communiste. Idée
de se positionner en médiatrice entre les deux blocs.
Cette volonté d’indépendance vis-à-vis des Etats - Unis se traduit aussi par une
politique gaullienne d’innovations technologiques (avion supersonique franco –
britannique « Concorde », « plan Calcul » pour le développement de l’informatique).
- Politique pro-arabe mais rapprochement avec Israël sous Mitterrand.
II UN ROLE DE PREMIER PLAN EN EUROPE
A) La place de la France dans la construction européenne. Cf. cours sur l’Europe +
Dossier documentaire donné en DS.
Rôle de Monnet, Schuman, CECA, CED, Traité de Rome
Importance du « couple franco – allemand » (Traité de l’Elysée).
Débats hexagonaux (entre souverainistes et fédéralistes par ex)
Rôle dans approfondissement (Maastricht, TC)
B) Place de la France dans l’économie européenne
1ère puissance agricole d’Europe. 2ème puissance industrielle et commerciale.
UE = 1er partenaire commercial de la France.
Contribue donc à faire de l’UE un des trois pôles de la Triade.
Nombreuses régions au cœur de l’Europe dynamique (NPC, Lorraine, Alsace, Rhône Alpes, PACA).
III UN RAYONNEMENT INTERNATIONAL DE PUISSANCE MOYENNE.
A) Un rayonnement politique important.
Est parvenue à se faire admettre dans le camp des vainqueurs de la 2nde guerre
mondiale => zone d’occupation en All et siège permanent au CS de l’ONU où elle dispose
ainsi d’un droit de veto ; Paris siège de l’UNESCO.
Active dans instances internationales comme FMI, OMC
Favorable au multilatéralisme.
Membre de l’OTAN. A ce titre, intervient militairement en Corée aux côtés des Etats Unis (1950 – 53) ou dans la 1ère guerre contre l’Irak en 1991.
2ème force de dissuasion nucléaire du monde. Armée professionnalisée depuis la
suppression du service militaire ; mise en place de la « journée d’appel à la défense
nationale » en 2001. Interventions militaires nombreuses notamment en Afrique (ex
récent : Côte d’Ivoire). Cf. carte 4 p. 355.
B) La 5ème puissance économique du monde.
Membre du G8, de l’OCDE ;
Points forts = industries de hautes technologie, comme pour l’automobile,
armement (exportations importantes en ce domaine) ; souvent en collaboration avec les
partenaires européens comme pour l’Airbus A 380. Industries agro - alimentaires ;
produits de luxe, vente de service : ingénierie, télécom, tourisme (1er mondial pour
nombre de touristes accueillis).
Attire des IDE pour la qualité de sa main d'œuvre ou de ses infrastructures. Mais
représente seulement 3,5% du PIB mondial (contre 22,5% pour les Etats – Unis).
C) Un rayonnement culturel important. Cf. dossier p. 360 – 61 notamment la carte.
Cadre de la francophonie. 150 millions de locuteurs (= + du double des habitants) ;
sommets tous les deux ans. Rôle des centres de l’ « alliance française », TV5, RFI,
langue diplomatique. Protection du français avec la loi Toubon de 1994 cf. §B2 p. 358.
Conclusion : La France a sans doute compensé le repli lié à la perte de son Empire coloniale
par un engagement sans faille dans la construction européenne (De Gaulle, pourtant méfiant
à l’égard de toute institution de type « supranational », voyait dans la CEE un
« démultiplicateur de puissance » pour la France). Puissance économique en Europe, elle
risque cependant de perdre de son influence avec l’adhésion de huit PECO en 2004 qui
entraîne un décalage du centre de gravité de l’UE vers l’Est. Devenue une puissance
moyenne sur les plans démographique et économique, la France est parvenue à préserver sa
place dans les institutions internationales et à maintenir son rayonnement culturel.
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